~ Chapitre 15 ~ 2/2

Mon regard vrilla vers mon homme qui comprit l'ampleur de la situation. Mes pieds nues claquèrent sur le sol carrelé, nous passons les portes battantes en catastrophe sous les hurlements effrayés des enfants présent dans le réfectoire.

Cet alors qu'une explosion résonna dans le hall par lequel j'accourais, la porte d'entrée explosa en morceaux me propulsant comme une poupée de chiffon contre le mur par la force de l'impact. L'arrière de ma tête cogna sévèrement la surface dure, le choc passé, je me relève en vacillant légèrement tout en secouant la tête en essayant de remettre de l'ordre dans mes pensées et non pas les quelques petites chandelles qui tournait en boucle dans mon crâne.

Les hurlements désespérés des enfants me font vite émerger de mon état de choc, en une seconde mes pieds nue sont enfoncés dans mes rangers. Du coin de l'œil, je remarque les volontaires emmenés les enfants à l'abri dans le bunker.

Une seconde détonations résonna plus loin, ils étaient entrain de défoncés toutes les portes pour nous prendre comme des rats.

Le plus important était de mettre les enfants en sécurité.

D'une simple visualisation, mes mains se refermèrent sur mes deux katanas, mon couteau Bowie dans ma botte, mon Glock rattaché à ma cuisse ainsi que deux autres dans mon dos.

Alors que les hurlements apeurés ont disparu, les enfants filèrent à l'abri encerclés de volontaires mené par Mia qui prendra soin d'eux. La petite foule se précipita hors de portée des débris pour se précipités dans les couloirs.

Seules les issues de secours projeter de la lumière dans le hall et les couloirs ainsi que les gyrophares à led rouge qui tournait en boucle dans les couloirs.

Isaac arriva dans mon dos muni de lames aussi tranchantes que les miennes ainsi que deux mitraillettes croisés dans le dos. Il plaqua ses lèvres brutalement sur les miennes.

Un baiser d'adieu ? Je ne le permettrais pas ! Jamais !

₋ Ensemble, murmure-t-il.

₋ Ensemble, répétai-je.

Nous avançons d'un même pas décidé vers l'extérieur. Le tonnerre au-dessus de nos têtes se mit à gronder comme un cri d'outre-tombe, les éclairs zébrer le ciel par milliers d'arcs électriques.

Des exclamations à l'extérieur confirmèrent le nombre de soldats devant l'entrée. La foudre frappa une fois, puis une seconde fois.

Alors que les plus haut gradé gueuler aux autres de ne pas bouger de place et de garder leurs positions. Ils envoyaient les plus jeunes à l'abattoir sans aucun remords, tandis qu'eux pourrons prendre la poudre d'escampette au premier obstacle.

Après un regard vers Isaac qui avait les mâchoires serrer et le regard brûlant, ma main se raffermis sur le manche de mon katana et se leva dans sa direction, mon compagnon posa sa lame sur la mienne diriger vers l'extérieur, nos peaux se frôlèrent doucement permettant à mon cœur de se détendre, apaiser ma soif de sang. Nos lames réunis émirent des crépitements et des arcs électriques couraient le long de nos lames respectives, ses mêmes arcs s'étendirent en le longues lanières bleus.

Nous étions tout les deux devant cette porte, il fallait la protéger coûte que coûte. Na laisser entrer personne à l'intérieur.

En un mouvement de poignet, je fis abattre les lanières sur le sol qui trembla sous nos pieds dans un bruit assourdissant. Nos pieds continuèrent d'avancer faisant crisser les débris de bois sous nos pas.

₋ À vos position ! beugla un homme à l'extérieur.

Les lanières bleutées frappèrent une deuxième fois le sol, les plaintes effrayés au dehors montèrent en intensité. Pourtant ses hommes étaient surentrainés pour la guerre. De quoi avaient-ils peurs ?

Le tonnerre gronda encore plus fort, Isaac était le maître de cet élément, il en faisait ce qu'il en voulait comme moi-même ayant récupérer cette faculté de lui.

J'y mettais toute ma rage, le vent bourdonner et siffler entre les arbres qui ployer sous le vent, le ciel était d'un noir d'encre encore plus terrifiant que les enfers. L'air rempli d'humidité me colla à la peau, mon corps à présent branché et diriger par l'adrénaline. Mon être réclamer la vengeance et le sang, comme un chien élever pour les combats que l'on abreuve de sang et l'ayant privé pendant de longues années.

Mon corps et mon esprit était conditionner. Comme enfermé dans sa propre virtualité.

La culpabilité de ses prochains corps sans vie ne m'atteint plus désormais.

Isaac poussa du bout du pied, le morceau du panneau en bois de la porte encore accroché sur les gonds. À plus de dix mètres était disposés une cinquantaine d'hommes prêt au combat, fusils à la main. Non loin de là, un immense support en verre où était enfermé des litres et des litres d'Onyx pur.

