Chapitre 17

– Zac, dépêche-toi, tu vas être en retard ! criai-je depuis le bas des marches.

Sans attendre de réponse, je retournai en cuisine où je m'affairai pour préparer le petit-déjeuner de mes trois monstres. J'adorai ces rares occasions. J'aimai prendre le temps pour eux, de leur mitonner de bonnes petites gourmandises pour nos premiers moments familiaux de la journée. Au bout de quelques minutes alors que la table était enfin dressée, des pas dans les escaliers se firent entendre.

Je me retournai et les regardai, tous les trois, leurs magnifiques yeux gris dirigés vers moi. En cet instant je ne pouvais être plus fière en voyant la beauté des deux êtres à qui j'avais donné naissance. M'approchant doucement de celui qui faisait battre mon cœur, je ne pus m'empêcher de sourire.

– Bon anniversaire ! murmurai-je à l'oreille de l'homme que j'aimai plus que tout.

– Merci, Lou, dit-il en m'embrassant avec une infinie douceur.

Derrière nous, se fit entendre un « beurk », ce qui nous amusa beaucoup à vrai dire. Même si nos enfants avaient l'habitude d'avoir face à eux des parents qui s'aimaient, ils adoraient nous rappeler que maintenant ils étaient là.

Ils se mirent à table et dévorèrent leur petit-déjeuner pendant que Zac et moi faisions un point sur le programme de la journée. Je devais déposer Raphaël et Cassie à l'école puis me rendre au tribunal tandis que mon mari devait, quant à lui, se rendre au lycée où il enseignait le français depuis quelques années. Nous avions convenu de nous retrouver pour manger ensemble sur notre pause déjeuner. Le soir, il devait passer les chercher à la garderie et les emmener au parc près de chez ma sœur. En tout cas, je devais tout faire pour l'éloigner de la maison aujourd'hui. Il fêtait ses trente ans et je ne voulais pas rater l'occasion de réunir tous nos proches. En réalité, depuis la naissance de Cassandre, il y a quatre ans, nous profitions de chaque instant passé en famille. La plupart du temps, mes parents passaient nous voir, ou encore sa mère, mais nous sortions beaucoup moins pour voir nos amis, ce qui nous manquait à tous les deux. Nous avions construit un véritable cocon familial, mettant entre parenthèses notre vie de jeune adulte.

Une fois nos garnements prêts, je récupérai leur sac et embrassai une ultime fois Zac avant de partir en lui donnant les recommandations de dernières minutes pour ce soir.

Installés en voiture, je pris la direction de leur école qui se trouvait à une dizaine de minutes de là où nous habitions. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer dans le rétroviseur mes deux enfants.

Raphaël avait eu huit ans en janvier avait hérité des magnifiques yeux gris-bleu de Zac, et à l'exception de ses cheveux noirs, il était le portrait craché de son père. Il avait ce même regard, ce même sourire, ces mêmes mimiques qui m'avaient fait craquer il y a plus de treize ans. Il y avait entre lui et Zac une connexion qu'eux seuls pouvaient comprendre, il leur suffisait d'un coup d'œil pour se comprendre, pour se parler silencieusement.

Cassie, quant à elle, me ressemblait davantage, elle avait un visage fin, le même nez que moi, la même chevelure, mais tout comme son frère elle avait hérité des iris et des fossettes de son père. À quatre ans, je savais déjà qu'elle briserait bien des cœurs plus tard. Malgré sa discrétion, elle était capable d'illuminer une pièce avec sa joie et de me faire oublier tous mes soucis.

Je détachai mon regard pour me concentrer de nouveau sur la route. En arrivant devant l'école, j'aperçus Luce, qui enseignait dans l'établissement de Raphaël, ce qui lui permettait de les voir autant qu'elle le souhaitait et ce qui me rassurait aussi.

