2. Meet up, avoid and dRuNk

bonjour, désolée d'avance pour ce chapitre très long. Je sais que parfois ça peux gêner alors je m'en excuse. J'espère cependant que vous aurez le courage de le lire jusqu'au bout sans vous lasser :)x





"Most men would rather deny a hard truth than face it." - George R.R. Martin, A Game of Thrones (A Song of Ice and Fire, #1)



Le lendemain matin, Zayn ne savait toujours pas si Jenna était de retour à sa résidence, cependant cela ne l'arrêta pas, il comptait s'y rendre coûte que coûte. Il fut réveillé un peu plus tôt par les appels incessants de Chelsea qu'il déclina pour ne pas la confronter sur le moment. Il préférait laisser cela pour plus tard, comme à leur habitude mais elle ne cesser de le harceler par messages.

à 08:02 a.m.
Chelsea : Zayn répond au téléphone

à 08:05
Chelsea : Où est-ce que tu es bon sang !

à 08:06 a.m.
Chelsea : Zayn !!

à 08:15 a.m.
Chelsea : Les journaux parlent de toi, qu'est-ce que tu fiches à Brooklyn ?!

à 08:16 a.m.
Chelsea : Allô ?!!

Il soupira et mit son téléphone sur silencieux. Parfois, il haïssait être célèbre, chacun de ses faits et gestes étaient affichés sur la toile, chaque sorties, chaque vêtements, chaussures, coupe de cheveux... même que les paparazzi s'amusaient à inventer toutes sortes d'histoires plus incongrues les unes que les autres et il en était lassé. Voilà l'un des plus gros défaut de la célébrité, personne ne vous connaît réellement — à l'exception de vos proches — alors beaucoup inventent n'importe quoi pour se faire une idée de la vie que les personnes connues ont ou simplement pour parler et notamment se faire de l'argent dans le cas des paparazzi.

Il se toiletta rapidement et passa une main dans ses cheveux blonds en désordre avant de rejoindre Chuck qui l'attendait patiemment devant la porte à l'extérieur. Une fois dehors, ils s'aventurèrent dans les rues de New York en priant pour ne pas qu'une émeute ne se fasse. Beaucoup de fans se mettaient à suivre le basané qui tentait tant bien que mal à satisfaire leurs envies : selfies, câlins, sourire, signe de la main, autographes... puis quand ils s'approchèrent de la résidence universitaire, il délaissa les fans à Chuck qui leurs demanda de rester en retrait. Quand ils passèrent l'entrée, les membres de l'université refermèrent directement le portail en s'apercevant de la foule.

Les résidents lançaient des regards curieux et la plupart d'entres eux s'extasièrent en voyant Zayn Malik, la superstar. Ils se demandèrent qu'est-ce qu'il pouvait bien faire dans une université de mode. Quelques uns pensèrent qu'il était là pour une association ou autres. Zayn mis sa capuche et se dirigea vers l'accueil ou il expliqua au jeune homme qui s'y trouvait habillé d'une chemise jaune imprimé de fleurs qu'il était là pour une visite. Il demanda alors le numéro de chambre de Jenna qu'il eut sans avoir à ne rien faire de plus que d'être lui, mais ne connaissant pas l'établissement, Zayn demanda qu'on le conduise jusqu'au couloir où il remercia une dernière fois le jeune homme avant de chercher le numéro 323.

Quand il fut devant la porte, il souffla doucement, les mains moites. Il leva le poing et  toqua doucement. Au bout d'une vingtaine de secondes — interminables — la porte s'ouvrit sur une jeune femme méconnaissable.
Il resta un moment à la regarder, le cœur battant puis il entra brusquement dans la pièce en l'entraînant avec lui puis ferma la porte.

