Chapitre 15
Jess en média.
Mon insta: Missjopotter.
Je pose mes affaires avec lassement sur mon bureau. Je suis épuisée. Ce fût une longue journée.
-Je n'imaginais pas que la petite Laurene puisse se mettre en colère, pouffe Paul depuis le salon.
Je soupire.
-Oh crois moi ce n'est pas la première fois que je la vois ainsi. Enfin si, c'est juste la première fois que c'est contre moi.
-Ne t'inquiètes pas Rex, ça lui passera.
-Rex?
Il s'esclaffe.
-Je t'avais promis que je t'appellerai comme ça une fois transformée, un Lahote respecte toujours ses promesses.
-Ou plutôt celles qui l'arrangent.
Il grimace tel un enfant. Je me glisse sous les draps.
-Mais j'y pense,
Le garçon vient s'accouder à l'encadrement de ma porte. Le petit air taquin qu'il aborde me fait froncer les sourcils.
-si tu as muté cela veut dire que je ne suis plus le seul imprégné.
Je relève la tête de mon oreiller.
-Tu crois vraiment que c'est le moment?
Son sourire béat me sert de réponse. Amusé, il entre dans la pièce sans ma permission.
Comme une vielle collège avide de potins en tout genre, il pose son postérieur sur le bord de mon lit et pose la question qui le démange.
-Tu as eu les flashs toi aussi pas vrai?
J'en étais sûr.
C'est vrai. Je les ai eu ces fameux flashs prémonitoires. Je nous ai vu ou plutôt je l'ai vu dans cinq, dix, vingt ans. Cela n'a fait qu'éteindre encore davantage la dernière petite flamme d'espoir qu'il me restait. Vingt ans ici...
J'approuve d'un hochement de tête.
-Je te préviens à l'avance parce qu'il faudra bien qu'une personne soit honnête avec toi, tu vas vouloir te laisser pousser la barbe à l'avenir mais c'est immonde sur toi.
-Tu trouves? Je me trouvais plutôt pas mal moi.
-Je t'assure,
Je dévisage sa grosse tête.
-la barbe n'arrange pas ton cas.
- Il n'y a pas moyen, je la laisserai pousser cette barbe.
Il rit, se penche et dépose un baiser sur ma joue.
-Aller bonne nuit Rex.
--
J'ouvre un œil et fais presque un bond hors de mon lit. Je n'ai pas de temps à perdre. Tout comme avec ma transformation, je ne compte pas attendre indéfiniment les réponses aux questions que je me pose. Je veux savoir ce que le vampire me cache.
Je saisis mon téléphone sur ma table de chevet et effectue le numéro de Laurene. Elle n'a jamais été en colère contre moi plus d'une journée, il n'y a pas de raison que cela change. Les bips s'éternisent, jusqu'à que je tombe sur sa messagerie. Comme quoi la nuit ne porte pas tant conseille que ça.
Je quitte ma chambre, salue Paul d'un geste de la main avant de m'engouffrer dans le couloir. Il est très tôt mais je ne peux pas me permettre de demander un congé alors je n'ai pas le choix. Je ne suis pas encore entrée dans l'ascenseur que mon portable vibre. Un message d'un numéro inconnu s'affiche sur l'écran.
《Je devine que tu dois me chercher. Si tu veux me voir, je serais au café, pas la peine de te faire de dessin, il n'y en a qu'un en ville. 》.
Il lit dans mes pensées ou quoi?
--
Le commerce est désert comparé à hier. Le vampire s'est attablé au fond, il tient un café entre ses mains. J'observe avec étonnement le gobelet. Les vampires ne sont pas du genre à boire de la caféine.
-Il n'est pas pour moi mais pour toi, pouffe-t-il.
-Qui me dit que tu n'as pas craché dedans?
-Ce ne sera pas dur à deviner, s'il est meilleur que d'habitude cela veut tout dire.
Je roule des yeux.
-Félicitations pour ta mutation soit-dit-en-passant, on en a pas loupé une miette. Un peu risquée comme première approche tout de même tu ne crois pas?
-Ta première approche de Laurene n'était pas mal non plus. Entré dans le territoire ennemi pour la retrouver dans sa chambre et ne lui parler qu'une bonnes dizaines de secondes avant de fuir. La mienne au moins a aboutie à quelque chose.
Il hausse les épaules et glisse ses mains dans les poches de veste en cuir.
-Je ne vais pas te contredire là dessus, il y'avait plus stratégique.
-Tu sais pourquoi je suis ici, je soupire, arrêtes de maintenir le suspens et dis le moi. Qu'est-ce que j'ignore?
-Oh mais crois moi je le ferais, pouffe-t-il, mais pas tout de suite.
J'arque un sourcil. Il se moque de moi.
-Comme je te l'ai dit, je suis au courant pour ta mutation. Celle-ci entraînera bientôt une question et une fois que tu te la poseras j'y répondrais volontiers. Je suis tout aussi curieux que toi, j'aspire avec une grande impatience à découvrir ta réaction.
Il se lève, range sa chaise et m'adresse un clin d'œil.
-A plus tard Jess Johnson.
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