Je leur donnai leurs dernières recommandations pour la journée, les embrassai avant de les laisser chacun dans leur classe respective. Je me dirigeai vers Luce pour vérifier que tout soit parfait pour notre soirée. J'étais devenue une véritable maniaque du contrôle.

– Salut Luce, dis-je en prenant ma sœur dans mes bras.

– Coucou, Lilou, je sais ce que tu vas me dire pour ce soir. Prends une tenue décontractée, n'oublie pas de passer prendre le gâteau, d'appeler Lau, car on ne sait jamais avec elle et d'arriver à l'heure. Déstresse Lilou, tout va être parfait !

Je ne pouvais m'empêcher de sourire. Luce avait toujours le même effet sur moi, elle me rassurait sans s'en rendre compte, sa présence m'apaisait. Elle n'avait pas changé, elle rayonnait. Le temps lui avait donné une assurance qu'elle n'avait pas dans notre jeunesse. Elle était devenue une véritable femme comblée par sa vie personnelle et professionnelle. Même si je n'osais pas lui avouer, je l'admirai profondément. Me tirant de mes pensées, je l'embrassai avant de reprendre la route.

Ce matin, je devais me rendre au tribunal et plaider sur un dossier compliqué. Je devais faire retirer le droit de visite d'un père pour maltraitance sur ses propres enfants. Autant dire qu'au vu du passé de Zac et de ma nouvelle situation familiale, j'avais du mal à rester insensible à cette affaire. Depuis plusieurs mois, on se battait pour pouvoir les mettre en sécurité et aujourd'hui, le verdict était censé tomber.

Mais étonnamment je me sentais confiante. J'arrivai enfin au TGI et rencontrai pour la dernière fois, je l'espérais, Mathilde, ma cliente. Après plus de deux heures d'échange et de joutes verbales, le juge avait enfin statué sur leur décision. L'ex-mari de Mathilde avait désormais interdiction de voir son fils et sa fille et avait même écopé d'une peine de prison d'un an. Cette sentence permettrait à Mathilde de s'éloigner et de se reconstruire sereinement. J'étais vraiment des plus heureuses aussi bien pour elle que pour sa famille. Cette femme avait mené un combat acharné pour protéger ses enfants, quitte à mettre sa propre vie en danger. Ces victoires-là me rappelaient, ô combien, j'aimais ce métier. Après un rapide bilan avec elle où elle me promit de me tenir informée de son avenir, il était temps pour moi de rejoindre Zac pour un déjeuner en ville.

Proche de notre petit restaurant, j'aperçus Zac, lunettes de soleil sur les yeux m'attendant sagement. Les premiers rayons du soleil avaient fait leur arrivée en ce mois de mars, rendant cette image de lui encore plus belle qu'elle ne l'était déjà.

Je m'approchai doucement de lui et plaçai mes mains sur ses verres.

– Alors qui cela peut-il être ? Aucune idée ? Euh Maman ? déclara-t-il se forçant à ne pas éclater de rire.

– Oui, mais la mère de tes enfants, avouai-je fière de ma répartie.

Et sans m'en rendre compte, il s'était retourné et m'avait prise dans ses bras pour me soulever, affichant un sourire contagieux.

– Je sens que toi tu as gagné une affaire ce matin, je me trompe ?

En guise de réponse, je lui offris mon plus beau sourire parce que malheureusement même si je lui glissais quelques mots sur certains dossiers, je n'avais pas le droit de lui dévoiler toutes les histoires auxquelles je prenais part.

Il me tendit la main et nous nous dirigions vers notre table. Malgré notre vie familiale, nous gardions nos habitudes de jeune couple et nous nous retrouvions souvent à manger en amoureux le midi. Je m'installai en face de lui tout en savourant la chance que j'avais de l'avoir à mes côtés.

– Lou ? m'interrogea-t-il alors que j'avais le nez plongé dans le menu.

– Oui ?

Je relevai la tête, me plongeant encore et toujours dans son regard. Il pouvait me demander ce qu'il voulait, pour cet homme, j'étais prête à tout.

