Dès que les premiers rayons du soleil traversent la fenêtre de ma chambre, je me lève rapidement et me dirige d'un pas précipité vers la salle de bain, de peur de me faire dévancer par les autres. Une fois propre, je repars vers le dortoir après avoir récupéré mon uniforme que j'avais laissé au lavage.

J'entre et referme la porte derrière moi puis enlève ma robe de chambre et enfile ma chemise blanche et mon pantalon noir. Positionnée devant le miroir, j'attrape une brosse et me fait une queue de cheval haute en m'assurant qu'aucun cheveux ne dépasse. Je dois être tirée à quatre épingle tout le temps. C'est l'une des régles sur lesquelles Madame insiste le plus. Toujours installée devant ma coiffeuse, je noue ma cravate et enfile mon gilet et ma veste longue.

Après avoir réussi à trouver mes chaussures à talons, je les chausse et pour finir, j'attrape mes gants soigneusement rangés dans l'armoire et les met en franchissant le pas de la porte.

Je quitte notre dortoir et me dirige vers la demeure principale qui se trouve à proximité. J'entre, salue le personnel présent et monte les escaliers gracieusement pour atteindre l'étage où le silence est roi.

En m'arrêtant devant une grande porte en bois noir, je tends mon oreille pour voir s'il y'a le moindre bruit, mais en m'assurant qu'il dort encore, je tourne la poignée et entre aussi doucement que possible dans la suite. J'ouvre d'un coup sec les rideaux et aére la pièce quand un grognement plaintif arrive à mes oreilles.

-"C'est l'heure de vous levez Monsieur."dis-je simplement en m'inclinant légèrement, une main dans mon dos et l'autre sur le ventre.

-"bord*l... dire que je viens de fermer l'œil..."

Il tente de replonger sous les draps mais je les enlève rapidement et d'un mouvement parfaitement métrisé, je les plie en à peine quelques secondes.

-"vous avez un programme chargé aujourd'hui, et puis on doit vous attendre pour le petit-déjeuner à l'heure actuelle."

-"qu'ils allient se faire enc*ler."

-"Vous savez très bien que c'est le protocole et qu'on n'y peut rien. Maintenant, veuillez vous levez et vous préparer le temps que je régle quelques petites choses à propos de la visite de Monsieur Zackarias et de sa femme."

-"tch..."

Il se lève, les cheveux en batailles et les yeux envore endormis puis traine le pas jusqu'à la salle de bain. Dès que j'entends le son du jet d'eau, je marche jusqu'à son dressing et sort un costume trois pièces bleu roi que j'accroche soigneusement à un cintre, puis je quitte sa chambre et me dirige vers les cuisines pour voir si tout est près pour la réception de ce soir.

Quand je toque à nouveau à la porte de Livaï, il m'ouvre et me fait signe d'entrer. Il a revétu sa chemise et son pantalon mais galère comme à son habitude à nouer sa cravate.

-"tch... [t/p], tu peux m'aider?"

-"bien sûr Monsieur."

Je m'approche de lui et quand j'attrape la cravate qu'il me tend, ma main gantée frôle la sienne et un frisson me parcourt l'échine. On dirait que je ne m'y ferais jamais. J'enroûle le bout du tissu autour de son cou puis le laisse mettre le reste de sa tenue en restant dressée derrière lui.

En fait j'en profite pour le reluquer sans gêne.

Bord*l ce qu'il est beau.

Ses muscles de contracte et sa chemise serée me permet d'avoir une vue de rêve sur sa silhouette d'athlète. Alors que je suis perdue dans ma comtemplation de Livaï, mon regard croise le sien dans la glace qui se trouvait devant lui.

-"j'aimerais faire une balade à cheval ce soir, après la réunion. Prépares mon cheval et le tien."

-"Bien Monsieur."

Il se retourne enfin et sonde mon âme de ses beaux yeux gris. Je ne bouge pas d'un millimètre et garde mon air neutre en croisant les bras derrière mon dos.

-"on y va."annonce t-il.

J'hôche doucement la tête et le suis dehors. Seul le bruit de nos chaussures qui claquent sur le parquet noir retentissent dans toute la maison.

On descend les escaliers et je dévance Livaï pour ouvrir la grande porte en bois de la salle à manger. Sur la grande table sont installés Madame Kuchel Ackerman et son frére Kenny.

-"Livaï."dit son dernier tandis que son neveu embrasse la main de sa mère et hôche simplement la tête envers lui, "je t'ai déjà dit plusieurs fois que tu dois apprendre à être plus ponctuel. Ce n'est pas ainsi que tu deviendras un bon gouverneur. Tu dois savoir le temps a une valeur inestimable et que chaque min..."

