~ Chapitre 7 ~ 2/2
Combien de temps suis-je rester ici, je ne me rappelle plus ! Une heure ? Deux heures ? Une journée ? Je ne sais pas. Après avoir versé des larmes encore et toujours, je me suis assoupie sur le sol.
Dans ces moment- là ont remet tout en perspective ! C'est mon cas en ce moment.
Est-ce que j'ai bien fait de démarrer une relation avec Isaac ? Franchement je ne pense pas que ce soit le meilleur moment, ce qui ne me mènera sûrement nulle part !
Quant à Pearl ? Elle est en âge de se débrouillée seule comme je l'étais à son âge ! L'indépendance.
Les cours ? J'ai passé vingt-deux ans de ma vie à m'en passer, je peux toujours m'en passer maintenant.
Ma destiné ?
L'ouverture de la porte me sort de mes pensées, une personne que je n'ai jamais vue auparavant rentre avec un plateau à la main. Je ne peux rien avaler !
- Merci, mais vous pouvez reprendre votre plateau. Je n'ai pas faim !
- Monsieur Sullivan m'a dit...
- Je me fou de ce que Monsieur Sullivan ai dit, coupai-je. Reprenez votre plateau et partait !
- Bien Mademoiselle.
L'homme repart avec son plateau intact, je m'allonge sur le sol en contemplant le plafond. Vêtu de ma veste, je mets ma capuche et me tourne vers le mur en fermant les yeux. Peut-être qu'en dormant ses trois jours, ça passera plus vite.
Le soir venu le même homme est rentré avec un plateau et est repartit avec sans que j'y touche.
Le deuxième jour j'ai fixé le mur toute la journée refusant de manger, l'homme est repartit avec chacun des plateaux ne disant pas un mot, mais n'appréciant guère que je ne me nourrisse pas.
Les nuits sont drôlement froide là-dedans, aucune couverture n'est apporter en même temps c'est l'isolement, rendre l'isolement terrible pour évité d'y retourner. Ainsi obéir aux règlements.
Ma brûlure me fait un mal de chien, la pommade antibiotique ne fait plus effet, mais je serre les dents. La première chose que je dois faire en sortant de là c'est d'aller à l'infirmerie en urgence. Il y a encore trois jours j'étais dans un lit d'hôpital et là je me retrouve en isolement si ce n'est pas à mourir de rire. Non, en fin de compte de n'est pas drôle du tout !
Je n'ai aucune nouvelle de Pearl et je n'ai pas le droit d'utiliser mes pouvoirs !
Pourquoi suis-je venue ici ?
Je reprends ma position préférer, c'est-à-dire allonger vers le mur et repart dans mes songes.
Le troisième jour, j'accepte le verre d'eau mais rien d'autre. Il retourne les mains pleines vers l'extérieur. Quand j'entends un hurlement.
- NON, MAIS CE N'EST PAS VRAI ! ÇA FAIT DEUX JOURS QU'ELLE N'A RIEN MANGÉE !
Je reconnais cette voix, je ferme les yeux plus forts et entends un choc. Il a sûrement dût passer ses nerfs sur un mur. Aucun membre de l'école n'a le droit d'entrer dans les cellules lors de l'isolement.
Est-ce que je veux le voir de toute façon ?
- RUBY ? JE T'EN SUPPLIE MANGE QUELQUE CHOSE ! hurle Isaac.
Les larmes me montent de nouveau aux yeux mais ne les laisse en aucun cas couler, j'ai beaucoup trop pleuré, je fini par m'endormir sur ce sol gelé.
Le quatrième jour, le bruit de la serrure me réveille. Les trois jours sont passés je vais de nouveau pouvoir sortir, Isaac apparaît à la porte.
- Nom de dieu ! murmure-t-il.
Je me lève sans un mot et le suis jusqu'à me retrouver dans le hall. Arrivée là je me dirige à l'infirmerie laissant Isaac dans le hall.
Quand j'arrive à l'infirmerie, je n'ai pas besoin d'expliquer à Mia ce qui se passe. Je retire ma veste avec soin et lui présente mon dos.
- Ruby, tu aurais pût venir me voir avant ! C'est infecté.
Un seul mot me vient en tête :
- Isolement, chuchotai-je.
- Mon dieu, tu as perdu du poids aussi ?
