XXX.

Cette question est accompagnée d'un geste du brun qui m'invite doucement à explorer son torse dénudé. Pourtant, je porte avec moi le poids de mes propres réserves, évitant soigneusement depuis quelque temps de m'attarder sur certaines parties de lui qui m'ont secrètement hypnotisé par le passé, comme ce dos nu et bronzé qui m'ensorcelait dans la semi-obscurité il y a de cela quelque temps, sans que je puisse comprendre pourquoi.

Un frisson parcourt mon corps alors que mes pupilles claires se promènent sur son anatomie. Son torse est à couper le souffle. Chaque muscle est sculpté avec une précision remarquable, incarnant la perfection physique. Sa peau dorée, contrastant totalement avec ma pâleur extrême, est envoûtante. Ses tétons, d'un brun tendre, captivent mon regard, m'emportant dans un tourbillon de fascination. Je reste subjugué par cette manifestation vivante de virilité et de charme.

Ce qu'il ignore, c'est que contempler son torse n'est pour moi pas un simple acte visuel. C'est plonger dans l'abîme de son intimité la plus profonde, là où les mots échouent et où seuls les corps peuvent s'exprimer.

Comme j'ai jadis appris à décoder la colère dans les poings serrés de mon père, je devine que mon regard, bien qu'il reste impassible, résonne au plus profond de l'âme d'Elio, comme en témoigne la chair de poule que je perçois sur ses bras. Tout comme mon cœur, ce scribe des émotions ineffables, révèle bien plus que je ne le voudrais à cet instant précis.

Je suis partagé entre le désir d'exprimer mes sentiments et la peur sourde de trop me dévoiler, vacillant sur le fil ténu de mes émotions. Submergé par l'intensité du moment, je lutte pour trouver les mots justes et réussir à les formuler correctement.

— Je... je... je ne sais pas... il est... b... beau, parviens-je enfin à murmurer, mon bégaiement trahissant mon trouble intérieur.

Elio, avec une patience infinie, ne semble pas s'enthousiasmer de ma réponse. Son regard plonge dans le mien, cherchant probablement à sonder les profondeurs de mon être, à déchiffrer les émotions que je peine à exprimer.

— Ton cœur bat si vite... tu es stressé ? me demande-t-il, sa voix douce comme une caresse.

— Je... je suis un peu dépassé... mais ce n'est pas seulement à cause de cela que mon cœur s'emballe, avoué-je finalement, révélant une part de ma vérité.

— Noa, tu veux bien chercher en toi pourquoi tu le trouves beau ? Est-ce parce que tu envies mon apparence, ou est-ce parce que tu le trouves attirant ? demande-t-il, son regard défiant les remparts de mes défenses déjà ébranlées.

Sa question me pousse à analyser mon ressenti, à examiner s'il y a la moindre possibilité d'un souhait inconscient de ma part d'être bâti comme lui, ou s'il s'agit de mes désirs et motivations les plus intimes. Chaque pensée, chaque émotion est mise à nu dans ce moment de vérité. Après une pause, je rassemble mon courage :

— Il... il me plaît, balbutiai-je en baissant de nouveau les yeux. Il m'attire... ton corps... Mais ce qui me plaît le plus... ce n'est pas que ton corps... c'est... c'est toi... l'homme que tu es, dans ton ensemble, murmurai-je enfin, ma voix tremblante, à peine audible, alors que je laissais échapper un souffle que j'avais retenu bien trop longtemps.

_______________

Je tiens à vous informer que je vais continué à publier de petits chapitres pour le moment. Je sais que cela peut sembler frustrant pour certains d'entre vous, mais cela facilite grandement le processus de publication pour moi.

Cela dit, je tiens à vous assurer que chaque chapitre est soigneusement pensé et écrit avec le même dévouement et la même passion. J'espère que malgré leur taille, ces chapitres continuent à vous captiver et à vous transporter dans l'univers que j'ai créé.

Merci encore pour votre fidélité et votre compréhension.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top