Chapitre 17
Bon j'ai fini un peu plus tôt que prévu ce chapitre alors je le publie maintenant ( n'hésitez pas à me rejoindre sur instagram pour les sondages et sorties : Missjopotter )
Bonne lecture les loulous❤
Lau.
La pluie... S'il y'a bien un mot pour caractériser ce lieu c'est bien celui-ci. A l'époque, mon euphorie d'être dans un film m'avait fait oublier combien le mauvais temps pouvait être lassant.
Ma bande d'amis a prit pour habitude de me convier à leur réunion bien que je ne possède ni pattes, ni crocs. J'assiste à chacun de leurs débats en accordant une attention particulière à la moindre de leurs opinions. Lorsque Jacob m'a appelé pour leur prochaine concertation, je me réjouissais d'avance de la bonne humeur, des plaids accueillants et du chocolat chaud qu'impliquait une après-midi chez l'alpha. Rien de tel pour se détendre.
Je ne m'inquiétais pas de la pluie en me rendant chez lui. Pour une fois à Forks, je me disais que je ne finirai pas trempée. Ma naïveté me tuera...
Installés autour de la table ronde de l'alpha, Jacob a proposé de débriefer sur leur dernière ronde. C'est ainsi que ce débat futile a débuté.
Le tour de Jared de s'exprimer venu en dernier, comme si l'espoir que tout se déroule à merveilles avait tenu à persister.
Le Cameron s'est plaint de Jess, supposée trop lente pour être sa partenaire. Mon amie s'est levée, les poings serrés. Je savais que cela allait me retomber dessus avant même qu'elle ne s'exprime. Je ne pourrais expliqué comment, une sorte de pressentiment.
Je n'ai pas pointé le bout de mon nez dans cette discussion pourtant je suis la personne sélectionnée pour résoudre le problème. Moi qui espérais une après-midi au chaud comblée d'anecdotes et de rires, je me retrouve sous la pluie, au beau milieu des bois, deux chronomètres en mains et le stupide parapluie d'Embry qui n'a pas dû comprendre son rôle à la fabrication. Jacob se retient de rire en m'observant en compagnie de mon abri à la renverse qui m'arrose comme un pommeau de douche. Le reste de la meute est abrité sous le perron.
-TU ES PRÊTE LAU, PAS VRAI?
Jess et Jared sont positionnés sur la ligne de départ, prêts à se transformer. La Johnson qui chérit sa fierté comme la prunelle de ses yeux, est prête à en découdre.
-Je vais t'exploser Cameron prépares-toi!
Jared lui rit au nez,
-M'exploser hein? Laisses-moi rire! Même en portant Laurene sur mon dos je serais plus rapide que toi!
Ses mots lui montent à l'esprit. Il lève lentement les yeux vers moi, j'hoche la tête de droite à gauche avant même qu'il ne parle. Le désespoir prend en otage ma gorge,
-V...vous ne pensez pas que je suis assez impliquée comme cela, sérieusement? Je ressemble déjà à une Mary Poppins de contrefaçon ça ne vous suffit donc pas!
Ma question n'efface aucunement le petit sourire que le Cameron arbore. Je commence à comprendre que je n'ai pas mon avis à donner dans cette histoire.
-Tu veux jouer à ça? s'écrit Jess. Très bien! Paul, montes sur mon dos!
-Je...QUOI? MAIS POURQUOI VOUS ME MÊLEZ À ÇA?
L'écoute n'est pas au rendez-vous chez Jess non plus aujourd'hui. Elle s'empresse d'ajouter avec hargne,
-Je te ratatinerai même avec mon copain sur le dos Jared, ta vitesse ne fait que brasser de l'air tandis que la mienne le coupe en deux dans son élan!
-Je voudrais voir ça! Dans ce cas là je porterai Laurene ET Embry sur mon dos!
-Rêves toujours, intervient le Call.
-C'est pas qu'on s'ennuie mais soit vous courrez soit on rentre, désespère Jared.
Jess porte soudain sa main à sa bouche avant d'être assaillie de petites convulsions.
-Je crois que je vais vo...
Elle n'achève pas sa phrase que déjà elle fond à l'intérieur en quête de la salle de bains. Paul suit ses pas.
Jess.
Paul surgit dans la pièce. Il me découvre, la tête penchée au dessus des toilettes mais ne rebrousse pas chemin pour autant. Le brun se positionne derrière moi afin de soulever mes cheveux tout en tapotant doucement mon dos.
-Ça ne va vraiment pas toi en ce moment, n'est-ce pas? me souffle-t-il. Je suis ton copain Jess, je ne suis pas là pour faire jolie, si ça ne va pas tu dois me le dire.
Une fois mon déjeuner totalement évacué, je me remets droite. Il s'empare d'un sopalin pour essuyer mes lèvres.
-On peut rentrer à la maison s'il-te-plait?
Il me sourit tendrement,
-J'aime quand mon appartement devient "la maison".
Il se retourne, m'exposant son dos.
-Aller grimpes, on rentre.
Je ne me fais pas prier. Laurene patientant jusque là depuis le couloir vient à notre rencontre. Paul la rassure en affirmant qu'il s'occupe de tout. Il nous conduit jusqu'à sa voiture où il me dépose sur le siège passager avant de démarrer. Sur le chemin, mon imprégné s'arrête pour acheter de la soupe à emporter qu'il cale sur la banquette arrière.