Je hausse les épaules, qu'est-ce que ça peut faire après tout ?
- Je vais devoir retiré les tissus nécrosé Ruby ! Ça risque de faire un mal de chien.
Au point où j'en suis !
- Tu veux une anesthésie ? Ce sera moins douloureux !
Je secoue la tête négativement, pas besoin d'anesthésie. Elle attrape alors un scalpel et s'attaque à ma chair brûlé, la sueur apparaît sur mon front et mes tempes glissant dans mon cou. Aucun son n'est sortit de ma bouche.
L'intervention finie et le pansement en place je retourne dans ma chambre, je dois prendre une douche. Dans la salle de bain, je me déshabille comme un automate entre dans la douche et me savonne de ses trois jours. En sortant je retire mon pansement, m'entoure d'une serviette et m'allonge dans mon lit. Le haut de mon dos à l'air libre pour la cicatrisation, je fini par m'endormir.
- Pourquoi j'ai fait ça ? Nom de dieu, pourquoi il a fallut que ça tombe sur elle ? murmure une voix.
Des doigts viennent caresser doucement ma peau ainsi que mes cheveux mais je ne ressens rien, plus un frisson, la chair de poule, rien. Le néant !
- Je suis tellement désolé, s'excuse Isaac la tête enfoui dans mon cou.
- Ruby ? murmure-t-il.
Je ne réponds pas, j'en ai pas la force.
Il embrasse une dernière fois mon épaule et ses pas s'éloigne doucement jusqu'à la fermeture de la porte.
***
- Ruby ? murmure ma sœur.
J'ouvre les yeux sur ma petite sœur émue aux larmes.
- Est-ce que ça va ? demande-t-elle.
Je hoche la tête, je vais devoir lui annoncer la nouvelle que j'ai prise.
- Pearl, il faut que je te parle.
Prenant place au bord de mon lit, elle attend que je parle.
- Je vais partir Pearl !
Elle me regarde les yeux ronds comme des billes, la bouche ouverte.
- Quoi ?
- J'ai besoin d'un peu de temps pour moi Pearl et j'ai l'impression d'étouffer ici, je ne suis pas encore prête ! J'ai cru pour toi mais je n'y arrive pas. C'est trois jours en isolement mon fait ouvrir les yeux.
- Tu... tu vas partir ? Me laissant ici ?
- Je ne pars pas pour toujours Pearl juste quelque temps ! Ça fait dix ans Pearl ! Tu es en sécurité ici, dans peu de temps tu développeras tes pouvoirs... Comprends-moi.
- Mais tu vas revenir ? Hein ?
- Bien sûr, dans quelque temps. Je te laisse un peu d'air, tu as besoin d'indépendance toi-aussi. Mais tu reste dans l'enceinte de l'école.
- Ruby ?
- J'en ai besoin Pearl et tu as ton téléphone, on s'appellera souvent je te promets !
- D'accord. Quand pars-tu ?
- Ce soir.
- Tu en as parlé à Isaac ?
- Non, je n'ai pas besoin de son approbation je te signale.
Je me lève de mon lit, ma serviette serrer contre moi et pars m'habiller. De retour je récupère une valise et y dépose des affaires.
- Regarde, je laisse des affaires Pearl. Je ne t'abandonnerai jamais !
La valise prête, je récupère mon sac à main y fourrant les journaux de mon père et l'enveloppe de ma mère puis me tourne vers Pearl.
- Tu vas me manquer, dit-elle.
- Toi aussi, pendant mon absence ne fait confiance à personne sauf Isaac d'accord ? Si tu as un problème tu vas le voir directement.
- D'accord !
- Tu m'accompagnes dans le hall ? Je ne veux pas que tu sortes, dis-je en lui essuyant les larmes sur ses joues.
- Tu es plus forte que tu ne le crois ma chérie, si tu as le moindre problème que tu ne peux raconter à Isaac, tu m'appelles et je reviens.
Je l'embrasse sur la joue et la prends dans mes bras, me dirige vers la sortie, dépose ma valise dans le coffre et prends la route.
Vers où, je ne sais pas encore !
J'enclenche la première, quittant l'école, les montagnes. Laissant derrière moi ma petite sœur et qui sait ? L'homme de mes rêves les plus fous !
