Je remonte le couloir et retourne dans la chambre.

- Tu en as mis du temps ? m'engueule Pearl en franchissant la porte.

- Désolé, j'ai du mettre en pratique mes pouvoirs !

Je m'effondre sur mon lit à court de souffle.

Qu'est-ce qui se passe, BON SANG ?

- Ruby ! Ruby ? accourt Pearl.

- J'ai besoin d'une minute Pearl, soufflai-je.

J'ai tellement chaud, pourquoi j'ai aussi chaud ?

- Ouvre la fenêtre j'ai trop chaud.

- Ruby ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Je ne sais pas ! J'étouffe.

- Reste avec moi Ruby, pleure Pearl à côté de moi.

Ma gorge ressemble à du papier de verre qui se frotte l'un contre l'autre. Le corps en feu qui brûle de l'intérieur, mes entrailles qui se rétractent.

« - Arrrgh ! hurlai-je dans ma tête. »

Une porte qui claque contre le mur me sort de ma semi-inconscience. Le visage d'Isaac apparaît devant mes yeux, en posant sa main sur mon front la chaleur diminue. Il se retourne vers quelqu'un dernière lui en lui hurlant dessus.

- Ça ne devait pas se passer comme ça ! hurle-t-il.

- Pearl ? murmurai-je.

- Moira l'a emmenée, assure-t-il.

- Merci.

Il me retire mes chaussures, ma veste puis retire ses propres chaussures et son t-shirt. Me porte jusque dans la salle de bain où il ouvre la douche et nous installe dedans tout les deux me tenant fermement dans ses bras.

- Si tu voulais me revoir torse nu, il fallait le dire, essaie d'ironisé Isaac.

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi j'ai aussi mal ?

- C'est trop tôt ! Tu n'es pas prête pour ça !

- Prête pour quoi ?

- Le processus à commencer.

- De quoi parles-tu enfin ? m'étouffai-je.

- Chut Ruby, essaie de respirer.

Je ne comprends rien de se qu'il raconte, la chaleur commence à s'atténuer dans ses bras je ne ressens plus toute cette chaleur étouffante qu'il y avait à l'intérieur qui bouillonnait. Tel un brasier géant !

- Je vais mourir ? bredouillai-je en regardant Isaac.

Ses yeux ont perdus toute expression de colère et semble plutôt inquiet à présent, ses cheveux sont trempés comme les miens d'ailleurs, des perles d'eau s'accroche à ses cils le rendant encore plus beau.

Oula la fièvre te fait délirer ma vieille !

- Je ne sais pas, normalement non ! avoue Isaac.

- Normalement ? C'est déjà arriver ce genre de chose ?

- Jamais, confesse-t-il.

- Oh !

- Ça va mieux ? demande-t-il.

- Oui, je pense que oui. Merci.

Je me relève avec du mal, les jambes flageolantes. Arrête l'eau et sort de la douche, j'attrape deux serviettes, dont une pour Isaac.

- Tu devrais te reposer un peu avant le repas.

- Je pense aussi.

***

Après le départ d'Isaac, je me change et m'allonge sur mon lit. Pearl revient peu de temps après et se blotti dans mes bras. Nous nous sommes très vite endormis.

Les mots d'Isaac tourne et retourne dans tout les sens dans ma tête, qui va bientôt exploser.

De quel processus parler-t-il ?

Vers dix-neuf heure quinze nous arrivons dans le réfectoire où tout le monde est à table, avec Pearl nous avançons entre les tables quant une douleur vrille mon ventre me faisant un mal de chien reproduisant la même sensation qu'il y a quelques heures auparavant. Je me tiens le ventre des deux mains en me penchant en avant, mais rien à faire la chaleur est de retour. Je tombe à genoux sur le carrelage glacé.

- Ruby ? hurle Pearl en s'agenouillant à mes côtés.

Puis un brouhaha ambiant commence dans la salle, les élèves s'agglutinent autour de moi. J'ai besoin de respirer, bouger vous, de l'air, de l'air...

- RETOURNER À VOS PLACES ! gronde une voix.

Celle d'Isaac évidement, il s'agenouille à côté de moi.

- Ça va aller Ruby.

- De l'air ! soufflai-je. Je... pas... respirer !

Rien que parler me fatigue et me pompe toute mon énergie. La douleur est tellement insupportable que je tombe dans un trou noir. Le néant !

