Chapitre 1 : La cabane dans les bois

Il était une fois, dans une charmante forêt une sorcière. Mais ce n'était pas n'importe quelle sorcière ! Elle s'appelait Anaïs et faisait partie des plus puissantes sorcières qui n'avaient jamais existées auparavant. Néanmoins, elle restait une jeune fille douce, gentille et sensible. En plus de ces qualités, elle avait eu les faveurs de mère nature : elle était d'une beauté exceptionnelle et sans égale.

Un jour de printemps, alors qu'elle se baladait à la recherche d'herbes médicinales, elle tomba sur un beau jeune homme. Ne sortant jamais de sa cabane, elle ne savait qui c'était. Mais elle était sous le charme ! Ce jeune homme semblait incarner la perfection. Il était beaucoup plus grand qu'Anaïs, possédait des yeux bleus aux couleurs des plus beaux océans et ses cheveux blonds cendrés se mariaient avec n'importe quoi. C'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un d'aussi beau. La première fois, peut être, qu'elle rencontrait quelqu'un tout court. Et c'était certainement, pour elle, le plus beau jour de sa petite vie. Malheureusement, Anaïs était très timide, et elle n'osa pas l'approcher. Elle s'enfuie en courant chez elle abandonnant ses affaires. Mais elle ne fut pas discrète, et le jeune inconnu n'eut le temps d'apercevoir seulement une silhouette furtive de petite femme. Le jeune homme récupéra les affaires d'Anaïs et tenta de la rattraper, en vain. Il fut surpris de cette aventure et se demanda bien qui cela pouvait être. En rentrant chez lui au château, il rencontra la princesse Rashta (sa fiancée) regardant les affaires d'un œil mauvais. Et oui ! C'était le prince ! Elle commença à le questionner, voulant savoir à qui ces affaires appartenaient. Elle était loin d'être bête, et avait bien remarqué qu'ils appartenaient à une jeune femme. Elle commençait à se sentir menacée :

- A qui sont ces affaires ? demanda-t-elle au prince héritier Valentin.

- Je ne sais pas, je les ai trouvées alors que je me promenais dans la forêt...

- Comment cela dans la forêt ? On ne trouve pas des affaires dans la forêt par hasard ! commença à s'énerver la jolie jeune femme.

- Puisque je vous dit que je ne sais pas à qui elles sont ! Je n'ai eu le temps que de voir une ... Femme je présume, s'en aller...

- Laissez vos valets se charger de retrouver la propriétaire de ce... panier. Je vous attendais pour manger !

Rashta le prit par le bras et ils se dirigèrent ensemble vers la salle à manger, les affaires d'Anaïs entre les mains d'un des nombreux valets du château. Le jeune héritier se demandait bien comment ces valets allaient pouvoir retrouver la propriétaire des affaires. Et si elle ne vivait pas au château ? La pauvre ne reverrait jamais son panier.

Anaïs était sortie de la forêt, essoufflée. Elle s'assit un instant, regardant le ciel, pensive. Lorsqu'elle voulut se relever, elle remarqua quelque chose : dans la précipitation elle avait oublié ses affaires. "Y retourner, non, trop risqué !!! Je me demande bien qui était cet homme..." Pleins de pensées contradictoires se bousculaient la tête. Elle décida de laisser tomber son pauvre panier et de ne plus jamais retourner dans cette partie de la forêt. "Trop dangereux !" se disait-elle. Elle entendit un son étrange et se retourna pour trouver son chat noir, Noireau, qui vint se coller à elle. Ce fut avec un faible sourire qu'Anaïs le prit dans ses bras et retourna chez elle. Elle ne reverrait sûrement plus jamais cet homme, puis il était beaucoup trop beau pour l'avoir remarqué elle. L'avait-il seulement vu? Finalement, peut être qu'il était parti, et que son panier demeurait encore à l'endroit où elle l'avait laissé. Mais ce risquerait-elle vraiment à aller le chercher ? Non, elle était bien trop peureuse... Peut-être que dans son grimoire, il existait un sort qui permettrait de voir cet endroit de la forêt ! Ainsi, elle pourrait savoir si son panier y était encore, ou si l'inconnu était toujours là ! Quand elle fut rentrée dans sa petite maison en bois près de la rivière de la forêt, elle feuilleta minutieusement toutes les pages de son grimoire. Malheurs ! Aucun sort ne lui permettait d'être certaine de ne pas recroiser le magnifique jeune homme. Un long soupire franchit alors la barrière de ses lèvres. Elle laissa son corps s'écrouler nonchalamment sur la chaise sur laquelle elle se trouvait. Que faire?

