Jamais deux sans trois


Harry regardait par la fenêtre de son dortoir à Poudlard. Les feuilles étaient déjà presque toutes part terre, colorés de mille couleurs. Le froid se faisait de plus en plus ressentir à travers les murs du château, qui n'était pas chauffés. Cependant, les feux qui brûlaient dans la grande salle et dans les salles communes rechauffaient l'atmosphère et apportaient un sentiment de bonheur.
Le gryffondor soupira de contentement. Qu'est-ce qu'il aimait Poudlard ! C'était sa vraie maison. Et il était plus qu'heureux d'être retourné à l'école des sorciers après la guerre. En effet, Voldemort n'est plus et les étudiants qui étaient, l'année dernière, en septième année, ont êté conviés à repasser leur dernière année car la précédente fut, pour certains, quelque peu mouvementée.

Harry avait sauté de joie quand il avait appris la nouvelle. Il ne pouvait pas être plus heureux qu'à Poudlard, l'endroit où il a passé le plus de temps dans sa vie.
Le jeune sauveur pensait que certains sorciers, comme les anciens aliés de Voldemort ne reviendraient pas à Poudlard. Il y en avait, en effet, qui n'était plus là comme Pansy Parkinson, Vincent Crabbe ou encore Gregory Goyle. Presque tout ceux là ont finit à Azkaban.
Mais ils y en a qui ont changé de camps au dernier moment pendant la guerre, et qui sont retournés à Poudlard, comme Draco Malfoy, Blaise Zabini et Théodore Nott.
Aujourd'hui était la mi-novembre, et l'année qui passait était la plus calme que Harry avait connu, et ce n'était pas pour lui déplaire.

Il ressentit une vague de chaleur l'envaillir quand il pensa à Draco Malfoy. Le brun nourissait des sentiments pour lui depuis qu'ils étaient retournés à Poudlard, donc depuis un peu plus de trois mois. Oui, Harry Potter, le sauveur du monde sorcier, celui-qui-a-survécu, était tombé sous le charme de Draco Malfoy, ancien mangemort et fils du bras droit de Voldemort. Son ennemi juré, sa némésis. Il ne sait pas par quel miracle cela était arrivé, mais tout ce qu'il savait, c'était qu'il était obsédé par le blond et qu'il ne devait montrer sa faiblesse à personne, sous crainte d'avoir de sérieux problèmes.

Malfoy, s'était calmé, mais restait néanmoins le petit blond arrogant qu'il avait toujours connu. Malgré le fait que le blond ne rattait pas une occasion d'embêter le trio d'or, Harry avait remarqué que les insultes du serpentard ne portaient plus sur ses parents ou sur des sujets qu'il ne fallait pas aborder.
Et Harry ne savait pas pourquoi, mais il remarquait souvent des regards furtifs que le blond lui portaient, dépourvus de toute provocation. Il espérait de tout coeur que ces regards étaient un bon présage.

Le cours de ses pensées fut interrompu par une jeune fille à la crinière de lion qui déboula dans le dortoir, où il n'y avait personne d'autre qu' Harry. Elle avait cinq gros livres dans les bras, et abordait un large sourire.

"Harry !" Dit-elle. "Je te cherchais ! Je vais à la bibliothèque ! Tu m'accompagnes ? J'ai réussi à convaincre Ron de venir. Pour une fois que Ron est d'accord !"

Harry semblait réfléchir. La proposition était alléchante, et méritait réflexion. On était dimanche après midi, et il n'était pas sortit de toute la matinée.
Hermione poursuivit:

"Allez, s'il te plaît ! Tu pourrais faire ton devoir de potion ! Je suis sûre que tu ne l'a pas encore fait." Insista-elle.

Harry abdiqua, sa meilleure amie avait raison.

"Ok, je prends mes affaires et je viens." Dit-il.

Hermione le remerçia en sautillant de joie. Ah, Hermione et les livres, une grande histoire d'amour. Harry prit ses affaires et rejoignit ses amis qui l'attendaient dans la salle commune. Puis ils partirent en direction de la bibliothèque, Hermione marchant en tête, le sourire aux lèvres.

Quand le petit groupe fut enfin arrivé à la bibliothèque, il s'installa à une table contre un mur, où il y avait une bonne luminosité. Il n'y avait presque pas de monde, les autres étudiants préférant le terrain de Quiddich ou le jardin du château à la bibliothèque. Et ça, c'était un choix qu' Hermione aurait toujours du mal à comprendre. On pouvait voir un trio de serdaigles assis à une table, et deux serpentards qui n'étaient autre que Draco Malfoy et Blaise Zabini.

