29 | Hormones
« - Tu es sûre de toi ?
- Oui... Maître.
- Je ne veux pas que tu te forces.
- Et moi j'ai besoin de vous. »
Sa phrase me fait sourire. Je caresse sa tête et elle ferme les yeux un instant pour savourer. Je devine sans mal qu'elle commence déjà à être excitée et moi c'est pareil.
« - Tu m'as manqué, ma soumise. »
J'embrasse son front et elle sourit à son tour. Des larmes coulent sur ses joues et je les essuie délicatement puis l'aide à se relever.
Je la regarde de haut en bas et elle semble gênée. Elle porte un string noir et un soutien-gorge noir en dentelle et des bas noirs également.
« - Je vois que cette sortie shopping t'as beaucoup inspiré. Tu remercieras Estelle de ma part.
- Oui Maître.
- T'es magnifique. »
Cette fois-ci elle me dévisage mais ne sourit pas. Elle semble plutôt mal à l'aise, comme si elle avait honte de son corps.
Je prends alors sa main et l'entraîne dans la salle de bain. J'attrape ses cheveux et la force à se regarder dans le miroir tandis que ses mains agrippent le lavabo. J'embrasse son cou et lui lèche l'oreille tout en la regardant à travers la glace.
Ses lèvres sont entrouvertes et de petits gémissements s'échappent de sa bouche.
Je me déshabille puis lui retire ses sous-vêtements en ne lui laissant que ses bas. Je croise ses poignets derrière son dos et les attrape à une main tandis que l'autre tient de nouveau ses beaux cheveux roux. Je commence à entrer en elle doucement puis sors et rentre de nouveau. Je répète ça plusieurs fois pour faire durer le supplice puis la pénètre d'un coup, lui arrachant un cri puissant de surprise et de plaisir intense.
~
Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas prit possession de mon corps ainsi, cela m'avait tant manqué. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux pour savourer l'instant.
« - Regardes-toi, regardes-nous. »
J'ouvre alors de nouveau les yeux et regarde d'abord mon visage, déformé par le plaisir, mes lèvres rosées entrouvertes d'où sortent des gémissements incontrôlables puis mes seins, bougeant au rythme de ses coups de reins, et enfin lui, mon Maître, mon amant, mon ami, mon compagnon, mon tout...
Nous restons un moment à nous regarder dans les yeux à travers le miroir, à gémir ensemble. À se dire " je t'aime " à travers un simple regard, un simple sourire.
Le moment est juste magique et je sens des papillons dans mon ventre, comme si je tombais amoureuse, ou plutôt retombais amoureuse. Je me sens extraordinairement belle dans mon reflet, désirable, désirée, aimée par cet homme incroyable et c'est la meilleure sensation du monde.
J'ai alors la conviction que quoiqu'il arrive, quelque soit ce que l'avenir nous réserve encore comme épreuve, nous serons là pour l'autre, c'est certain. À travers son regard sur moi je ressens qu'il pense la même chose. J'y vois également toujours ce même désir et ce même amour et ça me réchauffe le cœur.
Au bout d'un moment il intensifie ses coups et mon ventre tape avec violence sur le lavabo mais je me fiche de la douleur. En cet instant il n'y a que lui et moi qui comptons et le plaisir que l'on donne à l'autre. Mes gémissements s'intensifient aussi à cause, ou plutôt grâce, au plaisir qu'il me procure.
Je ne contrôle rien et me laisse submerger par les vagues de plaisir qui me prennent.
« - Oui ma belle vas-y, jouis. »
Je me laisse emporter et m'exprime sans retenue. Ensuite mes jambes ont du mal à supporter mon poids à cause de toutes ces émotions et tremblent, risquant de céder à tout moment. Mon Maître s'arrête une fois qu'il a jouis en moi puis me porte telle une princesse jusque dans la chambre et me dépose sur le lit avec douceur.
