Le combat entre Reinhard et Elsa Granhiet commence à devenir un spectacle effroyablement captivant. Reinhard, l’épée à la main, enchaîne les attaques avec une précision presque divine, chaque mouvement semblant déborder de puissance et de contrôle. Elsa, de son côté, esquive, contre-attaque et se régénère, son sourire carnassier toujours présent.

Nous restons à bonne distance, à l’abri d’une ruelle voisine, mais la tension est palpable. Emilia, Puck, Felt, et Vieux Rom regardent sans un mot. Moi, je ne peux m’empêcher de scruter chaque détail, chaque mouvement, essayant de comprendre comment Reinhard arrive à dominer un adversaire aussi redoutable.

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La régénération d’Elsa

Malgré les coups impressionnants que Reinhard lui assène, Elsa se régénère rapidement, presque comme si rien ne pouvait vraiment la blesser. À plusieurs reprises, Reinhard parvient à la mettre à terre, mais elle se relève toujours, ses blessures se refermant en quelques secondes.

— Comment est-ce possible ? murmure Emilia, les yeux écarquillés.

— Ce n’est pas humain, répond Puck d’un ton sombre.

Je serre les dents. Cela confirme ce que je soupçonnais déjà lors de mon premier affrontement contre elle : Elsa n’est pas une simple tueuse. Ce pouvoir de régénération est anormal, mais il ne correspond pas non plus à celui d’un vampire, car sinon, elle aurait brûlé au soleil.

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Reinhard et l’Épée de Dragon

Je remarque que Reinhard n’a toujours pas dégainé son autre épée, celle qui pend à sa taille.
L’Épée de Dragon : Reid, l’une des dix armes les plus puissantes de ce monde.

— Pourquoi ne l’utilise-t-il pas ? demande Felt, visiblement fascinée par le combat.

— Parce qu’elle ne se dégaine que face à un adversaire digne, explique Puck. Et il semble que pour cette épée, Elsa ne l’est pas.

Cela me frappe comme une révélation. Même face à un adversaire comme Elsa, Reinhard n’a pas besoin de Reid. Cela montre à quel point il est confiant en ses propres capacités.

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La Botte Secrète des Astrea

Après plusieurs minutes d’un combat acharné, Reinhard décide de mettre fin à l’affrontement. Il se redresse légèrement, ajustant son épée classique, et prend une posture que je reconnais immédiatement comme étant une technique spéciale.

— Il va utiliser la botte secrète de la famille Astrea, murmuré-je, les yeux fixés sur lui.

Grâce à mes 500 ans d’expérience, je tente de mémoriser chaque détail de sa posture, de la manière dont il canalise son énergie dans son épée. C’est une technique que je pourrais essayer de reproduire plus tard, si jamais l’occasion se présentait.

Reinhard exécute la technique, et le résultat est spectaculaire. Une explosion de lumière et de force détruit la maison du butin en une fraction de seconde, réduisant le bâtiment en décombres. Elsa est projetée au loin, disparaissant dans un nuage de poussière.

— Incroyable, souffle Emilia.

Felt et Vieux Rom restent bouche bée, incapables de croire ce qu’ils viennent de voir.

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Le départ de Puck

Alors que nous observons les ruines de la maison du butin, Puck s’approche d’Emilia.

— Il est temps pour moi de partir, dit-il d’un ton calme.

— Pourquoi ? demande Emilia, visiblement troublée.

Puck lui fait un sourire apaisant.
— Cela fait partie du pacte. Je ne peux pas rester plus longtemps aujourd’hui.

Il disparaît peu après, laissant Emilia visiblement préoccupée. Je regarde l’heure sur mon téléphone : 17 h 00. Cela doit être lié à la nature même de Puck et de leur contrat.

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L’attaque en traître d’Elsa

Alors que nous pensions le combat terminé, Elsa réapparaît soudainement, profitant de l’inattention de Reinhard. Son sourire cruel est de retour, et son regard est fixé sur Emilia, la personne la plus vulnérable à ce moment précis.

— Non ! crie Reinhard, tentant de la rattraper.

Mais je réagis plus vite. Mon corps bouge avant que je ne puisse réfléchir, et je me place entre Elsa et Emilia.

— Pas question, dis-je en attrapant l’un de ses khukuris.

Utilisant mes 500 ans d’expérience, je lui inflige deux coups rapides, tranchant ses bras et ses jambes. Avant qu’elle ne puisse réagir, j’ajoute une entaille sur son torse, suffisamment profonde pour laisser une cicatrice même après sa régénération.

Elsa recule enfin, le visage tordu de douleur et de surprise.

— Toi… murmure-t-elle, son sourire vacillant pour la première fois.

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Les conséquences

Je regarde mes vêtements et remarque une coupure nette sur la partie intestinale. Un millimètre de plus, et elle aurait réussi à me tuer. Heureusement, je n’ai perdu aucune goutte de sang.

Reinhard s’approche rapidement, son expression inquiète.
— Est-ce que ça va ?

