Chapitre 13

Cela faisait quatre heures que je tournais en rond dans mon lit, quatre heures que je fixais cette putain de date sur mon téléphone. Et si malgré la fatigue, je calculais bien, Luce viendrait me réveiller dans trente minutes. Elle tenait à ce que le week-end avant la reprise nous reprenions quelques bonnes habitudes. J'avais beau m'être couchée apaisée, avoir tournée aussi longtemps dans mon lit m'agaçait au plus haut point. Heureusement pour moi, je savais que Luce était levée, je l'entendais déjà s'affairer en cuisine, il fallait que je lui parle. Je descendis sans bruit afin de ne pas déranger Lau qui devait sûrement être au pays des rêves.

Je n'étais pas encore arrivée en bas, que ma grande sœur regardait déjà dans ma direction, les yeux pleins de compassion.

– Je savais que tu ne dormais pas, souffla-t-elle.

– Je suis désolée Luce, si je t'ai réveillée.

– Ce n'est rien. De toute façon, je voulais reprendre le rythme. Aujourd'hui, j'ai prévu de sortir avec Lau, j'ai pensé que tu voudrais certainement être seule...

– Merci, murmurai-je.

J'étais soulagée de ne pas avoir à lui expliquer certaines choses. Puis elle me tendit la main que je saisis et m'attira contre elle. Ses doigts caressèrent mes cheveux comme pour me calmer.

– Tu vas aller te reposer ce matin, d'accord ? Mais tu sais, c'est peut-être le moment, cet après-midi, le bon jour, je veux dire, chuchota-t-elle en me gardant dans ses bras

Non !

– Merci pour tout Luce. Je vais rester dans mon lit histoire d'être en forme pour la reprise, dis-je en me détachant d'elle.

– D'accord Lilou, et si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi.

Flashback — 25 Fév. 2014
C'était décidé ce soir, il allait venir à la maison et même si ce n'était pas la première fois que nous dormions ensemble, cette fois-ci nous allions être seuls. Luce me donna une dernière fois, les recommandations avant de partir pour aller chez ma cousine Lina.

– N'oublie pas de rien laisser brûler dans le four, pareil si tu veux mettre des bougies. N'oublie pas non plus de bien fermer la porte après son arrivée, et surtout protégez-vous Lilou. Promets-le-moi s'il te plaît ?

– Luce, arrête c'est pas sa première fois, ni la mienne. La seule chose qui m'importe c'est qu'on passe une soirée parfaite, rien de plus, dis-je un peu agacée par son côté mère poule.

– D'accord Lilou, et si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi.

Elle me serra dans ses bras, me sourit d'un air qui voulait tout dire et prit la direction de la porte, me laissant seule avec mon début d'angoisse.
Fin du flashback

Je remontai dans mon cocon en traînant des pieds. J'étais réellement épuisée et ne me sentais pas très bien. Et avant même d'avoir pu atteindre ma chambre, je me précipitai aux toilettes, vomissant tout mon repas de la veille. Rapidement je percevis la présence d'une de mes sœurs dans mon dos, me maintenant les cheveux en arrière.

– Ça va aller Lilou, je te le promets ça va aller, murmura ma benjamine.

J'aimerais tellement te croire, mais comment ?

– Laisse Lau, je m'occupe d'elle, va déjeuner, s'il te plaît !

Ma grande sœur prit alors sa place. Une de ses mains tenait ma chevelure tandis que l'autre caressait mon dos. Quant à moi, j'avais le visage au-dessus des toilettes les paumes, sur mes genoux, tentant tant bien que mal de reprendre mon souffle.

Elle m'aida à me relever, mais je n'osai pas la regarder, j'avais honte. Honte d'avoir faibli, honte qu'elle me voit dans cet état... Je me lavai la figure, toujours maintenue par ma Luce et en me redressant je croisai ses yeux, remplis d'inquiétude, remplis d'une profonde tristesse.

– Je vais bien Luce, arrête de t'inquiéter, certainement un petit coup de froid, soupirai-je.

– Lilou, on est le deux novembre, ne me prend pas pour une idiote.

Le deux novembre... cinq mois...