Il s'allonge à côté de moi et me remercie plusieurs fois.
« - Bon anniversaire, mon amour.
- Merci, ma magnifique moitié. »
Je m'endors ensuite en très peu de temps, un immense sourire aux lèvres et le corps brûlant de désirs.
~
Pendant plusieurs semaines on n'a pas arrêté de le faire. Presque chaque soir, Félicie ou moi-même, réservions une surprise à l'autre qui finissait rapidement en partie de jambes en l'air.
On dirait vraiment deux adolescents qui n'arrivent pas à contrôler leurs hormones. On n'a jamais eu autant d'envies si longtemps et si régulièrement !
Elle n'était jamais rassasiée, elle qui d'habitude est moins endurante que moi, là elle me tuait à chaque fois !
« - Le dîner est prêt !
- C'est quoi ? Des sushis ?
- Non, des makis. »
Elle s'installe sur le canapé et lance un film de science-fiction tandis que j'apporte ce que j'ai préparé moi-même, et j'en suis fier, sur la table basse du salon.
« - Déshabilles-toi. »
Elle retire son ensemble de lingerie, celui-ci est rouge Bordeaux et un peu transparent, puis s'allonge sur le canapé en posant sa tête sur mes genoux.
Je caresse ses cheveux et me sers à manger.
« - Et moi ?
- Seulement si t'es sage. »
Elle fait alors semblant de bouder et je lui pince le téton.
« - Pa... pardon Maître, je serais sage.
- Bien. Bonne chienne. »
Je n'ai pas osé au début la surnommer ainsi de nouveau à cause de Mila, mais elle m'a assuré que ça allait mieux et que je le pouvais.
De temps à autre, je fais monter son excitation, même si elle est très facilement excitée en ce moment, en mettant mes doigts dans sa bouche ou en lui malaxant le sein.
Je m'arrête ensuite pour lui donner à manger et la laisse tranquille jusqu'à seulement ce qu'elle avale.
« - Vous êtes un très bon chef.
- Content que ça te plaise ma belle. »
Elle en redemande toujours plus et je vois qu'elle a vraiment très faim, ça me fait plaisir de la voir manger ainsi mais je suis obligé de la stopper car sinon il n'y en aura plus pour moi alors que pourtant j'en ai préparé des tas.
On dirait vraiment une affamée en ce moment ! C'est sûrement nos ébats si intenses et réguliers qui lui donnent si faim.
Je la fixe ensuite tandis qu'elle regarde le film. À un moment je la vois qui fait la tête et lui demande ce qui lui arrive.
« - Demain je travaille... J'ai pas envie !
- Je croyais que tu ne travaillais pas le dimanche.
- C'est le cas. »
Nous nous regardons alors dans les yeux un petit moment, sans comprendre ce que l'autre veut dire.
« - Demain c'est samedi, je travaille.
- Non, demain c'est dimanche.
- Si aujourd'hui on est vendredi, demain on est samedi !
- Oui, mais on n'est pas vendredi ! »
Elle se lève alors d'un coup et malgré mes ordres elle ne fait pas demi-tour...
Mais qu'est-ce qui lui arrive ?
~
Avant de le rejoindre dans la cuisine, j'avais pris soin de prendre ma pilule comme chaque soir et je suis persuadée d'avoir pris celle du vendredi.
Lorsque j'arrive de nouveau dans la salle de bain, je remarque que c'est le cas et me détend petit à petit. Cependant, le doute s'installe en moi et je commence à me demander si Maître n'aurait pas raison...
Je prends donc mon téléphone, laissé dans la chambre, pendant que j'entends mon Maître se fâcher, et vérifie rapidement la date d'aujourd'hui.
Mon visage se décompose lentement tandis que Maître arrive et me prends le téléphone des mains.
« - Qu'est-ce qui t'arrives ?! J'espère pour toi que tu as une très bonne excuse à ce comportement !
- On a un gros problème... »
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