– J'aimerais qu'on parte quelques jours sans les enfants. Je pensais les confier à tes parents, passer un ou deux jours à la cabane puis pourquoi pas partir à la mer, rien que tous les deux.

J'avais raison Zac était parfait, il avait constamment les bonnes idées, cherchait la plupart du temps à me faire plaisir, n'hésitant pas à nous ramener dans des endroits qui nous avaient vus grandir.

– Ce serait vraiment génial, se retrouver tous les deux, comme avant, soufflai-je conquise par cette proposition. J'aime nos gentils chérubins, ne t'inquiète pas, mais nos moments à deux me manquent parfois, alors oui, ce serait une super idée.

– J'étais sûr que ça te plairait, avoua-t-il avec un large sourire.

Le déjeuner se déroula très calmement même si le stress de la soirée commençait à me gagner, je ne devais rien laisser transparaître. Malheureusement c'était peine perdue...

– Lou, ça va ? me questionna-t-il à la fin du repas.

J'acquiesçai, je détestai lui mentir, même si c'était pour la bonne cause. Heureusement pour moi, son temps de pause allait vite se terminer et je pourrais finir de stresser seule.

Je l'embrassai rapidement avant de prendre la direction de la maison. J'avais pu pour l'occasion prendre mon après-midi. Arrivée chez nous, je me hâtai de ranger toute la pagaille, les jouets, les chaussures et tout ce qui pouvait traîner à cause des enfants.

Je m'empressai de déplacer quelques meubles pour faire le plus de place possible pour ce soir, car si tout se passait comme prévu nous serions assez nombreux. Une fois le rangement fait, je me mis à faire le ménage et à vrai dire j'étais déjà fatiguée et pourtant la journée était loin d'être finie.

J'installai tout dans le salon comme il fallait, surtout que Vincent ne devait pas tarder à arriver, il avait promis de venir s'occuper de la musique et m'aider à installer la décoration.

Je décidai de me poser quelques minutes en attendant le meilleur ami de Zac, mais je fus vite tirée de mon début de sommeil par la sonnette de la maison. Je m'empressai d'aller ouvrir, car il nous restait peu de temps et devant moi se tenait Vincent les bras chargés.

– Lou, ne cours pas, je t'ai déjà dit que toi et moi ça n'était pas possible, lâcha-t-il le sourire aux lèvres.

Je levai les yeux au ciel, j'avais beau avoir l'habitude des remarques de Vincent, il arrivait toujours à me surprendre avec une ou deux taquineries. Et comme pour lui faire comprendre qu'il avait dit une bêtise, je le laissai se débrouiller avec ce qu'il avait dans les mains. Il commença à installer le matériel et me tendit une boîte en carton. Curieuse comme j'étais, je me dépêchai de l'ouvrir et à ma grande surprise, je trouvai à l'intérieur un paquet de photos. En les faisant défiler, je me rendis compte que les treize dernières années de ma vie étaient là sous mes yeux. Pour la plupart, il s'agissait de portraits de Zac et moi, des enfants, mais aussi des images avec Vincent ou encore Baptiste. À l'évocation de ses souvenirs, je ne pus m'empêcher de verser une larme.

– Lou, ce ne sont que des photos et j'ai pensé que ça te ferait plaisir d'en mettre quelques-unes sur les tables ce soir...

– Oh que oui tu n'imagines même pas Vincent, j'ai juste l'impression que tout ça, c'était hier...

Malgré nos désaccords, nos chamailleries incessantes et notre passé parfois tumultueux, Vincent savait toucher la corde sensible en faisant attention aux autres.