Alors que le roi se met à lançer un enième discours que personne n'écoutes, je salue son altesse Kuchel et me tient debout derrière Livaï. Mon petit-déjeuner attendra.

-"[t/p], comment se déroulent les préparatifs pour la visite du Roi Mike?"

-"tout va pour le mieux Madame. Je me suis assurée personnalement ce matin que tout était en place et que rien ne manquait."

-"très bien alors."me répondit-elle avec un sourire bienveillant.

Madame Ackerman est la princesse du royaume de Sina. C'est vraiment une femme exeptionnelle. Elle est très douce et sympathique en plus d'être d'une élégance rare. Je n'ai jamais compris comment elle pouvait être la sœur du tyran qui nous sert de roi. Heureusement que Livaï prendera sa place sur le trône. C'est d'ailleurs pour ça qu'il y'aura une réunion ce soir avec la famille royale de Rose: les deux royaumes comptent organiser un mariage politique pour unir les deux contrées.

J'attends la fin de repas pour accompagner Livaï jusqu'à son entraînement à l'escrime et au tir. Selon Monsieur Kenny, un bon roi doit savoir manier les armes et pouvoir se protèger tout seul. Quand il termine, Livaï rejoint la salle où l'attend son instituteur personnel avant de terminer ses cours quatre heures plus tard et de partir remplir de la paperasse royale que lui refile son oncle pour avoir le temps de se pavaner dans son royaume alors que son neveu d'à peine 19 ans souffre sans relâche, cloîtré entre quatre murs.

J'annonce à Livaï que les invités sont arrivés et il me répond dans un murmure qu'il va les rejoindre. J'attends qu'il finisse et l'accompagne jusqu'à la salle de réception où l'attendent les invités et leurs hôtes. Nous les majordomes n'avons pas le droit d'assister à ces réunions si nous n'y sommes pas demandé, ce qui est extremement rare. Seul Erd, le majordome personnel de Madame Kuchel a déjà eu le droit d'entrer dans la salle lors d'un rassemblement.

Lorsque, deux heures plus tard, ils sortant enfin, le visage de Livaï est beaucoup plus illuminé que d'habitude. Normal vu qu'on vient de parler de son mariage avec la princesse de Rose, le royaume gouverné par le roi Mike et sa femme Nanaba. Enfaite, je n'ai jamais réussi à parler de ce sujet avec Livaï vu à quel point c'était douleureux pour moi, donc je n'avais pas d'informations à propos de sa future fiancée, mais j'avais déjà entendu plusieurs rumeurs comme quoi la princesse serait morte, ou même qu'elle n'a jamais existé. Apparemment, le mensonge concernant la future reine à la santé fragile qui ne sort pas et que personne n'a jamais vu ne serait là que pour calmer les doutes des citoyens à propos du futur de leur pays.

Alors que je me dirige vers l'étable, Livaï m'attrape l'avant bras et je me fige sur le champ. Son contact a toujours le même effet sur moi.

-"avant d'y aller, tu pourrais mettre une robe pour une fois."

Sa phrase sonnait plus comme un ordre qu'une proposition. Hébétée, j'hôche la tête négativement.

-"je suis navrée, mais je n'ai pas ce genre de vêtements dans ma garde-robe."

-"je le sais déjà. J'ai pris le soin de te choisir une robe ce matin et de te la livrer à ta chambre, même qu'une femme t'attend là-bas pour t'aider à te préparer."

-"vous... Vous aviez déjà pensé à tout ça?"

-"je t'expliquerai plus tard, maintenant, fais vite et rejoins moi dehors, je t'attendrais."

-"compris."

Je m'élance vers ma chambre avec mille et une question qui me trôtent dans la tête. J'imagines une seconde que Livaï veuille me virer et qu'il fasse tout ça en guise de "remerciement pour mes services." Bah quoi, une ballade nocturne, une toilette complète, une aide à ma disposition. C'est pas un peu trop?

Sans cette brave femme qui a réussi à me supporter une demi-heure le temps que je mette un corset et que je me décide à porter toutes ces couches de vêtements, je ne serais pas à l'heure actuelle entrain de descendre les escaliers pour rejoindre Livaï.

Pour une fois de ma vie, je me sens comme une princesse. La magnifique robe [c/f] qu'à choisie l'homme au cheveux de jais pour moi y est certianement pour quelque chose. Alliant à la fois simplicité et élégance, je me surprends à me plaire dans cette tenue, moi qui d'habitude préfère les costumes, les chemises et les pantalons. Je referme mon manteau [a/c] en descendant et remonte mes gants. Non seulement Livaï m'avait choisi uen magnifique robe, mais il avait aussi pensé aux accessoires qui irait avec elle, allant des bijoux jusqu'au escarpins.

