32. Un accord
Nous voilà en plein combat, j'y mets toute ma rage pour lui prouver que je suis sérieuse.
Bon... comme à chaque fois, il me bat à plate de couture. J'ai dû remettre ça plusieurs fois jusqu'à ce que nous soyons épuisés.
Nous sommes tous les deux essoufflés au sol entrain de reprendre notre respiration.
— Tu sais que tu es vraiment stupide. Ce n'est pas parce que je ne suis plus à Rebirth, loin de toi, que tu ne dois plus m'adresser la parole, je commence, la conversation.
— Désolé si je t'ai blessé, j'ai mal pensé. J'ai perdu tellement de personnes que j'aimais lorsque je leur disais au revoir que j'aie cru... te perdre. D'autant plus, tu ne m'as jamais avoué si tu ressentais la même chose que moi. Je sais que tu t'en moques dès que j'aborde le sujet, mais je suis sérieux en disant que je t'aime.
Zut ! J'aurai dû m'abstenir d'aller lui faire la discute.
— Écoute Elian, je tiens à toi, toutefois, je ne me lancerais pas dans une relation à distance. Je te propose donc de me reposer la question une fois que tu auras passé les grilles de Rebirth pour de bon.
— D'accord, cependant en échange tu dois me promettre de ne sortir avec personne d'autre jusqu'à ce fameux jour, dit-il en me fixant de ses magnifiques yeux.
— Nous avons un accord.
Il me tend sa main pour m'aider à me relever, le regard ancré dans le sien.
Le temps défile à toute vitesse que je viens à peine de réaliser que nous sommes au bord de l'étang en train de pique-niquer tous ensemble.
Nous observons le soleil couchant, jusqu'à ce qu'Argus m'annonce que Victor est prêt pour me ramener à la maison.
Cette fois-y, les adieux sont des plus déchirant et une véritable torture. Je ne les reverrais que dans deux semaines en sachant que certains d'entre eux n'auront pas la possibilité de passer les grilles.
— Elian, tu n'as pas pris la fuite ? j'ébruite en m'approchant de lui.
— Pas cette fois. Je voulais que tu saches que même si tu ne me donnes pas de réponse le jour où je te reposerais la question, ce n'est pas grave. Tant que je peux rester à tes côtés, je serai heureux.
— Je te remercie, j'espère que tu seras sage pendant mon absence, je réponds agrémenter d'un doux sourire.
— Tu es vraiment belle. Lors de notre première rencontre, tu n'es que l'ombre de toi-même, maintenant, tu es radieuse.
— Que de flatterie mon cher Elian, toutefois, je suis d'accord avec toi, j'affirme en prenant enfin conscience d'avoir réellement changé.
Par respect pour moi, il n'osera pas avoir de geste déplacer, ni démontrer le moindre signe d'affection.
J'attrape son t-shirt pour l'attirer au plus près de ma personne et dépose un tendre baiser sur sa joue.
— Pour te faire patienter.
Je l'ai pris au dépourvu, il est sacrément étonné par mon audace.
Je grimpe dans la voiture en jetant un regard par la vitre de derrière.
Il n'a pas bougé d'un seul poil.
De retour à la maison, je suis accueilli comme si j'avais toujours vécu parmi eux.
— Comment s'est déroulé ta journée ? Me questionne ma mère autour du repas.
— Très contente de les revoir, normalement, j'y retourne dans deux semaines pour la remise des diplômes.
— C'est génial. Tu pourras inviter tes amis à la maison un de ses jours, me propose-t-elle en ignorant que pour le moment que ce n'est pas possible.
— Oui pourquoi pas.
Je ne sais pas trop quoi leur dire.
— Il me reste une semaine de cours, ensuite je serai en vacances. Nous pourrions passer un peu de temps ensemble, me propose timidement Nohan, en faisant briller son regard.
Aurait-il peur que je refuse sa proposition ou que je reparte je ne sais où ?
— Avec plaisir.
Un sourire illumine son visage.
Pendant l'absence en journée de Nohan, j'en profite pour faire de la randonnée pour respirer et me maintenir en forme.
Dès que Nohan a été libérer de toute obligation, nous avons commencé à nous amuser.
Nous sommes allés au cinéma et avons débattu de longues heures sur les films. Il m'a fait aussi découvrir des événements festifs du coin, tel que des concerts, fête foraine. Nous avons fait également du shopping et un peu de jardinage.
Durant cette semaine, il n'a pas été question de voir ses amis, ce qui m'a beaucoup plu.
Il a tenu son engagement, rien que nous deux et personne d'autre.
Je me rends compte que j'ai vraiment grandi et que je commence à apprécier la présence des autres.
Je ne cherche plus à fuir ma peine, au contraire, j'essaie de vivre avec elle.
Pour le moment, je ne suis pas encore prête à considérer Nohan comme mon frère, bien que je m'entende beaucoup mieux avec lui après mon petit séjour à Rebirth.
Quant à la relation avec ma mère, elle évolue doucement.
J'ai décidé de lui pardonner, d'approfondir notre communication pour éviter de retomber dans nos vieux retranchements.
Nohan et moi rentrons d'une journée au zoo.
En rentrant, Simon est dans la cuisine en train de préparer le repas pendant que ma mère regarde un vieux film.
— Vous vous êtes bien amusé ? Demande Simon, en essuyant ses mains sur son tablier.
— Oui ! J'ai agréablement apprécié le vol des oiseaux, je réponds avec enthousiasme.
— Je pense que tu as même aimé la petite baignade, enrichit Nohan pour raconter ma mésaventure.
— Que s'est-il passé ? Questionne ma mère, en quittant le canapé.
— Les orques étaient grandioses. Elles se sont élancées dans les airs et ont aspergé certains spectateurs étant trop près du bord du bassin.
— Heureusement, le soleil a séché mes habits, j'énonce pour mettre fin à ce moment gênant.
— Ah, tu as reçu une lettre, déclare Simon, en allant la chercher.
Je l'ouvre avec hâte, il s'agit d'Argus.
Mademoiselle Kline,
Vous êtes officiellement convié à la cérémonie de la remise des diplômes qui se tiendra à Rebirth, le samedi 7 juillet.
Un chauffeur passera vous récupérer chez vous.
Dans l'attente de vous revoir.
Argus
Je garde ma précieuse invitation auprès de moi jusqu'à demain.
Ma joie, mêler à l'excitation, m'empêche de trouver le sommeil.
A mon réveil, je ne peux que constater la présence des cernes sous mes pauvres yeux à moitié fermer.
Je me dépêche de me préparer car j'ignore à quelle heure le conducteur se présentera à la maison.
Je patiente sagement dans le canapé en compagnie de tout le monde.
— Tu brules d'impatience, commente Nohan, dépité que je m'absente.
— Oui !
La sonnette retentit et je m'empresse d'aller ouvrir.
— Bonjour mademoiselle Eva, ravi de vous revoir.
— C'est réciproque, Victor, je formule, très contente que mon chauffeur soit lui.
Je parviens assez rapidement à m'échapper des griffes de ma famille, grâce à Simon qui est parvenu à me faire rentrer comme par magie dans le véhicule.
— C'est parti Victor, allons retrouver la famille.
Lorsque nous avons franchi le panneau du village, mon cœur a commencé à s'emballer.
Nous franchissons les grilles de Rebirth.
Je peux respirer sans la moindre difficulté, je me sens enfin chez moi.
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