« Comment tu t'es retrouvée à l'hôpital ? », il demanda d'un ton bourru. Elle le regarda sans rien dire, ton visage dénué d'expression. Elle le toisa brièvement puis alla s'asseoir à son bureau où elle se mit à gribouiller. Zayn soupira intérieurement puis observa la petite chambre d'un œil plus précis. La pièce manquait de lumière, ce n'était pas accueillant du tout de plus du fait que c'était étroit.
« Tu vas boudé longtemps ? », Jenna se tourna vers lui. « On se connaît ? », lui demanda-t-elle poliment. Il darda sur elle un regard mauvais en serrant les mâchoires. « Non parce que à dernière nouvelle, je n'étais pas très importante. », elle haussa les épaules de façon désinvolte avant de se remettre à dessiner. « Jenna, sérieusement. », il souffla et se laissa choir sur le lit. « Je n'ai jamais dis que tu n'étais pas importante. », elle ne répondit pas. « Tu sais très bien que je t'adore. Je ne serais pas là sinon. », toujours rien. Il s'approcha et attrapa l'accoudoir du sa chaise pour la faire rouler jusqu'à lui. Jenna s'adossa sur le dossier du siège dans le but de s'éloigner au maximum de lui et tourna son visage sur le côté pour ne pas avoir à subir son regard.

« Jenna... », il dit doucement. « Regarde-toi... tu as une tête de déterrer, tu as besoin de dormir. Et de manger. », il ajouta d'une voix posée, pour ne pas la brusquer. Elle lui lança un regard. « Je n'ai pas besoin de ton avis, si c'est pour me dire des choses comme ça, tu peux t'en aller. », elle se leva en s'attachant les cheveux en une queue de cheval puis enfila le sweat ample de l'université. Zayn la regarda, ne sachant quoi faire. Pour dire vrai, il était venu par impulsion, il avait été très inquiet quand il avait appris qu'elle avait séjourné à l'hôpital. « Je suis venu parce que j'étais inquiet et que j'avais envie de te voir. », il s'arrêta un moment avant de reprendre : « je n'ai pas envie que l'on soit en froid... » « Économise ta salive, Malik. Ca ne marche pas, garde ca pour les mannequins sans cervelles. », il ne pouvait voir son visage mais perçu du mépris dans sa voix. Il la regarda fouiller dans le coffre près de son lit à la recherche de vêtements. Il ferma les yeux un moment. Comment allait-il s'y prendre ?

« Jenna— » « Pourquoi tu es ici ? », dit elle en se redressant vers lui, une expression déterminée sur le visage.


Le basané la détailla un moment. « Pour toi. », elle ne répondit pas mais son visage se fit un peu plus morose. Il se leva doucement sans la quitter du regard. Jenna ne se démonta pas et se redressa à son tour, se voulant inabordable. C'est alors qu'il s'approcha lentement, réduisant la distance qu'ils les séparaient. Elle sentit un frisson lui parcourir le dos et regretta d'avoir enfilé ce vieux pull, elle souffrait soudainement d'hyperthermie. Son cœur battait dans ses tempes et son estomac se contracta.
Tout ça par ta faute,  foutu Malik !, pensa-t-elle.
« Je ne voulais pas choisir, c'était idiot mais sur le coup, je n'ai pas réfléchi. C'est vrai., il fit une pause en soupirant, baissa les yeux sur le logo universitaire du sweat, j'ai souhaité que tu t'en ailles mais les raisons n'étaient pas les mêmes, ce n'est pas ce que tu crois. Ça n'avait rien à voir avec ce que Chelsea me demandait..., sans s'en rendre compte, sa main trouva celle de la jeune femme et la parcouru du bout de ses doigts, je..., il déglutit puis soutint le regard de la brune s'apprêtant à révéler quelque chose qu'il aurait aimé garder pour lui, je pensais trop souvent— », il ne pu continuer que la sonnerie de son téléphone retentit. « Je pensais l'avoir mis sur silencieux ! », il souffla puis le sortit et s'éloigne de la basanée en s'excusant brièvement. Celle-ci ne bougea pas d'un centimètre, la peau de sa main la brûlait, son cœur battait trop fort, elle devait s'en aller avant qu'elle ne fasse quelque chose de déplacé. Elle rassembla rapidement son carnet et ses feuilles volantes avant d'enfiler tout aussi rapidement ses converses et sortit en trombe de la pièce. Quand Zayn se retourna pour lui parler, il fut accueilli par une porte grande ouverte.