Je n'arrivais pas à répondre. C'était si dur, si douloureux, comme si mon cœur tombait en miette à chaque rappel.

– Regarde-moi Lilou ! dit-elle en prenant mon visage en coupe. Va le voir, je t'en supplie, va le voir, parle-lui, pleure, mais affronte tout ça. Extériorise tout ça.

Et sans que je ne puisse rien dire, ma sœur me tira contre elle, laissant échapper quelques larmes. Elle n'avait jamais craqué devant moi, jamais. Je compris en cet instant que mon mal être avait désormais affecté bien plus de gens que je ne le pensais. Elle me serrait tellement fort que je compris qu'elle relâchait tout ce qu'elle avait pu ressentir.

– Lilou, je t'en supplie, tu en as besoin. Tu dois tourner la page, lui dire au revoir. Lilou, j'ai peur de te perdre, j'ai peur pour toi. J'ai peur de chaque moment où tu es seule. J'ai peur de ne jamais revoir ton sourire, de ne jamais revoir ma sœur... Reviens, je t'en supplie...

J'aurais aimé la rassurer, pleurer avec elle, la consoler pourtant en cet instant, je ne ressentais qu'une douloureuse colère. Pourquoi n'arrivaient-ils pas à comprendre qu'ils ne reverraient jamais l'ancienne Lilou-Ann, qu'elle était partie avec lui, que quand il m'a laissée il a pris un bout de moi avec lui ?

Elle craquait dans mes bras, j'explosais dans les siens. C'était trop dur de rester là à l'entendre pleurer, je repoussai son étreinte et courus vers ma chambre. Je poussai la porte avant de la claquer violemment. Mon cœur battait à tout rompre, mes mains tremblaient sous la colère et sans réellement comprendre ce qui se passait, elles balayaient tout ce qui se trouvait sur mon bureau : mes cours, mes stylos, mon casque, mes cadres. Je m'attaquai alors à ma bibliothèque jetant au travers de la pièce tous mes livres, tous mes CD, tous les cadres photo datant d'une époque désormais révolue. J'étais pleine de rage. Et pourtant la seule chose qui sortait de ma bouche était cette éternelle question.

– Pourquoi ? criai-je à m'en brûler la gorge.

Un premier coup de poing atterrit dans le mur, puis le deuxième suivit le même chemin. Mais je m'arrêtai soudainement lorsque j'entendis ma porte s'ouvrir brusquement. Je me retournai et vis Laurianne, le regard apeuré posé sur moi.

– Stop Lilou ! Stop ! vociféra-t-elle.

J'étais choquée, je n'avais jamais entendu ma sœur hurler. Elle hurlait à s'en époumoner, elle hurlait de tout son être, elle hurlait comme si sa vie en dépendait.

– Stop ça suffit !

Sa voix se brisa, non pas à cause des larmes, mais je crois qu'elle n'arrivait plus à cacher sa colère. Ce retour à la réalité venait de me faire saisir que j'avais été trop loin, trop loin devant elle. Je regardais autour de moi et vis ce que j'avais fait. Le sol de ma chambre était recouvert de tout ce que je possédais, beaucoup de mes objets étaient brisés. Je vis Lau sortir de ma chambre et revenir avec une trousse de soins.

– Maintenant, assieds-toi ! claqua-t-elle de façon autoritaire.

Je n'en avais clairement pas envie, je voulais rester seule, mais je voyais dans son regard que je ne pouvais pas lui faire ça, elle avait déjà trop souffert de cette situation. Elle me fit un bandage autour de ma main droite, celle avec laquelle j'avais frappé mon mur. Puis elle désinfecta une plaie que j'avais sur la cuisse. J'avais certainement dû me couper avec du verre en jetant tout par terre.

Au bout d'une quinzaine de minutes, elle avait enfin fini. J'enfilai rapidement quelques vêtements et tenta de ramasser quelques-uns des objets qui se trouvaient au sol. Luce nous appela alors pour manger, je n'avais à vrai dire pas faim et je n'étais pas sûre de vouloir affronter le regard de mes sœurs. Je m'y résignai lorsque je vis Lau arriver dans la chambre toujours emplie de colère. Cela ne lui ressemblait tellement pas que j'en étais presque abasourdie. Et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle prit la parole.

