~ Chapitre 28 ~ 2/2
Les flammes grimpèrent encore d'un mètre dans les teintes rougeâtre et un éclair frappa le sol aux pieds du dirigeant de cette troupe d'hommes.
Ne jamais contrariée une femme, enceinte qui plus est.
- Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? Bizarrement rien, parce que vous trouvez ça normal ! Qu'est-ce qu'on vous a foutu dans le crâne ? Bon sang !
- Ne l'écouter pas ! hurle le chef sur ses subordonnés. Elle ment !
- Je mens ? Moi, je mens ?
Pour qui il me prend, lui ?
Je me concentre sur le cortex cérébral de chacun d'eux et leur défile une série d'image immonde des massacres qu'ils ont infligés aux miens.
- Qui est le menteur à présent ? Vous ne faite que les manipuler à votre guise alors qu'ils ont le choix.
Le mec en face de moi sortit une petite télécommande et appuya sur quelques touches avant que tous les mercenaires braquent leurs armes sur moi, leurs regards éteints, mit sur pause.
Des marionnettes.
- Vous êtes encore pire que je l'imaginais.
- La loi du plus fort, dit-il.
- En l'occurrence ce n'est pas vous, vous avez besoin de les contrôler pour qu'ils vous écoutent car ils ont une conscience contrairement à vous. Ils savent mettre une limite à une boucherie quand ils en voient une, pas vous. Vous avez franchi la limite depuis longtemps.
Un sourire cruel incurva ses lèvres, cet homme ne m'était pas étranger. Son visage me disait quelque chose, mais j'avais encore du mal à rappeler où. Mais ça aller venir.
En attendant une armée pointaient leur calibre sur ma personne et ça me déranger quelque peu. Ces hommes n'étaient pas conscients mais s'ils étaient pourvus d'une puce qui contrôler leurs gestes, je devais m'en débarrasser. Ils étaient une menace.
Les entités qui vivaient leur petite vie jusqu'à présent, avaient désormais trouvés une nouvelle occupation, tous regarder le spectacle derrière les flammes. Je croise le regard d'une femme décharné, seul quelque cheveu long habille son crâne, les yeux exorbités, vêtue d'une longue chemise blanche qui a l'air de reconnaître l'homme qui me fait face. À côté d'elle, un petit garçon nettement plus joli à regarder, accrocher à la chemise de la femme.
- C'est un endroit spécial pour vous ici, dis-je en détourant les yeux de la femme pour le regarder.
- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? ose-t-il dire d'une voix enjouée.
- Que leur avez-vous fait ?
- À qui ? réplique-t-il l'œil pétillant.
- Je peux mettre fin à vos jours en un claquement de doigts, ne jouer pas au plus malin avec moi.
Le hurlement désarticulé et strident de la femme me force à la regarder de nouveau, elle essaie de passer la barrière de flamme mais en vain. D'autres entités se rassemble avec elle liant leur énergie pour passer les flammes.
- Que leur avez-vous fait ? répétai-je.
- C'était des gens comme vous.
Une centaine d'entités réclamer vengeance et nous encercler, mon sang ne fit qu'un tour et la barrière disparu.
- Ils souhaitent vous dire bonjour, dis-je.
- Qu... quoi ? Comment ? dit-il peut sûr de lui à présent.
Avant que je ne puisse répondre, les entités se jetèrent sur le chef et les soldats totalement amorphe, incapable de se protéger. Tous tombèrent comme des mouches. J'étais là, incapable de détourner les yeux du spectacle qui s'offrez devant moi.
Une vingtaine de minutes plus tard, après le carnage, tous se retournèrent vers moi.
Serai-je la prochaine sur la liste ?
Le petit garçon fût le premier à courir vers moi.
- Tu as ramené le méchant à la maison, dit-il.
- Je ne savais pas, murmurai-je.
- Nous étions bloqués ici, tu nous as libéré.
- Je suis désolé. Pour ce qu'il vous est arrivés. Vous ne méritiez pas ça.
- Ne revient pas sur des faits qui se sont dérouler il y a plus de vingt ans Ruby.
Je relève le visage vers la femme qui avait posé ses mains sur les épaules de son fils, elle était de nouveau aussi belle qu'avant sa mort. De long cheveux blonds et un visage de poupée me fixer avant ses prunelles bleu saphir, elle était tellement belle. Tous avaient retrouvé leurs vrais visages.
- Vous me connaissez ? demandai-je.
- Nous attendons ton arrivée depuis des années à présent et tu es enfin là mon enfant.
- Je suis tellement désolé pour ça. Votre village à était détruit, c'est un tas de ruine.
- Ruby, tu nous as sauvés. Nous ne sommes plus obligés d'errer sans but mais rejoindre les nôtres à présent.
- Nous allons rejoindre papa ? demanda le petit garçon.
- Nous allons retrouver papa mon chéri, affirme-t-elle.
- Chouette, il m'a manqué ! s'écria-t-il.
De mon côté, mon cœur saigne pour ces personnes. Même si tout cela remonter à des années, mon cœur de future maman agonisé. Les premières larmes roulèrent sur mes joues, inconsciemment mes bras se sont refermés autour de mon ventre légèrement arrondis. J'avais entamé mon quatrième mois de grossesse.
- Il est fort ne vous en faîte pas pour lui, dit-elle en regardant mon ventre.
- Je n'ose pas imaginer ce que vous avez vécu, tous.
- Ruby, tu es notre arme. Ne l'oublie pas, ne laisse personne subir ce que nous avons vécu.
- Je te le promets.
- Il est temps, dit-elle à ses compagnons.
Ils avancèrent main dans la main puis disparurent soudainement.