J'observai les gens autour de moi et je ne pouvais que sourire. Tous ceux qui comptaient à mes yeux étaient là, mes bébés, les plus beaux bien évidemment. Mes parents, toujours aussi unis et aimant avaient répondu présents. Tout comme, Luce et son mari Pierre ainsi que leur douce Louise âgée de cinq ans ainsi que Lau et son copain du moment Adrien. Ma benjamine papillonnait profitant de sa jeunesse. Elle s'était dirigée, elle aussi dans la petite enfance. Elle travaillait en crèche et comme elle se plaisait à dire, elle adorait les enfants, mais ceux des autres, elle ne souhaitait pas en avoir. J'étais quasi certaine qu'elle finirait par changer d'avis un jour.

J'aperçus un peu plus loin Juliette, la mère de Zac qui avait refait sa vie avec Sébastien, un confrère de son laboratoire médical. Il y avait deux collègues de Zac : Lilas et Anthony. Et nos amis, ceux avec qui nous avions tout partagé étaient à mes côtés ce soir. Chloé et son fils Matthieu, elle avait rencontré le prince charmant, il y a huit ans et qui s'était rapidement transformé en crapaud à la naissance de leur garçon. Leïla était toujours avec Arthur, personne n'aurait misé un kopeck sur eux, pourtant ils filaient le parfait amour. Il y avait Vincent, notre éternel célibataire et nous attendions Baptiste qui devait amener Zac.

Tout était prêt, nos invités s'étaient réfugiés dans la cuisine lorsque nous avions entendu le bruit des clefs dans la serrure. Je me tins là, debout dans le salon entourée des enfants, quand je le vis entrer le sourire aux lèvres.

– Bon anniversaire, Papa ! hurlèrent Raphaël et Cassie en se jetant dans les bras de Zac.

– Re bonjour, mon amour, et bon anniversaire ! dis-je en l'embrassant sur la pointe des pieds.

Derrière lui se tenait Baptiste, le regard bienveillant posé sur moi. Je me réfugiai contre lui entourant mes mains frêles à de sa taille. De notre adolescence, il n'avait gardé que son doux visage. En effet, il avait pris en masse et en hauteur. Autant dire qu'à côté de lui, je ressemblai à une petite fille.

– Bonsoir toi ! dit-il en embrassant le sommet de mon crâne.

Je m'écartai de lui et lui frappai violemment l'épaule droite avec ma force de moineau comme il aimait me le dire.

– Tiens ça c'est pour ne pas m'avoir donné de nouvelles ! Tu pars un mois à l'étranger et j'apprends par Vincent que tu es revenu ! Et ça, dis-je en lui frappant l'autre côté, c'est parce que tu m'as manqué !

Ce qui bien évidemment le fit beaucoup rire, à vrai dire je ne pouvais pas lui en vouloir, je savais que mes essais pour le frapper n'avaient pas grand effet, mais ils me permettaient de me défouler.

Je me retournai désormais vers Zac et l'attirai dans le salon tandis que Baptiste fit sonner le téléphone fixe pour prévenir les invités qu'ils pouvaient faire leur entrée...

Et en l'espace d'une minute, un flot de « bon anniversaire », de câlins, de bisous et de tendres retrouvailles se déroulaient sous mes yeux. Je me tournai vers Zac pour le regarder recevoir toutes ces marques d'affection et je compris bien vite qu'il était ému. Il montrait peu ses sentiments en public, mais je le connaissais suffisamment pour savoir lorsqu'il était profondément touché.

J'étais ravie de voir que ma surprise avait fait son effet et j'espérais de tout cœur que mon présent lui fasse le même effet. La soirée se déroula comme prévu, le traiteur avait fait du bon travail, Vincent avait géré à merveille la musique et tout le monde arrivait à s'installer et à bavarder. J'étais restée en retrait pour observer ces gens qui m'étaient si chers prendre plaisir, je me chargeais aussi de prendre les photographies, pour garder un souvenir de ces précieux instants passés avec les miens.