___

09:02 p.m., fin de la journée. Jenna se sentait un peu mieux malgré son manque de force. Son chignon las lui chatouillait la nuque, c'est alors, suivit d'un soupir fatigué, qu'elle lâcha sa masse de cheveux puis réajusta la bandoulière de son sac sur son épaule pour sortir les clés de sa chambre et l'enfonça dans la serrure de la porte, quand elle ouvrit celle-ci elle cru défaillir. Il n'y avait plus rien. La pièce était vide. « Mes affaires... », bredouilla-t-elle avant de courir vers l'ascenseur et de descendre à l'accueil. Les cheveux en désordre, la mine effrayée, elle paraissait folle alliée. Jeremy, le garçon à la chemise jaune l'interpella. « Ah ! te voilà », il s'approcha en repoussa ses lunettes rondes sur son nez et sourit grandement quand il vit le visage de la brune. « Ne fait pas cette tête ma grande, voilà où retrouver tes affaires. », dit-il en lui tendant une petite clé. « Celle-ci ne te serviront plus à rien. », il lui arracha le trousseau qu'elle avait dans les mains. « Tu peux aussi récupérer ton animal mort. », ajouta-t-il en faisant référence au petit lapin accroché sur le trousseau. « Je comprend rien. Explique-moi, où sont mes affaires ?! », l'agressa Jenna après avoir reprit ses esprits. « Je suis épuisée et pas d'humeur alors tu as intérêt à faire vite. », voilà qu'elle ne contrôlait plus sa bouche. « S'il te plaît. », elle ajouta rapidement pour se rattraper. « Je te l'ai dis, tu retrouva tes affaires dans l'aile Est de l'établissement. »

« L'aile Est... mais... qu'est-ce que mes affaires fichent dans l'aile Est ? Ma chambre se trouve à l'autre bout, Jeremy. », elle souffla en passant sa main sur son front pour dégager ses mèches rebelles. « Tu as été transférée dans une chambre plus grand avec vue sur le campus, estimes-toi heureuse. », il haussa les épaules avant d'aller s'installer au bureau d'accueil. « m'estimer heureuse ? Mais de quoi... », elle le suivit. « Pour quelle raison ? », demanda-t-elle en s'appuyant sur le rebord puis ajouta sur un ton de confidence : « Jeremy, je n'ai pas les moyens pour payer cette partie de la résidence... », elle mordit sa joue. « Ne t'en fais pas pour ça, c'est déjà régler. », elle le regarda, incrédule. « De quoi tu parles ? Qui aurait pu régler une somme pareille ? Ma mère est venue ? », elle demanda brusquement, les sourcils froncés. « Jenna, tu as juste une nouvelle chambre, pourquoi tu en fais tout un plat ? », dit le jeune homme en rassemblant ses affaires, visiblement, il avait pour mission de garder le secret, il lui lança un regard puis s'en alla.

Tout un plat. Bien sûr qu'ils ne comprenaient pas. La plupart des élèves de cette résidence étaient pleins au as dû à des parents aux métiers à succès, PDG, couturiers de haute marque, avocats, chirurgiens, etc... sa mère n'était qu'une modeste ouvrière  et son père policier. Elle n'avait jamais vécue dans le besoin cependant elle n'était pas riche non plus. Elle avait eut la chance d'avoir été élevée par une maman qui n'eut pas l'argent dans le cœur, son éducation se résumait à une douce mais ferme autorité, rien de plus. Elle avait appris qu'il fallait travailler pour réussir et c'est toujours ce qu'elle faisait, tout ce qu'elle avait aujourd'hui était grâce à sa mère et à la sueur de son front. Jenna secoua la tête en regardant sa nouvelle clé avec un petit porte-clés rond au numéro 164 gravé dessus. C'est en soupirant qu'elle se dirigea vers l'ascenseur de l'aile Est. Elle accrocha Stitch sur l'anneau puis appuya sur le 2. Qu'est-ce qu'elle faisait dans l'aile Est ? Une fois que le bip sonore retentit, les portes s'ouvrirent sur un long couloir à la moquette rouge.
155, 156, 157, 158, 159, 160... 164.
Elle enfonça la clé et poussa la porte. En effet, toutes ses affaires étaient bien là, la chambre était plus spacieuse et il y avait vu sur le campus. « C'est quoi ce bordel ? », se dit-elle à elle-même avant d'entrer et de claquer la porte derriere elle. La brune lâcha son sac qui s'écrasa au sol et passa une main dans ses cheveux. Elle était beaucoup trop fatiguée pour ranger ses affaires, c'est alors qu'elle se laissa tomber sur son lit et s'endormit sur le champ, toute habillée.