— Oui, réponds-je en respirant profondément. C’était risqué, mais ça valait le coup.

Elsa, elle, se tient à distance, ses blessures se refermant lentement. Mais cette fois, elle semble hésiter.

— Ce n’est pas fini, dit-elle finalement, avant de disparaître dans l’ombre.

Nous restons silencieux un moment, le poids de l’affrontement pesant sur nos épaules.

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Une victoire amère

Reinhard se tourne vers nous, son expression calme mais grave.
— Elle reviendra. Mais pour l’instant, nous avons gagné.

Emilia serre son insigne contre elle, son regard se perdant dans les ruines de la maison du butin. Felt et Vieux Rom, eux, semblent encore sous le choc de tout ce qui vient de se passer.

Moi, je regarde mes mains, me demandant si ce que j’ai fait était vraiment suffisant. Elsa a été repoussée, mais à quel prix ?

Et surtout, je ne peux m’empêcher de penser : que se passera-t-il quand elle reviendra ?

Le soulagement général suite à la fuite d'Elsa ne dure pas longtemps. Même si la menace immédiate est écartée, je remarque que Felt et Emilia restent visiblement perturbées.

Emilia, qui avait insisté pour aider Felt et Vieux Rom, semble rongée par la culpabilité. Après tout, c’était son idée de se mettre en danger pour eux, et cela aurait pu coûter la vie à tout le monde, moi y compris. Je l’ai protégée de justesse, mais cela a bien failli être ma dernière action.

De son côté, Felt semble enfin réaliser la portée de ses actes. Elle avait volé l’insigne royal sans comprendre sa vraie valeur et avait mis tout le monde en danger en attirant Elsa. Son regard vacille, passant d’Emilia à moi, puis au sol.

Je me contente de soupirer. Tout ça pour un sceau.

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Une nuit méritée, mais étrange

Après ce qui vient de se passer, je me dis qu’une bonne nuit de sommeil serait bienvenue. Mais je n’ai pas le luxe de trouver un lit immédiatement. Le sol fera l’affaire, et sans attendre, je m’allonge dans un coin encore intact des ruines pour prendre un petit somme.

Je m’endors presque instantanément, mon corps épuisé par les événements de la journée.

Quand je rouvre les yeux, quelque chose est différent.

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Un réveil étrange

Je suis dans un lit. Un lit douillet, bien plus confortable que tout ce que j’ai connu depuis mon arrivée ici. Je cligne des yeux, encore désorienté, et réalise que je suis dans une chambre richement décorée, avec des rideaux épais, des meubles en bois verni et des draps impeccablement propres.

Je baisse les yeux sur moi-même. Une robe de chambre grise ? Pas exactement mon style. Je fronce les sourcils et vérifie mes affaires immédiatement.

Mon sac, mes écouteurs et mon téléphone sont là, intacts. Quelqu’un a tenté d’ouvrir mon sac, mais il semble qu’ils n’aient pas réussi. Bonne chance avec mes sécurités.

En revanche, mon uniforme, mon manteau et le khukuri que j’avais subtilisé à Elsa sont absents.

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Mes sens en alerte

Quelque chose ne va pas. Je décide d’utiliser mes sens aiguisés pour analyser mon environnement. Rapidement, je capte des indices :

Reinhard n’est pas dans les environs immédiats, tout comme Felt et Vieux Rom.

Emilia est dans une chambre voisine.

Deux individus que je reconnais comme des onis (probablement des domestiques) se trouvent dans d’autres parties du bâtiment : l’un est dans sa propre chambre, l’autre dans un bureau avec quelqu’un qui dégage une aura inquiétante.

Cet homme... le maître des lieux, ressemble à un clown, son apparence extravagante masquant une intelligence aiguisée. Il est dans son bureau en train d’examiner le khukuri que j’avais subtilisé.

Une loli, au style vestimentaire similaire à une poupée victorienne, semble se déplacer dans une bibliothèque étrange, qui, selon mes observations, ne reste jamais dans la même pièce.

Enfin, je détecte que mon uniforme a été lavé et réparé par l’oni dans sa chambre.

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Que faire ?

Mon instinct me souffle deux options :

1. Explorer immédiatement les lieux pour mieux comprendre où je suis et ce qui se passe.

2. Attendre le lendemain pour voir comment la situation évolue.

Je choisis la deuxième option. Mieux vaut rester discret pour l’instant. Je décide de rester dans ma chambre et d’observer tout ce que je peux depuis ma position.

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Un sentiment d’incertitude

Alors que la nuit s’écoule lentement, une pensée persiste dans mon esprit : Que fait Emilia ici ? Et qui sont ces individus, particulièrement ce maître des lieux ?

Je ferme les yeux, me préparant mentalement à affronter la journée à venir. Si ces gens ont touché à mes affaires, il va falloir que je clarifie les choses rapidement. Pour l’instant, je joue le jeu et reste sur mes gardes.