Valentin était seul dans sa chambre. Il ressassait ce qui s'était déroulé dans la forêt. Tant de questions le chamboulaient : Qui était-elle ? Que faisait-elle ? L'avait-elle reconnu ? Connaissait-elle son existence même ? Il n'avait même pas pu la voir de face, était-elle belle ? Heureusement qu'il avait opté pour ne pas en parler à la princesse Rashta ! Nul ne sait comment elle aurait réagit. Elle était si imprévisible... Et parfois, méprisable. Sa défunte mère lui avait toujours dit de se marier avec quelqu'un qu'il aimait. Cependant son père avait brutalement changé après la mort de sa tendre épouse : il était devenu froid, et ne s'occupa plus que de son pays, abandonnant Valentin tout jeune. Pire encore, il lui mettait une pression du diable pour se marier rapidement avec quelqu'un de son rang. Valentin savait que son père pensait à la princesse Rashta. Sauf qu'il n'était pas bien certain que ce soit un mariage d'amour qui se scellerait. Malheureusement, il n'avait pas son mot à dire. A peine avait il ouvert la bouche pour saluer son père , qu'il apprenait son futur mariage. Celui-ci était prévu dans quelques semaines... Tout allait trop vite pour lui ! C'est ainsi qu'il s'endormit ne se rendant pas compte qu'il commençait à avoir de la fièvre...

Quelques jours passèrent et le jeune prince se remettait tant bien que mal de sa maladie mystérieuse alors que son père semblait de plus en plus pressant. Anaïs, quant à elle, était retournée voir si ses affaires étaient restées à l'endroit où elle les avait laissées. Elle ne savait plus quoi faire.

Elle avait eu vent d'un certain mariage royal, mais elle n'y avait pas fait plus attention que cela. Elle se demandait ce que ses affaires étaient devenues, si quelqu'un les avait ramassées. Rêveuse, elle ne fit pas attention à sa petite perruche qui arrivait, avec un papier à son cou. Elle avait reçu une lettre de son maître, la fameuse sorcière Elisabeth. Que lui voulait elle ?

« Cher Anaïs,

Les temps sont durs pour nous en ce moment. Bientôt, il y aura un mariage princier. Avec quelques unes de nos sœurs je t'invites à venir le gâcher. Bien sûr, en tant que sorcière maléfique, c'est normal d'exprimer son mécontentement envers ces idiots d'aristocrates. Il faut que tu saches que cela peut t'apporter beaucoup d'expérience dans la matière. Cet évènement pourrait te faire connaître dans le monde entier : c'est une chance unique pour toi ! Je pourrais t'aider à te perfectionner pour devenir une sorcière encore plus ambitieuse ! Pendant des années nous sommes en marge de cette cours d'aristocrates qui veut nous voir brûler comme si nous étions des criminelles. On peut en profiter, on peut renverser la tendance et diriger le royaume. D'autant plus qu'une rumeur se répand, racontant que le prince est souffrant. Il faut en profiter.

La cérémonie a lieu dans trois jours, j'attends ta réponse,

Ton cher maître, Elisabeth. »

Anaïs lu attentivement cette lettre pour le moins inattendue. Un petit sourire se dessinait sur ses lèvres, imaginant déjà divers scénarios. Elle était impatiente que ce mariage ait lieu. Elle se précipita vers sa bibliothèque, recherchant divers sortilèges simples, mais efficaces qu'elle ne connaissait pas encore. Elle s'appliqua à tous les apprendre pour ne pas décevoir son mentor et pour être prête pour la cérémonie. Elle ne pouvait pas décevoir ses sœurs ! D'autant plus qu'on misait sûrement beaucoup sur elle puisqu'elle était extrêmement puissante. Ces sorts représentaient l'héritage de tous ces prédécesseurs. C'étaient les fameux « sept sorts ».

