25 | Première fois

Des lunettes de soleil sur le nez, un joli chapeau sur la tête et un maillot de bain deux pièces tout beau tout neuf... Rien de mieux pour passer de magnifiques vacances au bord de la mer !
Enfin... vacances... On reste deux jours seulement mais chut, faut pas le dire.

« - C'est si beau.

- Qui ? Moi ?

- Aussi ! Mais je parle de la vue. L'eau, les vagues, le Soleil qui s'y reflète, le chant des mouettes et cette odeur salée.

- C'est vrai que c'est beau. Mais j'ai une bien plus belle vue à côté de moi. »

Mes joues se mettent à rougir et un sourire fleurit sur mon visage. Luck le remarque directement et cela le fait sourire aussi.

Je continue d'admirer la vue jusqu'à ce qu'un vent glacial se lève.
On était venu exprès en fin d'après-midi pour éviter la foule et surtout les enfants qui courent partout et crient, mais on n'avait pas pensé au vent.

Voyant ma chair de poule, Luck se lève et me tend sa main.

« - Rentrons avant que tu ne tombes enrhumée en été !

- Effectivement ce serait bête.

- Mais drôle. »

Il m'aide à me relever puis m'enlace. Il jette un petit coup d'œil aux environs, vérifiant que nous sommes bien seuls, puis s'amuse à me malaxer les fesses.

« - J'aime bien ce maillot, tu le remets demain, histoire que j'en profite.

- Pervers.

- C'est toi qui dit ça ?

- J'ai pas dit que je l'étais pas ! »

Il commence ensuite à me faire des chatouilles puis nous rentrons enfin à l'hôtel. La chambre est petite mais le lit, lui, est immense. On pourrait y dormir à trois.
C'est alors que je pense à Éden, Éthan et Estelle, en espérant qu'eux aussi passent un bon moment. Je serais vraiment triste qu'ils se séparent, que ça ne marche pas. Maintenant qu'ils sont en trouple, j'ai du mal à imaginer l'un en couple avec un seul des deux autre. Maintenant, c'est trois ou rien.

Luck retire son maillot et je fais de même puis nous allons sous la douche. À un moment il me plaque contre le mur pour m'embrasser mais je me sors et fais pareil avec lui. Il a l'air surpris de mon geste mais, je ne sais pourquoi, j'ai une montée de confiance qui fait que j'ai envie, pour une fois, de mener la danse... Reste à savoir si ça lui plairait aussi.

Après la douche, je décide de le tester. Il s'allonge sur le lit et j'en profite pour m'asseoir sur lui. J'attrape ses poignets et les place au-dessus de sa tête.

« - Tu fais quoi ?

- T'aimes pas ?

- Je sais pas. »

Je l'embrasse alors puis lui mordille l'oreille.

« - Arrête. »

Il a prononcé ce mot dans un pur gémissement mais je suis son ordre et relâche ses poignets. Nous nous regardons dans les yeux un moment jusqu'à ce qu'enfin il parle.

« - C'est bizarre.

- Comment ça.

- J'ai pas l'habitude de... ça.

- D'inverser ?

- Oui.

- Je te rassure, moi non-plus. »

Je lui lance alors un sourire se voulant le plus rassurant possible.
Lorsque je souhaite me relever pour m'allonger à ses côtés il me retient.

« - J'ai envie d'essayer. »

Il se redresse d'un coup et m'embrasse avec fougue. Je le lui rend puis l'attrape par les cheveux pour le forcer à décoller ses lèvres des miennes. Je le pousse et il retombe sur le lit puis attend sagement mes instructions.

Je décide d'abord de lui bander les yeux, c'est moins stressant pour moi et ça lui permettra de mieux ressentir les sensations, de mieux profiter vu qu'il est tendu. Je me mets à lui lécher le cou, le torse, les hanches, le sexe aussi. Je commence ensuite à le masturber tout en tenant ses poignets de mon autre main.

C'est là qu'une idée me vient à l'esprit.

Je continue à le masturber un bon moment jusqu'à ce que ses gémissements s'intensifient. Je m'arrête d'un coup et il grogne, je lui donne alors une claque sur la cuisse ce qui le fait sursauter.

« - Hé !

- C'est moi qui commande !

- D'habitude non...

- Je ne t'ai pas autorisé à parler. »

Cette fois-ci il se tait vraiment et cela me fait sourire. Je ne pensais pas que c'était si drôle de commander et de voir l'autre dans un tel état.

Je me lève ensuite et l'aide à se redresser et à se lever également. Il se laisse faire et j'arrive à le guider jusqu'à une chaise où il s'assoit, non sans difficulté vu qu'il a les yeux bandés.

