La potion des jumeaux Weasley
"Tu es sûr qu'elle marche bien, très cher George ?" Demanda une tête rousse.
"Parfaitement, très cher Fred.
Il ne reste plus qu'à la tester." Répondit une autre tête rousse identique, en montrant un chaudron où reposait un mélange doûteux.
"Mais à qui la faire tester ?" Demanda la première personne.
"Mhhh..." Réfléchis l'autre. "Je sais ! Les deux premières personnes qui passerons juste devant le tableau du duc de Glasgow, demain matin, devant la grande salle."
Dans l'ombre, dissimulées par une grande statue de Pierre des couloirs de Poudlard, cette nuit, non loin de la réserve du professeur Snape récemment braquée, deux silouettes machiavéliques souriaient.
Le lendemain matin, les jumeaux Weasley -car c'était bien eux- se dirigèrent très matinalement d'un pas décidé vers la grande salle. Cependant, ils n'y entrèrent pas mais restèrent juste devant, se dissimulant à nouveau derrière une statue de pierre, attendant de mettre leur plan à exécution.
Enfin, au bout d'une demi-heure d'attente, des pas approchèrent et les deux rouquins se préparèrent à découvrir leur première victime.
"Oh... ça va être très marrant." Dit Fred, après qu'un groupe de gryffondors soit passé.
"Je ne te le ferais pas dire."
Quelque minutes plus tard, un autre groupe passa devant la statue, de serpentard cette fois ci.
"Oh Merlin... Georgie tu vois ce que je vois ?"
George se tourna vers son frère et tout deux se sourièrent sadiquement. La journée allait être très intéressante.
Harry arriva et s'assit à la table des gryffondors pour prendre son petit déjeuné, accompagné de Ron et Hermione. Il se servit un oeuf au bacon et des tartines, comme tout les matins, et un jus de citrouille, ce qu'il aimait particulièrement. Il allait en prendre une gorgée quand une mini tornade lui rentra dedans, faisant tomber le verre qu'il tenait à la main. Avant de comprendre ce qui lui arrivait, on lui en replaça un autre entre les mains.
"Oh ! Désolé Harry, on est vraiment maladroit." Dit Fred.
"Pour la peine, on te remplace ton jus de citrouille." Renchérit George.
Puis les deux espiègles disparurent aussi vite qu'ils étaient venus, sans plus de cérémonie. Harry resta abasourdit, mais ne fit pas plus attention à l'incident, ayant trop envie de boire son jus de citrouille quotidien. Il remarqua vaguement que le goût était légèrement différent, un léger goût de pomme et de sucre en plus.
Harry se serait sans doute alerté s'il avait remarqué les sourires machiavéliques des jumeaux Weasley quand il eu fini son verre.
Le trio d'or se dirigea vers la salle de métamorphose, avec McGonagall, en la noble compagnie des serpentards.
Les jumeaux, eux, suivaient la troupe, dissimulés par un sortilège d'illusion complexe, ne voulant pas râter une seule miette du spectacle.
Tout le monde entra dans la salle très peu éclairée et les élèves s'assirent à leurs places respectives, et les jumeaux au fond de la salle pour ne pas se faire remarquer. McGonagall apparue de derrière son bureau, où elle était sans doutes sous sa forme d'animagus, et commença son cours dans le calme.
Soudain, Harry commença à avoir très chaud et fut pris de vertiges.
"Ça va, mec ? Lui demanda Ron, assis à côté de lui.
Harry répondit péniblement 'oui' de la tête, mais bientôt le malaise se stoppa, ne laissant qu'un visage dans l'esprit du Survivant.
Ce dernier ne se doutait d'ailleurs pas le moins du monde qu'un certain serpentard blond à la table voisine ressentait exactement le même phénomène.
Harry ne pensait plus qu'à une seule personne.
Draco Malfoy.
Il ne savait pas pourquoi, mais tout ce qui lui importait était de pouvoir serrer cette personne dans ses bras. Il tourna la tête vers le serpentard en question, croisant immédiatement son regard, ce dernier ressentant la même chose subite à l'égard d'Harry.
"DRACO, MON AMOUR !" Hurla Harry en se levant, faisant se retourner tout le monde vers lui, abasourdit, le professeur McGonagall en ayant fait tomber le cahier qu'elle tenait.
"HARRY, MON LAPIN !" Répondit Draco en se levant à son tour.
