1ère partie
Ariès revint précipitamment dans le monde des esprits. Complètement paniquée, elle courut en hurlant, appelant à l'aide. Très vite, plusieurs esprits apparurent, interpelés par les cris de la femme cotonneuse. Elle cherchait ses amis des clés d'or, en priant pour les trouver le plus rapidement possible. Le temps pressait. Au détour d'un chemin étoilé, elle croisa, pour son plus grand bonheur, Scorpion et Aquarius, vers lesquels il se précipita.
- Les amis, aidez-moi, je vous en supplie ! Les implora-t-elle.
- Calme-toi, Ariès, l'intima Scorpion, perturbé de voir son amie dans un tel état. Explique-moi calmement ce qu'il se passe.
- Notre maîtresse court un grand danger... Elle m'a invoquée pour l'aider mais je n'ai pas été efficace et maintenant, elle n'est plus en mesure de m'invoquer, ni invoquer aucun autre esprit... Je n'arrive plus à retourner dans le monde des humains je ne sais pas quoi faire... Déblatéra rapidement Ariès, désespérée.
Scorpion et Aquarius, après l'avoir religieusement écoutée, parurent tendus, l'air grave. La sirène réfléchit rapidement avant de lâcher :
- Léo est le seul d'entre nous à pouvoir aller facilement dans le monde de Lucy.
- Allons-y le chercher sans attendre, renchérit Scorpion.
- Pas la peine, intervint une voix masculine derrière eux. Je suis là. Que se passe-t-il ?
Loki venait à peine d'arriver. Il avait vu, de loin, Ariès se précipiter vers Scorpion et Aquarius, paniquée. Il avait également entendu ses cris suraigus. Il s'était alors empressé de rejoindre le petit groupe.
Ariès se jeta au cou de l'esprit du lion.
- Lucy est en danger, elle n'est plus en état d'invoquer un seul d'entre nous... Toi qui arrives si facilement à aller dans l'autre monde, va l'aider, l'implora-t-elle, au bord des larmes.
Le visage de Loki s'assombrit brusquement, passant de la perplexité à la surprise et enfin, à la colère. On ne s'attaquait pas à Lucy sans s'exposer à de terribles représailles.
- Pas besoin de me le dire deux fois, dit-il froidement avant de disparaître dans une pluie d'étoiles dorées.
Loki apparut dans une clairière, près des clés de sa maîtresse. Il regarda tout autour de lui avant de se mettre à observer minutieusement le sol et de remarquer quelques empreintes qui allaient vers le nord de la forêt. L'esprit du lion ramassa le trousseau de la constellationniste et suivit les empreintes de pas. Quelques temps plus tard, elles débouchèrent sur un chemin de terre. Loki entendu soudain un bruit de moteur, ce qui lui glaça le sang, car il crut comprendre ce que cela signifiait. Il sentait qu'il allait la perdre, perdre Lucy. Il courut aussi vite qu'il le put, s'aidant de sa magie de temps à autres en essayant de ne pas l'épuiser, dans l'éventualité d'un potentiel affrontement. Après avoir passé un virage, il aperçut enfin le véhicule à l'origine du bruit de moteur qu'il avait entendu un peu plus tôt. Son sang ne fit qu'un tour et il fit tout pour augmenter sa vitesse. Cependant, le véhicule allait vite, de plus en plus vite. Léo du lion se mit à angoisser. Il n'allait pas assez vite et son énergie n'était malheureusement pas infinie. Mais il ne pouvait pas abandonner sa maîtresse, pas maintenant. Déjà qu'il n'avait pas été là lorsque la situation avait dérapé... Il se devait de rattraper ce fichu véhicule, qui paraissait être un camion de marchandises. Loki sentait l'énergie de la constellationniste. Elle était à l'intérieur, il en était certain. Il fallait qu'il trouve un moyen de rattraper ce petit convoi, ou au moins de le faire ralentir. Il eut alors une idée qu'il exécuta sans attendre. Léo du lion envoya une boule de lumière sur l'une des roues. Le véhicule se mit à zigzaguer durant quelques secondes mais reprit sa stabilité, la roue n'ayant pas cédé sous l'attaque magique. Très vite, le camion accéléra drastiquement et Loki se sentit défaillir, car il se rendit compte avec effroi qu'il était en train de le perdre de vue. Il blêmit.
- Pas ça, non, pas ça... Murmura-t-il.
Si seulement il possédait une magie en rapport avec la vitesse...
Le lion continua longtemps sa course effrénée, en vain. Le camion avait finalement réussi à prendre la fuite. À son bord, des jeunes femmes ligotées pleuraient les unes contre les autres tandis qu'une jolie tête blonde semblait somnoler dans son coin. Lucy, une énorme plaie sanguinolente barrant son front, d'émeraude inconsciente tout le long du trajet.
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