« - T'as amené les menottes ?

- Seulement la corde, pourquoi ? »

Je lui redonne une claque sur la cuisse et un cri de surprise résonne dans la pièce. Je plaque vite ma main sur sa bouche, ayant peur que les personnes dans les autres chambres n'entendent.

« - C'est moi qui pose les questions, c'est clair ? »

Il hoche la tête puis je retire ma main et pars chercher la corde planquée au fond de la valise.

« - Fais le moins de bruit possible. Je ne sais pas si les murs sont assez isolés alors dans le doute tu te la fermes. »

Je n'ai pas l'habitude de lui parler de la sorte, moi-même j'en suis surprise et presque mal à l'aise, j'ai peur d'aller trop loin. Je le scrute alors un moment, essayant de déchiffrer ce qu'il peut ressentir.
Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il est surpris et, connaissant son caractère plutôt franc, je pense qu'il n'aurait pas hésité à me dire si c'était trop.

J'attache ses poignets derrière son dos et lui écarte les jambes davantage. Je me remets à lécher son sexe puis le prends dans ma bouche. Je prends au début mon temps, laissant ma langue parcourir son gland puis le reste de son pénis. Je commence ensuite à effectuer des vas et vient plus rapides dont, cette fois, Luck n'arrive pas à rester de marbre.
Jusque-là il avait réussi à résister au maximum mais là il se laisse enfin aller, lui qui d'habitude ne peut s'empêcher de tout contrôler. Quand ses gémissements se font plus intenses, je me stoppe et viens l'embrasser puis mordiller son oreille.

Je recommence ensuite le supplice de nombreuses fois jusqu'à ce qu'enfin il me supplie de le laisser jouir.

« - Pitié...

- Quoi ? J'ai pas bien entendu.

- Pitié... Laissez-moi jouir...

- Toujours pas.

- Pitié maîtresse, je veux jouir.

- C'est déjà un peu mieux, mais pas suffisant. »

Je me mets à le masturber et sa tête tombe en arrière, ses lèvres s'entrouvent et des gémissements incontrôlables le prend.

« - Alors ?

- Pitié, chère maîtresse que j'aime tant, laissez-moi jouir... je vous en prie.

- Ouah... Là j'aime bien ! »

Je me positionne alors au-dessus de son sexe et me l'enfonce en moi. Un profond soupir de plaisir s'échappe alors de nos lèvres à tous les deux.
Je croise mes bras derrière sa nuque puis lui impose mon rythme. On s'embrasse et gémit sans cesse. Je m'amuse à onduler du bassin, à me l'enfoncer toujours plus profond.

Au bout d'à peine quelques minutes, on jouit tous les deux.

~

« - Ça va ? »

Luck met du temps avant de retrouver ses esprits ce qui m'inquiète un peu.

« - Super bien. »

Il m'embrasse tandis que je ne comprends rien à son comportement. Je le trouve vraiment bizarre. Peut-être n'a-t-il tout simplement pas aimé ?

Je retire alors le bandeau de ses yeux puis le détache.

« - Ça allait ? Enfin je veux dire... T'as aimé ?

- Oh oui. »

Un énorme sourire s'affiche sur mon visage. Je suis vraiment fière de moi.

« - Mais c'était vraiment bizarre pour moi... c'est la première fois.

- Pareil, mais j'ai bien aimé aussi. »

On se regarde un moment dans les yeux puis je l'aide à se relever. Il part s'allonger sur le lit et je l'y rejoins.
Il regarde le plafond fixement pendant qu'il caresse mon épaule.

« - Tu penses à quoi ?

- À nous, notre parcours. Il y a un an tu étais ma soumise mais uniquement cela. Aujourd'hui tu es aussi et surtout ma copine et en plus ma maîtresse, enfin en de rares occasions seulement hein.

- Oui, ne t'inquiètes pas.

- Je n'aurais jamais cru un jour être épanoui dans une relation amoureuse. Ce n'est pourtant pas la vie que je voulais au départ, mais je suis heureux car j'ai trouvé ce qu'il me faut, toi. Aujourd'hui ce n'est plus ton corps seulement qui m'appartient mais aussi ton cœur et ça, ça vaut bien plus que tout. »

Je suis si émue qu'aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche.

« - Tu pleures ?

- Presque...

- Désolé.

- Mais non, c'est trop mignon.

- Je t'aime Félicie.

- Je t'aime Luck. »

Il dépose un baiser sur mon front puis s'endort en peu de temps. J'observe pendant quelques instants son visage endormi, si paisible, en espérant de tout cœur que ce soit ce visage-là que je continuerai de voir chaque matin et chaque soir avant de dormir, toute ma vie.

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