Chapitre 24

La journée avait été terriblement longue. Le discours de Chloé avait repassé en boucle dans mon esprit, ne me quittant jamais. Une ritournelle me torturant inlassablement. Les regards au lycée devenaient de plus en plus durs sans le soutien inconditionnel de mes proches. Certes, Vincent était à mes côtés, mais l'absence de mes deux meilleures amies et celle de Baptiste me pesait. Il fallait que je me ressaisisse, que je me concentre. Je devais tenir le coup et garder le moral. Je n'avais plus le choix, j'avais fait la promesse de me battre. J'avais fini par relever la tête et marcher droit devant en quittant les cours.

Mais à mon retour chez moi, ma carapace explosa lorsque je la vis assise devant la porte de ma maison. Les bonnes résolutions s'envolèrent. Elle était là, les épaules voûtées, recroquevillée sur elle-même. Ses paroles rejaillirent de nouveau : « Lilou ! Il est mort, tu le comprends ça ? Hurler, éclater, repousser les autres ou mettre fin à tes jours ne le ramènera pas. Il est mo — »

Ça faisait tellement mal, mal de l'entendre dans sa bouche, mal de voir ses yeux remplis de colère en me parlant de lui, mal de l'avoir perdue elle aussi. J'avais perdu ma meilleure amie, celle qui me comprenait d'un regard. J'avais trahi notre complicité, j'avais brisé notre promesse. Je nous en voulais. Je me détestais d'avoir baissé les bras, je lui en voulais de ne pas me comprendre...

J'avançais doucement ne sachant pas encore quoi dire ou faire. Alors comme pour me calmer, j'enfouis mes mains dans mes poches, tapotant sur mon téléphone. À vrai dire, je me sentais trop fatiguée pour argumenter et me battre de nouveau. Arrivée à sa hauteur, la seule chose dont j'étais capable fut de m'asseoir à côté d'elle. Un silence bien trop déchirant nous enveloppa, nous rappelant notre lien brisé. Je ravalai ma culpabilité, ma colère et ma souffrance.

– Je sais qu'il est mort Chloé, je le sais plus que quiconque, je sais que rien ne pourra me le ramener. Je sais juste plus comment vivre, j'ai l'impression de survivre dans le noir depuis qu'il n'est plus là. Si tu savais à quel point j'aimerais que rien de tout cela ne soit arrivé. Si tu savais à quel point j'aimerais que tu comprennes mon geste. J'étais dans un état où seule ma douleur me comptait. Je ne voulais plus souffrir et je ne voulais pas entraîner quelqu'un avec moi dans ma dépression. Quand j'ai entendu que le cœur de Baptiste s'était arrêté, j'ai eu la sensation de le perdre de nouveau, j'ai revécu devant mes yeux la mort de Zac. Je n'ai pas tenu...

Je relâchai tout l'air que j'avais retenu jusque-là. La franchise était à présent l'unique chose que je pouvais lui offrir. Je n'avais plus rien d'autre. Je me levai et entrai rapidement chez moi, n'attendant pas de réponse de sa part. Que pouvait-elle bien répondre ? Que pouvais-je dire pour qu'elle me pardonne ? Pourtant avais-je à peine fait un pas à l'intérieur que mon téléphone sonna me tirant immédiatement de mes pensées.

* T'as une heure pour bouger ton cul, ranger ta maison et te faire belle, on réserve une surprise à Baptiste. Luce a donné son accord :p * — Vincent

Cet homme allait finir par me rendre folle. J'hallucinai réellement de l'audace dont Vincent pouvait faire preuve ainsi que de l'excédent de gentillesse et de bêtises que pouvait avoir Luce. Je me dépêchai d'enlever ma veste et mes chaussures. Je me rendis rapidement compte que Luce avait forcément tout prévu. Le ménage était fait, sur la table des gâteaux étaient prêts et les verres étaient sortis.