La soirée touchait quasiment à sa fin lorsque Zac se décida à ouvrir les cadeaux. Il avait été réellement gâté par notre entourage : livres, sacoche, vêtements, argent, mais quand vint mon tour, je sus très vite que j'avais visé juste. Mon premier cadeau était une montre derrière laquelle j'avais fait graver « Plus que tout ». En plus, je lui avais fait encadrer une photo de nous quatre prise par sa mère autour de laquelle j'avais fait graver une phrase lourde de sens pour nous « Parce que sans vous je me sens incomplète ». Ce message finit de l'achever et il ne put contenir les larmes en me blottissant contre lui.

Les gens quittaient peu à peu la maison, non sans me remercier pour l'organisation. J'étais heureuse de voir que j'avais été à la hauteur de l'événement. Je m'étais chargée d'aller coucher les enfants tandis que lui disait au revoir aux derniers invités.

Au moment de redescendre, tout le monde était parti. Zac, plus beau que jamais, m'attendait dans le salon et avait laissé un slow passé.

– Madame Faure, m'accorderiez-vous cette danse ?

– Avec plaisir Monsieur Faure ! acceptai-je le sourire aux lèvres.

Je me retrouvai dans ses bras, bercée par la musique et les mouvements de son corps, ma tête posée contre son torse. J'étais une femme comblée. Une épouse encore plus épanouie par la tendre nuit que me fit passer Zac pour me remercier de cette soirée...

J'ouvrai petit à petit les yeux essayant de m'adapter à la lumière du soleil qui perçait derrière les rideaux. Alors que je m'apprêtai à me retourner pour prendre Zac dans mes bras, je me rendis compte que la place était inoccupée. Je décidai donc de me lever et de le rejoindre en bas. En passant dans le couloir, j'ouvris d'abord la chambre de Cassie, qui était vide puis celle de Raphaël qui était tout aussi déserte à ma plus grande surprise. Je descendis les marches, prête à retrouver ma petite famille dans le salon. Ils aimaient souvent se retrouver tous les trois dans le canapé devant les dessins animés. Malheureusement en arrivant au rez-de-chaussée, je sentis que quelque chose n'allait pas. Il n'y avait personne. Je fis le tour de la cuisine et de la salle à manger : personne. Je retournai à l'étage et toujours personne. Les voitures étaient pourtant dans l'allée. Je commençai à paniquer. Je composai le numéro de Zac, mais tombai directement sur sa messagerie :

Allô t'es bien sur le téléphone de Zac. Je suis sûrement avec la femme que j'aime c'est pour ça que je ne peux pas te répondre, n'est-ce pas Lou ? Oui, désolée je ne le prête pas, mais laissez un message, il vous rappellera quand je ne serais plus à ses côtés. À plus.

– Zac c'est moi, je m'inquiète, t'es où ?

Je reposai mon portable et retournai faire le tour de la maison. En désespoir de cause, je me dirigeai vers le jardin en espérant les trouver là-bas. Pourtant au bout de quelques mètres, j'aperçus quelque chose qui ne m'était pas familier. Mes mains devinrent moites, mon cœur battait la chamade, mes pupilles se remplirent doucement. En approchant, je vis deux pierres se dresser devant mes yeux, contenant chacune deux inscriptions :

Zacharie Faure
16 mars 1996 – 2 juin 2014

Baptiste Graff
8 Août 1996 – 4 novembre 2014

Je tombai à genoux devant ces deux plaques, je ne pouvais y croire. Un hurlement venu du plus profond de mon être sortit inexorablement. Mes entrailles se déchirèrent, mon âme s'envola en laissant les larmes couler le long de mes joues...

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Coucou mes petits lecteurs,

Voici un petit chapitre si différent des autres. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces doux moments entre ma petite Lilou et Zac. Je ne peux nier que j'aime ces deux-là, la pureté de leur amour me transporte :)

J'espère qu'il vous aura plu malgré une "chute" plus que douloureuse...

J'attends vos avis avec impatience !
Bisous, bisous 🖤,
L.

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