– Tu vois ce que ça fait de ne pas reconnaître quelqu'un...

Elle me laissa plantée là avec sa remarque. Choquée. Lau était d'une douceur sans faille, d'une fragilité sans nom, d'une patience à toute épreuve. Je m'en voulais terriblement. Je culpabilisais pour tout ce que je lui faisais subir. J'étais coupable pour tout. Je secouai la tête comme pour chasser cette phrase. Je respirai un bon coup et descendis tranquillement, prenant place à table. Le repas se déroula dans le plus grand des silences, ce qui me mit vraiment mal à l'aise. J'avais brisé ma famille. Les blesser autant que je l'étais. J'étais un poids. Je m'empressai donc de finir lorsque Luce m'appela depuis l'entrée.

– Lilou ?

– Oui ? demandai-je en me tournant vers elle.

– Je ne veux pas que tu restes ici pour l'instant. Prends ça, dit-elle en tendant mon manteau et mes chaussures. Et sors.

– Pardon ? m'exclamai-je sous la surprise.

– Tu sors, tu vas le voir et tu ne reviendras que lorsque tu l'auras vu. Je le saurais, lâcha-t-elle en me posant mes vêtements dans les bras. Maintenant !

Elle me prit par les épaules et me mit clairement à la porte tenant encore à la main mes affaires. Instinctivement, je fouillai dans mes poches espérant y trouver mes clefs, mais elle les avait certainement enlevées. J'enfilai donc mes chaussures et mon manteau, il faisait très froid en ce deux novembre. Le temps s'était vraiment rafraîchi ces derniers jours, ce qui pouvait finalement refléter ce que je pouvais ressentir, un grand froid, un grand vide.

Je n'avais donc pas d'autres choix, marcher, me cacher et rentrer en espérant que Luce pense que j'y sois allée. Au bout de quelques pas, j'entendis la porte de chez moi se claquer. Ma grande sœur se tenait sur le seuil, son manteau et ses clefs à la main.

– Monte, me dit-elle en me montrant sa voiture.

Je m'exécutai, je n'avais pas envie d'une nouvelle dispute. Mes trois heures de sommeil ne me permettaient pas de lutter comme je le voulais. Ce n'est donc pas sans rechigner que je grimpai quand même dans sa citadine.

Aucune de nous n'osa prononcer quelque chose durant les cinq minutes de trajet, jusqu'à ce qu'elle brise ce silence au moment où elle s'arrêta.

– C'est maintenant. Tu sors. Tu lui parles. Je repasse dans deux heures, trancha-t-elle.

Il est là, je ne peux pas Luce, je t'en supplie. Pas ça !

– Je ne te laisse pas le choix Lilou-Ann.

Elle sortit de la voiture, ouvrit la portière et me tendit la main que j'acceptai. Sans attendre, elle me prit dans ses bras et me berça.

– Je t'aime Lilou, c'est pour ça que je le fais. Pardonne-moi, murmura-t-elle au creux de mon oreille avant de remonter dans sa voiture et de me laisser là, seule.

Je n'osai relever le visage de peur de devoir tout prendre en pleine figure, je n'étais pas préparée à revoir tout ça, pourtant il le fallait.

J'étais là, sans moyen de rentrer, seule, sans pouvoir y échapper vraiment. Je me retournai donc pour y faire face. Debout sur ce trottoir, mon sang semblait se vider de mon corps. J'approchai doucement, mes pas étaient faibles et silencieux. Je posai ma main délicatement sur le petit portillon qui se mit à grincer lorsque je l'ouvris. Mon cœur battait tellement fort, si fort que je me demandais combien de temps allais-je pouvoir tenir avant de m'effondrer. Et je sentis au fur et à mesure que j'avançais que mes pulsations étaient de plus en plus rapides. Mes pieds marchaient dès à présent sur des graviers, faisant du bruit à chacun de mes pas, comme pour me rappeler ma présence ici. De longs frissons parcouraient mon corps, le froid se mêlant à mon angoisse. J'avais l'impression d'être dans un lieu interdit, que ma place ne devrait pas être là. Mes mains tremblaient rageusement, mes dents s'enfonçaient violemment dans ma lèvre inférieure, ma gorge se nouait sévèrement. Je fixai mes chaussures, je ne pouvais toujours pas lever le regard, braver ce décor et ces souvenirs, c'était trop dur. Sans réfléchir, je tournai à droite, puis à gauche, mes poings fermés comme pour combattre ce que j'allais bientôt devoir affronter. La douleur faisait son retour, pointant le bout de son nez, accompagnée de mon amie la détresse. J'y étais. Je le savais. J'étais là. Je relevai difficilement mes yeux. Il était là devant moi.