Le lendemain, elle fut réveillée par le rayon de soleil qui filtrait des fenêtre sans rideaux. Habituellement, cela n'arrivait pas. Elle lança un coup d'œil à sa chambre puis soupira longuement et se leva brusquement pour ne par retomber dans les bras de Morphée. Sa nuque lui faisait terriblement mal, ses cheveux étaient emmêlés et son mascara avait coulé sous ses yeux. Elle bailla en s'étirant comme un chat puis retira son pull et commença à ranger ses affaires. Quand elle eut fini une demi-heure plus tard, elle regarda son téléphone qui indiquait 8:58 a.m., il lui restait une heure avant qu'elle ne débute les cours. Elle opta pour une tenue habillée, elle piocha dans son coffre des sous-vêtements puis dans sa penderie une jupe crayon bleue royale, un pull court blanc et une paire d'escarpins noirs. Elle se dirigea dans la salle de bain, se doucha rapidement puis s'enroula dans une serviette et se sécha les cheveux, une fois fini, elle travailla son carré de façon à ce que les pointes encerclent sa mâchoire.

Elle appliqua une touche de baume à lèvres puis de l'anti-cerne sous ses yeux injectés de sang dû à la fatigue, elle appliqua également un peu de mascara et redessina légèrement ses sourcils naturellement épais. Elle ajouta une touche de blush sur ses pommettes pour redonner un peu de couleurs à son teint terne puis une traînée de paillettes sur le haut de celle-ci pour donner de l'éclat à son maquillage. Une fois fini, elle remplaça le baume par du rouge à lèvre de couleur rouge bordeaux en tapotant le stick sur ses lèvres.

Quand elle finit son maquillage, elle s'habilla rapidement puis alla prendre son carton où était rangé ses croquis et se munis de son sac. Elle sortit et referma la porte derrière elle à vitesse grand V quand elle vit l'ascenseur au bout du couloir sur le point de se fermer. Elle se mit à trotter jusqu'à celui-ci. « Attendez s'il vous plaît ! », s'écria-elle en s'appliquant à ne pas s'étaler sur la moquette. Une main tatouée retint les portes métalliques. Elle entra alors essoufflée puis sourit au jeune homme. « Merci. », souffla-t-elle. « Je vous en pris. », il lui sourit doucement. « Le rez-de-chaussée ? », il demanda, le pouce en l'air, s'apprêtant à appuyer sur les touches. « Oui, merci. », elle pinça les lèvres quand le silence pris place et détourna le regard, gênée. Elle leva les yeux vers les parois miroités et s'aperçut que son rouge à lèvre dépassé sur la commissure de sa bouche. Elle posa son carton et frotta doucement l'endroit avec son index, derriere elle, elle vit le reflet du jeune homme qui souriait, amusé. Elle se tourna vers lui pour lui demander ce qu'il trouvait drôle quand les portes s'ouvrirent.

« De l'aide ? », il demanda en regardant les feuilles volantes sur le sol. Elle baissa les yeux puis s'aperçut à son tour que ses croquis s'étaient échappés de son carton. « Oh. », elle s'abaissa brusquement et ramassa rapidement ses feuilles à l'aide du brun. « Merci, je suis maladroite. », ils sortirent avant que les portes ne se referment sur eux. « je ne t'ai ai jamais vu ici, tu es nouveau ? », dit-elle en le tutoyant, se voulant amicale. « Oui mais je ne suis là que temporairement. », il lui sourit. Elle ne compris pas où il voulut en venir mais ne voulant pas s'immiscer dans sa vie personnelle, se contenta de hocher la tête en souriant aimablement. « Je dois vraiment y aller, j'ai cour de pratique aujourd'hui et c'est la période d'examens. J'ai un peu le trac. », elle rit doucement. « Ça va aller, ne t'en fais pas. », il rit doucement, elle s'aperçut que de petites rides se formaient aux coins de ses yeux. Il paraissait un peu plus vieux qu'elle. « Tu as besoin que je t'emmène quelque part avant ? », dit-elle poliment. « Emmènes-moi dans cette salle d'examen. », il lui répondit.

Une fois devant celle-ci, elle poussant les portes vitrées et entra en vitesse de peur d'être en retard mais elle fut soulagée de ne voir personne au pupitre. Elle regarda rapidement les autres élèves devant leurs mannequins en tissus, il ne manquait personne, elle était donc la dernière à arriver. C'est en grimaçant qu'elle pris place à son tour alors que l'inconnu ferma la porte derriere lui. « Bien, nous pouvons commencer le cours. », il sourit à la classe en s'attardant sur Jenna qui ouvrit grand les yeux. « Je m'appelle Jacob Davenport et je serais votre titulaire. », il poursuivit alors que Jenna s'empêcha de se gifler pour avoir était aussi familière avec un titulaire d'examen.
Ki Moorkh !, pensa-t-elle. ( qu'elle idiote ! ) Oh la gourde !

