Perdre la flamme

Si cet O.S. là était dans la temporalité des livres, il se situerait entre le tome 2 et 3 des travaux d’Apollon, juste après le départ de Grover, de Lester et de Meg.

-Léo ! Ramène ton popotin de lutin ici ! 

-Cal’, je suis en train de bosser sur Festus. Ça ne peut pas attendre plus tard ?

-Tu rates quelque chose… Mais je suppose que tu préfères passer du temps avec tes machines qu’avec moi. 

Ça faisait seulement quelques jours que Lester, Meg et Grover étaient partis et le couple recommençait déjà ses disputes de plus belles. Aujourd’hui encore, les insultes en grec ancien, que Léo comprendrait s’il n’était dans Festus, fusaient dans tout Waystation. Calypsos passa en furie dans une jolie robe de printemps rouge, la préférée du mexicain. Il faut dire qu’elle était magnifique, surtout habillée comme ça mais tout le monde la regardait comme une folle, ne comprenant pas sa colère. Son partenaire la regarda franchir la porte d’entrée en la claquant.    

-Les femmes, je vous jure…

-Valdez, tu ne devrais pas dire ça. Elle fait son possible pour ne pas regretter son départ d'Ogygie.

-Pour ne pas regretter ? Pour son immortalité je suppose. 

-Oui, avoir une vie d’adolescente normale peut être perturbant.

-Tu crois que je devrais aller la voir Jo' ? 

-Non, laisse-la se calmer. C’est mieux pour vous deux.

Léo retourna donc à l’entretien de Festus. Rapidement, il oublia cette dispute, une habitude suite aux crises ponctuelles de Calypsos ses derniers jours. Peut-être les règles ? Pour lui, tout ça était flou. Surtout quand elle rentra à 21 heures le sourire aux lèvres et en chantonnant. Sa bien-aimée dansa pour aller jusque dans sa chambre. Attitude plus que bizarre pour celle qui l’insultait de tous les noms juste avant. Léo décida donc de frapper à la porte de sa chambre. 

-Oui ? 

L’ancienne déesse ouvrit la porte en souriant avant de remarquer son Léonidas. Tout de suite, son sourire disparut et son regard devint aussi effrayant que celui d’un rapace. 

-Je suis désolé pour tantôt, j’aurai dû t’accompagner. Tu as l’air heureuse maintenant, tu t’es changée les idées ?

-Oui, Zack, un élève dans notre classe, m’a invitée à manger avec lui pour me changer les idées. Lui, c’est un gentleman. Tu devrais prendre exemple sur lui, il sait se comporter avec les femmes. 

-Cal’, tu veux dire que tu le préfères à moi ?

-Tu aimes plus tes machines que moi ! Oui, je te quitte Valdez. J’ai besoin d’un homme, d’un charmant gentleman. Maintenant, tu pourrais aller ailleurs, je vais dormir.  

