4.Une furieuse colère

Mes appels, mes messages sont sans succès jusqu'à ce que je reçois un SMS de la part du chef de la bande en personne.

Désolé, mais tu ne fais plus parti du groupe. Tu n'es plus digne de confiance. Nous avons changé nos numéros, plus personne ne te répondra. Tu n'existes plus.

                                                                                              X

Quelle bande d'enfoiré ! Ils osent m'abandonner alors que je les ai protégés au risque d'être sévèrement puni ! De rage, je jette violemment mon portable au sol, se fracassant en morceaux.

Aussitôt, le compagnon de ma mère déboule dans ma chambre inquiet. Je le fixe malgré la colère qui m'habite.

— Tu vas bien ? Nous avons entendu un énorme choc.

Je suis tellement furieuse contre moi-même d'être aussi idiote que je préfère ne pas parler afin de ne pas m'en prendre à Simon qui n'y est pour rien.

Je désigne du doigt, la carcasse de mon appareil par terre.

Il ramasse les débris silencieusement.

— Ce n'est pas grave, je t'en achèterai un nouveau.

— Pas la peine, je n'en ai pas besoin, je réplique sèchement en sachant que je n'avais ni amies, personne à contacter alors à quoi bon dépenser de l'argent pour rien.

Il ne m'interroge pas, en voyant que je ne suis pas d'humeur.

— Pourquoi est-ce que tu ne descendrais pas en-bas pour regarder la télévision, en attendant que le diner soit prêt ?

Je le suis sans rien dire. Une fois en-bas, j'observe rapidement ma mère dans la cuisine en train de préparer le repas. En me voyant, elle m'adresse un petit sourire maladroit. Je détourne aussitôt la tête, si elle croit qu'elle peut m'avoir avec ce genre d'affection, elle se trompe lourdement.

Simon m'allume la télé et m'autorise à mettre n'importe quelle chaine qui me plait.

Je laisse un documentaire animalier car je n'ai pas l'esprit à réfléchir.

Au bout d'une demi-heure, la porte d'entrée claque.

— Je suis enfin rentré !

Non, mais franchement ! Qu'est-ce qu'ils ont tous avec cette stupide phrase ! Nous avons tous des yeux pour voir que la personne est là, pas besoin de s'annoncer à chaque fois. Son père me fait signe de le rejoindre, il veut surement faire les présentations.

Je m'exécute sans broncher, même si je déteste obéir. Une fois arriver face à son fils, je dois admettre qu'il est plutôt mignon, mais il n'est pas mon style d'homme. A vrai dire, l'amour m'importe peu. Il a des cheveux blond ondulé court et de magnifique yeux bleus. Il a le profil d'un étudiant studieux qui est compétent dans n'importe quelles matières.

— Nohan, je te présente Eva, la fille de Maude. Je veux que tu sois gentil avec elle et que tu l'aides à s'intégrer.

— Enchanté de faire ta connaissance, j'espère que nous serons de bon amis, déclare-t-il en me tendant sa main.

Je garde mes mains dans les poches de ma veste et lui lance un regard ténébreux.

— Ecoute-moi bien ! Je ne suis pas là pour faire ami-ami avec quiconque ici, donc n'espère pas trop à ce que je sois aimable, je le prévient de ne pas me provoquer au risque que je devienne blessante.

Et voilà ! Je me suis fait un nouvel ennemi qui s'ajoute à mon classement des personnes qui me détestent à mort. Je ne veux pas qu'il devienne proche de moi, si c'est pour me trahir.

Je retourne m'installer dans le canapé sans rien ajouter d'autre. Je veux simplement qu'on me laisse en paix, ce qui est plutôt gagner avec le froid que j'ai lancé parmi eux.

Nohan monte dans sa chambre pour défaire ses affaires.

L'heure du repas familiale va commencer, nous sommes assis de chaque côté de la table. Nohan se tient devant moi, ce qui est une chance pour moi de ne pas faire face à ma mère.

Je sens que je vais m'amuser, génial !

— Comment s'est passé ta journée Nohan ? L'interroge ma mère pour entamer la conversation.

— Le professeur de français m'a félicité pour mon exposer qui a obtenu la meilleur note sur l'ensemble de ces classes. Mon entraineur de basket ne veut pas que je loupe le match de samedi sinon il a dit, je cite : « même si tu as une bonne excuse, je viendrai quand même te chercher où que tu sois ! ».

Que c'est touchant ! ils me font bien rire avec leurs petites vies ennuyantes. Il va tomber de haut quand il se rendra compte que le bonheur ça n'existe pas. Pour l'instant, tout lui semble facile.

— J'allais oublier ! Monsieur Delpart m'a sollicité pour que je participe le week-end prochain au concours d'échec. Naturellement, je lui ai dit que je verrai en fonction de mon emploi du temps, mais je pense que je vais y participer, annonce-t-il comme si c'était la nouvelle du siècle.

Ce mec est vraiment barbant, pourvu qu'il ne soit pas tout le temps comme ça.

— Et toi Eva, tu veux t'inscrire en quoi ? L'université de Nohan est excellente ! Tu pourrais vite t'adapter grâce à son aide, me propose ma mère sans se rendre compte de son ânerie.

— Sans façon ! Il est hors de question que je me trouve dans le même endroit que lui ! Je ne tiens pas à être constamment surveiller !

Je semble avoir mis mal à l'aise tout le monde, leurs regards me fuient.

— Concernant ce que je veux faire plus tard, je n'y ai pas encore réfléchi, donc je vous demande de m'accorder un peu de temps. Sur ceux ! Je vais me coucher.

Je m'empresse de regagner ma chambre avant que l'un d'eux me coupe dans mon élan. Je me prépare et me met au lit. J'aperçois une silhouette sous la porte qui hésite à venir me voir. Je ne dis rien, tant pis si cette personne n'a pas le courage d'entré.

L'ombre devant ma porte finit par disparaitre. Je m'apprête à éteindre quand on toque à ma porte. Je soupire agacer par tant d'hésitation.

— Entré !

Simon pénètre dans la pièce timidement.

— J'ai juste quelque chose à te dire ensuite tu pourras dormir, énonce-t-il gêner de violer mon espace privé.

— D'accord.

— Tu peux m'appeler Simon et me tutoyer. Ta mère et moi avons discuté à propos du faite que tu dois trouver un établissement qui t'acceptera et qui te permettra de respecter la décision de ton procès. Si tu ne veux pas étudier au même endroit que Nohan, nous le comprenons. Nous te laissons le choix de l'établissement où qu'il soit. Nous t'accordons un délai d'une semaine pour être accepter quelque part, dans le cas contraire, tu étudieras dans l'université de Nohan. Est-ce que cette proposition te convient ? me propose Simon enthousiaste à cette idée.

— Une semaine s'est court, mais j'accepte !

— Je transmettrai ta réponse à ta mère. Bonne nuit Eva, conclue-t-il d'un agréable petit sourire.

Une fois partit, j'éteins enfin la lumière. 

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