Chapitre 3
Laurene en média.
-Ne faîtes pas attention, soupire ma proprio, elle divague depuis quelques heures déjà.
Quil étonné, hoche la tête.
-D'ailleurs, en parlement de divagations justement, poursuit-il, durant notre conversation téléphonique j'ai cru comprendre que vous avez mentionné le fait que je sois son fiancé?
Elle le détaille du regard, perplexe.
-Parfaitement, je suis navrée je n'étais pas au courant que vous aviez rompu vos fiançailles.
Le quileute me détaille du regard tout en nous visant alternativement du doigt. Il éclate de rires.
-Nous deux? Ensemble? Sérieusement?
Dans un autre contexte je l'aurais rejoins, gloussant à gorge déployée devant cette affirmation saugrenue. Cependant je n'ai pas le cœur à rire, ce contexte est critique et si je ne fais rien il deviendra fatidique.
J'enlace sa main à la mienne, avant de le pousser à l'intérieur de mon appartement. Je remercie la femme de son intervention puis claque la porte derrière moi. Quil ne s'en est toujours pas remit. Je reste debout, dos à la porte d'entrée, tandis qu'il s'écroule sur le canapé en étoile de mer.
-Tu y crois toi? Nous deux fiancés? Elle a un grain cette femme!
Je soupire. Après avoir atterrie dans un film, vu des loups-garous et essayé de mettre un râteau à un plan cul qui, au final n'en était pas un, des fiançailles avec le Ateara semblent bien être la chose la moins improbable du lot.
Il essuie du bout des doigts les larmes perlant aux coins de ses yeux.
-Bon assez rigolés, où nous a-t-il emmené? On est loin de Forks? Je n'ai pas été inconscient si longtemps, il n'a pas dû nous transporter loin.
Loin de Forks? C'est le moins qu'on puisse dire...
-J'appelle tout de suite un taxi. Cet enfoiré a essayé de m'intimider en déclarant que si je disais quoi que ce soit à propos de sa faculté il serait obligé de m'achever. Mais franchement Lau, vous vous moquiez de moi n'est-ce pas? Un tel pouvoir n'existe pas!
Il lève la tête, la faisant dépasser du dossier du canapé pour m'observer. Il s'attend à ce qu'un petit sourire se glisse sur mes lèvres et que j'admette que tout ceci n'était qu'une farce. Mais je ne le fais pas, le silence s'éternise, je le vois osciller entre le doute et l'amusement. Il n'a pas encore comprit ce qu'il nous arrivait ou plutôt, il ne l'a pas réalisé.
Toujours plantée devant la porte, je me dirige vers le meuble de la télévision sans un mot. Il me suit des yeux.
J'en sors un DVD, et pas n'importe lequel.
-Tu veux vraiment visionner un film maintenant? Tu crois vraiment que c'est le moment?
Je n'ai pas besoin de longues tirades pour lui faire comprendre. Je lui tends le petit coffret de la saga. Il examine un long moment la pochette entre ses mains, se décomposant.
-Ce n'est pas une plaisanterie Quil, il ne s'agit plus d'être simplement loin de Forks à présent.
Il approuve faiblement.
-J'ai besoin que tu m'expliques là.
-Je vais tout te raconter depuis le début.
Ses expressions varient tout au long de mon récit, je le vois froncer les sourcils avant de souffler,
-Mais attends, tu es vraiment entrain de me dire que l'héroïne de l'histoire dont je fais parti c'est Bella? Je sais bien que pour expliquer ce qui se passe dans sa tête à celle-là faut avoir du temps devant soit mais de là à faire des films sur elle...
Je le dévisage, sidérée.
-Donc je te dis qu'on t'as fait migrer dans une autre réalité et toi c'est le fait que Bella soit la tête d'affiche qui te choques?
-Bah...Bella quoi...
Je roule des yeux.
-Bon écoutes, ce n'est pas pour te vexer mais c'est sûr que vu combien ta vie est excitante tu n'allais pas être la vedette.
Il pousse un grognement, croisant les bras, sans pour autant répliquer.
-D'ailleurs en parlant de ta vie, si on ne fait rien pour y remédier tu resteras mort là-bas je te signale! Je peux reprendre mon histoire où je m'en étais arrêtée maintenant ?
Il acquiesce docilement.
--
Jess.