Je ne sais pas pourquoi je préfère son appartement au mien. Bien que mon chez moi regorge de souvenirs, de photos, de décorations qui me plaisent, l'odeur du Lahote et son rire n'y figurent pas. Je ne pensais pas qu'un jour ces petits détails si insignifiants me conforterait tant.
Je m'assoie sur le canapé. Paul m'entoure d'une couverture comme une enfant avant de déposer le bol de soupe sur mes jambes. Il caresse mes cheveux, me regardant manger.
Je m'endors une heure plus tard, la tête posée sur ses jambes. En fin de soirée, le son de la télévision qui berçait mon sommeille jusque là disparaît. J'ouvre un œil.
-Désolé, je t'ai réveillé.
Je ne réponds pas, me contentant d'encercler son bassin de mes bras afin de me blottir d'avantage contre lui.
-Tu devrais être malade plus souvent, tu es bien plus câline.
Je le dévisage, il rit.
-Ok, ok je n'ai rien dit excuses moi! Tu es allé voir le médecin de la réserve sinon?
-J'y suis allée.
-Qu'a-t-il dit?
Je me redresse pour mieux lui faire face. Le geste surprend le loup.
-J'ai quelque chose à te dire Paul, je...
-JEEESSSSSSS, MON AMIEEEEEE!
Les hurlements de Laurene à l'extérieur prennent de court ma déclaration. Je quitte la couverture un instant pour voir ce qu'il se passe. Je découvre mon amie à l'étage du dessous, escortée par Nolan, le barman. Laurene est complètement ivre. Je descends, sourcils froncés, qu'est-ce que c'est que ce bazar?
Je pousse le garçon pour soulever moi-même le bras de mon amie sur mes épaules.
-Elle a un peu trop bu, elle divague complètement, m'explique-t-il, je peux faire quelque chose d'autre pour aider?
-Non, je crois que tu en as suffisamment fait comme cela.
Il baisse la tête et s'éclipse. Je dépose mon écrivaine sur son lit.
Le lendemain matin, je la retrouve assise sur son canapé, le regard vide. Je ne peux m'empêcher de l'aborder sur le ton de la plaisanterie,
-Tu es la personne la plus résistante à l'alcool que je connaisse comment as-tu pu finir en si piteux état ? Tu as voulu battre un record ou quoi?
Elle ne cautionne pas, restant pensive.
-Bon Lau, qu'est-ce qui te tracasses?
-Je n'ai bu qu'un seul verre.
-C'est ce qu'on dit tous, je m'esclaffe.
Ses yeux se plantent dans les miens avec sérieux.
-Mais je ne mens pas Jess, je n'ai vraiment prit qu'un seul verre j'en suis certaine. Je ne me rappelle pas de grand-chose c'est vrai, mais ça j'en suis réellement persuadée.
-Désolée d'insister mais dans l'état dans lequel tu étais il est logique que tu ne t'en rappelles pas.
Elle hausse les épaules, peu convaincue.
-Ce n'est pas ta consommation qui t'inquiètes autant je me trompe?
Ses yeux s'humidifient. Je me rapproche, liant nos mains entre elles.
-Ola, qu'est-ce qui ne va pas Lau?
- Qu'est-ce qui m'a pris bon sang, je fais toujours attention d'habitude!
Je n'ai aucun souvenir d'hier, sanglote-t-elle, et si je lui avais parlé de la meute? Je ne me pardonnerai pas de vous avoir mit en danger.
-Tu vas commencer par respirer un bon coup, d'accord?
J'inspire puis expire longuement afin qu'elle m'imite.
-Tu étais totalement dans les vapes hier, qui aurait bien pu te croire dans cet état là? Tu es rarement bourrée mais quand tu l'es tu divagues complètement, on est ici depuis des années pourtant tu donnes toujours notre ancienne colocation comme adresse au taxi. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir là-dessus, je suis persuadée que Nolan n'a même pas pensé à écouter tes sornettes.
-Tu es sûre?
J'approuve. Elle sèche ses larmes du bout des doigts.
-Au fait merci de m'avoir raccompagné hier Jess.
Je glousse,
-Tu fais erreur sur la personne, c'est Nolan qui s'en est chargé. D'ailleurs j'ai été sèche avec lui au lieu de le remercier, je m'excuserai la prochaine fois que je le verrais.
Le visage de mon amie se crispe.
-Jess?
-Oui?
-Comment a-t-il eu mon adresse? Tu l'as dit toi même, je ne donne jamais la bonne une fois saoule.
-Je ne te suis pas, qu'est-ce que tu veux dire par là?
-Sobre je ne lui ai jamais donné mon adresse. Il ne pouvait pas le savoir, je n'avais pas mes papiers sur moi non plus hier!
Son inquiétude me fait paniquer à mon tour.
-Il y'a quelque chose que j'ai oublié de te demander, ajoute-t-elle.
-Je t'écoute?
-Quand lui as-tu avoué ton véritable prénom?
J'en reste bouche-bée.
-Mais qu'est-ce que tu racontes Lau? Tu sais pertinemment combien j'ai horreur qu'on m'appelle Jessalie, je ne l'ai jamais confessé à Paul pourquoi l'aurais-je dit à Nolan?
-C'est bien ce qui me semblait, soupire-t-elle. On a un problème Jess, un gros problème.
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