Les deux garçons se sourirent niaisement, comme les couples des vieux feuilletons romantiques moldus. Ils se mirent à courrir l'un vers l'autre et, quand ils furent proches, se prirent dans leurs bras, comme si leurs vies en dépendaient. Leurs bouches se rapprochèrent, et ils s'embrassèrent langoureusement, à en perdre haleine, offrant à la classe le roulage de pelle du siècle.
Ron s'était évanouit, et vu la tete de McGonagall, elle n'aurait pas tardé à faire de même si elle ne se contrôlait pas un minimum. Les jumeaux Weasley, au fond de la classe, se tenaient le ventre à force de rire et priaient pour faire le moins de bruit possible.
"Potter, Malfoy, mais qu'est-ce qui vous prend ?" Demanda McGonagall, les yeux ronds comme des billes.
"Mais nous nous aimons, professeur." Répondit Draco avec fierté, sous le regard amoureux d'Harry.
McGonagall était clairement sous le choc, comme le reste de la classe. Pansy Parkinson avait tôt fait de rejoindre Ron par terre, ce dernier n'ayant pas été ramassé par Hermione qui avait malencontrueusement oublié.
"Potter et Malfoy... Euh je... Je vais vous emmener voir Dumbeldore." Annonça-t-elle, confuse.
Les deux garçons la suivirent main dans la main, le menton haut, vexés que l'on ne croient pas à leur amour.
"Albus, je crois que nous avons un léger problème..." Dit McGonagall en entrant dans le bureau du directeur, et en montrant de la main les deux garçons enlacés qui la suivaient.
Ce dernier ouvrit lui aussi de grands yeux en inspectant bizarrement les deux amoureux, les yeux pétillants.
"En effet Minerva, c'est bien étrange. Rammenez Severus, ils doivent être sous enchantement."
Finit-il de dire, regardant Harry et Draco, comme si c'était le spectacle le plus intéressant sur siècle.
Minerva s'executa et alla chercher le professeur Snape pour régler le problème.
"Que ce passe-il Alb-... Oh Merlin !" S'écria le professeur de potion en rentrant dans la pièce.
Dumbeldore fit un sourire compatissant, et allait expliquer la situation quand Draco le coupa et s'adressa avec ardeur à Snape:
"Mon oncle ! J'aimerai énormément obtenir votre bénédiction. J'aime Harry et nous voulons nous marier. Votre avis compte beaucoup, tu sais !"
Severus resta immobile une dizaine de secondes, puis repartit vers sa réserve de potion en murmurant quelque chose ressemblant à:
"Ne t'inquiète pas Draco, je vais te soigner."
Pendant ce temps, le directeur et la sous-directice restèrent debout, silencieux, regardant Harry et Draco se dire des mots doux. Au bout d'un moment, juste avant que Severus ne revienne, Dumbeldore dit mistérieusement, comme il sait si bien le faire, et regarda dans la direction des frères Weasley:
"Vous savez Minerva, parfois, la vérité se cache dans les mauvaises plaisanterie."
Les jumeaux Weasley, sous leur sort de dissimulation, se firent un sourire complice. Décidément, ce directeur ! Il devinait toujours tout.
"Bien... J'ai pris dans ma réserve toute sorte de potions remèdes. On va bien voir laquelle est la plus appropriée." Dit Snape en ré-entrant dans la pièce.
Il testa un bon nombre de potion sur les deux amoureux, puis, finalement, une seule marcha, pour le plus grand soulagement de tout le monde, sauf bien sûr des jumeaux, qui se promirent de faire payer à Snape un de ces jours.
Ce dernier avait d'ailleurs suggéré d'effacer la mémoire d'Harry et de Draco, mais Dumbeldore avait ardemment contesté.
"Drac... euh, Malfoy ?" Demanda Harry, reprenant des esprits.
"Potter ? Oh c'est pas vrai..." Dit Draco en se rappelant de tout, peu à peu suivit par Harry, tout les deux affreusement confus et gênés.
"Harry, Draco..." Commença Dumbeldore. "Sachez que cet incident reste accidentel, bien qu'aucun coupable n'ai encore été soupçonné. Avez vous des suggestions ?"
Pendant qu'Harry et Draco expliquaient les choses suspectes de leur journée aux trois professeurs, les deux Weasley sortirenr discrètement, en se tappant dans les main, leur nouvelle potion ayant très bien marché.
Ils étaient fiers. Leur philtre de révélation des secrets enfouis était une réussite.
Fin
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