~ Chapitre 13 ~ 2/2

Nous venions de quitter les grilles de l'école, Pearl assise à mes côtés ne décrochée pas un mot depuis que nous étions monté en voiture.

₋ Aide-moi Pearl, soufflai-je.

Aucune de sa part, je serre le volant de toutes mes forces faisant crisser le cuir sous mes doigts. Mon pied appuya plus fort sur l'accélérateur dépassant de loin la limitation de vitesse autorisé.

J'écumer les kilomètres pour la ramener le plus vite possible chez mon oncle et ma tante qui prendrons soin d'elle pendant mon absence.

 la moitié du chemin, des reniflements me tirèrent de mes pensées.

₋ Pearl, l'appelai-je doucement.

Elle tourne enfin sa tête vers moi, mais les larmes que je vois dans ses yeux et sur ses joues me serre l'estomac. Je m'arrête sur le bas côté et attends que se larmes se tarissent.

₋ Ne m'abandonne pas toi aussi, sanglote Pearl.

₋ Je n'en ai pas l'intention.

₋ Alors d'accord, murmure-t-elle.

₋ D'accord ? répétai-je perdu.

₋ Je resterais chez John et Diana.

Il n'en était pas autrement de toute manière.

₋ C'est pour ton bien ma puce.

₋ Je sais, soupire-t-elle.

₋ Ce que je t'ai dis tout à l'heure est vrai Pearl, je serais plus apte à me battre si je te sais en sécurité.

₋ Je suis désolée Ruby.

₋ De quoi ?

₋ De mon comportement.

₋ Ne grandis pas trop vite, tu n'as que douze ans.

₋ Le moment ne s'y prête pas, soupire-t-elle de nouveau.

₋ Je sais, marmonnai-je en serrant le volant.

Je remets le contact et quitte le bas côté en reprenant la route. Pearl allume l'autoradio, nous laissant bercer par d'anciens sons country que nos parents écouter dans leur jeunesse.

Bizarrement, je me mis à fredonner doucement se rythme entêtant sur laquelle nos parents dansés collé l'un contre l'autre en plein mois d'Août après une après-midi passer dehors près du lac, le pique-nique de maman étendu sur une couverture.

J'agrippe doucement la main de Pearl est lui transmet les images par télépathie. Elle n'était encore qu'un bébé dans son couffin à l'ombre d'un arbre.

₋ Ils me manquent, murmure-t-elle.

₋ À moi aussi.

₋ J'ai l'impression de les oubliés, oublier leurs visages.

₋ Dans ce cas là, appelle-moi Pearl. Je saurais te les rappeler.

Nous arrivons enfin devant la maison en rondin, qui n'a pas changé durant notre courte absence. Pearl descend de la voiture, contourne celle-ci et va chercher sa valise dans le coffre au moment où je claque ma portière.

La porte moustiquaire s'ouvre dans un grincement, la silhouette de John sort de la maison en nous regardant tour à tour puis la seule valise de Pearl. Ses yeux se posent sur mon visage encore bleuis et amochée.

₋ C'est l'heure, souffle-t-il pour seul réponse.

₋ Prenez soin d'elle, réclamai-je.

Diana arrive à son tour par le jardin, le regard inquiet. John descendit rapidement les marches et m'attira à lui en me serrant très fort. Il me rappelait papa, il se ressemblait tellement. Je m'imprègne de sa chaleur et son amour et resserre mon étreinte autour de lui.

Je ne devais pas pleurer, j'allais revenir !

Il le fallait !

Pour moi,

Pour eux,

Pour nous.

₋ Reviens en vie, pleure doucement mon oncle.

₋ Je te promets.

₋ Si tu as besoin d'aide, appelle-nous Ruby.

₋ Protéger Pearl, c'est tout ce que je vous demande.

₋ Nous le ferons, tu le sais bien.

₋ Merci.

₋ Je t'aime, murmure-t-il.

₋ Je t'aime aussi.

Ne pleure pas Ruby, putain, ne pleure pas !

Il se décolla, Diana prit sa place en passant ses bras autour de ma nuque.

₋ Tu n'es pas obligé à rien ma puce, sanglote ma tante.

₋ Tu sais aussi bien que moi que c'est faux, murmurai-je en retour.