***

Quand je reprends de nouveau connaissance je me retrouve dans notre ancienne maison, celle où mes parents ont était assassinés.

- Ruby ?

Je me retourne est devant moi, ma mère et mon père.

- Maman, papa ?

- C'est nous ma chérie !

- Je suis morte c'est ça ? demandai-je.

- Non, tu ne l'es pas !

Je cours dans leurs directions et me jette dans leurs bras.

- Vous m'avez tellement manqué ! pleurai-je.

- Nous savons ma chérie, avoue papa.

- Tu es devenue une très belle jeune femme ma puce ! sourit maman.

- Elle te ressemble à son âge, déclare papa en regardant maman.

- Pourquoi c'est la première fois que j'arrive à vous voir pour de vrai ? bredouillai-je.

- Pour combattre ta douleur, tu t'es enfermer dans une bulle, rassure maman.

- Je ne comprends rien à se qu'il se passe ! Pourquoi j'ai ses douleurs ? ronchonnai-je.

- Tout est écrit ma puce ! dit maman.

- Je ne comprends pas ! Expliquez-moi ? suppliai-je.

- Ruby ! tempère mon père.

- Je suis tellement perdu sans vous ! avouai-je. La vie est tellement plus dure sans vous, comment je vais m'en sortir ? Pearl ne vous connait même pas ! Dix ans sans vous c'est insupportable.

- Ma chérie, chuchote papa en me serrant dans ses bras. Tu es ma plus belle réussite avec ta sœur, je suis si fière de toi !

- Je l'ai aurais, explosai-je.

- De qui parles-tu ma puce ? demande maman.

- Ceux qui vous ont assassinés ! Je les tuerais, de mes propres mains s'il le faut mais ils mourront tous.

- Ruby ! s'inquiète papa.

- Il le faut ! pleurai-je. Il faut qu'ils payent, je n'arriverais pas à avancer si personnes n'est condamnés pour leurs fautes !

- Tu te fais du mal pour rien ma chérie ! avoue maman.

- Pour rien ? Une fille de douze ans n'a jamais demandé qu'on lui retire ses deux parents en les assassinant devant ses yeux ! Elle n'a jamais demandé non plus à élever sa petite sœur et d'en être responsable jusqu'à la fin de ses jours ! Je ne pouvais pas me protéger toute seule malgré mon âge en plus d'avoir à veiller sur Pearl encore bébé.

- Ruby ?

- Pourquoi cette nuit-là vous ne vous êtes pas défendus ? Pourquoi ne pas avoir utilisé vos pouvoirs ? m'emportai-je. À vous deux vous les aurez tous décimer, je le sais ! PAPA ?

- C'est vrai ! avoue-t-il.

- Quoi ? sanglotai-je. Non, non, non ! Alors quoi ?

- Ta destinée était en jeu ma puce !

- Destinée de QUOI ? hurlai-je.

- De grande chose sont prévus pour toi !

- Du coup vous avez préférer mourir plutôt que... que quoi d'ailleurs ? Que m'élever comme une petite fille normale ?

- Tu devais te rendre dans cette école Ruby !

- Personnes ne veux m'expliquer. Maman ?

- Je suis désolé ma puce.

- Tu as toujours mes carnets ? demande papa.

- Je ne les ai jamais ouverts ! avouai-je.

- Il est l'heure de les ouvrir ma chérie. Toutes les réponses sont dans ses carnets.

Leurs images commencent à s'estomper.

- Vous partez ?

- Nous sommes toujours près de toi ma puce, c'est toi qui pars. Tu rejoins ta petite sœur !

- Dit lui que nous l'aimons et que nous sommes fière d'elle et de toi aussi ma puce.

- Je vous aime !

- Nous aussi ont t'aime Ruby.

Leurs images disparaissent sous des volutes de fumés.

- MAMAN ? PAPA ? hurlai-je. REVENEZ, NE M'ABANDONNER PAS ENCORE UNE FOIS, suppliai-je.

- Ruby ? Ruby ? Tu m'entends ? chuchote Pearl.

J'ouvre les yeux et tombe sur le regard larmoyant de Pearl. Elle passe la main sur mes joues qui sont baigné de larmes.

- Tu es de retour ! demande-t-elle.