Un sourire sadique sur les lèvres, je me considérais à l'heure actuel comme la reine des enfers sur terre c'est pour dire. D'un seul désir, je fis exploser le verre qui attira l'attention ailleurs pendant que nous sortions Isaac d'un côté et moi de l'autre.

Les lanières électriques frappèrent le sol qui trembla sous nos pieds, les soldats se retournèrent comme un seul homme vers moi. Mon sourire s'agrandissant encore plus.

₋ Que la fête commence, hurlai-je alors que la pluie battante se déversa par torrent sur nous sous le tonnerre grondant.

L'adrénaline lécha ma peau comme une lave en fusion, dévorant mes veines d'un besoin vorace de les exterminés jusqu'au dernier comme eux sont prêts à le faire pour décimer notre peuple.

Mon fouet courrait sur le sol faisant près de huit mètres, un coup d'œil vers Isaac et nous décimions la première ligne de soldats fouettant leurs corps par les lanières. Leurs corps s'effondrèrent sur le sol sans vie, une personne se faisant frapper par la foudre y réchapper rarement.

Les miraculés ne seront pas dans le camp adverse.

Je voyais à présent la peur dans leurs yeux, mais aussi quelque chose de plus vivace, le dégout et la colère flamboya leurs prunelles. Nous venions d'abattre leurs frères d'armes, leurs camarades, leurs frères.

₋ Sale pute, cracha l'un d'eux.

Enfin ! Je me demandais s'ils avaient une langue finalement. Combien de temps leur vulgarité reprendrait le dessus sur leur bon sens.

Pas plus de cinq minutes de toute évidence.

₋ Lâchez vos armes, ordonna un soldat.

₋ Vous n'êtes pas en mesure de négocier quoi que ce soit, répliquai-je. Vous et vos petits camarades vous lâchez vos armes.

₋ Tu nous prends pour qui ? Nous n'avons aucun ordre à recevoir de toi, sale traînée.

Mes doigts se refermèrent brutalement contre mon manche, le soldat qui venait de s'exprimer s'agrippa à sa gorge en manque d'air. Ses yeux toujours poser sur ma personne, il les écarquilla en comprenant à présent son erreur. Ma tête s'inclina sur le côté alors que je serrais encore le manche de mon katana.

₋ Elle va le tué ! s'exclame un autre en lui portant secours.

Leurs armes se regroupèrent sur mon corps, mes doigts relâchèrent leur prise. Le soldat reprit sa respiration dans un bruit de gorge épouvantable, il toussa en se tenant son cou, le teint rouge écarlate, les genoux enfoncés dans le sol boueux.

₋ Putain de traînée, cracha-t-il tout de même alors que j'étais prête à lui donner une chance.

Ma main empoigna le pommeau, d'un mouvement circulaire du poignet tourner brusquement. Un crac sinistre résonna, puis le corps dans vie s'effondra sur le sol.

₋ Les insultes ont tendance à me rendre très en colère, minaudai-je en souriant.

Derrière nous des pas de courses résonnèrent, laissant passer Liam, Jayden, Ethan et Elena suivis de quelques volontaires, élèves aguerri de l'école.

Liam se frotta les mains devant le spectacle déjà commencer. Il hocha la tête de mon côté, signe que les enfants étaient en sécurité.

Je relâche tout l'air de mes poumons, reconnaissante de leur rapidité. Nous pouvions à présent lutter sans crainte.

Les deux lames en main, je lève les bras vers le ciel sombre la foudre s'abattant sur celles-ci. Le signal pour le début des festivités, mon pied s'ancra dans le sol boueux, courant vers l'ennemi.

C'était sans compter sous l'avalanche de balles qui volèrent dans notre direction. Mon pouvoir de bouclier nous protégea de la pluie de balle alors que nous avalions les mètres pour les décimés. Mon katana fût le premier à engager la bataille, le corps survolter, les premiers corps s'échouèrent à mes pieds.

***

La vue légèrement trouble, je tranche la gorge d'un énième mercenaire. L'hémoglobine m'éclabousse le visage laissant une trainée rouge sur ma peau. L'odeur métallique du sang envahi mes narines et ma bouche, son goût de fer glissa dans ma gorge.

Au loin, j'entends encore des bruits de lutte ainsi que des lames qui s'entrechoquent, plusieurs grognements sourd qui résonne à travers les arbres me force à avancer dans cette direction.

J'enjambe plusieurs corps, ma lame gauche traînant sur le sol mollement.

J'ignorais depuis combien de temps nous étions entrain de nous battre comme des bêtes, je n'osais pas regarder le sol qui nous entouré. Nous nous en sortions plutôt bien, les soldats tombés sous notre joug jusqu'à la deuxième frappe de ses fils de chiens, encore plus nombreux, de notre côté des renforts sont également apparu durant la lutte, nous en avions perdus quelques-uns que je regrettais déjà.

En voyant leurs corps étendus, la rage m'a encore plus étreint dans ses bras, enfonçant ses griffes profondément dans ma chair.

