J'ai été mise en cellules plusieurs fois pour des délits mineurs sans gravité jusqu'à hier soir.

Ma bande et moi-même sommes entrés sur un site industriel privé pour grimper en haut d'une grue. Le site était sous vidéosurveillances avec un gardien qui a appelé la police. Mes amis se sont enfuis en voyant le gardien arriver tandis que je descendais le plus rapidement possible de l'échelle. J'ai été la seule à être prise. J'ai été interrogée, mais je n'ai pas dénoncé mes camarades. Lors de mon jugement, ma génitrice était présente, c'est elle qui a choisi mon avocat alors que je ne lui aie rien réclamé. Je me suis demandée comment elle était au courant.

Bref ! La sanction finale m'a laissée perplexe. Comme je n'ai pas commis un acte grave et que personne n'a porté plainte, je devais soit faire un stage de citoyenneté, soit me retrouver enfermée dans une clinique thérapeutique pour ma sécurité et être suivie par une psychologue. Mon avocat s'est levé en silence pour discuter discrètement avec la juge qui affichait un air grave sur le visage. Elle m'a fait une nouvelle proposition. Je devais aller vivre chez ma mère et reprendre les cours pour avoir un diplôme en poche et par la même occasion retrouver ma liberté. Mon avocat serait mon garant pour s'assurer de ma bonne conduite. Bon à ce moment-là, je n'ai pas tout compris ce qui se passait. Comme je ne voulais pas être enfermée et ne pas faire de stage emmerdant, j'ai décidé de vivre chez ma mère. La juge a accepté en ajoutant une condition, au moindre faux pas, je devrais aller dans une clinique thérapeutique.

Je n'ai que sept jours pour faire mes cartons de déménagement. Le jour de mon départ, je fais mes adieux à mon appartement que j'ai peu habité. Je me rends sur la tombe de mon père pour y déposer un bouquet de fleurs et lui parler. Ma génitrice est venue me récupérer pour me conduire chez elle.