₋ Ma petite fille. Ne finis pas entre quatre planches.

₋ Je vais essayer, prend soin de Pearl, elle aura besoin de toi.

₋ Promis, je t'aime.

₋ Moi aussi.

John emmena la valise de Pearl sous le perron, les épaules de ma petite sœur étaient secouer par ses sanglots.

₋ N'oublie pas ta promesse, pleure-t-elle.

₋ Et n'oublie pas la tienne.

Après un dernier câlin, Pearl se réfugia dans les bras de Diana. Et ma tante dans les bras solide de mon oncle, il saura les protégés. Nous avions déjà parlé de la marche à suivre. Il sait quoi faire.

J'échange un dernier regard avec mon oncle, le même que celui de mon père aussi bleu qu'un soleil d'été, auquel il hoche la tête, le regard dure et lourd de promesses.

₋ Je vous aime, ne l'oublier jamais, hurlai-je avant de monter en voiture.

Pearl écarquilla les yeux passant son regard de John à moi puis se dégagea de la prise de Diana mais mon oncle la ceinture autour de la taille. Mon prénom collé sur ses lèvres, les joues rouges en se débattant de toutes ses forces.

₋ Ruby, l'entendis-je hurler encore et encore.

Elle avait comprit, ma petite sœur n'est pas idiote. J'allais évidement tenir ma promesse, mais la sienne allait changer. Elle ne verrait de près où de loin ce carnage, cette guerre sanglante.

Même si pour cela, il s'écoule des mois où des années avant que je revois ma petite sœur.

Mes propres larmes coulèrent sur mes joues, observant ma précieuse petite sœur se débattre à travers le rétro intérieur de ma voiture. Mon pied toucha le plancher avec la pédale d'accélérateur. Je coupe la radio et ouvre les vitres, le vent frais de cette fin de journée sèche les traînées de gouttes salée sur mes joues, les mèches de mes cheveux fouettant mon visage.

La nuit n'allait pas tarder à tomber, le soleil déclinait à l'horizon dans des teintes chaudes passant du jaune oranger au rouge.

Respire Ruby, ce n'est qu'une mauvaise étape à passer.

Étape qui peut durer des années.

À présent, je devais me concentrée sur la suite des opérations.

Ma petite sœur et le reste de ma famille était à l'abri, ce qu'il en restait en tout cas.

À l'extérieur, tout semblait calme. Pas la moindre invasion armée terrestre, pas de soldats, pas de véhicules militaires qui encombre les rues. Le gouvernement semblait vouloir prendre son temps et taper au moment où l'on ne s'y attendra le moins.

Pourquoi devions-nous les attendre ?

Pourquoi ne pas attaquer les premiers ?

Faudrait-il savoir où ils se trouvent !

Connaître leurs camps de base, son emplacement !

Alors que j'arrive sur le chemin qui mène à l'école, d'énorme lumière sont braqués sur les murs du bâtiment.

Putain de merde !

Ils étaient déjà là !

Seulement trois camions rempli d'une vingtaine d'hommes, des motos, donc pas toute la cavalerie, j'étains mes phares et me gare un peu plus loin dans l'espace entre les herbes haute. Ils n'ont pas l'air d'avoir remarquer ma présence. Je cherche mon portable dans mon sac sur le siège passager au moment où un cri déchirant résonne dans le silence de la nuit. Ce cri s'infiltra dans ma peau jusqu'à mes os qui se figèrent. Suivie de rires gras des mecs présents à l'extérieur.

Ils avaient l'un de nous !

Ils détenaient l'un des nôtres ! Mais qui était assez débile pour ne pas écouter mes ordres quand je disais de rester groupé !

Putain de merde !

Mon doigt glissa sur mon écran tactile, cherchant le nom d'Isaac qui répondit à la seconde.

₋ Où es-tu ? demande-t-il.

₋ C'est quoi ce bordel ? marmonnai-je.

₋ J'ai réuni tout le monde à l'abri, ce n'est pas le moment !

₋ Je sais que ce n'est pas le moment, grognai-je. Qui manque à l'appel ?

₋ Quoi ? demanda Isaac.

₋ Qui manque-t-il ?

Un long silence s'ensuivit puis j'entends son souffle dans le combiné.

