32 | Martinet
Je suis dans la même position que lui tout à l'heure : en étoile sur le lit et les quatre membres écartés et attachés aux barreaux. J'ai cependant un bâillon qui m'empêche de prononcer le moindre mot.
Mon Maître entre enfin de nouveau dans la chambre, il tient un verre rempli de glaçons dans une main et dans l'autre ce qui me semble être un martinet.
QUOI ?! Cela fait si longtemps qu'il n'a pas utilisé un tel objet sur moi, je ne sais pas si je suis prête... Je ne veux pas le décevoir mais c'est vrai qu'il ne faut pas que j'attende trop longtemps non plus avant de m'y remettre sérieusement.
Et puis, si vraiment ça ne va pas, je peux toujours utiliser mon geste d'alerte et il arrêtera tout puis on en discutera.
Arrête d'angoisser, si tu n'arrives pas à tenir il ne t'en voudra pas !
Il t'a toujours guidé, mis en confiance et aidé à te dépasser, petit à petit.
Oui, tu as raison.
J'ai toujours raison ma belle !
Oui bah ça va, ne prends pas trop la grosse tête non plus !
Maître dépose le tout sur le lit puis il se positionne au-dessus de moi.
Il passe sa main sur mon intimité puis remonte vers mes seins, mon cou, et enfin il caresse ma joue.
« - Ça va ma belle ? »
J'acquiesce et il me sourit puis dépose un baiser sur ma joue.
Il attrape ensuite un glaçon et le dépose sur mon nombril. Ce contact très froid sur mon ventre est à peine supportable, je gigote un peu ce qui me vaut un grognement de la part de mon Maître. Je m'arrête alors mais lui lance un regard suppliant qui n'a pour conséquence qu'un sourire pervers de sa part qui ne m'annonce rien de bon.
Il en prend un deuxième et le fait glisser sur ma cheville puis le long de ma jambe jusqu'à arriver au niveau de mon clitoris. Son geste est lent et suffit déjà à m'exciter. Il prend tout son temps et je sens qu'il n'est pas prêt d'en avoir fini avec moi.
Il reprend ensuite les deux glaçons et les remet dans le verre qu'il pose sur la table de chevet puis m'embrasse le cou, le lèche, pendant qu'il rentre deux doigts en moi. Je gémis et essaie de lui faire comprendre que j'en veux plus mais il le sait et fait exprès de les laisser à l'intérieur sans les bouger. Je me cambre, gigote comme je le peux, mais cela ne fait que m'exciter davantage.
Il finit par les retirer et s'empare du vibro et le met en marche. Il le fait rentrer lentement en moi et la sensation de mon vagin enfin rempli me fait lâcher un gémissement de plaisir et un regard plein de gratitude. Même si je préfèrerais mille fois avoir à la place le sexe de mon précieux Maître.
Il reste debout et m'observe un moment me cambrer et lâcher des petits gémissements. Je sens que je mouille et la vue semble plaire à Maître qui ne peut s'empêcher de toucher pour vérifier à quel point je suis excitée.
Avec la télécommande il arrête le jouet puis s'empare de l'objet de torture, car oui pour moi la douleur des claques venant de la main de mon Maître est un délice mais celle des coups de martinet ne sont qu'un supplice qui ne m'excite que très peu.
Lorsque le premier coup s'abat sur ma cuisse, un gros cri étouffé m'échappe et la douleur semble traverser tout mon corps.
Il remet ensuite en marche le vibromasseur et le mélange de la douleur ressentie et de ces vibrations crée un certain plaisir en moi. Le martinet est finalement devenu un objet que j'apprécie de plus en plus.
Il répète ensuite plusieurs fois le même cycle en alternant les cuisses puis en le faisant sur mon ventre ou ma poitrine.
La douleur devient vite de plus en plus forte.
« - Ça va toujours ? »
Je suis épuisée, j'ai du mal à garder les yeux ouverts mais je lui réponds en hochant la tête.
« - Ne te force pas à continuer si tu n'en as plus la force, je ne veux pas te voir t'évanouir sous prétexte que ta fierté a été plus forte que ta raison. Es-tu sûre de pouvoir continuer ? »
Ai-je atteint ma limite ?
Si tu te poses la question, c'est que ce n'est pas le cas.
Si vraiment j'étais à bout, je le saurai, je le sentirai. Puisque ce n'est pas le cas, je n'ai pas le droit de lui dire d'arrêter.
J'acquiesce alors encore une dernière fois et il me sourit puis dépose un baiser sur mon front.
Il retire cependant le jouet de mon vagin ce qui me laisse un grand vide. Maître vient alors le combler en entrant deux doigts en moi qu'il bouge cette fois-ci. Ses mouvements me font gémir et fermer les yeux de plaisir, j'en veux toujours plus mais il les retire puis un coup s'abat sur ma poitrine, me coupant alors le souffle.
Mais la surprise fut bizarrement plus forte que la douleur.
Il continue ensuite d'alterner les vas et vient avec ses doigts et les coups de martinet sur ma peau. Je garde volontairement les yeux fermés pour mieux apprécier la surprise. Ne pas savoir où vont atterrir les coups provoque une certaine appréhension qui m'excite.
Cependant, au bout d'un moment la douleur est telle que je ne ressens plus aucun plaisir. Je supporte de moins en moins ses coups, tellement que des larmes se mettent à couler et que je me débat avec mes liens.
Mais il ne s'arrête pas.
Mon Maître continue comme si de rien n'était, malgré les pleurs. Je sais qu'il me regarde, qu'il guette le moment où je lui ferait signe d'arrêter, mais je ne veux pas. Je veux qu'il soit fier de moi.
Finalement, malgré la fatigue, je me mets à secouer la tête plusieurs fois et même si mes mouvements sont lents il les comprend et s'arrête aussitôt puis me détache. Il retire aussi le bâillon qui commençait à me faire mal puis me prend dans ses bras. Je me laisse faire, n'arrivant plus à bouger ni à ouvrir les yeux à cause de toutes ces émotions.
De nombreuses parties de mon corps sont rouges et chaque mouvement me fait grimacer de douleur.
« - Félicie, parle-moi, s'il te plaît. »
Il commence à s'inquiéter mais aucun son ne veut sortir de ma bouche.
Je me colle un peu plus à son torse, cherchant davantage de réconfort. Il me sert alors un peu plus contre lui et me caresse la tête.
« - Reste allongée, je reviens vite. »
Lorsqu'il revient, il étale de la pommade à chaque endroit que je lui indique, et il y en a beaucoup !
« - Vous m'en avez fait baver.
- Et ça t'a plu ?
- Oui, sauf à la fin. C'était vraiment trop douloureux.
- Normal, j'ai fait exprès de ne pas m'arrêter pour voir jusqu'où tu pouvais tenir.
- Et... ça va ? Enfin, je ne suis pas trop à la ramasse ?
- Du tout ma belle. Tu as été obéissante et même très résistante, je te félicite.
- Merci Maître. »
Il me retire mon collier et s'allonge près de moi. Mon dos est collé à son torse et il me sert dans ses bras.
« - Repose-toi maintenant, tu en as besoin et c'est bien mérité.
- Oui Maître.
- Bien.
- Je vous aime Maître.
- Moi aussi je t'aime, ma petite soumise. »
Je m'endors ensuite rapidement pendant qu'il caresse mes cheveux et veille sur moi.
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