La retenue


Pourquoi était-il coincé dans cette salle de classe verrouillée avec son pire ennemi, déjà ?
Ah oui, après une énième bataille avec Potter, cette vieille chouette de McGo les avaient collés ensemble pour, je site:

"Apprendre à s'apprécier pour enterrer la hache de guerre."

...foutaises.

Draco en avait plus qu'assez.
De cette salle de classe où il n'y avait rien à ranger, aucun  chaudron à nettoyer, et aucun parchemin à remplir !
Cette heure de colle n'était pas comme les autres, ah non, car justement, c'était McGonagall qui l'avait donné. Elle ne voulait pas leur faire faire des corvées comme n'importe quel autre prof bien sensé, elle voulait qu'ils trouvent un terrain d'entente, lui et POTTER !

Non mais faudrait pas qu'elle s'imagine trop de chose, la vieille folle... À croire que tous les directeurs de Poudlard étaient cinglés.

Déjà, il avait chaud. Après, il était enfermé et il n'aimait pas être enfermé. Et ensuite, il y avait Potter, qui le regardait sans arrêt avec ses PUTAINS d'yeux verts.
Sur le coup, le blond aurait pu parier que le gryffondor avait un lien de parenté avec Dobby.

"Oh et puis merde, tu m'énerves Potter." Lâche râgeusement Draco en allant s'assoir au fond de la salle, dos au pauvre Harry qui n'avait strictement rien fait.

Au bout d'une demie heure supplémentaire, que Draco avait passé à bouder et Harry à flâner le nez scotché au plafond, le blond se releva de la même manière que tout à l'heure et alla se rassoir dans sa position initiale, c'est à dire en face d'Harry, où il dit:

"Bon, Potter, il faut qu'on trouve un moyen de sortir de là."

"Pour une fois que tu as de bonnes idées, Malfoy...
Figure toi que pendant que tu boudais, j'ai réfléchis." Dit fièrement Harry en soutenant le regard de Draco.

"Ouai c'est ça... Réfléchis à combien il y a de dalles au plafond." Répondit le blond, goguenard, sous la mine renfrognée du brun.

Un troupeau d'ange passa pendant qu'ils étaient tout les deux assis l'un en face de l'autre à se fixer dans le blanc des yeux. Draco rompit à nouveau le contact en allant tester la résistance des fenêtres.
Harry dit, en levant les yeux au ciel:

"Malfoy, sans vouloir offenser ta petite personne, ça ne m'étonnerais pas que les fenêtres soient ouvertes. C'est vrai, MacGo n'aurait même pas prit la peine de les fermer étant donné que nous sommes au SEPTIÈME étage !"

"C'est horrible de l'admettre, mais tu as raison. Il y a donc un cerveau là dedans." Répondit le serpentard en montrant du doigt la tête d'Harry.

Harry se renfrogna encore une fois et alla s'assoir un peu plus loin, croisant les bras et tournant le dos à Draco.

"T'es trop mignon quand tu boudes." Lâcha Draco en souriant narquoisement.

À cette révélation innatendue de la part du blond, Harry ouvrir de grand yeux et se mit à avoir une quinte de toux qui fit sourire encore d'avantage Draco.
Toujours boudeur, et quand il se remis peu à peu de sa toux, Harry dit, pour se venger:

"Parle pour toi, Malfoy. C'est qui qui boudait comme un petit gamin de cinq ans tout à l'heure ?"

Draco perdit tout de suite son sourire tandis qu'il assimilait ce que venait de dire le brun.

"Potter... Un Malfoy n'est pas mignon. Tu redis encore ça, ne serais-ce qu'une seul et unique fois, tu es mort." Dit-il, menaçant.

Harry se releva, un air de défi dans le regard, et alla se placer juste devant son rival, debout lui aussi.

"Ah oui ?" Demanda Harry en adoptant le visage serpentard.
"Tu-es-mi-gnon." Finit-il de dire avec un grand sourire enfantin sur le visage.

Draco sentit sa mâchoire se crisper. Il attrapa Harry par le collet et le plaqua contre le mur le plus proche.

"Potter je t'ai dit de ne plus dire que je suis..."

"Mignon ?" Demanda inocemment Harry.

"Potter tu vas..."

"Mignon."

"La fer-"

"Mignon."

"POTTER."

"..."

"..."

"mi-gnon."

"Rahhhh !" Explosa le serpentard en lâchant Harry et en faisant quelques pas dans la direction opposée, puis en se retournant pour dire à Harry, ce qui fit sourire encore plus ce dernier:

"Tu sais que tu peux être vraiment gamin, parfois."

Harry rejoignis encore une fois sa position initiale, bientôt suivit de Draco qui dit, perdant patience:

"Bon, Potter. Tu es l'élu, le survivant, tu devrais trouver une solution en vue de ton intelligence exemplaire. Alors trouve."

"Désolé de te décevoir Malfoy, mais je n'ai aucune 'intelligence exemplaire', comme tu le dis si bien. Si Hermione était là, il serait longtemps que nous ne serions plus ici."

Draco leva les yeux au ciel, mais ne broncha pas.

"Cependant..." Poursuivit Harry. "Toi qui es toujours en train de te vanter, les Malfloy par si, les Malfoy par là, TU devrais avoir une idée."

"Ah ouai ?" Répondit Draco sur la défensive, en réattrapant Harry par le collet.

"Ouai."

"Ah ouai ?"

"Ouai."

"Ah ouai ?"

"Ouai."

"OK ! C'est bon, jai une idée." Concéda le blond en ne lâchant pas des yeux sa némésis.
"Si McGo veut qu'on s'entende, alors on a qu'a s'entendre."

Dès qu'il eu finir de de dire cette phrase assez suspecte aux oreilles d'Harry, Draco l'attira à lui et écrasa ses lèvres contre celles du brun.

Les deux garçons ne firent pas attention à la porte qui s'ouvrit, signalant que la punition était levée, ni au professeur MacGonagall qui entra dans la salle avant de les voir et de ressortir en refermant la porte.
Seul leur baiser comptait, un mélange de rage et de passion.

Fin

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