Après une douche revigorante qui n'a rien enlevé à ma migraine, je rejoins Pearl au réfectoire. Je m'assis en face d'elle qui mange tranquillement.

- C'est vrai ce qu'on raconte ? questionne Pearl en relavant son nez de son assiette.

- Et qu'est-ce qu'on raconte ? demandai-je.

- Que toi ... toi et Isaac ? bredouille Pearl.

- Crache le morceau Pearl, je te pris !

- Vous seriez ensemble, admet-elle.

- Qui raconte se genre de chose ?

- Tout le monde en parle ! Mais une fille de dernière année à proférer des menaces sur toi.

- Dois-je m'inquiétez ?

- Rien de bien sérieux. Alors ?

- Je n'ai pas encore donné de nom à ma relation avec Isaac ! Il est vrai qu'il m'a embrassé, je ne te cacherais jamais quelque chose si tu es concernée d'un certain côté, confiai-je.

- Alors tu sors avec lui ? couine-t-elle les yeux brillants.

- Tu ne l'aime pas ?

- Il ta sauver la vie Ruby, je ne le remercierais jamais assez pour ce qu'il a fait ! Je l'apprécie beaucoup.

En parlant du loup l'imposante musculature d'Isaac vient d'entrer dans la pièce balayant la pièce du regard s'arrêtant sur moi et d'un pas décider se dirige dans ma direction, arrivé à notre table le visage d'Isaac se fend d'un sourire avant d'embrasser mon front, me tend la main pour me relever s'assis à ma place et me tire sur ses genoux pour m'assoir sur lui, pose son menton sur mon épaule et souffle d'aise.

- Bonsoir Pearl, sourit Isaac.

- Bon... Bonsoir.

- Nous parlions justement de toi ! dis-je à Isaac.

- À quel propos ? demande-t-il en enfouissant son nez dans mon cou.

- D'après Pearl tout le monde serait au courant que toi et moi serions ensemble.

- C'est vrai ? demande Isaac à Pearl.

- Tout le monde en a parler cette après-midi.

- J'ai passé toute l'après-midi à la bibliothèque, je n'ai rien entendu, informai-je.

- Et moi j'étais à l'administration ! réplique Isaac.

Nous nous tournons d'un seul bloc vers Pearl, qui nous fixe l'un après l'autre.

- Vous n'étiez pas ensemble de l'après-midi ?

Avec Isaac nous nous échangeons un regard puis la reportons vers Pearl.

De quoi parle-t-elle ?

- Certains disent que vous auriez passé l'après-midi dans notre chambre.

- Pardon ?

- J'imagine que c'est faux ? balbutie ma sœur qui rougie.

- Tu me connais si bien Pearl ? Comment tu as pu croire des choses pareilles ? m'énervai-je.

- Ruby, calme-toi ! murmure Isaac à mon oreille.

- Pearl regarde-moi ?

Elle relève la tête et me regarde les larmes aux yeux.

- Crois-tu sincèrement qu'Isaac et moi étions entrain de baiser dans notre chambre ? NOTRE chambre Pearl ?

Elle baisse de nouveau la tête cramoisie cette fois-ci.

- J'imagine que c'est pour ça que je ne t'ai pas vue de l'après-midi ? ajoutai-je.

Elle hoche la tête.

- Ai-je baissé dans ton estime à ce point ? demandai-je à Pearl les larmes aux yeux.

Pearl relève vivement la tête vers moi, mon menton tremble sentant les larmes arrivés je me mords la lèvre de toute mes forces pour empêcher ses tremblements, elle regarde ensuite Isaac derrière moi avant de reporter son attention sur moi. Je suis sur le point de craquer !

Je me lève des genoux d'Isaac, Pearl se lève aussi mais je l'arrête de la main.

- J'ai besoin d'un moment !

Elle se rassit à sa place, le nez dans son assiette et j'en profite pour sortir de la pièce et même de l'école. J'ai besoin d'évacuer cette tension qui me consume de l'intérieur.

Si les personnes commencent à me séparer de ma petite sœur, je ne vais pas le supporter très longtemps ! A-t-elle vraiment pensée que je copuler avec Isaac dans notre chambre, NOTRE chambre bordel ! Alors qu'elle aurait pût rentrée à tout moment. Ne connaissant Isaac depuis peu en plus !

Je marche quelques mètres et vais m'assoir sur un rocher, remonte mes genoux contre ma poitrine et respire à plein poumon l'air frais de cette soirée.

- Pardonne-lui ! Elle est encore jeune pour comprendre, annonce une voix derrière moi.

- N'ai-je pas était assez présente pour elle ces dernier temps ?

- Tu n'as rien à te reprocher Ruby ! murmure Isaac.

- Je ne comprends pas, j'ai dû merder quelque part.

Une larme roule le long de ma joue.

- C'est la première fois que ma sœur à peut-être des doutes sur moi ! Je déteste ça, murmurai-je.

- C'est normal, c'est ta famille.

Isaac arrive derrière moi, colle son torse contre mon dos et passe ses bras autour de moi.