Je sais très bien qu'Isaac va très mal le prendre quand il va apprendre que je suis partie sans lui avoir parlé avant. Mais je ne pouvais pas m'y résoudre, j'ai un blocage depuis qu'il m'a enfermé à l'isolement, je ne suis plus sûr que j'arriverais à le regarder en face. Pourtant rien n'est de sa faute, il n'a fait qu'appliquer le règlement !
Si j'aurais dit la vérité et annoncer que Wendy avait commencée la première à me chauffée et que j'ai juste répondu à l'attaque. Me défendre, voilà ce que j'aurais dû faire !
À peine arrivée au premier carrefour que mon téléphone se met à sonner, je le laisse faire le répondeur prend le relais. Puis une seconde fois et une troisième fois, je me gare sur le côté de la route et attrape mon sac d'un geste rageur, c'est peut-être Pearl. En sortant mon portable je découvre.
(3 appels manqués d'Isaac.)
Géniale, il est déjà au courant. Moi qui croyais encore avoir un petit peu plus de temps.
Je pianote le numéro de ma boîte vocale et le porte à mon oreille.
« Vous avez 2 nouveaux messages, reçu à 18h43... » annonce la voix du répondeur.
BIP
« Ruby, souffle la voix d'Isaac à mon oreille.
Tu... Pourquoi es-tu partit ? J'ai croisé Pearl en larmes dans le hall, elle m'a annonçait que tu étais partit. Pourquoi t'es-tu enfuie sans rien me dire, merde Ruby, c'est à cause de moi c'est ça ? Pour l'isolement ? Plusieurs de tes camarades sont venus me voir tout à l'heure pour me dire que ce n'était pas toi, si tu savais comme je m'en veux Ruby. Si tu savais, Mia est venue me voir aussi, me disant que dans ton état, l'isolement était à prescrire ! Bordel et maintenant j'apprends que tu es partit .Que dois-je faire pour que tu reviennes Ruby... » La voix d'Isaac se coupe.
« Message reçu aujourd'hui à 19h00... » annonce le répondeur.
« Ruby, décroche ce putain de téléphone ! »
« Fin des messages... » reprend le répondeur.
Je raccroche et jette mon portable dans mon sac sans répondre à aucunes de ses questions, ni sans aucunes explications... J'ai besoin d'espace et de temps pour le moment je ne peux pas. Je reprends la route direction Cheyenne dans le Wyoming la dernière maison de mon enfance. Celle où mes parents ont était assassinés. Après une heure trente de route, j'arrive enfin à destination. Ce n'est plus du tout comme dans mon souvenir, plus de dix ans en arrière. La maison est désormais inhabité, les ordures ont prit domicile dans la cour, du lierre grimpant monte le long des murs. Totalement inhabité, depuis plusieurs années ça se voit. Je gare la voiture au bord de l'allée et descends après avoir récupérer mon sac, un rosier géant à pris place là où se trouver mes parents pour la dernière fois. J'ai encore le souvenir de ma mère étendu sur le sol baignant dans son sang.
Sang que la terre à absorber. Le rosier viendrait-il du sang de ma mère ?
Chaque pas est un véritable parcours à travers cette forêt d'ordures, cette herbe de vingt centimètre au moins, un endroit comme celui-ci ne me rassure plus. Les bruits des animaux dans la forêt juste à coté, je me demande encore comment j'ai fais pour réussir à traverser cette forêt à douze ans.
C'est complètement dingue !
En arrivant devant la porte, je me rends compte que celle-ci ne tient plus que sur un seul gond à moitié bancal. Si mes parents ont étaient les derniers à habiter ici et qu'il y a eu personnes après, peut-être que des affaires qui leurs appartenaient sont encore à l'intérieur !
J'observe les alentours, avant de poussé la porte vers l'intérieur. En une enjambée, je me retrouve dans l'entrée, le parquet grince encore sous mes pas, comme le jour où j'ai dis adieu à mes parents pour la dernière fois. Cette maison me rappelle tellement de souvenirs, et pas que des bons.
La fin de ma vie d'enfant !
Rien n'a l'air d'avoir changé depuis une dizaine d'années, mes parents ont bien était les derniers à avoir habité ici avec ma petite sœur et moi-même. Les meubles sont recouvert d'une couche de poussière, les toiles d'araignées décors joliment les coins de la maison.