La voiture embarque Paul et je ne peux rien y faire. Jack relâche doucement Embry puis se relève pour s'approcher de moi.
-Il faut qu'on parle.
Il pose sa main sur mon épaule. Je la repousse.
-Ce n'est pas le moment, j'ai besoin de réfléchir.
-Jess c'est important!
-Ce n'est pas le moment je t'ai dit!
Je me dirige vers mon véhicule garé à quelques mètres de là et claque la portière derrière moi. Ma tête est lourde, j'ai l'impression qu'elle va exploser. Je fais le trajet jusque chez moi machinalement. J'ai besoin de prendre une douche, de respirer quelques instants et de tergiverser. Je n'arriverai à rien dans cet état.
Je laisse mon manteau tomber au sol ainsi que mon sac. Je n'ai pas la force de tout ranger ce soir. Des bruits de pas se font entendre à l'étage, j'en avais presque oublié que John habitait ici.
Il n'est pas encore tout à fait remis mais il n'en est pas loin. Heureusement pour moi l'emménagement d'Embry a encore et toujours été repoussé et à force d'excuses Paul n'a jamais pu remettre les pieds ici. Enfin, à bien y repenser, je préférai que nous nous disputions à ce sujet des heures durant plutôt que de le voir derrière les barreaux.
John dévale les escaliers. Il pose ses mains sur mes épaules, m'examinant.
-J'ai apprit ce qu'il s'était passé, j'ai eu une frousse pas possible en imaginant que tu puisses être dans une de ces ambulances! Tu vas bien?
-Je vais bien.
Il soupire de soulagement.
-Je te l'avais dit Jess, je t'avais bien dit que ce garçon n'était pas fait pour toi.
Je reste plantée debout au beau milieu du salon tandis qu'il se laisse tomber sur le canapé, un sourire satisfait aux lèvres.
-Même si la police n'a pas encore de preuves solides je suis persuadé que c'est lui. Je sentais que quelque chose clochait avec ce type! Crois-moi mon instinct me trompe rarement.
Je serre le poing, mes ongles pénètrent mes paumes mais ça ne me soulage pas.
-Par contre je n'aurai jamais cru qu'il soit si sanguinaire, un véritable Jack l'éventreur ton copain! Ne t'en fais pas tu t'en trouveras un autre, un de perdu dix de retrouvés comme on dit.
Je craque littéralement. Mon poing s'étale sur son nez en trompette que j'entends craquer. Du sang gicle, il passe la main sous ses narines en poussant un hurlement.
-Mais t'es folle ou quoi? Tu viens de m'exploser le nez!
-C'est l'enfant de sept ans... je marmonne.
-Quoi?
-C'est pour l'enfant de sept ans qui me donnait ses goûters que je t'ai accueilli chez moi, pas pour l'enfoiré qui n'a pas hésité une seconde à foncer dans le lit d'une autre! Ton instinct ne te trompe jamais hein? Laisses moi rire, ta dernière conquête a voulu te transformer alors ne la ramènes pas!
-Attends Jess, tu es vraiment entrain de lever la voix sur moi là? Tu ne serais rien aujourd'hui sans moi ma grande!
Je fais un grand pas en avant et saisie mon ancien ami par le col.
-Ecoutes moi bien mon grand, celle que j'étais est en vie grâce à toi, mais l'un comme l'autre n'avons plus rien à voir avec ceux que nous étions. Je t'ai permis de rester ici malgré que tu m'ai piétiné le cœur mais si tu oses encore une fois insulter mon copain devant moi comme tu viens de le faire, je n'hésiterai pas une seule seconde avant de te foutre à la porte sans le moindre remords! Tu es devenu un véritable poltron John, obsédé par ce qu'il n'a pas et incapable de chérir ce qu'il a déjà, tu ne me méritais pas.
Une odeur familière fait son apparition dans les locaux. Il est dans l'immeuble. J'envoie le garçon valser contre le canapé et vais ouvrir la porte avant que Jack n'ai eu le temps de toquer.
-Tu veux réfléchir très bien, déclare-t-il, mais je veux qu'on le fasse ensemble.
-Je veux que tu me renvoie là-bas sangsue.
-Qu'est-ce que tu viens de dire?
-J'ai prit ma décision, renvoies moi auprès de Laurene maintenant!
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