En dépit de l'incident, l'heure de pratique se passa plutôt bien. Davenport n'avait rien dit sur ce qu'il s'était passé une heure plus tôt et avait était très professionnelle avec elle, l'aidant quand elle en avait besoin. « Vous disposez d'une heure pour réaliser une tenu avec vos tissus. Vous étiez au courant qu'il fallait les rapporter, rassurez-moi ? », il demanda en regardant les élèves un par un puis s'attarda sur Jenna dont le visage blêmit. « Mademoiselle ? » « Eh bien... eum... non, je n'étais pas au courant. », elle soupira. « Je n'ai pas été présente du à un problème personnel, je n'ai pas été informé, je vous demande de m'excuser monsieur. », elle baissa les yeux. Voilà qu'elle oubliait son matériel après avoir raté son bulletin. Je vais me faire virer., se dit-elle. « Vous me présenterez votre motif en fin d'heure, essayez tout de même de me présenter quelque chose... des croquis peut-être ? », il ajouta avec une drôle d'intonation. Elle leva les yeux vers lui et aperçu la lueur espiègle qui faisait brillait ses yeux verrons.

« Merci monsieur. », elle mordit sa lèvre en maugréant intérieurement. Elle avait une chance inouïe d'avoir un professeur aussi indulgent. Si cela avait été un titulaire qui venait de la résidence, il l'aurait viré de l'examen sur le champs. Elle prit le dernier bureau au fond de la classe et se mit à éparpiller ses croquis sur la surface. « Top... chrono. C'est parti. », il dit en appuyant sur sa montre. Il leva les yeux vers la basanée. « Bien sur, vous disposerez du même temps. », elle hocha vivement la tete et se mit à gribouiller.

Une fois ses croquis terminés et colorés, elle pris un mannequin et piocha dans les réserves de tissus qu'elle découpa rapidement sans aucune technique, les épingles entres ses lèvres serrées. Elle avait conscience qu'en trente minutes elle ne pourrait arriver à un résultat satisfaisant mais elle voulait tout de même prouver qu'elle était déterminée à réussir, qu'elle valait quelque chose. Ses croquis n'étaient qu'une base par laquelle elle passait, en effet, le résultat final de son vêtement n'était qu'une seule partie du croquis, l'autre partie venait de l'improvisation et elle espérait de tout cœur qu'elle ne se ferait pas réprimander devant ses camarades.
Les bouts de tissus se tassaient de plus en plus à ses pieds, s'enroulaient autour de ses poignets et manquaient de se déchirer par ses mouvements brusques. Elle s'arrêta pour les ramasser et les poser sur un coin de la table puis revint à son mannequin, tentant de faire une tenue qui ressemblait à son croquis. Il en avait la forme, mais pas la couleur. Effectivement, les étoffes étaient de toutes les couleurs avec des motifs totalement désassortis qui rendait le projet ridicule, mais elle ne baissa pas les bras, elle continua à enrouler, coudre, coller, jusqu'à ce qu'au final la forme de la robe paraisse entièrement, bien sûr elle n'en avait pas le chapeau mais la jeune femme se félicita tout de même pour le résultat final. En une demi-heure elle avait réussi à faire ce que les autres avaient accompli en une heure.