Hermione lisait trois livres en même temps, Ron faisait semblant de faire son devoir de métamorphose, sa véritable occupation étant de dévorer Hermione des yeux, et Harry faisait son devoir de potion.
À un moment donné, Ron attira l'attention de ses amis en disant à voix basse:

"Harry ! La fouine n'arrête pas de te regarder !"

Hermione regarda discrètement dans la direction du serpentard et dit à son tour:

"Ron à raison ! Il te dévore des yeux !"

Harry n'en croyait pas ses oreilles. Malefoy ? Le dévorer des yeux ? Il dit alors à Hermione, un sourire narquois aux lèvres:

"Un peu comme Ron te regardait il y a cinq minutes ?"

Les deux amoureux prirent la couleur des cheveux made in Weasley, et baissèrent la tête dans un même mouvement. Harry regarda alors dans la direction du blond, et ne put que confirmer ce qu'avaient remarqué ses amis.
Quand Malfoy remarqua qu'il s'était fait démasqué, il détourna la tête, et Harry aurait put jurer qu'il rougissait.
Le brun retourna à son devoir, mais après cinq minute, la curiosité s'était fait trop grande. Il retourna la tête en direction du serpentard, plus discrètement cette fois ci, et, à sa plus grande joie, le blond le regardait à nouveau.
Harry fut surpris de la lueure qui émanait de son regard. Un mélange de gentillesse, d'amour, et de tristesse.
Harry fut attendrit par ce regard si doux que lui portait celui qui était sensé être son ennemi. Alors il tourna un peu plus la tête dans le but que le blond le remarque, plus lentement cette fois, et abords une expression calme. Le blond, contrairement à tout à l'heure, ne détourna pas le la tête. Il dut remarquer la confiance dans les yeux d'Harry. Alors les deux garçon se fixèrent pendant une longue durée, explorant chacun les yeux de l'autre.
Ils restèrent comme cela une dizaine de minutes, jusqu'à ce que Ron s'écrie, en faisant sursauter toutes les personnes de la bibliothèque, et se prenant un 'taisez-vous !!!' en pleine figure de madame Pince.

"Oh non ! J'ai renversé mon encrier sur mon devoir de métamorphose ! Je dois tout recommencer !"

Hermione soupira en regardant son petit copain, et lança un récurvite sur les tâches. Mais celle qui s'étaient incrustées sur la feuille du devoir de Ron ne voulaient pas s'en aller. Alors elle dit, en soupirant encore une fois:

"Je te passe le miens, mais la prochaine fois, tu te débrouilles."

Ron arbora un énorme sourire, avec un brin de malice dans les yeux. Il s'exclama:

"Merci 'Mione ! T'es la meilleure !"

Hermione lui fit un sourire blasé et donna sa feuille à Ron pour qu'il la recopie. Harry soupçonnait Ron de l'avoir fait exprès, mais ne dit rien. Son meilleur ami se débrouillait toujours pour ne pas avoir à faire ses devoirs. Et vu le sourire étrange que faisait Ron, il devait avoir raison.

Quand Harry retourna la tête pour chercher à nouveau le regard de celui qu'il aime, il fut déçu de constater que les deux serpentards étaient partis. Hermione remarqua cette mine déçue et demanda à Harry:

"Harry, tout va bien ? Tu as l'air triste !"

"Non non, tout va bien..." Se reprit Harry, en faisant un sourire presque convainquant à son amie.

Hermione retourna à son livre, ayant l'air satisfaite de la réponse.
Quand il fut l'heure du repas, le trio d'or déserta la bibliothèque pour se rendre dans la grande salle.
Arrivé sur place et servit, Harry leva la tête face à la table des serpentards et fut heureux de remarquer que Draco le regardait encore. Leurs regards s'accrochèrent une seconde fois et Harry oublia le monde extérieur. Cependant, Hermione, qui avait suivit cet échange, commençait à se poser des questions. Pourquoi Harry regardait celui qui était sensé être leur ennemi avec de la tendresse dans le regard ? Et pourquoi Malfoy faisait pareil ? C'était à ni rien comprendre, mais elle était déterminée à trouver des réponses à ses questions, peu importe le temps que ça prendra. En attendant, elle retourna à son assiette, laissant les deux némésis échanger encore leur messages en regard.