Zacharie Faure
16 Mars 1996 – 2 juin 2014
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. » – Victor Hugo

Je haïs cette citation, je la haïs parce que je sais au fond de moi, que Victor Hugo a raison. Il n'était plus à mes côtés pourtant où que j'aille, quoi que je fasse, il était là... Il était là, comme la douleur en moi qui me tuait à petit feu. Je m'effondrai au sol, mes genoux frappant brutalement les graviers, mes mains se posant de chaque côté de mes jambes, le visage baissé. 2 Juin 2014.

Cinq mois qu'il était parti, cinq mois de vide, cinq mois de colère. Parce qu'après les larmes et le déni, j'avais laissé place à une profonde colère. J'étais en colère contre le monde entier, contre mes amis, contre ma famille, contre moi, contre lui. Elle avait été ma meilleure amie pour affronter son départ.

– Zac, t'avais pas le droit de me laisser, t'avais pas le droit. Tu m'avais promis que tu resterais toujours à mes côtés, que je ne verserais aucune larme pour toi ! Zac, t'avais pas le droit. Je suis rien sans toi ! J'ai besoin de toi, hurlai-je le regard fixé sur le marbre froid, symbole de sa nouvelle demeure.

Mes yeux regardaient de droite à gauche comme pour trouver une solution, j'angoissais. Je respirais de plus en plus difficilement, j'avais tellement besoin de lui. J'avais besoin de son corps pour me réchauffer, de sa voix pour m'apaiser, de ses bras pour me calmer, de lui tout simplement.

– S'il vous plaît qui que vous soyez, ramenez-le. Je vous en supplie, je donnerai tout ce que j'ai pour lui. Je suis prête à donner ma vie pour lui, dis-je la voix nouée par la douleur. Laissez-moi-le voir je vous en supplie, donnez-moi un signe. Dites-moi qu'il va bien, qu'il ne souffre pas ! Vous savez tout ce que je suis prête à vous offrir. Chaque soir, je vous le demande. S'il vous plaît...

J'attendis un signe, j'avais besoin de ce minuscule geste, je voulais le revoir, je voulais savoir qu'il allait bien. J'avais si mal. J'avais envie de hurler au monde en entier ma colère et ma douleur.

– Zac, si tu savais à quel point tu me manques. Ma vie est un enfer sans toi, elle ne vaut rien si tu n'es plus là. Zac, tu as été ma vie, mon souffle. Tout me manque de toi, ton rire, ton regard, tes bras, ta chaleur, ton odeur, ta voix, je n'y arrive pas sans toi. Je t'aimais plus que tout.

Ma voix se brisa, la colère s'envola et aujourd'hui, ici, je craquai. Mes yeux commencèrent à se remplir, je refusai, mais je n'arrivais pas à lutter, je n'y arrivais plus. Une première perle d'eau salée coula le long de ma joue, puis une seconde prit place, et ce ne fut que le début d'une longue série. Je pris mon visage entre mes mains pleurant à chaudes larmes. J'avais l'impression de relâcher tout ce que j'avais gardé pendant des mois, depuis sa perte.

– Si tu savais comme j'ai mal depuis que tu es parti Zac, je m'en veux. Ton absence me ronge chaque jour un peu plus. Je t'aime plus que tout, sanglotai-je assise sur le sol.