Elle se mit à regarder Noireau, qu'elle caressait :

- Je ne dois pas me laisser déconcentrer par ma timidité ! Demain, je serais la plus cruelle des sorcières.

Son fidèle acolyte miaula en guise de réponse. Elle essayait de se persuader qu'elle n'allait pas tout foirer. En fait, elle en était même certaine : elle réussirait à impressionner ses semblables, et jetterait les pires sorts jamais entendu sortir de sa bouche. Elle en était certaine, c'était le moment idéal, le moment tant attendu par le reste de la communauté depuis sa naissance ! On le lui avait prédit : un avenir majestueux, une puissance encore jamais acquise par n'importe quelle sorcière, la réussite ! Elle allait enfin devenir ce qu'on lui avait tant espéré : la meilleure sorcière de tous les temps !

De son côté, Valentin n'était pas très en forme. Non seulement il était malade, mais en plus, ce mariage qui le répugnait avait lieu demain ! Au contraire, Rashta semblait de plus en plus resplendissante... Il se demandait si ça n'était pas mieux de fuir, partir loin pour ne pas se marier. Ou bien simuler une maladie grave qui le clouerait au lit, voire le mettrait dans un profond coma. Il ne voulait décidément pas se marier, pas avec elle. Malheureusement, le jeune homme savait pertinemment qu'il n'avait guère le choix. Son père comptait sur lui et il dirigerait à sa mort tout le royaume : il ne pouvait pas disparaître comme cela ! Puis, comment pourra-t-il vivre loin du château sans rien ? Il était perdu... Et puis il y avait ces souvenirs de la forêt et de la belle silhouette qu'il avait vu. Inconsciemment, les jours précédents, il était revenu au même endroit, mais à chaque fois il n'y avait personne.

Qu'espérait-il? Que voulait-il? Tout se chamboulait dans son esprit. D'un côté il y avait sa famille, son royaume, son devoir. Et de l'autre ses envies, ses pensées, ses fantasmes. Alors quelle partie de lui, de son être, de sa personne devait il abandonner? Personne ne l'attendait s'il devait partir soudainement, et son père le ferait rechercher et tuer sur le champ. Et s'il restait, il se retrouvait condamner à être une personne qu'il ne voulait pas et côtoyer des gens qu'il n'appréciait guère. Qui pouvait donc l'aider ? Personne ne le pouvait. Il fallait qu'il se reprenne ! Pour le bien de son royaume et de son peuple, il se sacrifierait. C'est la seule chose qu'il peut faire de mieux, pour l'instant. Il se mit alors à fixer un mur, soupirant. Il disait lentement adieu à sa vie rêvée, et accueillait celle qu'on lui avait dictée. Il imaginait sa vie bien rangée et déjà les négociations avec la princesse Rashta pour avoir qu'un unique enfant. Oui, elle était belle. Mais il n'était pas amoureux d'elle comme il aurait dû. Son caractère ne lui plaisait pas. Elle était trop superficielle, trop jalouse, elle était trop "princesse". Demain serait probablement la pire journée de toute son existence. Il se demandait déjà combien de temps ce mariage durerait, qui mourrait le premier. Un soupir passa à nouveau la barrière de ses lèvres. Il était voué à vivre, des décennies durant, à ses côtés. Le pire, c'était que se faire les serveuses du château ne lui plaisait guère non plus. Il n'y avait personne, vraiment personne capable de combler son cœur. Du moins, c'est ce qu'il croyait... Car ce qu'il ne savait pas, c'était que son destin lui jouait encore quelques mauvais tours...