Ma soif de sang était inépuisable.

Les flaques de sang à mes pieds en était la preuve, chacun de nous à verser du sang sur cette terre.

Mon corps douloureux se rappela à moi, me faisant serrer les dents. J'arrive à l'orée de la forêt, Liam se bat encore à main nue contre deux soldats tandis qu'Isaac déjà affaibli maitrise un mercenaire déchaîner. Je sors mon Glock de son étui situé à ma cuisse et tire trois balles les unes à la suite des autres se logeant tous dans leur cible.

Épuisée, mon dos percute l'écorce rêche de l'arbre et se laisse glisser contre la mousse à mes pieds.

Mon regard se focalise sur l'entaille à ma cuisse où le sang coulait abondamment. Entaillé par ma propre lame, de la main d'un ennemi. Durant la bataille j'ai perdu mon couteau Bowie après m'en être servi et l'une de ses raclures à pensée se faire une tranche de ma peau, nous avons lutté mais il a réussi à trancher ma peau, lame que j'avais moi-même affuté putain de merde. Ce con à fini trouer par mon Glock et j'ai pu reprendre mon couteau.

₋ Ruby ! cria la voix d'Isaac qui se rapprocha.

Je glisse mon doigt à l'intérieur de mon entaille que j'analyse de profonde, concentrer sur mon sang qui s'écouler comme une fontaine.

₋ Ruby, tu m'entends ?

Je relève la tête vers le visage d'Isaac et Liam.

₋ Je saigne, me contentai-je de répondre en fixant mes doigts.

₋ Putain, Ruby ! gronde Liam à mes côtés.

₋ Elle est en état de choc, siffla Isaac en me relevant.

État de choc ? Oui, probablement !

Il agrippa mon bras gauche, un hurlement quitta mes lèvres meurtries. Mon épaule était déboitée depuis de longues heures que je ne ressentais plus la douleur, mais apparemment elle était revenue.

₋ Il faut te la remettre en place.

Tout était confus dans ma tête, ce besoin de sang ma bouffé le cerveau plus que je ne pourrais l'admettre. Je n'avais pas encore regarder le carnage sur le sol, de ce que j'étais capable de faire, cette boucherie.

Un élancement à mon épaule me fît dresser les poils de mes bras, Liam me maintient en place tandis qu'Isaac remet mon épaule dans son axe.

₋ Ils sont morts, chuchotai-je. Les nôtres sont morts !

₋ Il faut d'abord te soigner, le reste peut attendre pour le moment.

₋ Je suis si fatiguée, soufflai-je d'une voix éteinte.

Des petits points noirs apparût devant mes yeux puis le noir total.

₋ Tu es sûr que ça ira pour elle ? demanda une voix.

₋ Elle peut gérer, répondit une autre.

₋ Je ne savais pas qu'elle pouvait être aussi...

Je papillonne des yeux pour me retrouver aveugler par les lumières de l'infirmerie au-dessus de ma tête, un grognement sors de ma gorge pas ravie du tout.

Qu'est-ce que je fais là ?

Les images de la tuerie m'arrive par flash continue sous mes paupières, mes lames de katana recouverte d'hémoglobine rouge poisseuse. Des regards sans vie tous dans ma direction, des membres tranchés, des visages familiers dépourvu de couleur, leurs yeux éteints de toute vie.

Oh mon dieu !

₋ Ruby ? m'appelle Isaac en touchant mon épaule.

Mon épaule qui, apparemment était remise et guéris, même ma cuisse avait l'air guéris.

₋ Ne me touche pas, couinai-je sous son toucher.

Il retira sa main alors que je me redressais sur la table d'examen et effectivement, mes blessures n'étaient plus.

₋ Ça va ? me questionne Liam.

₋ J'ai besoin d'une douche, répondis-je.

Je descends de la table un peu chancelante et sortis de l'infirmerie, me dirigeant dans la chambre d'Isaac. J'ouvris la porte à la volée avant de la claquer et me traîna jusqu'à la salle de bain.

Mes vêtement me collent à la peau, ils sont poisseux, recouvert de sang. D'un coup de pieds, je retire mes boots et me glisse sous la paume de douche, j'actionne les robinets, l'eau coule sur mon corps se transformant en flaque rouge à mes pieds nues.

J'essaie de décortiquer cette journée, je ne me reconnais plus. La Ruby d'aujourd'hui n'était pas moi. Cela ne pouvait pas être moi, c'était impossible. Cette soif de sang, non !

Je revois encore mes bras en action, manié les katanas avec dextérité et précision. Tous ses hommes tombés sous ma lame.

Tout ce sang.

Tous ses membres éparpillés sur le sol.

Tous ses regards sans vie.

Ses corps en charpie.

Je retire mes vêtements un à un, les laissant tombé sur le carrelage froid de la douche.

Je suis une meurtrière.

Meurtrière !

Meurtrière. Meurtrière. Meurtrière. 

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