-Calypsos, att… 

La porte se claqua juste en face de lui. Il se laissa donc vagabonder dans Waystation, l'âme en peine. La particularité de cette résidence, c’est qu’elle modifiait ses chemins pour emmener la personne là où elle voulait aller. Cette nuit-là, elle devait être particulièrement farceuse. Waystation l’avait mené trois fois aux toilettes et une fois à la cuisine. Enfin, Léo vit une porte ressemblant à celle de sa chambre. Il l'ouvrit à la volée, fatigué par la situation et par l'heure. Mais, malgré son épuisement, le mécanicien remarqua une personne allongée dans le lit et la prit dans ses bras. Calypso s'était sûrement rendue compte de son erreur.

~~~~~~

Le soleil pénétrait par la fenêtre derrière Léo. Celui-ci venait à peine de se réveiller grâce aux cris de Jo' les appelant à manger. Cette femme pouvait être effrayante quand il s'agissait de nourriture donc le demi-dieu décida d'agiter sa compagne, qui était encore cachée sous la couverture. Sans regarder, le jeune homme leva le fin duvet et embrassa le front de Calypso. Bizarrement, elle ne sentait pas l'oranger mais la transpiration. Cependant, avant de poursuivre ses réflexions, une main le prit par le cou et l'allongea dans le lit. C'était un garçon musclé, à l'allure des guerriers grecs, avec un bandeau empêchant ses cheveux bouclés de tomber devant ses yeux. La personne que Léo prenait pour Calypso était en fait Lityersès.

-Léo !

-Lit' ?

-Léo !

-Lit' ?

-Je suis au courant que sortir avec un garçon ne te poserait pas de problème mais ce n'est pas une raison pour venir dormir dans mon lit et m'embrasser pour me réveiller !

-Je ne savais pas que c'était toi…

-Entre ta douce Calypso et moi, il y a quelques années lumière de différence je pense. Je m'étonnerais de batifoler avec une robe écarlate et ça m'étonnerait de la voir combattre des lions à mains nues. 

-J'ai eu une soirée difficile…

-Oh, mon pauvre chou ! Tu veux un bisou magique ? 

-Je vais partir, Jo' nous attend.

-Et, pas question. Tu n'as même pas rigoler à mon ironie donc tu as vraiment des problèmes. Explique moi, c'est un ordre d'un gars bien plus musclé que toi. 

-Et ! Je ne suis faible que ça… 

-Arrête de faire la moue et dis moi, c'est quoi le problème ?

-'Fin, avec Calypso, ça va mal pour le moment. On se dispute tout le temps mais en s'insultant maintenant, plus comme nos petites embrouilles d'avant. Hier, elle était bien habillée et m'a appelé. Comme je faisais un entretien de Festus, je lui ai dit non… Cal' est partie en furie et est revenue huit heures plus tard toute contente donc j'ai été la voir. Elle ouvre la porte de sa chambre et dit qu'un garçon de notre classe, ce gentleman, l'a réconfortée. Après, elle m'a quitté et je suis arrivé ici à cause de cette foutue baraque. Je ne comprends rien au fille, man…

-Je ne suis pas doué en galanterie, ça fait plus de 2 000 ans que je n'ai pas dragué un garçon ou une fille. Cependant, je pense que tu devrais lui organiser un truc romantique pour lui faire plaisir… Un dîner aux chandelles par exemple.

-J'aime l'idée ! Je vais en parler à Jo' et à Emmie pour voir ce que je peux faire. J'ai déjà des idées !

-Tant mieux ! Maintenant, dépêchons-nous pour pas se faire trop démolir par Jo' la terrifiante. 

Malgré la prévention de Lit', les deux compagnons se firent quand même disputer pour leur retard et leur tenue. Au fait, Léo se fit disputer d'être avec des vêtements froissés et plein d'huile au tabasco et Lityersès car il était torse-nu. Tout le monde était présent sauf Calypso qui, d'après Emmie, était partie tôt le matin faire une promenade. Encore une nouveauté dans son comportement pour elle qui fait la grasse matinée tous les week-end. Mais, Léo vit le bon côté des choses : son absence allait lui permettre de mettre à exécution son projet. 

Et c'est ce qu'il fit en aidant les deux gérantes à faire la vaisselle : le mécanicien raconta l'histoire sans omettre de détails jusqu'à l'idée ingénieuse de Lit'. L'une partie faire des achats, l'autre aida Léo à décorer une salle de Waysation. Une nappe sur la table, des chandelles, de beaux rideaux et des pétales de roses et la salle fut métamorphosée. Après, il vint l'étape douloureuse de la cuisine avec des wraps de saumon-Philadelphia, un Chili con carne et une tarte aux pommes. Le tout fut fini en fin d'après-midi. Épuisé de sa journée, le faiseur de feu buvait un verre d'eau pour reprendre de l'énergie. 

Malheureusement, sa pause fut de courte durée car Emmie rentra des courses et le pressa à la douche pour une raison inconnue. Cependant, cela lui offrait la pause dans cette journée de folie. Il n'avait pas vraiment pensé à ce qu'il faisait jusque-là. Juste, les événements s'étaient suivis en l'emmenant. Et si Calypso l'avait quitté pour de bon ? Peut-être pour Zack ? Non, c'est impossible. Ce gars pouvait être basketteur et le meilleur élève de la classe, juste en dessous d'elle, mais il n'était pas aussi chaud que Léo ! Même si tout disait le contraire, le demi-dieu savait qu'il y avait une lueur d'espoir, il y en a toujours une. Il revenait des morts, reconquérir quelqu'un était cent fois plus facile ! Sauf que Calypso était quelqu'un de difficile… Énervé par le casse-tête, il s'habilla et retrouva Emmie portant dans ses bras des vêtements.