Puis, Ron brisa à nouveau cet instant. Harry imaginait déjà dans sa tête de lourds châtiments pour son meilleur ami.
Où est Voldemort quand on a besoin de lui ?
Et puis ce pourquoi il dérangeait toute la tablé n'était pas spécialement important. Il n'y avait plus de poulet, et cela apportait les foudres de Ron. Harry et Hermione soupirèrent une nouvelle fois, en regardant leur ami avec un air de dépit. Puis, comme il s'y attendait, Malfoy n'était plus là quand il releva la tête.

Quand tout le monde eut fini de manger, le trio rejoignit la tour des gryffondors et se coucha, Harry rêvant d'un certain blond aux yeux d'argent.

Le lendemain, Harry se réveilla sans entrain, car, commençer son lundi matin par un cours de potion avec le directeur des serpentards et les serpentards aux même, ce n'était pas gai. Il réveilla Ron, qui, comme d'habitude, dormait comme une marmotte, les deux garçons s'habillèrent, puis rejoignirent Hermione pour aller déjeuner dans la grande salle.

Quand le petit déjeuné fut pris, le trio d'or se dirigea vers les cachots, le 'repère' du professeur Rogue, comme disait si bien Ron.
Ils entrèrent, et s'installèrent à leur place. Aujourd'hui, c'était de la théorie, et cela arrangeait bien le survivant. Pas de potion à préparer, donc pas de risque de casser quelque chose. Rogue commença son monologue incessant pendant qu' Harry vaquait à ses pensées.
Il tourna la tête vers la gauche, et rentra encore une fois en contact avec les deux yeux aciers qu'il aime tant. Les secondes et les minutes passèrent, et les deux garçons continuaient à se fixer.

Hermione, assise juste derrière Harry, suivit encore une fois l'échange des yeux. Alors elle eut une idée. Si Ron gâchait à chaque fois ces petits moments, alors autant l'en empêcher ! C'est sûr cette joueuse pensée que la cloche retentit, arrachant Harry à ce doux monde où il n'y avait que lui et celui qu'il aime.

Tout le monde quitta la salle de potion, et commença à marcher à travers les couloirs pour remonter vers la salle de métamorphose.
Soudain, Hermione regarda en arrière, et dit haut et fort:

"Oh non ! J'ai oublié mon cahier de métamorphose ! Je vais le chercher. Ron, tu m'accompagnes ?"
Dit-elle.

Et, sans attendre la réponse du roux, elle l'empoigna et commença à courir en direction de la tour gryffondor. Avant de disparaître au détour d'un couloir, elle cria à Harry:

"On te rejoins, attends nous ici  !"

Ce dernier, après être resté quelques secondes immobile dans le couloir, se rendit compte d'un léger détail.

"Mais on a même pas de cahier de métamorphose !" Cria-il, n'y comprenant plus rien.

"Granger est une très mauvaise actrice. " Dit une voix dans le dos d'Harry.

Ce dernier susauta, et se retourna, pour tomber nez à nez avec un visage à la peau presque blanche, et des cheveux blonds.

Harry se tendit en voyant celui qu'il aime en secret à quelques centimètres de son visage. Cependant, il ne flancha pas, et dit, sur le ton de la plaisanterie:

"Je suis d'accord avec toi."

Malfoy fit son légendaire sourire en coin, celui qu'Harry aimait terriblement, et dit:

"Et pourquoi fait elle l'actrice ?"
Demanda-t-il.

"Ça, j'en ai pas la moindre idée." Répondit-il très sérieusement.

Puis, Harry fronça les soucils demanda à Draco:

"Et toi, tu as une idée ?"

Le sourire de Malfoy s'agrandit, et il commença à marcher, obligeant ainsi Harry à reculer, jusqu'à ce que le dos de ce dernier rencontre le mur.
Le blond rapprocha sa tête de celle du brun, de façon à ce que leurs lèvres ne soient plus qu'à quelques centimètres les unes des autres.

"Peut être..."
Répondit enfin Draco, avant de combler l'espace restant entre la bouche d'Harry et la sienne, et de coller son corps à celui du brun.

Harry était aux anges. Il embrassait celui qu'il aimait depuis de nombreux mois, et il ne pouvait pas rêver mieux.
Ils continuèrent leur langoureux baiser jusqu'à ce que un énorme "AAAAAAAH !!!" les arrachent à leur activité.
Ils tournèrent la tête en provenance du bruit et virent Hermione qui souriait de toutes ses dents, à côté d'un Ron livide, qui venait à nouveau d'imterrompre une troisième fois un moment de bonheur.
Harry était au bord de la crise cardiaque. Les images de mille et une morts possible défilaient dans sa tête.

"ROOOOOOON !!!"

FIN

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