Livaï m'attend en bas des marches. Il a gardé son costume bleu roi et a pris un long manteau de la même couleur qu'il tient d'une main. Quand j'atteins le bas des marches, il me tend l'autre et je l'attrape doucement, profitant de cet occasion qui ne se reproduira certainement pas.

-"après vous mademoiselle."

Il me fait signe de le dévancer et même si j'aurais préféré rester derrière lui pour pouvoir matter son petit derrière bien roulé, j'avance en lui lançant un sourire en coin. Ses airs de gentleman me font fondre et j'ai l'impression d'être sur un nuage.

Livaï part lui même chercher son magnifique étalon noir, et en me voyant galérer pour monter sur le mien, il émet un léger rire.

Gné?

Livaï Ackerman qui rit?

Bruh.

-"ça doit pas être évident de chevaucher dans cette tenue, viens, monte derrière moi."

-"avec plaisir beau brun."

Bord*l je n'ai pas dis ça à mon employeur?

Si?

Je suis morte.

Je rougis et cherche un coin pour me cacher mais le regard amusé de Livaï sur moi me gèle sur place. Je triture une mèche de cheveux en cherchant une idée pour détourner la conversation et éviter de me taper la honte de ma vie.

Professionnalisme où es-tu?
Dans le p'tit c*l d'Ackerman.

Au moins je n'ai pas dit ça à voix haute.

-"qu'est-ce que vous avez décidé à propos de votre mariage?"

Wow. Magnifique [t/p]. Bravo!

-"justement, je voulais t'en parler. La princesse de Rose n'a jamais existé en fait. Je n'étais donc pas fiancé."

Ça m'avance pas trop.

-"Mike et Nanaba ont donc décidé de me chercher une promise parmi les filles des nobles et des ducs qu'il présenteront au monde comme étant leur fille. Parce qu'apparemment, il faut que ma future femme ait une parfaite connaissance du protocole et je ne sais plus quel autre merde. Sauf que je ne me vois pas trop passer le restant de mes jours à pourir près d'une poule capricieuse en chaleur, alors je leur est proposé quelque chose."

Il se tait un instant et mon sang bat contre mes tempes. Pourquoi me dire ça?

Ah.

Parce que j'ai posé la question.

-"Au fait, il reste une partie de ta tenue que je n'ai pas mis dans la boîte. Je l'ai avec moi maintenant."dit-il en cherchant quelque chose dans la pôchee intérieure de sa veste.

Il sort un écrin en velours rouge et s'agenouille devant moi en l'ouvrant, offrant à ma vue une magnifique bague parsemé de diamants noirs.

S'il me fait le coup du "je noue mes chaussures" je me jette d'une falaise et me terre dans une grotte en bouffant jusqu'à la fin de mes jours.

-"j'ai proposé que tu sois ma femme. Tu étais parfaite pour ce rôle et tu remplissais tout les critères. Ma mère a tout de suite accepté et on n'a pas mis longtemps à convaincre mon oncle."dit-il en ouvrant la boîte, " Mike et Nanaba ont accepté que tu joues le rôle de leur fille avec grand plaisir. Ils étaient même très heureux. Et toi [t/p], acceptes tu d'être ma femme? Enfin ça m'étonnerait que tu refuses vu que je suis un "beau brun" et qu'on plus tu passes ton temps à me mater quand je me change."

-"ce n'est pas... Tout ne se joue pas au physique!"

-"t'es entrain de me remballer là?" Et fais vite parce que là je suis entrain de salir mon costume idiote."

-"N-Non! Bien sûr que non! Je... Bord*l c'est le plus beau jour de ma vie! Bien sûr que j'accepte!"

Alors qu'il venait de me passer la bague au doit et que j'allais sauter dans ses bras, le cheval poussa un hennissement strident, et ne s'y attendant pas tour les deux, on tombe à la renverse.

-"au fait, tu es magnifique dans cette robe."lance t-il en me serrant encore plus contre son torse.

-"toi tu l'es toujours."

Bah quoi? On est fiancés maintenant! Je peux bien fantasmer sur lui à voix haute non?

-"bon."dit-il en se levant et me tendant la main pour que je me redresse, "prête à entrer dans ton nouveau château Madame Ackerman?"

-"oh que oui Monsieur Ackerman."

-"au fait, on l'a pas fait cette balade en fin de compte..."

-"parce que c'est vraiment le truc le plus important?"

Premier OS de ce receuil, commandé par Jinks_writer ! J'espère qu'il te plaira! Personnelement j'ai adoré l'écrire! Bon, à plus mes petits nekos pour un nouvel OS!