Tout le pays bouillonnait d'excitation. Aujourd'hui était un grand jour : le prince Valentin allait enfin se marier ! Les préparatifs étaient terminés. Sa future femme, la princesse, était en train de se vêtir de la plus belle -et la plus chère- des robes qui existaient. Ce jour devait être parfait. Lui-même était vêtu d'un incroyable costume noir que seul les plus riches pouvaient porter. Avant que la cérémonie commence, il s'enfonça dans ses songes qui revenaient surtout auprès de la silhouette d'Anaïs. L'avait-elle aperçu ?

De son côté, rien n'allait ! Elle venait de retrouver le groupe d'attaque de son maître, mais elle était si nerveuse qu'elle tremblait de tout son corps. La pauvre avait une pression monstre sur ses épaules : elle ne voulait pas décevoir ses camarades qui comptaient sur elle ! Elle avait révisé ses sorts toute la nuit pour être prête. Elle n'avait pas le choix : elle devait réussir. Son avenir et ceux de ses sœurs dépendaient d'elle. Tout cela la stressait énormément et elle n'était pas aussi joyeuse que ses compatriotes. Elles avaient toutes hâte de gâcher ce mariage. C'est alors qu'un signal retentit : l'assaut était donné ! Certaines criaient d'excitation, d'autres lançait des sorts plus impressionnants que les autres. Anaïs ressentait un mélange de fascination et de peur : Bon sang ! Qu'allait-il lui arriver ? Elle se fit rapidement entraînée par son mentor dans ce combat opposant ses sœurs aux dirigeants du royaume. Elle faillit s'arrêter en plein vol en apercevant le château pour la toute première fois. C'était une bâtisse immense et magnifique possédant des jardins disproportionnés et chatoyant. Rien à voir avec sa petite maisonnette des bois... La garde extérieure fut rapidement vaincue et le troupeau de femmes et d'hommes aux chapeaux noirs rentrèrent facilement dans l'énorme demeure. Anaïs fut encore plus stupéfaite par la beauté des lieux : tout avait été magnifiquement décoré pour l'occasion. Des fleurs ornaient les bancs séparés par un tapis rouge sang, au bout duquel un autel blanc dominait l'estrade. Elle reconnu tout de suite la salle de mariage. La jeune fille ne pouvait pas s'empêcher d'être anxieuse : il y avait tellement de monde ! Comment allait-elle réussir à être méchante devant autant de personnes ? Puis elle le vit, lui, elle le reconnu immédiatement. Saperlipopette, que faisait il ici ? Qui était il ? Elle était déjà si déboussolée et il fallait qu'en plus, elle tombe sur le jeune homme qui hantait ses pensées ?! Elle sentit son cœur accélérer : elle paniquait. L'avait-il reconnu? Peut être était-ce lui qui détenait ses affaires. Tout semblait s'être arrêté autour d'elle. Que devait-elle faire ? Elle n'en savait pas grand chose. Elle ne pouvait pas trahir ses sœurs mais il ne devait rien arriver à cet homme si elle voulait souhaiter récupérer ses affaires.

- Anaïs, qu'attends tu pour lancer un sort ? Fut elle surprise par une sorcière

- Je... J'ai besoin de me concentrer ! Hésita-t-elle.

Elle prit son courage à deux mains et se concentra. Elle soupira pour se redonner contenance, brandit son bâton avec sa main et prit son regard le plus sérieux. Bon, si le sort n'avait pas totalement réussi, il permettait aux sorcières de retenir l'attention des aristocrates. Anaïs pouvait entendre ses sœurs pester. Elle resta paralysée à cause du regard de l'héritier. Ne faisant pas attention, elle se fit pousser par quelqu'un et tomba en criant. "Bravo, je viens de devenir le centre d'attention de toute la salle !" pensa-t-elle. Anaïs était tout sauf discrète, heureusement, quelqu'un d'autre entra en hurlant. C'était l'une des sorcières des plus timbrée qu'elle connaissait. Elle tenait quelqu'un par le col. Il était vêtu d'une longue robe, sûrement le prêtre se dit-elle. Une jeune fille débarqua toute affolée. Sûrement la mariée puisqu'elle portait une longue robe blanche. Elle paraissait choquée et scandalisée que son mariage se passe ainsi, elle ne semblait pas très amicale.