« L'épreuve est terminée, les mains à plat sur vos pupitres, s'il vous plaît. Je vais vous demander de laisser vos noms près de vos travaux pour que le congrès puisse les corriger. Je vous remercie tous, vous avez fait du bon travail. », il hocha la tête puis se mit à les applaudir suivit de la classe entière. Quand ceux-ci commencèrent à sortir, Jenna se mit à rapidement ranger son bazar, remettant les étoffes dans les bacs, rangeant ses feuilles dans son carton. « Aie ! », elle avait apparemment oublié les aiguilles. Elle apporta son doigt à sa bouche puis pris son sac pour s'en aller. « Attendez. », elle entendit dire. Elle leva donc doucement les yeux vers monsieur Davenport. « Oui ? », elle dit d'une toute petite voix qui lui craqua un sourire. Il s'approcha lentement d'elle, les yeux rivés sur son mannequin au fond de la classe. Avant qu'il ne dise quoique ce soit, elle s'élança dans un monologue : « Je sais, c'est horrible. Mais si vous regardez de plus près mes dessins, la ressemblance est frappante, je peux me débrouiller avec rien. Ce que je veux dire, c'est que je ne voulais pas m'en tenir à des croquis alors que les autres avaient la chance de créer. C'est vrai que l'invention m'intéresse plus que la réalisation mais tout de même. Je— oui ! mon motif, c'est vrai, je suis tête en l'air. Eum, le soucis est que je n'ai pas les papiers avec moi mais je peux vous prouver que j'étais à l'hôpital à cause de... peu importe. Je vous ramènerai ça sans fautes. », elle pinça les lèvres puis le regarda. Jacob la fixait avec intérêt, un sourire amusé. « Tu as finis ? », elle hocha la tête. « J'ai vu tes dessins et je trouve que tu t'en sors vraiment pas mal. », il tourna la tête vers sa tenue multicolores aux multiples tissus. « Si ton motif est réellement valable, je vais voir si tu ne peux pas intégrer les classes de rattrapages de la semaine prochaine. Prépare toi quand même, sélectionne quelques tissus, travail sur tes croquis et créer quelque chose. », il la regarda. « Tu as beaucoup de talent Jenna, à toi de t'en servir à bon escient. », il lui sourit aimablement. « Aller, sors de ma classe ! », il s'écria en se dirigeant vers les listes sur son bureau alors que Jenna souriait, reconnaissante. « Merci. », elle dit doucement alors qu'il se tournait vers elle une nouvelle fois. « Merci beaucoup. », il hocha la tête après un moment sous les yeux brillants de la jeune femme, et quand elle sortit, il ne la lâcha pas du regard.

___

« Toi. » « Moi. » « Toi. », répéta-t-elle avec hargne. Le jeune homme soupira théâtralement. « Moi. » « Pourquoi tu as fais ça ?! », s'écria-t-elle d'un coup en faisait de grands gestes. Zayn tentait de comprendre le flot de parole qui sortait de sa bouche, en vain. « Ok ok, c'est quoi le problème ? » « Pourquoi tu as demandé un transfert de chambre ? », elle demanda une nouvelle fois plus lentement avec rage. Le rouge lui était monté aux joues. « Eh bien—» « De quel droit, toi, tu viens avec ton identité de star et demande de me changer de chambre ? », elle lui lança son sac à main qu'il rattrapa avant de de se frotter le torse. « Aie ? », il sourit en coin puis regarda les autres élèves passaient dans le hall. « Tu ne veux pas monter dans ta nouvelle et plus grande chambre ? », il demanda dans l'unique but de la narguer. Elle le regarda dans les yeux les sourcils froncés. Malgré la fureur qui se dégageait d'elle, Zayn remarqua autre chose. Son sourire s'effaça peu à peu et la culpabilité le frappa sans ménagement. Il lui était difficile de rester debout à présent. « S'il te plaît. », il dit doucement ayant perdu sa bonne humeur.

Malheureuse. C'est ce qu'il avait vu dans ses yeux, elle paraissait malheureuse. Son cœur se serra à cette pensée. Une fois dans la chambre, Zayn s'assit et attendit qu'elle en fasse de même, mais elle ne le fit pas. Elle essayait de s'occuper au mieux pour ne pas l'affronter. Peut-être jugeait-elle qu'il n'en valait pas la peine et avait-elle sûrement raison. « Jenna, regarde-moi. », elle ne le fit pas. « Varsha. », il fut satisfait quand il la vit tressaillir. Elle lui lança un coup d'œil en biais et vit son visage inexpressif, cela était presque effrayant chez lui qui paraissait la plupart du temps blasé, quand il chantait, il avait l'air blasé, quand il se faisait photographier, il avait l'air blasé, quand il marchait, il avait l'air blasé, quand il parlait, il avait l'air blasé, mais là, rien. Seule les muscles de sa mâchoire tressautaient. Elle détourna les yeux puis s'assit en face de lui. « Je sais, j'ai merdé d'accord ? Mais tu vas pas m'en vouloir éternellement, si ? », il dardait sur elle un regard froid. « Je regrette. J'ai conscience que mes mots son banales mais comment veux-tu que je me fasse pardonner ? Commencer par un "je suis désolé" c'est toujours mieux que rien. Je connais ta réponse, tu vas me dire que le pardon se gagne avec le temps mais je n'ai pas le temps. Je le veux, et maintenant alors dis-moi ce que je dois faire. », il s'affala un peu plus en passant une main rageuse dans ses cheveux. Il eut un silence, un long silence. Il reprit alors : « je vois que tu n'es pas bien et ça me fait mal, je ne sais pas quoi faire pour toi. Je culpabilise, oui, je n'aurais jamais dû faire ce stupide choix mais tu sais pourquoi je l'ai fais ? », elle soupira doucement le visage toujours rivé vers la fenêtre, elle ne tourna que les yeux vers lui, attentive.