J'essaye d'allumer les interrupteurs en espérant avoir de la lumière, ce qui n'arrive pas. J'aurais dû m'y attendre, la maison n'à plus d'électricité depuis moins de dix ans maintenant. Si je me souviens encore maman gardé des bougies dans le dernier tiroir de la commode à l'entrée.
Trouvée.
Je récupère un briquet dans mon sac et allume une bougie tout en avançant dans la maison et récupère le bougeoir sur la table du salon. Place plusieurs longue bougies dessus et les allument. La lumière éclaire assez pour dévoiler une grande partie de la maison, le salon et la salle à manger. J'avance dans la pièce avec une certaine appréhension et l'impression d'avoir un boulet à mon pied, leur téléphone portable se trouve encore sur la table basse que je récupère et met dans mon sac à main. Le sac à main de ma mère traine dans le coin de la pièce, je le ramasse et m'agenouille à terre pour observer son contenue où se trouve son porte feuille avec ses papiers, le porte feuille de mon père avec lui aussi ses papiers à l'intérieur et le bazar qu'une femme à dans son sac, lunettes de soleil et de vue, maquillages, brosse à cheveux, chewing-gums, mouchoirs, stylos, lingettes... Puis tout au fond un petit album photos avec des clichés dont je ne me souvenais plus.
Je récupère les portes-feuilles, les lunettes de vue et de soleil et l'album photo que je dépose dans mon sac à main et repose le sac à sa place. Je fouille dans les tiroirs mais ils sont vide, c'est vrai que l'on ne prenait pas grand-chose pour pouvoir se sauver vide en cas de possible danger. Je monte alors à l'étage, mon ancienne chambre, la chambre de mes parents, la salle de bain et la chambre de Pearl.
Je pousse du pied la porte de mon ancienne chambre, éclaire la pièce et me projette à mes douze ans, tout est encore intact. Mon lit défait, les vêtements que j'avais éparpillés dans la pièce, mes livres de coloriage étaler à même le sol avec mon pot de crayons. Beaucoup de souvenirs remontent à la surface.
« Il y avait des après-midi où papa venait s'installer sur mon lit et me regarder colorier par terre en silence, puis maman arriver avec Pearl et nous jouions à la poupée pendant que mes parents se câliner sur mon lit. »
C'est du passé Ruby ! Inutile de revenir là-dessus.
Je sors de la pièce et me dirige dans celle de Pearl, il n'y a pas grand-chose dans cette pièce juste un lit à barreaux et une commode. Dans le lit se trouve encore des peluche qui appartiennent à Pearl, un petit ours, un doudou rose, son hocher, sa veilleuse, je les dépose dans mon sac à main peut-être que Pearl voudrait les récupérer. Je prends aussi la couverture que ma mère avez passée sa grossesse à tricoter, le prénom PEARL sur la porte et la boîte à musique que je vais déposer dans ma voiture avant de retourner à l'intérieur direction la chambre parentale.
Sauf qu'arriver à l'étage un moteur de voiture approche de la maison, je souffle sur les bougies et pose doucement le bougeoir par terre, les phares éclairent l'intérieur de la chambre jusqu'à disparaître.
Mais qui peut bien venir ici ? Des dealers ? Des tueurs en série ? Je n'en ai pas la moindre idée !
Je rejoins la fenêtre sans me faire voir, mais la voiture est vide la porte conducteur grande ouverte. Puis une silhouette se dessine dans la nuit quelqu'un observe l'intérieur de ma voiture par les vitres extérieurs. Je ne peux pas identifier l'individu qui porte un sweat noir avec une capuche.
C'est bien ma veine !
La personne en question regarde alors la porte de la maison, récupère une lampe dans sa poche et se dirige vers l'entrer.
Oh oh, ce n'est pas bon du tout ça !
Un éclat métallique à sa ceinture me fait grimacer.
Et il est armé d'un couteau, super ! Vraiment ma veine !
Des grincements à l'étage du dessous me font recroqueviller mes orteils dans mes chaussures, je prends une grande inspiration.
Après tout je suis une guerrière non ?
Je fais apparaître deux sabres dont je resserre ma prise sur les manches et m'approche de la porte, les pas ont l'air de se rapprocher, il monte les marches de l'escalier. Depuis mon point d'observation, je remarque que l'individu et plutôt bien bâti.
Si je me bats contre lui, je risque d'y laisser ma peau certainement !
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