Tout cela était accompagné d'un petit mot écrit de sa main : « Lilou, te connaissant tu dois déjà râler, mais tu connais Vincent, on ne peut rien lui refuser. Et puis je suis sûre que ça fera énormément plaisir à Baptiste de tous vous retrouver... Amuse-toi bien, on ne rentrera pas trop tard ! Je t'aime petite sœur ! »

Réunir mon aînée et le grand blond était la pire des idées. À eux deux, ils formaient un duo explosif, prêts à tout pour me remettre en état de marche. Même si je n'étais pas sûre d'en être capable, je savais qu'ils faisaient ça pour mon bien. Je me résignai et me préparai au tsunami que j'allais devoir affronter.

En une heure, j'avais trouvé le temps de me changer, de me maquiller, de vérifier que rien ne traînait dans la maison et surtout d'angoisser seule dans mon canapé. Je les avais évités toute la journée pourtant là, dans les minutes qui allaient arriver, mes amis allaient être ici, réunis chez moi... J'avais beau vouloir rester debout, j'avais peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas supporter les regards, les sentiments...

Profitant du temps qu'il me restait, je montai dans ma chambre, me posai sur mon lit, accompagnée du carnet et d'un stylo. Écrire pour extérioriser...

Vendredi 14 novembre
Cette journée a été un véritable désastre. Elle aurait pu être parfaite si seulement je n'avais pas brisé Chloé à ce point. Vincent et Axel avaient tout prévu. Un lieu calme pour nous obliger à ne pas nous disputer. Un endroit à l'abri des regards pour être tranquilles. Mais nous étions bien loin des retrouvailles idylliques imaginées par mes amis. Ce matin, j'ai perdu le dernier espoir. J'espérais tant la retrouver pourtant celle que j'ai eue en face de moi n'était rien de plus que l'ombre de ma meilleure amie. Je me rends compte maintenant que je l'ai perdue, elle aussi. Je l'ai perdue comme j'ai perdu l'homme de ma v —.

La sonnette retentit subitement me tirant de mes pensées. Je refermai mon carnet et vérifiai mon visage dans le miroir. Je dévalai rapidement les escaliers et ouvris la porte. En face de moi se tenait Axel, main dans les poches, tout seul. Je m'attendais à tout le monde sauf à lui et encore moins sans personne à ses côtés.

– Entre, dis-je en me décalant.

Flashback — Début Août 2014
J'errai comme une âme en peine dans la maison, attendant le retour de mes sœurs. Dix minutes, elles étaient parties depuis seulement dix petites minutes pourtant je priai qu'elles rentrent rapidement. Mes parents devaient arriver et j'espérai qu'elles soient de retour avant eux. Je n'avais pas envie de me retrouver seule avec eux, c'était beaucoup trop dur. Allongée sur le canapé, j'admirai le plafond malheureusement la sonnette me tira de ma contemplation. Soupirant, je me levai et allai ouvrir. Dire que j'étais surprise était un euphémisme.

– Entre, dis-je en me décalant.

– Je ne sais pas pourquoi je suis ici Lilou-Ann, j'avais juste besoin de te voir... souffla ma petite Marocaine en restant sur le perron.

Elle m'avait inondée de messages depuis deux mois, ne me laissant aucun répit. Mais elle n'avait plus passé le pas de la porte depuis le départ de Zac.

– Viens Leïla, ne reste pas là...

– Je... Je... Je ne peux pas... Mais Lilou, s'il te plaît, n'oublie jamais que tu n'es pas seule et qu'on t'aime. Ne l'oublie jamais...

Sans attendre de réponse, je vis sa longue chevelure brune repartir... Dans les tempêtes, je savais à quel point elle ne gérait pas ses sentiments... Je ne lui en voulais pas parce que je savais que quoi qu'il se passe, elle serait présente...
Fin du flashback

Il avança et déposa rapidement ses affaires dans l'entrée puis se dirigea dans le salon. Il observa la pièce vide avant de me questionner.

– Je suis le premier ?

Il semblait surpris. Il pensait certainement que Vincent ou mes sœurs seraient présentes pour me donner un coup de main malheureusement il n'y avait que moi, moi et ma solitude.