- Ma seule famille ! Tout ça parce qu'ils y en a qui nous ont vues quittés le réfectoire ce midi.

- Je suis désolé.

- De quoi ? Ce n'est pas de ta faute, si les gens s'inventent des histoires ! sanglotai-je.

- Hey, murmure Isaac en se déplacement devant moi.

- J'en ai marre que tu assistes à chaque fois à mes crises de larmes, je suis faible Isaac !

- Je t'interdis de dire ça ! C'est faux, moi je vois une jeune femme courageuse qui aurait donné sa vie il y a peu de temps pour les vies d'une centaine d'enfants ! Tu n'es en aucun cas faible Ruby.

- J'ai l'impression que je passe mon temps à pleurer.

- Tu as des circonstances atténuante ma belle.

J'éclate de rire, si ce n'est pas comique toute cette histoire quand même ?

- Toutes ses nouvelles te mettent à fleur de peau !

Je relève la tête vers Isaac, une nouvelle larme s'échappe du coin de mon œil. Isaac me sourit tristement, essuyant mes pleures de son pouce.

- Je suis là pour toi Ruby !

- Je sais.

J'empoigne sa nuque d'une main et approche sa tête de la mienne, pose mes lèvres sur les siennes. Il encadre mon visage de ses grandes mains et me rends mon baiser, ouvre la bouche comme une invitation à poursuivre, faufilant sa langue pour rejoindre la mienne dans une danse endiablé, débridé, très sensuel. Fouillant, goûtant et appréciant chaque recoin de ma bouche récompensé par un grognement appréciateur émanant d'Isaac. Il continue son exploration le long de ma mâchoire descendant dans mon cou en mordant, suçant et titillant de la langue chaque parcelle de ma peau. Je frissonne, Isaac s'en rend compte et y met plus d'entrain me faisant gémir de plaisir. Je mords doucement le lobe de son oreille, il relève la tête le regard aussi fou et ardent qu'une bête sauvage. Ses pupilles sont tellement dilatés faisant ressortir le gris acier au clair de lune qui brille de mille feux.

Il prend alors une longue inspiration par le nez tentant de se calmer mais revient à la charge sur ma bouche la dévorant davantage. Je me laisse emporter moi-même dans un autre baiser passionné. Tout mes sens en ébullition, les papillons dans le ventre, le désir enivrant qui monte petit à petit. Mais il faut que je freine un peu.

- Isaac ? murmurai-je dans sa bouche.

- Tu me rends fou Ruby ! Si tu savais tout ce que tu me fais ressentir.

- Je peux très bien m'en rendre compte, soufflai-je.

Isaac tend sa main pour m'aider à descendre de mon perchoir, serrant doucement ma main et emmêlant ses doigts aux miens, nous retournons à l'intérieur. De nouveau au réfectoire je retourne m'asseoir à table, Pearl ayant déserté je me retrouve toute seule. Isaac revient à table muni de deux assiettes qu'il dépose devant moi et une devant lui.

Je n'ai pas tellement faim, je joue avec ma nourriture plutôt que la mangé. Je sais, ce n'est pas bien de jouer avec la nourriture. Je vous le déconseille !

- Vais-je devoir te donnés à mangé moi-même ?

Je relève la tête vers Isaac qui à déjà vider la moitié de son assiette.

- As-tu connus ma mère ? demandai-je à Isaac en changeant de sujet.

La lettre que ma laisser ma mère me revient en mémoire, elle a dit qu'elle a rencontré Isaac enfant mais peut-être que lui ne s'en souvient pas. Qu'Isaac était ma moitié, mon altère-égaux...

- Mon enfance reste assez vague, je dois dire... Je ne me souviens pas de grand-chose, surtout après la mort de ma mère.

- Je suis désolé !

- Mais malgré tout, je me souviens d'une femme qui me faisait rire, jouer avec moi et m'apporter des gâteaux et des bonbons en cachette. Maintenant que tu m'en parle, dit-il en relavant les yeux vers moi. Tu... sa voix se trouble. Tu as les mêmes yeux qu'elle et la même couleur de cheveux !

- ELLA, dit-ont en même temps.

- C'était ta mère ? demande Isaac.

- Oui.

- Je me rappelle quand j'avais cinq ans, elle est arrivée à l'école le ventre aussi gros qu'un ballon de plage. Je lui ai demandé pourquoi elle avait un ventre énorme, elle m'a prit la main et la déposé sur son ventre, j'ai d'abord eu peur mais j'ai ensuite senti bouger sous ma main. J'ai compris après qu'un bébé était dans son ventre, c'était toi ! Ça ne pouvait être que toi car même à cinq ans j'ai ressenti la même chose que je ressens en ce moment. Ella m'a alors jurer de veiller sur toi si un jour tu viendrais à l'école. Ella a ajouté que le yin et le yang sont inséparables. Ensuite je ne l'ai plus jamais revu !

- Nous changions souvent de maison, toujours nous déménagions pour éviter qu'ils nous retrouvent.