Il allait le dire, la vraie raison. « je me suis forcé à choisir Chelsea. », il fronça les sourcils puis baissa les yeux sur le parquais. « J'ai choisi Chelsea parce que je ne voulais pas te voir. Attend, ne m'interromps pas. Jenna, on a fait une erreur tout les deux, mais ce qui est fait est fait, non ? Le truc c'est que ça me hante depuis et je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à ça quand tu es en face de moi. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi, Chelsea m'offrait une porte de sortie alors j'ai fuis. C'était lâche, mais j'assume. On est quitte maintenant, tu m'as bien laissé pendant trois ans— », il s'interrompit quand il la vit se lever brusquement. Il cessa de parler mais il s'aperçut qu'elle l'écoutait toujours, mais de plus loin. « je n'ai pas fais ça pour me venger, je te l'assure. J'ai fais ça pour moi... et Chelsea parce que Dieu sait ce que j'aurais pu faire avec toi dans les parages—» « Arrête de parler. » «— peut-être que je l'aurais trompée—» « Arrête, stop. Ça suffit je t'ai dis. », elle s'écria. « Quoi ? », sa voix sonnait plus près dans son dos. Elle frissonna. « Arrête de parler. », dit-elle d'une voix à peine audible. « Pourquoi ? », il surenchérît, sa voix était plus proche, elle pouvait sentir sa présence dans son dos. Son ventre se contracta.

Elle secoua la tête. « Tu dis là des bêtises ! Qu'est-ce qui te fait croire que je me serais laissé entraîner ? » « Tu l'as déjà fais, et tu étais en couple. » Son souffle se coupa, indignée... contre elle-même. Elle ricana. « Qu'est-ce qui te fait croire que je me laisserai entraîner maintenant ? qui te dit que je n'étais simplement pas satisfaite et que je voulais changer de— », il la retourna brusquement vers lui. « Peu importe, tu l'as étais avec moi. », il serra les mâchoires. « C'est ça, rassure-toi. », elle le défiait du regard. « Je pensais vu comment tu gémissais mon nom— », elle ouvrit grand les yeux. «— et les marques sur mon dos... », il inclina la tête sur le côté en se mordant la lèvre alors qu'elle fulminait.  « Ne nie pas, Jenna. », il s'approcha, elle baissa alors les yeux sur sa gorge puis son torse. Elle cilla quand elle sentit ses lèvres lui caresser les cheveux alors que ses mains lui effleurer les hanches comme un léger souffle, elle ne le sentait qu'à peine. Elle fit l'erreur de relever le visage car à présent une paire d'yeux ambres la fixaient farouchement qu'elle en tremblait sur place. Son souffle lui caressait la joue et ses lèvres étaient trop près, beaucoup trop près. Une vraie tentation. « C'est ça, ce dont je te parlais... », il commença à voix basse, remontant ses mains tatouées sur la mâchoire de la jeune femme, maintenant son visage face au sien. « J'ai envie de t'embrasser. », il ajouta alors qu'un plis soucieux lui barrait le front. Elle haleta.
Il avait envie de l'embrasser. Elle.

« et ce n'est pas normal. », elle recula brusquement. « Oh et bien merci ! », elle s'écria piquait à vif. Un sourire étira les lèvres du brun alors qu'il la rattrapait pour la serrer de nouveau contre lui. « Ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas sensé vouloir embrasser d'autres personnes que ma copine, et pourtant... », il poussa un petit soupire alors qu'elle baissait les yeux. Il posa son front contre le sien et dis doucement : « je ne pourrais pas Jenna... c'est avec elle que je suis, je ne peux pas faire ça... », il déposa un baiser sur son front puis s'écarta alors qu'elle demeura parfaitement immobile. Il l'observa un moment, tout près mais tellement loin à la fois.
Embrasse-la...
Et c'est reparti. Ferme-la saleté de conscience !  Tu es supposée être raisonnable, non ?
... Non.
Ok, je suis complètement dingue... il soupira et ses yeux louchèrent sur la bouche pleine de la basanée. Cela dit... personne ne le saura... un seul... un dernier.