- Mais que se passe-t-il ici ? Bande d'incapables, vous ne savez pas repousser des sorcières de pacotilles ?! hurla de colère la mariée, Rashta.

- Excusez nous! C'est que... On ne s'y attendait pas! dit l'un des gardes, avant de tomber sous les coups d'une des sorcières.

- Je m'en fiche de vos explications ! s'exclama Rashta hors d'elle. Mon mariage et celui du prince doit être parfait et je ne tolérerai pas que des sorcières le gâche de la sorte !

Anaïs fut choquée par les propos de cette princesse ! Ces pauvres hommes se battaient pour protéger sa demeure et sa personne, elle n'avait donc aucun respect ! Elle était décidée : son prochain sort la réduirait au silence. Anaïs fit alors décoller son grand bâton du sol, et le pointa vers la soit disant princesse. Elle formula un sort qui scella les lèvres de la princesse : plus personne n'entendra ses méchancetés. La foule était partagée entre stupeur et amusement car beaucoup de personnes n'appréciaient guère Rashta malgré son statut. Le prince se détacha de la foule et elle laissa tomber son bâton de surprise alors que ses sœurs l'encourageaient à le décapiter totalement. Elle ne pouvait pas s'y résigner. Son but était de limiter les victimes, et de prendre le pouvoir en ne tuant personne. Et puis, elle se sentait incapable de le tuer lui, encore plus que les autres personnes. En s'approchant, Valentin fut surpris par cette petite femme : sa silhouette lui disait quelque chose. Elle était confuse. Devait-elle lui parler ? Lui demander s'il avait ses affaires ? Elle aimait vraiment son panier. Elle s'approcha encore un peu de lui pour détailler son visage : il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Puis elle perdit totalement ses moyens face à ce beau jeune homme et oublia totalement le contrôle de ses pouvoirs. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Au même moment l'eau d'une fontaine dévia sur la foule et des petits tourbillons de vents se formaient. Ses émotions affectaient ses pouvoirs. L'eau, devenue incontrôlable, vint éclabousser Valentin, le sortant de ses pensées. Anaïs se précipita sur lui en s'excusant, chose qui choqua les sorcières : leur futur meilleur élément s'agenouillait devant le prince ! Pire encore ! L'une des plus puissantes sorcières au monde osait s'excuser. Personne ne comprit les agissements d'Anaïs, même pas elle. La jeune fille sentait son cœur battre à en rompre sa poitrine et elle sentit son visage brûler ardemment. Non... elle n'avait réellement pas le droit de rougir, encore moins en étant une sorcière, encore moins en pleine action avec tant de gens ! Mais en sentant le prince s'approcher, elle perdit encore plus ses moyens, provoquant une brise de vent plus forte. Lui l'avait enfin reconnue, c'était un signe du destin ! Il héla un garde et demanda son valet. Anaïs, honteuse, fit un pas en arrière, le regard rivé sur le jeune prince. Que voulait-il? Et elle? Que devait-elle faire? Le tuer? Déjà qu'elle avait de la pitié pour tuer un insecte, elle n'était pas bien certaine de réussir à tuer un humain. La future reine, scandalisée, arriva en courant entre eux mais Valentin la poussa gentiment sur le côté. On ne savait dire, qui entre les sorcières et la princesse étaient les plus choquées ! Le valet arriva en courant, totalement perdu. D'abord le palais est attaqué par une horde de sorcières enragées, ensuite on fait évacuer les servants, et enfin le prince le fait amener. C'est à ne plus rien comprendre ! Devait-il se sacrifier pour la volonté du prince? Quelle volonté d'ailleurs? Que voulait-il? Ce valet voulait simplement sauver sa peau, et le voici à présent mêlé à l'horreur, au centre même de l'apocalypse a ses yeux.

- Je vous prie de me ramener le panier et les affaires que j'ai trouvé la dernière fois dans la forêt, ordonna le futur marié sans un regard pour le valet.

Ce dernier s'exécuta. Anaïs, elle, resta choquée : il l'avait donc reconnu. 

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