Je me retrouvais seule avec une multitude de cadavres sur les bras et nulle part où aller. Le seul point positive, Gabriela et Tiago était à l'abri, en sécurité. Mes yeux se posèrent sur tous les corps étendus sur le sol, tout était tellement calme maintenant. Les nuages sombres et les éclairs avaient disparu, la pluie également.
J'étais là, les bras ballants à ne pas savoir quoi faire. C'était une journée plutôt intense.
Je fouille mes poches à la recherche de la photo de mon homme, j'ai tellement envie d'être dans ses bras, me sentir en sécurité, sentir la chaleur de son corps contre le mien. À la place je n'ai qu'une photo pour me rassurer. Je retourne la photo pour lire les trois petits mots qui y figure « Mon âme-sœur ».
- Bon, il faut se charger de ça, murmurai-je en regardant les morts.
J'entre dans la camionnette et m'avance au plus près possible des corps, descend une nouvelle fois et commence à regrouper les armes que j'entasse à l'arrière de ma camionnette, fouille les poches de chacun d'eux récupère leurs papiers, et téléphones que je fourre dans un sac en toile et le reste des armes qu'ils possèdent, couteau, bombe lacrymo, grenade, fumigène et tout un tas d'autre chose.
Rien que ça, ça me prend au moins deux heures, plus de deux cent hommes à fouiller. Je m'attèle ensuite à la fouille de leurs fourgons où je récupère pas mal de matériels, ordinateurs, disques dur, artillerie, plusieurs dossiers que j'entasse dans ma camionnette. Il y a aussi des bouteilles d'eau par centaine, de la nourriture et des vêtements que je récupère, les trousses de secours. Une fois leurs fourgons fouillés de fond en comble, j'entasse les cadavres dans les fourgons et y met le feu.
Il fait à présent nuit quand j'ai terminé, je suis épuisé, une crampe à l'estomac et super faim.
Mais il me reste encore une personne à fouillé est pas des moindres. Le chef.
Il n'est vraiment plus beau à voir, cette femme c'est vengé ce n'est pas peu dire, méconnaissable.
Je m'agenouille et commence à fouiller ses poches, trouve la télécommande que je détruis, son téléphone, ses papiers, un carnet et ses armes. Une fois dépouiller je fou le feu à son cadavre sans plus de cérémonie. Un véritable feu de joie, une odeur de chair brulé et de carrosserie fondu me parvient et me donne littéralement envie de vomir.
Après avoir vidé mes tripes sur le sol, je rejoins ma camionnette et récupère une bouteille d'eau, m'asperge le visage après avoir retirer ma veste et mon bandana, me lave les mains. Me débarrasse de mes vêtements et enfile ceux des soldats.
Monte dans ma camionnette, ouvre le sac de toile où sont entassé les portefeuilles des soldats et leurs téléphones, la fouille est de nouveau ouverte. J'entasse les billets d'un côté, les permis de l'autre et le reste du portefeuille dans un autre sac.
Soit rapide Ruby, clinique. Pas de nom, pas de visage, juste un portefeuille.
Matthew Smith, 24 ans.
Samuel Knight, 26 ans.
Luis Gonzalez, 21 ans.
Jake Jones, 32 ans.
Les noms s'enchaîner dans ma tête, tous ces visages.
John Scott, 28 ans.
Marcus Clark, 25 ans.
Benjamin Davis, 23 ans.
Gabriel Knife, 29 ans.
Luke Drake, 26 ans.
Sullivan ...
Sullivan ? Sullivan ? Ce nom ne m'était pas étranger.
À la fin, il y avait une jolie pile de billets que je fourre dans la boite à gant. Les permis rejoignent une enveloppe que j'expédie à la première base militaire sur la route. Le reste des portefeuilles rejoint le buchée, concernant les téléphones, je retire les cartes puce qui rejoins les flammes. Vérifie qu'il n'y a aucun traceur sur les téléphones, si c'est le cas, je le balance au feu et récupère les autres.
Quand c'est fait, j'allume le contact et me barre de cet endroit à présent maudit.
Après plusieurs heures, je trouve un petit coin sympa reculer de toute population, prend le temps de manger et me reposer, c'est alors que je ressens pour la première fois le bébé bouger, juste un frémissement mais je l'ai très bien senti.
Je découvre mon ventre et glisse ma main sur ma peau abîmée où un petit être grandit doucement.
- Bonjour mon bébé, murmurai-je.
Un nouveau frétillement imperceptible.
- Je te sens à présent, je sais qu'il est important que tu entendes ma voix. Je suis désolé que tu es à subir tout ça. Je ne voulais pas d'une vie comme ça pour toi, il était trop tôt. Nous sommes en pleine guerre. Mais maintenant que tu es là...
Je respire un bon coup, les larmes prêtes à couler à nouveau.
- Ton papa me manque, il serait sûrement heureux de te savoir là au creux de mon ventre. Une partie de lui et de moi réuni en une petite personne, toi. Mais je ne me rappel pas très bien de lui. J'ai quelques bribes de souvenirs.
Nouveaux frémissements.
- Je me rappelle t'avoir promis une glace à la fraise, si nous nous en sortissions, souriait-je. Mais pas pour le moment, j'ai besoin de dormir et soigner mes blessures.
Après avoir appliqué de la crème sur mes brûlures et soigner mes égratignures, je m'endors en ayant pris soin de ranger tout ce qui devait l'être et cacher les armes sous des couvertures, verrouiller les portes. Je m'enveloppe dans la veste en cuir et renifle l'odeur de l'homme qui s'en dégage.
Mon homme.
Sullivan.
Sullivan.
Isaac Sullivan.
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