Zayn réfléchis plus et ses lèvres se retrouvèrent scellées à celle de la brune. Elle haleta contre lui alors qu'il embrassait sa bouche avec une avidité crue. Il pressa ses mains sur ses joues et approfondie leur étreinte. Il crut défaillir quand il sentit les petits doigts glacés de Jenna sur la peau chaude de sa nuque. Il passa son bras autour de sa frêle taille qui avait été bien plus volumineuse autrefois et la souleva contre lui en l'incitant à s'accrocher à lui, à dépendre de lui...

Ils perdaient la raison, la notion du temps. C'était comme mettre les pieds dans du sable mouvant, plus vous essayez de vous échapper, plus vous vous engouffrez. Plus ils résistaient l'un à l'autre, plus l'attraction était forte et ils finissaient par s'entrechoquaient comme deux aimants.

Zayn's appartement, New York City.
09:46 p.m.

De retour à son appartement il pensait pourvoir se reposer mais il pensa mal. Une jeune femme, une blonde, se tenait assise avec une raideur absolue sur son canapé en cuir, la mine déconfite. Il s'arrêta devant elle, pris au dépourvu. Ils se fixèrent un moment. Chelsea brisa le silence d'une voix rauque : « Il est dix heures du soir. », elle dit simplement alors qu'il tentait de fermer la porte derriere lui, la vue troublée. Il plissa les yeux et enfonça enfin la clé. « Ça fait deux jours que tu as disparu. », elle ajouta quand elle compris qu'il ne répondrait pas. « Qu'est-ce que tu faisais à Brooklyn alors que ta famille et moi étions ici ? Qu'est-ce qui a bien pu t'attirer là-bas ? », elle se leva et approcha. « Tu ne veux pas savoir. », il fut lui-même surpris du ton posé de sa voix alors qu'il avait ingurgité une bonne dose d'alcool dans son jet. Il lança son manteau sur le canapé avant de s'enfuir dans sa chambre où il commença à retirer ses vêtement froissés. Chelsea le suivit. « Je pensais avoir été claire, Zayn ! Pourquoi tu es parti la voir ? Cette semaine en plus de ça ! », il ne répondit pas. « Réponds-moi ! », elle s'écria-t-elle d'une voix cassée, la vision troublée par ses larmes. Il cilla. « Ne pleure pas. », il dit de manière rude ne sachant pas quoi faire. « J'avais besoin de la voir, c'est tout. », il s'enferma dans la salle de bain, la laissant seule.

Il s'aperçut qu'elle était parti une fois qu'il eut regagné sa chambre, enroulé d'une serviette et il en fut soulagé. Il s'habilla d'un pantalon de pyjama et s'installa dans son studio où il se mit à écrire et à confectionner de nouvelles mélodies. Il pensa d'abord à Chelsea.

Right now I can't see straight
Maintenant, je ne peux pas voir correctement
Intoxicated it's true
Ivre, c'est vrai
When I'm with you
Quand je suis avec toi
I'm buzzing and I feel laced
Je bourdonne et je me sens lacé
I'm coming from a different phase
Je viens d'une phase différente
When I'm with you
Quand je suis avec toi

Puis à Jenna et à comment il s'était livré à elle.

Right now I'm emotional
Maintenant je suis émotif
I lose control, when I'm with you
Je perds le contrôle, quand je suis avec toi
I hope I haven't said too much
J'espère que je n'en ai pas trop dit
Guess I always push my luck when I'm with you
Je suppose que je pousse toujours ma chance quand je suis avec toi

Et de comment elle s'accrocherait à lui pendant qu'il se perdrait en elle.






FIN DU CHAPITRE, WHOUW ! haha il était énorme celui-là. Plus de 4500 mots, ma limite pfou !
aloooooors ? Des impressions sur cet immense chapitre ? DITES-MOI EN COMMENTAIRE, J'ADORE VOUS LIRE ❤️

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