– Oui, soufflai-je en m'asseyant sur le fauteuil gris.

Un silence gênant s'installa peu à peu entre nous. Je me remémorai les confidences de ce matin ainsi que notre proximité et sans ne rien pouvoir y faire, je sentis le rouge me monter aux joues. Je tentai de focaliser sur autre chose et l'observai du coin de l'œil. Il semblait ailleurs, plongé dans ses pensées, assis au milieu de mon canapé. Le voir dans cet état aussi renfermé, me mit quelque peu mal à l'aise et pour la première fois avec lui, je décidai de briser ce silence.

– Axel ?

– Mmh.

– Tu vas bien ? demandai-je en le rejoignant.

– Oui.

Sa réponse était peu convaincante et surtout je voyais bien dans son regard que quelque chose clochait... Ses avant-bras sur les genoux, il était loin et mal en point. Je ne le connaissais que très peu pourtant je perçus une légère blessure, un détail imperceptible.

– Je sais qu'on n'est pas les meilleurs amis du monde, mais je sais écouter les problèmes des autres, encore plus quand je sais que tu as été là pour moi.

Il se tourna vers moi, plantant ses beaux yeux verts dans les miens. J'aurais pu me perdre dans ses iris, dans cette couleur semblable à celle d'une forêt. Malheureusement le voile qui les recouvrait ne fit qu'accentuer mon inquiétude.

– Pas maintenant, Lou s'il te plaît, me supplia-t-il en posant sa main sur la mienne.

J'avais raison, il y avait bien quelque chose. Encore une fois, j'avais envie d'en savoir plus sur lui. J'avais besoin de creuser, de le comprendre, de savoir quelle était sa part d'ombre. Je voulais saisir tout ce qu'il était. Je l'observai silencieusement tentant de percevoir chaque minuscule indice. Mais je fus rapidement interrompue dans ma contemplation par l'arrivée de Leïla, Lucas — le grand frère de Baptiste que nous surnommions Luke —, Arthur et Chloé. Après les avoir accueillis aussi chaleureusement que possible, nous nous installions tous, dans le salon. Le malaise était clairement palpable. Je n'avais pas revu Luke depuis la rentrée scolaire. Nos rapports s'étaient détériorés suite à mon rapprochement avec son frère, jusqu'à m'éviter lorsque j'allais chez eux. Chloé et Axel, eux, semblaient distants. J'espérai sincèrement de pas être la cause de leur froid. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Ce matin, il l'avait accompagnée pour venir me parler et, maintenant, ils s'adressaient à peine la parole. Était-ce notre dispute à la bibliothèque, la confession d'Axel sur leur histoire ou tout simplement quelque chose qui m'échappait ? Je tentai de ne pas me focaliser sur eux, mais c'était peine perdue. En effet, Leïla et Arthur étaient... disons occupés à se lécher les amygdales. Si je n'étais pas aussi profondément affectée par le manque de Zac, j'aurai sûrement ri et trouvé ça très touchant. Face à eux cinq, je restai là, plantée au milieu du salon, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. L'unique chose que j'espérais en cet instant, c'était que Vincent ne tarde pas trop. J'avais besoin de lui pour affronter ce monde, seule et pour la première fois de la journée, mon souhait se réalisa.

Je me précipitai alors pour ouvrir la porte et à peine avais-je appuyé sur la clenche, que le panneau de bois dévoilât mes deux amis. Sans attendre, deux grands bras enserrèrent ma taille, me soulevant à quelques centimètres du sol. Je reconnus immédiatement le parfum sucré de Baptiste, je sentis son nez caresser mon cou avant qu'il ne me murmure quelques mots :

– Si tu savais comme tu m'as manqué Lilou. Tu n'imagines même pas à quel point j'ai attendu ce moment depuis que tu es sortie...

