34 | Chocolatine
Mais pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi se conduit-elle ainsi tout d'un coup ? Ça l'angoisse tant que ça ce que j'ai dit il y a des années ?
On se connaissait à peine à ce moment-là, je lui ai juste dit que si elle se sentait prête elle pourrait devenir esclave, ou que sinon je prendrai quelqu'un d'autre pour... Oh non... quel con ! Il est justement là le problème !
Évidemment à cette époque je faisais des contrats mais je n'avais toujours qu'une seule soumise à la fois. Et puis un jour je me suis confié à Félicie sur le fait que j'aimerais tenter une relation plus poussée : Maître/esclave. Mais je savais qu'elle n'était pas prête et je pensais la rassurer en lui disant que si elle ne voulait pas, je prendrai quelqu'un d'autre. Je voulais simplement dire que je ne la forcerai pas, évidemment que je ne l'aurais pas laissé tomber ! Jamais j'aurais rompu un contrat avec elle.
Mais aujourd'hui on est un couple, évidemment que je veux faire toutes ces choses avec elle mais je ne veux pas qu'elle se force et puis, honnêtement, soumise et compagne c'est déjà largement suffisant pour moi. Je n'ai pas besoin de plus.
Peut-être a-t-elle du coup peur que je l'abandonne si elle ne peut répondre à ce désir ? Mais il date, ce n'est plus d'actualité, tout a changé !
Oh Félicie... Quand est-ce que tu comprendras que je t'aime et que tu es déjà parfaite à mes yeux ?
Mais pour le moment, j'ai mon rôle de maître à accomplir.
~
Une fois les objets trouvés, je fais demi-tour puis remarque que Maître est rentré et m'attend devant la table en bois de la salle à manger.
Je tends mes mains pour lui donner les objets qu'il prend sans un mot. Je me contente alors de fixer le sol en attendant ses ordres, mais il se contente d'abord simplement de mettre les pinces sur mes tétons.
« - Penches-toi sur la table. »
Je me mets face à elle et allonge le haut de mon corps dessus, seuls mes orteils touchent alors le sol.
Mes seins sont compressés contre le bois et la douleur liée aux pinces s'intensifie petit à petit.
« - Sais-tu pourquoi je te puni ?
- Je n'ai pas été correcte envers vous Maître.
- Exact. Tu m'as manqué de respect en t'emportant et même de confiance en moi en remettant en cause ce que je disais. As-tu quelque chose à ajouter ?
- Non Maître. »
Ses doigts se baladent ensuite le long de ma colonne vertébrale puis sur mes fesses, me procurant des frissons. Je me détends un peu jusqu'à ce qu'un premier coup s'abatte sur mon derrière, me faisant alors sursauter de surprise et de douleur.
« - Excuses-toi.
- Je m'excuse Maître de vous avoir manqué de respect. »
Puis un deuxième coup retentit dans toute la pièce.
« - Qu'est-ce que tu es ?
- Je suis votre soumise Maître. »
Le troisième m'arracha un petit cri de douleur que j'essaie d'étouffer tant bien que mal.
Je sens que je ne pourrai plus m'asseoir pendant longtemps...
« - Qu'est-ce que tu ne seras jamais ?
- Euh... Une esclave Maître. »
Le quatrième fut un peu moins fort, me laissant respirer et me détendre légèrement.
« - Et pourquoi ? »
Cette fois-ci cependant je ne sais quoi répondre. Mon Maître le remarqua et un coup bien plus intense que les précédents me fit crier et pleurer.
« - Pourquoi ?
- Je ne sais pas Maître... »
Je me laisse aller et pleure un bon coup puis il me redresse et retire les pinces. Il masse un peu mes tétons puis me répond enfin.
« - Car ce n'est pas ce qui te correspond. Félicie, tu es déjà une très bonne soumise qui a encore des choses à apprendre, et c'était juste un fantasme qui date... Maintenant ce que je veux c'est garder cette relation, c'est tout. Tu sais très bien qu'au fond tu n'aimerais pas être esclave. Tu as besoin d'un minimum d'indépendance, n'est-ce pas ? »
J'hoche la tête et il me sourit puis m'entraîne dans la salle de bain pour me mettre, encore une fois, de la paumade sur mes fesses.
Mais dans ma tête je me demande encore si je ne pourrai pas essayer.
Mais ce n'est pas ce que tu veux, tu le ferais uniquement pour lui faire plaisir.
C'est vrai... Mais je ne veux pas le décevoir.
~
Après notre séance plutôt éprouvante émotionnellement, j'ai dormi comme un bébé durant de nombreuses heures... douze, d'après Luck.
Lorsque je suis arrivée dans le salon, j'ai vu mon petit-déjeuner déjà préparé et le sien également.
« - Tu m'as attendu ?
- Oui. J'ai acheté des croissants et des pains au chocolat pour qu'on les mange ensemble.
- Chocolatine tu veux dire...
- Non. Pain au chocolat !
- Chocolatine !
- Arrête. Tu sais très bien qu'à la base c'est pain au chocolat...
- Oui, je sais, mais ici on dit chocolatine, et puis c'est plus mignon.
- Pas plus que toi. »
Je me jette alors dans ses bras avec un grand sourire. Ce genre de réveil, j'en veux tous les matins !
« - N'empêche qu'on dit...
- Chut ! Laisses-moi manger tranquille. »
Je lui jette un clin d'œil et il comprend vite qu'il ne sert à rien de discuter plus longtemps sur ce sujet.
Mais à peine ai-je croqué dans cette merveille que l'on toque à la porte.
« - J'y vais. »
Luck se lève et je le remercie. Je continue ma dégustation jusqu'à ce qu'une petite fille se mette à courir vers moi.
« - Félichiiie ! »
La petite Éléa vient me faire un gros câlin puis me demande si elle peut piquer un peu de mon petit-déj'.
« - Éléa... On dit bonjour d'abord. »
Estelle fait la bise à Luck puis vient vers moi. Je me lève et l'embrasse à mon tour, ne comprenant cependant pas la cause de cette venue si soudaine de bon matin.
« - Vous deviez la garder jusqu'à demain matin, c'est ce qui était convenu.
- Convenu ? Mais convenu quand ?
- Il y a quelques jours... Vous ne vous en souvenez pas ? »
On se regarde avec Luck mais aucun de nous ne semble au courant... Ou alors on a vraiment oublié.
Estelle est un peu irritée mais je la calme et lui explique que ce n'est pas bien grave et qu'on va la garder avec joie. Elle embrasse ensuite sa fille et s'en va vite.
Apparemment c'est grève à son école et les trois parents travaillent. On voulait profiter Luck et moi de ces deux jours communs de repos mais ce dernier jour sera consacré à la petite Éléa. En soit, cela ne nous gêne pas, elle est si adorable !
On termine notre petit-déjeuner rapidement puis part s'habiller tandis qu'elle dessine calmement dans le salon.
« - Et si on l'emmenait à la plage ?
- Mais c'est loin !
- Ne t'inquiètes pas, je conduirai.
- Là n'est pas le problème, Estelle n'est pas au cou...
- Mais elle sera d'accord ! Allez, ce sera amusant. »
Il m'affiche son air le plus mignon et je craque instantanément.
« - Bon d'accord. »
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