-Emmie, tu mijotes quoi ?

-Je vais te faire beau comme un ange.

-Plus beau que je le suis habituellement, ça va être difficile !

-Ne fais pas ton difficile mon petit. Tiens, retire tes bretelles et la ceinture à outils. Heureusement pour toi, ta chemise est plus ou moins propre, comme ton pantalon, sois-en heureux. Bon, enfile cette cravate et mets ce gilet sans manche. 

Bien-sûr Léo obéit. Sans avoir donné son accord, il se fit coiffer. Enfin, coiffer est un bien grand terme sachant que Emmie se battait avec un peigne dans ses cheveux. Ça faisait très mal pour des cheveux plus coiffés depuis seulement trois mois ! Puis, le jeune homme paniqua en voyant des ciseaux se rapprocher dangereusement de sa chevelure. Peut-être qu'ils avaient besoin d'une retouche, ça faisait très longtemps qu'ils n'avaient plus été coupé au point qu'on savait faire une queue de cheval quand on lissait la "crinière" (si vous vous demandez comment ses beaux cheveux se sont retrouvés lissé, sachez juste que Piper et Percy sont dans le coup).

Quand ce fut fini, Léo se retrouva consterné devant le miroir. Le mécano n'était pas au point de dire qu'il ne se reconnaissait plus, ce n'était que quelque centimètres en moins et une belle tenue. Cependant, cela faisait longtemps que le demi-dieu ne s'était pas trouvé aussi propre, beau et bien habillé. Il avait l'air d'un serveur, un serveur chaud, mais un serveur. 

Attendant Calypso, qui d'après Jo' allait rentrer vers 19h00, le mexicain passa le temps en confectionnant des roses indissociable des vrais fleurs mais en métal et s'enflammant. Un atout parfait pour un faiseur de feu charmant comme lui ! Bref, vers 19h00, elle arriva. Lithyersès lui banda les yeux pour l'amener dans la salle secrète, où l'attendait des warps saumon-Philadelphia et Léo, à voir le plus important. Le guerrier grec lui retira le bandeau et se volatilisa derrière la porte. L'ancienne déesse le dévisagea de la tête au pied tout en mangeant. Après l'examination, un fin sourire perçait sur son visage. Les fleurs enflammées berçaient la table dans une clarté orange ce qui donnait aux cheveux tressés de la jeune fille une couleur rousse. 
 

Le reste du dîner continua dans des échanges de regard et des excuses de Léo. Calypso ne faisait qu'écouter, pour une fois ! Le dessert allait se terminer tranquillement quand l'ancienne déesse réagit enfin.

-Cal', ce soir, j'ai fait tout ça pour toi, pour me faire pardonner. Ai-je réussi ?

-Tu as fait tout ça rien que pour moi ? Tu es mignon, surtout habillé comme un serveur. 

-Je suis sérieux. Cal', je t'aime, je vais faire tous les efforts qu'il faudra, même renier mes machines...

La concernée éclata de rire laissant Léo perplexe. Qu'est-ce qu'il y avait de drôle à dire ça ? C'était la vérité ! 

-Léo, j'étais sérieuse hier soir. C'est fini entre nous deux. Tu croyais vraiment que j'allais te reprendre ? Je ne te l'ai pas dit mais ça fait un moment que je trainais avec Zack. Ne connaissant pas notre couple, il m'a même embrassé il y a quelques semaines.

-Tu m'as trompé et tu as fait semblant de rien ? Tu es bien placée pour savoir ce que ça fait...

-Léonidas, je t'ai déjà dit que c'était des erreurs de déesse ! Je ne suis pas comme Héra ou Aphrodite. 

-Des erreurs de déesse que tu viens de reproduire. Je me demande même si tu ne m'as pas utilisé juste pour partir de ton île. 

-Je t'aimais Valdez ! Mais tu n'es plus mon type maintenant que j'ai découvert ton vrai comportement.

-Je suis exactement le même ! Mais bon, la discussion ne sert à rien. Tu es comme Héra et Aphrodite, une sans-cœur qui trompe. Tu n'es qu'une fichue déesse à la noix…

Dans un soupir rageur, elle partit. Le jeune garçon ne bougea pas, comme cloué sur place. Des gouttes coulaient sur ses joues et, comme il ne pleut pas à l'intérieur, le mécanicien devina qu'il pleurait. Il était mort pour elle, pour cette fille. Une personne le prit dans ses bras, quelqu'un sentant la transpiration. 

-Pourquoi je ne me suis pas douté ? Une fille aussi inaccessible qu'elle, ce n'est pas pour les gars minables comme moi…

-Léo, tu n'es pas minable. Dans ce cas, c'est elle qui l'est. À sa place, je n'abandonnerai pas un beau gosse comme toi. Tu es un gars en or, et je t'ai déjà vu transformer en statue chryséléphantine donc je sais de quoi je parle.

-Je pense que je vais à la Colonie me reposer quelques semaines, tu veux m'accompagner Lit' ?

-Non merci, je te laisse les groupies ! 

Ce soir-là, Léo fit ses bagages, juste un sac avec du nécessaire pour demi-dieux et des vêtements, et partit chevauchant Festus. Dans sa liste de surnoms débiles, il pouvait maintenant rajouter "le cavalier de dragon solitaire". Si Charlie Chaplin avait raison et qu'une journée sans rire était une journée de perdue, les prochains jours seraient perdus. À moins que quelqu'un puisse recoller son cœur ? Mais ça, vous le saurez dans un autre chapitre...

Ce n'est pas mon ship préféré dans le riordanverse donc je l'ai mis au bûcher. Maintenant, j'hésite sur lequel faire. Quatre me donnent envie dont un que je ne peux pas faire immédiatement pour la continuité. Je pense que je vais en faire deux en simultané en plus de mon histoire principale. J'espère que ce chapitre vous à plus et la revoyure !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top