Il me reposa délicatement, embrassa ma tempe et se dirigea vers le salon. Vincent avança doucement, il semblait marcher sur des œufs. Arrivé à ma hauteur, il s'arrêta devant moi et me tendit sa joue, comme s'il s'attendait déjà à sa sentence pour avoir organisé cette « fête ». À la place, je déposai un léger baiser sur sa pommette pour le remercier de son amitié, de sa présence et de son soutien.

Une fois de retour auprès de mes invités, Leïla et Vincent prirent rapidement les choses en main, distribution des boissons et autres nourritures que ma sœur nous avait laissés. Baptiste semblait aller beaucoup mieux au point où monsieur avait exigé que je m'assoie sur ses genoux prétextant qu'on ne refusait rien à un malade. Ce geste avait d'ailleurs attiré l'attention de Chloé, Axel et Luke.

Je ne savais pas si je devais me sentir gênée par l'intérêt soudain qu'apportait la situation. Je savais qu'ils ne pouvaient pas saisir le lien qui nous unissait. Ils ne pouvaient pas comprendre à quel point Baptiste m'avait aidée à sa façon. J'avais peur de devoir me justifier, j'étais angoissée par leur jugement. Je détournai les yeux pour trouver un soutien et le regard de Vincent me rassura en une faction de seconde.

– À ton retour parmi nous, petit frère, lança Luke en levant son verre.

Il fut suivi par chacun de nous, ravis de le retrouver. Réunis, nous trinquions à nos retrouvailles. Chacun y allait de son anecdote sur Baptiste, se réjouissant de pouvoir fêter sa sortie d'hôpital. Pourtant en cet instant, mes pensées s'envolèrent vers Zac. J'aurais tellement aimé que cette scène se soit également déroulée cinq mois auparavant. J'aurais tellement souhaité que l'on puisse organiser une soirée après son accident. J'aurais tellement voulu qu'on soit heureux tous ensemble. Mes yeux commencèrent à se remplir, mais avant même que je ne puisse réagir, on me tira par les bras et me dirigea vers ma cuisine. Une fois seuls, Vincent m'attira contre lui.

– Il ne voudrait pas te voir pleurer, pas aujourd'hui, pas devant tout le monde. Il voudrait te voir reconnaissante pour Baptiste comme lui l'aurait été s'il avait été présent, Lilou, profite de ces instants s'il te plaît, profite de ces gens autour de toi.

Blottie contre lui, je humais son odeur tandis qu'il me chuchotait ces quelques mots. Malheureusement, cela ne suffisait pas, ça allait bien plus loin. C'était beaucoup trop dur. J'avais envie d'essayer, d'avancer, d'être forte pour eux, mais là, ça devenait sincèrement difficile à digérer. Il saisit mon visage en coupe, plantant son regard dans le mien, me sondant.

– Je sais Vincent, mais je n'arrive pas à oublier, à ne pas penser à lui surtout lorsque nous sommes tous ensemble. Je sens qu'il manque quelque chose, qu'il me manque quelqu'un. Je veux le garder ancré en moi...

– Je ne te demande pas de l'oubli —

– Tout va bien ici ? demanda une petite voix nous coupant dans notre conversation.

Même si je reconnaissais parfaitement le timbre de ma meilleure amie, je ne pus m'empêcher de poser mes yeux sur celle qui m'avait brisée aujourd'hui. Je vis Vincent s'éloigner et retourner dans le salon, me laissant désormais seule avec Chloé. Alors que je soutenais son regard, elle se précipita soudainement dans mes bras. Je restai un moment interdite. J'avais tellement espéré ce moment, souhaité ce rapprochement, rêvé de son pardon. Je lui rendis dès lors son étreinte, comme soulagée qu'elle fasse le premier pas.

– J'ai eu peur Lilou, j'étais réellement effrayée de ne plus jamais te voir, t'entendre, ne plus jamais ressentir cette connexion. Moi aussi j'ai perdu un ami, mais je n'étais clairement pas prête à perdre ma sœur. J'ai grandi avec toi Lilou, tu as été là quand je n'avais plus personne vers qui me tourner, chuchota-t-elle en se détachant de moi.