- Vous auriez pu vous installer à l'école, je suis sûre que mon père n'aurez rien dit.

- C'était plus compliqué que ça ! Nous changions d'état tout les neuf mois. J'ai l'impression qu'il en avait après mes parents, les menés à l'école aurait pût l'amener à sa perte. Tous vous faire condamnés ! Leurs décisions était déjà prise tu sais, rien n'aurait pût les empêcher d'aller jusqu'aux bout. Putain de destiné ! Ils se sont sacrifiés pour moi et Pearl.

- Tu étais là ?

- Hum, jusqu'à ce qu'ils récupèrent leurs cadavres

- Ruby !

- Je n'ai oubliés aucun de ces visages ! AUCUN. Chacun d'eux est gravé là, dis-je en tapant ma tempe.

Sa main recouvre la mienne sur la table, je lève de nouveau les yeux vers lui.

- Ne me dit pas que tu comptes...

- Je n'ai aucunement besoin de ton aide, ni de ton approbation Isaac ! coupai-je.

- La prophétie parle de toi, c'est ça ? Forcément !

- De quoi tu parles ?

- La nuit de sang ?

- Comment connais-tu cette prophétie ?

- Quand j'étais plus jeune mon père m'en parler, d'un homme et d'une femme qui changerais le monde futur !

- Et donc, tu crois que cette femme c'est moi ?

- La nuit de sang, correspondrait à la mort de tes parents. Tu parles sans arrêt de destiné, la suite dit son destin sera sceller.

Ce n'est pas possible !

J'ouvre de grands yeux et regarde Isaac. Je me lève d'un bond et cours dans les couloirs pour atteindre ma chambre que j'ouvre à la volé. Isaac derrière mes talons, j'attrape les journaux de mon père et l'enveloppe d'aujourd'hui. Ouvre le journal de mon père et récupère la feuille volante et commence ma lecture :

Pendant la nuit de sang, son destin sera scellé,

De sa main tomberons les condamnés et les meurtriers,

De son épée le sang sera versé,

De leurs sangs, ils seront vengés,

Pour l'éternité, ils seront récompensés.

De sangs purs race,

Apparaîtra la trace,

Indélébile sur la surface,

Comme une cible que l'on déplace,

Sur un échiquier où trônera sa place.

Maintenu par la main vengeresse,

Ni tendresse, ni tristesse,

Simplement la vengeance,

Pour ultime récompense.

Tombant à genoux sur le sol de ma chambre, abasourdis par la nouvelle. Voilà d'où me vient le besoin de me vengée, mais aussi l'emprise que me procure le sabre où n'importe quelles lames.

La révélation me coupe littéralement le souffle, j'ai du mal à respirer, même à pensée raisonnablement. Isaac accours à mes côtés me prenant dans ses bras.

- Respire Ruby, tu n'es pas seule.

- Je vais me réveillé pas vrai ? C'est un cauchemar ? Dit moi que je rêve.

- As-tu la trace Ruby ?

Je me rappelle qu'après la mort de mes parents une marque en forme d'éclair est apparu entre mes omoplates, juste à côté de mon tatouage. Je retire mon sweat, remonte mes cheveux et tourne le dos à Isaac. Il trace d'abord les ailes tatoué du bout des doigts.

- Co... comment ça se fait que nous ayons décidé de tatouer des ails aux mêmes endroits ?

- Crois-tu aux coïncidences ? lui demandai-je.

- Très peu !

- Alors c'était écrit, mon Yin, murmurai-je.

- Mon Yang, murmure-t-il à son tour.

Il déplace ensuite son doigt sur la marque en forme d'éclair, me brûlant la peau au passage.

- Isaac ? Pourquoi j'ai aussi mal ? hurlai-je.

- L'éclair prend feu !

- Quoi ? couinai-je.

- Ta marque est maintenant graver au fer.

- Tu veux dire, à blanc ?

- Ouais ! Il faut mettre quelque chose dessus.

- Pourquoi a ton contact ? Pourquoi un éclair ?

- J'en parlerais à mon père demain.

Il part à la salle de bain et en revient avec un gant d'eau froide qu'il pose sur mon omoplate.

- Oooouf ! grimaçai-je.

- Désolé.

Je prends une bouffée d'air et secoue la tête de droite à gauche.

- Ce n'est pas ta faute, soufflai-je.

- Peut-être que si au contraire.

- Je vais m'en remettre ce n'est qu'une brûlure !

- Ont devrait t'emmener à l'infirmerie, Mia est plus compétente que moi. Ce n'est pas très joli à voir !

- Bien, allons-y alors !

Après une bonne couche de pommade antibiotique et cicatrisante, je vais me chercher quelque chose à manger, cette odeur de chair brûlé va me faire tourner de l'œil si je n'avale rien. Je suis épuisée. Littéralement épuisée. Demain les cours commencent pour moi et je ne sais pas à quoi m'attendre du tout.

Après qu'Isaac m'est souhaiter bonne nuit, je rejoins mon lit et aussitôt les bras de Morphée.