Ma main bandée était désormais posée sur le marbre froid qui se dressait devant moi. Mon regard se posa sur cette pierre. Cette photo. Je l'avais choisi sur demande de sa mère. Il était si beau, ses cheveux noirs quelque peu décoiffés contrastaient avec ses yeux gris bleu. J'avais pris ce cliché de lui à ses dix-huit ans. Je le trouvais magnifique.

Avant de mourir, il avait donné certaines directives. Il voulait que je choisisse la photo et que sa mère s'occupe de l'épitaphe avec mon accord. Nous étions tombées d'accord sur cette citation de Victor Hugo, auteur qu'il affectionnait. Je ne savais pas au moment de ce choix que cette phrase pouvait s'avérer si juste et surtout si douloureuse.

Je savais que son départ serait difficile, mais disons que les premiers jours, le déni m'avait aidée à affronter sa perte, puis la colère... Et maintenant ?

Je réalisai que je ne le reverrai plus jamais. Jamais. Et cette pensée me fit de nouveau sombrer, je ne maîtrisai pas les larmes qui se déversaient. Mon cœur se fissurait. Chaque cellule de mon corps était brisée. Chaque particule de mon être pleurait sa perte.

– Zac... Pardonne-moi... murmurai-je.

Je m'écroulai de nouveau, le visage dans mes bras qui étaient désormais posés sur sa tombe. Mon monde dégringolait de plus en plus.

– Lilou ?

Sa voix. Maintenant je me mettais à entendre des voix. Perdue dans mes espoirs funestes, il m'avait rejointe là, maintenant. Peut-être pouvait-il m'entendre ?

– Zac ? Zac, je t'en supplie, reviens ! dis-je en tendant mes doigts vers sa photo, les yeux fermés.

Je sanglotai de plus belle, il me manquait tellement que je voulais l'entendre une dernière fois, le voir, le toucher, me blottir dans ses bras.

– Lilou ? reprit la voix en déposant quelque chose sur mes épaules.

Une soudaine chaleur m'envahissait, cette chaleur que je ressentais quand j'étais avec lui, quand j'étais près de lui, quand il me tenait la main, quand il me souriait... Je sentis des doigts se poser sur les miens, une présence s'agenouiller près de moi. C'était impossible. Je perdais la tête, je devenais folle, folle de sa perte, de son absence. J'espérais tellement le voir de nouveau, que mon esprit l'imaginait à mes côtés. Non ce n'était pas mon esprit, il était là à mes côtés, c'était lui, lui que j'espérais tant revoir. Lorsque sa main semblait vouloir partir, je la saisis pour la retenir.

– Non, Zac, me laisse pas encore, tu peux pas m'abandonner, pas maintenant.

Le corps à mes côtés se crispa sous mes paroles, je ne pouvais pas le perdre de nouveau, je ne voulais pas le laisser partir encore.

– Lilou, ce n'est pas lui. Je ne suis pas lui, désolé.

Il s'écarta de moi et se tourna dans ma direction. Je sentis son regard sur moi, me fixer alors que moi j'avais peur de lever les yeux de le voir disparaître ou de ne pas voir l'image de lui que je voulais...

– Regarde-moi s'il te plaît Lilou.

– Non, je peux pas, j'ai peur. Peur que tu disparaisses, peur que tu aies changé, peur que tu ne m'aimes plus...

Ses doigts saisirent mon menton pour lui faire face. Mon corps commença à se tourner pour lui faire face. Mes yeux passèrent de mes mains, au sol puis à ses jambes posées près des miennes, ensuite à sa chemise et à son visage. Ce visage...

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Coucou mes petits lecteurs,

Je ne vous cache pas l'angoisse qui l'habite face à ce chapitre. Avant d'avoir vos avis, je voulais remercier Petit Panda et ma CCLHC pour leur retour et patience. C'était un chapitre si dur à écrire que la relecture a été un calvaire...

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Pensiez-vous à cette théorie pour Zac ?

J'espère que ce chapitre est à la hauteur et j'ai peur d'en avoir trop fait ou pas assez...
Merci pour vos avis et commentaires, ça me va droit au cœur...

Bisous, bisous 🖤,
L.

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