Elle saisit mes doigts et souffla un grand coup. Je savais que ce qui allait suivre allait être difficile émotionnellement pour nous deux.

– Tu as été la première à qui j'ai confié mon anorexie. Tu es celle qui m'a tendue la main, celle qui m'a accompagnée aux séances de psy. Tu es celle avec qui je n'ai pas besoin de parler pour être comprise. Quand Vincent m'a téléphoné pour me dire que Luce t'avait retrouvée, mais qu'il ne savait pas si tu allais... Si tu allais t'en sortir, mon monde s'est écroulé.

Ses yeux s'embuèrent immédiatement à l'évocation de ses souvenirs. Mes larmes, elles, menaçaient fortement de couler. Mais je ne voulais pas craquer, je devais la laisser finir, la soutenir, la laisser se confier.

– J'ai d'abord pleuré et puis comme toi, il n'y a pas si longtemps, j'ai laissé place à la colère. J'ai été furieuse contre toi, mais aussi contre moi. J'aurais dû te forcer à me parler, j'aurais dû me battre. J'aurais dû te confronter à ta douleur, t'accompagner. J'aurais dû être un véritable soutien, quelqu'un sur qui tu aurais pu te reposer, mais j'ai failli. Quand tu étais à l'hôpital, j'aurais dû venir, mais je ne pouvais pas. C'était si dur. C'était égoïste... Je ne pouvais pas te voir dans cette situation. Je savais par Vincent que tu allais t'en remettre, mais je ne voulais pas en savoir plus, j'en suis vraiment désolée.

Elle s'effondra littéralement devant mes yeux. J'essuyai les traitresses qui trahissaient sa tristesse. Quant à moi, je ravalai un sanglot et respirai un grand coup.

– Ne le sois pas Chloé, je ne suis pas sûre que j'aurais supporté de te voir dans le même état que moi. Je ne t'en veux pas, j'ai juste eu peur de t'avoir réellement perdue. Mais si toi tu as trouvé la force de me pardonner alors je saurais en faire autant...

Nous nous serrions une dernière fois dans les bras avant de rejoindre les autres. À ce moment-là, je compris que notre amitié pourrait surpasser bien des choses.

De retour dans le salon, tous les regards se braquèrent sur nous. J'avais comme la sensation que nous n'étions pas arrivées au bon moment. Ce moment de flottement où plus personne ne parle, ce moment où l'on comprend que le sujet de conversation c'était vous. Voilà exactement ce que je vivais à cet instant. Je les observai un à un me demandant ce qu'ils pouvaient penser. Vincent prit finalement la parole me sortant de cet état de réflexion.

– Lou viens s'il te plaît, dit-il en me tendant la main.

Sans attendre, je me blottis contre lui, réalisant que je n'étais désormais plus seule dans ma souffrance. Je les avais eux. Ils ne le remplaceraient jamais, mais ils étaient mes piliers, ma force dans cette tempête...

_______________________
Coucou mes petits lecteurs,

Comment allez-vous? Pas trop chaud ces derniers jours?

Après une semaine d'absence, me revoici. Dans ce chapitre, la réconciliation tant attendue de Lilou et Chloé ainsi que le retour de Baptiste. Qu'en avez-vous pensé?

J'en profite pour passer un petit message. Dernièrement j'ai reçu des messages privés pour me parler de Lilou, de son attitude détestable ou de son apitoiement constant. Sachez que je ne cautionne pas les gestes ou la colère de Lilou mais je crois qu'il est important de ne pas oublier que c'est une adolescente qui vit un deuil. Cette période où chaque sentiment est décuplé, ou la perte de repère peut être difficile. Et malheureusement un deuil ne passe pas en quelques jours... Sachez que vous allez la voir évoluer, sourire mais aussi avoir des moments de doute et de coup de blues.

Merci à vous qui faites vivre mon histoire au travers de vos commentaires, de vos hypothèses et interactions avec mes personnages.

Bisous, bisous🖤,
L.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top