Chapitre 2
/Les images que je mets en média n'ont pas forcément un grand rapport avec mon texte, mais même si elles ne décrivent pas cette scène précisément, elles représentent l'ambiance, l'univers de cette histoire./
"Mais qu'est ce qui se passe ? Et comment peux tu être au courant ?"
J'étais perdue. Des dizaines de questions se bousculaient dans ma tête. Mais je n'arrivais plus à rien dire, j'avais la tête qui tournait et des vertiges. J'avais horriblement envie de vomir et je me sentais tomber dans les vapes.
" Niro ?! Niro! ! Qu'est ce qui se passe ? Combien de temps es-tu resté dans le R.L.S ?"
Au prix d'un immense effort, je murmurais:
"Deux minutes, peut être un peu plus.
- Tout va bien alors. Tu n'es pas trop atteinte."
Mouais. J'étais quand même bien dans les vapes... Je n'avais pas la force de protester de toute façon.
"Explique moi.
-Par où commencer ? Déjà je ne travaille pas dans une simple entreprise d'informatique. Je suis dans l'informatique c'est vrai, mais je travaille avec des hackers. Je suis chargé du travail sur le R.L.S. Et j'ai découvert que les concepteurs avaient aujourd'hui mis un virus pour que les joueurs restent coincés dans le jeu au bout d'une heure de jeu. Mais ils ont aussi prévu que si on s'arrêtait avant ce temps là, les joueurs mourraient de lésions cérébrales. Voilà."
C'était impossible, ça ne pouvait pas être vrai. Il me mentait sûrement.
Mais je jouais son jeu, son visage semblait véritablement sincère. Je ne savais que croire.
À son air apeuré, j'eus soudain l'impression qu'il me cachait quelque chose d'important.
"Es-tu certain de m'avoir tout dit ? demandais-je avec une voix faible, mais cassante."
Il ne dit rien, baissant la tête.
"Réponds. Réponds moi tout de suite."
Ses yeux fuyaient mon regards. Sur le moment, c'était la chose qui me surprenait le plus. Lui qui avait toujours été honnête avec moi...
"Hyrio. Je te préviens, ne me mets pas en colère. Ne te montre pas plus lâche encore que ce que tu es à l'instant, crachais-je, abasourdie moi-même par le dégoût avec lequel j'avais dis cela."
Je vis que son visage se déformait par la colère. Je n'aurai peut être pas du y aller aussi fort...Je ne savais même pas la raison exacte de mon agressivité.
"Puisque tu veux tout savoir, nous sommes en très très grand danger. Et nous allons mourir. Tu es contente ?! Tu as ta réponse ?!"
J'accusais le choc. Son visage s'était déformé, il semblait fou de rage.
"Quoi ? Mais...
-Laisse moi finir ! Tu veux avoir ta réponse, tu vas l'avoir ! Les concepteurs ont vu que j'avais essayé de hacker le simulateur et ils vont venir nous tuer parce qu'ils ne veulent pas que tout cela se sache. Donc la mort ne nous atteindra peut être pas aujourd'hui, mais ils finiront bien par nous trouver. Nos chances de nous en sortir sont infimes !"
Ça faisait beaucoup à accepter d'un seul coup. Mon monde s'écroulait. S'il disait vrai, tout ce en quoi je croyais, c'est à dire Hyrio et notre relation honnête, il venait de m'annoncer qu'il m'avait toujours menti et que nous n'avions aucune chance de survie. Mais comment pouvais-je en être sûre ? Je me sentais déchiré, ne sachant que croire.
"Comment puis-je être sûre de la véracité de ce que tu me dis ? Je ne te crois pas."
Il sembla réfléchir quelques instants. J'avais dans doute touché un point sensible, il ne savait que répondre. Au moins, sa fureur semblait être retombée.
"Niro. Au nom de tout ce que nous avons partagé, au nom de tout mon amour pour toi, je te jure que tout ceci est vrai. Si il y a bien un moment dans ta vie où tu dois me croire, c'est bien maintenant."
À l'instant où il finit de prononcer ces quelques mots, je décidais de lui faire confiance. Je ne savais pas pourquoi, c'était juste une intuition. Je sentais que je devais lui faire confiance.
Je pris d'un seul coup conscience de la gravité de la situation. Je comprenais enfin son air effrayé et abasourdi.
Cependant il me restait une question à lui poser, et je savais d'avance que, quelle que soit sa réponse, elle ne me plairait pas. Mais il devait assumer.
"Depuis quand me mens-tu ?
- Un peu plus de quatre ans, murmura-t-il doucement.
-Ah."
Ma voix était dure, froide.
Nous nous étions promis, à la mort de nos parents, de toujours nous dire la vérité. Je ne lui avait jamais rien caché. Là, il m'avait déçue. Terriblement déçue. Il était calme, sentant mon désappointement et mon amertume.
"Et pourquoi n'as-tu rien voulu me dire ?
- Écoute ca ne sert à rien que l'on se dispute c'est...
-Pourquoi ??"
Je l'avais coupé et j'avais crié. Sur sa tête, je voyais une expression choquée qui, au fond de moi, me réjouissait.
Moi qui ne haussais jamais la voix contre lui, j'étais fière de moi à cet instant.
"C'était trop dangereux pour toi. Si les dirigeants s'étaient rendus compte plus tôt qu'on les espionnait, ils auraient essayé de te prendre des informations.
-Dis plutôt que tu avais peur pour toi, peur que je révèle ton activité."
Il ne répondit rien, mais je sentis que ce que j'avais dit était très proche de la vérité.
"Écoute Niro, on a pas le temps de discuter, il faut qu'on se mette en sécurité. Rassemble tes aff..."
Il n'avait pas pu finir sa phrase. La grande baie vitrée venait d'exploser. Je fus projeté en arrière sous le choc, et je me cognai contre le mur. Je ne sentai plus mon corps. Je ressentis juste la douleur, immense. Des éclats de verre transpercèrent mes mains et ma tête, maintenant en sang. Je devais avoir deux côte cassés, si j'avais de la chance. Ce supplice était insupportable.
Le bruit fut assourdissant, ca me vrillait les tympans. Mais maintenant, je n'entendais plus rien à part un sifflement horrible.
Je vis un hélicoptère arriver devant la baie vitrée, où plutôt ce qu'il en restait. Des hommes en noir sautèrent dans l'appartement. Ils avaient tous des fusils. J'allais mourir, j'en étais persuadée.
Ils virent mon frère, en sang par terre, et le transportèrent dans l'helico. Il était inconscient.
Ils me virent et m'emmenèrent moi aussi et j'essayai de me débattre. J'étais trop faible évidemment. Ils me maitrisèrent facilement. C'est sûr, ils allaient me tuer, je n'en doutait plus une seule seconde
J'eus la force de murmurer:
"Où est ce que vous m'emmenez?..."
Un homme, sûrement leur chef, se tourna vers moi. Il me dit quelque chose. Je n'entendais toujours rien, mais je savais suffisamment lire sur les lèvres pour comprendre :
"Là où tu vas mourir."
Je sentis une douleur dans mon bras gauche, et j'eus la force de tourner la tête pour voir que l'on m'avait piqué avec une seringue.
Puis tout devint noir.
/Et voilà ! Dites moi ce que vous en pensez dans les commentaires !/
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top