₋ Wendy, murmure-t-il.

₋ Putain de merde !

₋ Ruby, tu ne vas pas...

₋ Écoute-moi, ils pensent qu'elle est seule sinon vous serez sortis où ils seraient entrés, d'accord ? Ne vous montrez pas, sous aucun prétexte, je vais les éloignés d'ici. Quand tu recevras mon prochain appel, sort avec quelques personnes et tue le reste des hommes présent sur place. Tu m'as entendu ?

₋ Compris et pour Wendy ?

₋ Je m'occupe d'elle ! Choisi tes hommes Isaac, pas de magie, lames où arme à feu. Des personnes rapides, ils ne doivent s'apercevoir de rien !

₋ Je m'en occupe.

Je raccroche, tends le bras vers la banquette arrière que je soulève où une panoplie d'arme à feu et différente lames se trouvent, attrape deux Glock 9mm que je fourre dans mes rangers. Puis ma ceinture que je clip autour de ma taille et l'autre partie autour de ma cuisse l'étui contre celle-ci auquel j'y glisse un G47 et deux lames. Et mes deux Colt 1911 A1 Chromé dans mon dos. Referme la banquette alors qu'un nouveau hurlement transperce la nuit.

J'attache mes cheveux, remonte ma capuche et applique un bandana sur ma bouche et mon nez. Descends de la voiture et m'avance vers le groupement d'hommes.

Wendy était au centre, les vêtements déchiré, les cheveux en bataille on avait dut l'attraper par là. Son maquillage était barbouillé sur son visage.

Je ne devrais pourtant pas être affecté par cette image, cette fille était mauvaise.

₋ Hey, hurlai-je contre ses types qui se retournèrent vers moi.

₋ Mais qu'avons-nous là ? rigola l'un d'eux.

₋ Ça vous plaît de vous en prendre à une femme sans défense ?

₋ Qu'est-ce que ça peut te faire ?

₋ Des soldats n'ont donc pas de respect ? Vous ne le nier même pas bande de lâches !

Mes yeux plantés dans ceux de Wendy qui continuer de pleurer en tenant ses vêtements, des marques de lacérations sur la peau ainsi que la lèvre fendu et un bleu sur la pommette.

₋ T'es qui toi ? demanda l'un d'eux en levant son flingue vers moi.

₋ Ton pire cauchemar ! grondai-je.

₋ Laisse-moi rire, éclata de rire le balaise.

Leur machine d'Onyx se met à sonner dans un bruit sourd, j'utilise mon pouvoir d'illusion à forte échelle leur faisant ressentir la sensation de blessures par balles, alors que plusieurs d'entre eux s'écroulèrent à terre.

₋ Wendy, la voiture ! hurlai-je en sortant les deux Colt de mon dos en visant la tête des plus près.

Celle-ci se mit à courir comme un lapin dans ma direction puis me dépasser. La sueur coula sur mon front alors que mes forces contre l'Onyx diminuèrent. Après plusieurs tirs, je fis le chemin inverse et cous vers la voiture. Wendy était assise sur le siège passager.

Déjà les hommes à terre se relevèrent en titubant, hurlant des injures puis montèrent en voiture.

La chasse est lancée !

J'actionne la première et la voiture partit dans un nuage de graviers et de poussière. Le rétro braqué vers l'arrière, j'abaisse le bandana et ma capuche en jetant un regard vers Wendy.

₋ Ça va ? lui demandai-je.

₋ Ruby ? hoquet-elle avant de se remettre à pleurer.

₋ Est-ce que tu es blessé ? Ils t'ont fait du mal ?

₋ Ça va, ça va, répète-t-elle.

Les phares qui nous suivaient confirmer mon plan, le portable en main je bip le téléphone d'Isaac. Il attendait mon signal pour agir, j'avais à mes trousse un camion et plusieurs motos.

₋ On va mourir, pleura Wendy.

Je change de vitesse et appuie sur l'accélérateur.

₋ Nous allons vivre ! grondai-je vivement.

Le moteur se mit à gronder sous nos pieds, les motos prenaient de l'allure et se rapprochaient.

₋ Wendy, je ne peux pas te soigner maintenant. Mais à l'arrière tu trouveras une trousse à pharmacie et des fringues potable.

