Début/Milieu/Fin - Fierté gauloise

Phrases contraintes:

1. "Donnez-moi mille *mot au choix*, s'il le faut : ce ne sera toujours pas assez ! cracha le marchand ambulant."

2. "Je savais que ça finirait mal..."

3. "Ainsi s'installa, dans l'indifférence générale, le silence."

— Donnez-moi mille menhirs, s'il le faut : ce ne sera toujours pas assez ! cracha le marchand ambulant.

Pris au dépourvu par cette abrupte réponse, Obélix commença à jouer avec l'une de ses petites tresses rousses. Sa fébrilité n'échappa pas à Asterix qui, une échoppe plus loin, observait du coin de l'œil la conversation, inquiet de la tournure que prenaient les négociations.

— Mais enfin, vous comprenez pas, insista Obelix. Je vous propose en échange de cette robe un produit de première qualité, taillé avec amour et savoir-faire !

Le marchand ne voulait rien entendre.

— Non, non et pour la dernière fois, non ! Je ne céderai pas mon chef-d'œuvre contre de vulgaires cailloux !

"Aïe", pensa Asterix aux deux derniers mots.

En effet, c'était l'insulte de trop pour Obelix qui repartit de plus belle, prêt à défendre l'honneur de ses blocs de granit bien-aimés.

— Je ne vous permets pas ! Mes menhirs sont à la pointe du raffinement ! Que vous refusiez un marcher plus qu'honnête, soit ! Mais traiter mes menhirs de vulgaires cailloux, ça... Ça !

Il avait lâché sa tresse et son visage prenait des teintes écarlates.

Asterix se détourna cette fois complètement des breloques qu'il faisait mine de contempler et secoua la tête.

— Je savais que ça finirait mal...

Autour d'eux, les villageois ne semblaient ne semblaient nullement interpellés par l'altercation, habitué à la bagarre et à la susceptib... sensibilité d'Obelix.

Asterix soupira et se dirigea vers son meilleur ami. Il était temps de faire appel à ses talents de diplomate avant qu'Obelix n'envoie le désagréable bonhomme valser dans les airs et qu'on ne revoie plus un seul marchand ambulant dans le village pour les cinq prochaines années.

Arrivé à sa hauteur, il s'excusa auprès du marchand et prit Obélix sur le côté.

— Allons, allons Obelix, fit-il d'un ton apaisant, ce malotru ne vaut pas la peine que tu t'énerves. L'énergumène n'y connait absolument rien. Laisse cette robe, il y a sûrement d'autres belles choses à offrir à Falbala plus loin.

— Mais je suis sûr que c'est cette robe-là et pas une autre qui lui ferait plaisir...

Asterix sourit.

— Bon, laisse-moi faire, alors.

Obelix accepta non sans grommeler et Asterix retourna voir le marchand.

— Mon bon monsieur, vous devriez pourtant savoir qu'à Rome, les menhirs ont un succès fou ! Vous n'avez pas id...

— Oh non, assez ! Je te préviens, le nabot, si tu essayes encore de me vendre ces grossiers blocs, tu peux voir ailleurs si j'y su...

La fin de la phrase se perdit dans le lointain, emportée par la force surhumaine du poing d'Asterix.

Ce dernier dévisagea l'endroit où s'était tenu l'homme quelques secondes plus tôt et réalisa ce qu'il venait de faire.

Ainsi s'installa, dans l'indifférence générale, le silence.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top