J'acquiesce, je suis incapable de sortir un mot. Elle pose une paille entre mes lèvres que j'aspire avec plaisir, le liquide froid descend le long de ma gorge. Ça me fait un bien fou.

- Merci, murmurai-je.

J'observe autour de moi, je suis dans une chambre d'hôpital. Une perfusion dans le creux du coude et sur le dos de ma main, et ses choses que l'on met au bout du doigt pour connaitre votre rythme cardiaque.

- Tu es à l'infirmerie ! m'informe Pearl.

- Combien de temps ? articulai-je.

- Cinq jours que tu es là ! J'ai eu tellement peur, sanglote-t-elle.

- Je suis là, rassurai-je. Qu'est-ce qui c'est passer ?

- Je ne sais pas vraiment, personne veux me le dire ! Un homme vient régulièrement te tenir la main durant les 2 premiers jours il est resté constamment, tu ne souffrais plus quand il te toucher.

- À quoi il ressemble ?

- Il est grand, de long cheveux blond et les yeux gris. Isaac je crois qu'il s'appelle.

- Il ta parler ?

- Ouais, pour me dire que tu allais t'en sortir.

- Tu es allé en cours j'espère ?

- Oui, ne t'inquiète pas ! Je vais aller prévenir le docteur que tu es réveillée.

Elle quitte la pièce en courant, je profite de se moment de solitude pour respirer et retenir des sanglots qui me brûler la gorge, les larmes coulent. En entendant des bruits de pas, j'essuie mes joues.

- Bonjour Ruby, je suis le docteur Mia Coleman.

- Bonjour.

- Comment allez-vous ?

- À vous de me le dire ? Pour moi ça va ! Enfin je crois.

- Vous étiez beaucoup déshydrater, j'ai dût vous mettre sous perfusion. Mais vous semblez aller mieux.

- Qu'est-ce qui m'est arrivée ?

- C'est un peu compliqué à expliquer ! hésite le docteur.

- Continuez, la pressai-je.

- Comment vous expliquez ? Votre corps à absorber le surplus d'énergie d'Isaac.

- Mais alors pourquoi j'avais si chaud ? Et je n'ai rien fait pour !

- Les pouvoirs d'Isaac tourne autour de l'énergie, le feu, l'éclair. Vous avez dupliqué un de ses pouvoirs sans réellement le savoir.

- Qui est ?

- La production de chaleur. Votre corps à garder ce surplus de chaleur et ne savait pas comment l'expulser, il a donc tout conservé formant une fournaise géante.

- Je vais bien donc ?

- Je vais vous gardez encore un peu en observation, mais tout à l'air parfait.

- Merci, docteur.

- Je vous en pris !

Le docteur partie, Pearl approche doucement et s'installe à côté de moi.

- Tu vois ? Je vais bien ! Aucun problème.

- Hum.

- Tu ferais mieux d'aller te préparer pour les cours Pearl, tu vas être en retard ! grondai-je.

- J'y vais.

Elle m'embrasse sur la joue et file se préparer pour le début des cours, j'en profite alors pour me reposer et fini par m'endormir.

Le soir même, je retournais dans ma chambre. Toutes douleurs avaient disparus, nous étions vendredi soir, certains élèves repartent chez eux enfin « chez eux » est un bien grand mot, je dirais juste que leurs parents récupère leurs enfants pour le week-end surtout les touts petits. Et d'autres qui ont envie de changer de paysage pour le week-end. Pour ma part avec Pearl, nous restons ici. Je sais qu'elle voudrait sortir mais dans mon état, je ne veux prendre aucuns risques. Il ne manque plus que ça recommence.

C'est pour cela que nous nous retrouvons presque seule, la bonne moitié de l'école à déserter.

Pearl rentre en trombe dans la chambre, un énorme sourire sur les lèvres.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demandai-je.

- Certains de mes camarades sont resté pour le week-end et ils ont prévus une soirée film d'horreur dans le foyer, je peux y aller ?

- Bien sûr que tu peux ! Mais vous ne sortez pas de l'école.

- C'est juste une soirée ciné Ruby !

- Bien alors, vas-y.

- Tu ne viens pas avec moi ? souffle-t-elle.

- Pearl ce sont tes amis, ils ne vont pas te manger ! Passe une bonne soirée...

- Merci, merci, merci !

Elle sautille un petitmoment avant de reprendre ses esprits et de filer aussi vite qu'elle estarrivée.