Elle me regarde bizarrement avant d'enjamber le siège et la console. Puis soudain une rafale de balles heurta la voiture, brisant la vitre arrière. Wendy hurla avant de se cacher entre le siège avant et la banquette.

₋ Change-toi, grouille !

Je sors le Glock à ma cuisse et tire vers l'arrière, une moto percute le sol puis une deuxième. Ma main glisse vers le levier de vitesse, faisant gronder et avancer la voiture plus rapidement.

₋ Au sol, criai-je parmi la pluie de balles.

Avachi sur le volant, je braque le volant faisant faire un 90° à la voiture, la vitre passager vers le camion qui nous fonce droit dessus. Le dérapage envoya de la poussière et des gravillons partout autour de nous, nous plongeant dans un épais brouillard.

₋ Ruby, murmure la voix inquiète de Wendy.

₋ Ta main ! lui demandai-je.

Elle me tendit sa main à travers les sièges et inspire une dose de son énergie, l'esprit focalisé sur le camion, les motos et ses passagers. La taule du camion broya par la seule force de ma pensée, privant ses occupants d'oxygène. Le camion dévia de sa trajectoire s'élançant à pleine vitesse contre un arbre. Quant aux soldats à moto l'absorption vitale les tua sur le coup. J'eu à peine le temps de placer le bouclier protecteur autour de la voiture que celle-ci fût emboutit par les motos.

À bout de force, je relâche la main de Wendy qui était maintenant inconsciente et je ne tarde pas à sombrer moi aussi contre le volant.

₋ Ruby ? Ruby ? murmure une voix sur ma gauche.

J'ouvris difficilement les yeux, la poitrine en feu. La portière était ouverte, une main caresser ma joue. En levant les yeux je remarque qu'il s'agit d'Isaac.

₋ Tu as réussi, murmure-t-il.

Je redresse le haut de mon corps avec l'aide de mon compagnon et observe autour de moi, il faisait encore nuit, plusieurs personnes s'occuper des soldats, les déchargeant de leurs équipements et de leurs armes.

₋ Comment va Wendy ? demandai-je.

₋ Quelqu'un l'a emmené voir Mia.

₋ Bien.

₋ Comment tu vas ? s'enquit-il inquiet.

₋ Vider, épuiser ! soupirai-je.

₋ Les camions étaient remplis de bombonne d'Onyx.

₋ Ça ne m'étonne pas.

₋ Je vais te ramené maintenant.

₋ Ma voiture est foutue, remarquai-je.

₋ Elle a besoin de quelques réparations.

₋ Hummm, murmurai-je somnolente.

La seule chose que je me souviens après ça, ce sont les bras d'Isaac me soulevant, le vrombissement du moteur, plusieurs voix autour de moi, de nouveau l'impression de flotter puis la rencontre d'un oreiller douillet.

₋ L'injection, demandai-je.

₋ Ruby, gronda Isaac.

₋ Il le faut, si tu n'es pas capable de le faire, appelle Mia.

₋ Je vais le faire.

Je tends mon bras après qu'il m'est déshabiller et retirer toutes mes armes. Il serra le garrot, tâta le creux de mon coude et perça ma peau avec l'aiguille.

L'Onyx fait immédiatement effet, la chaleur grimpe en une seconde. Les flammes de l'enfer lèche ma peau de l'intérieur comme de l'extérieur. Mon corps se met à trembler.

₋ Tu ne peux pas t'infliger ça !

₋ Ça va aller, le rassurai-je.

₋ Ruby, ce truc est entrain de te tuer !

₋ Reste auprès de moi.

Il partit quelques secondes puis revint nu en m'emportant avec lui, il me glissa dans un bain frais qui me fait soupirer d'aise. Puis sentis sa présence derrière moi.

₋ Je reste, murmure-t-il contre mon oreille.

₋ C'est parfait.

Mon corps continue de trembler mais Isaac me serre dans ses bras, son aura nous englobe tout les deux dans une bulle.

Au bout d'un certain temps, les tremblements cessèrent, il me sortit de l'eau, m'allongea sous les couettes et veilla sur moi le reste de la nuit, endormie dans la chaleur de ses bras.

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