23 | Danse

La soirée a été plus que bonne. J'avais eu très peur que Luck s'énerve, qu'il se dispute avec Éden ou qu'il m'en veuille de les avoir invité, mais au final tout s'est très bien passé, mieux que je ne l'aurais imaginé. Cependant, je lui ai quand-même tendu une sorte de piège et en tant que Maître il n'a pas trop apprécié... Même s'il ne m'en veut pas, ça reste une bonne excuse pour me punir.

Je ne regrette pas ce que j'ai fait, d'un côté ce n'était pas très sympa c'est sûr mais je sais que c'était la seule chose à faire. Jamais il n'aurait accepté d'aller de lui-même voir Éden, il est trop têtu et trop fier pour ça.

Nos trois invités sont partis peu de temps après la fin du repas, je suis maintenant totalement nue, attachée au plafond de la chambre avec les yeux bandés.

Maître est parti débarrasser la table et faire la vaisselle. En attendant le seul mot d'ordre et de ne pas faire de bruit. Cependant, avec un vibro en marche dans mon sexe c'est parfois un peu compliqué... Je commence à avoir mal aux poignets et aux jambes puisque mes pieds touchent à peine le sol. Il est difficile de bouger et j'aime vraiment ça, je préfèrerais cependant que Maître ne me laisse pas toute seule dans une pièce.

Les vibrations du jouet, combinées à ma suspension qui m'excite, sont de plus en plus difficiles à supporter. J'ai envie de gémir mais me retiens, je ne peux cependant pas arrêter de me tortiller comme je le peux, frottant mes cuisses et balançant la tête en arrière.

Je sursaute lorsque je sens une main se poser sur ma joue. Je ne l'avais pas entendu arriver et me demande alors depuis combien de temps il me regarde.
Je ne dis cependant rien et me contente de savourer ce simple contact réconfortant.

Il passe ensuite son pouce sur mes lèvres que je ne peux m'empêcher d'entrouvrir. Il retire ensuite son doigt et m'attrape fermement la mâchoire. Ma bouche est alors bien ouverte et ma respiration rapide.
Son autre main se glisse vers mon entrejambe qu'il caresse avec douceur avant de retirer d'un coup le vibromasseur. Un gémissement m'échappe malgré moi et Maître n'hésite pas à venir pincer très fort un de mes tétons, me faisant crier de douleur.

« - J'ai dit pas de bruit.

- Oui Maître, je m'en excuse. »

Il relâche mon tétons puis vient le lécher et le sucer avec douceur. J'ai vraiment envie de gémir, tellement fort, mais je me retiens. À la place, je me tortille ce qui ne lui plaît pas trop non-plus puisqu'il exerce une pression plus importante au niveau de ma mâchoire, me faisant alors vraiment mal.

J'ai envie de pleurer mais me retiens et essaie de me concentrer uniquement sur les sensations les plus agréables comme les caresses qu'il est en train d'effectuer sur mon clitoris.
Il commence à exercer des pressions plus fortes dessus, m'excitant comme jamais. Il effectue de petits cercles qui me font alors chavirer dans un autre monde.

Je suis totalement déconnectée de la réalité, mon corps ne m'appartiens plus, il appartient à mon Maître, le seul à pouvoir me donner tant de plaisir, le seul qui peut me donner comme m'interdire la jouissance. Je ne suis plus qu'un pantin, une marionnette dont il peut faire ce qu'il veut et le pire, c'est que j'aime ça. J'aime qu'il me possède, j'aime me sentir lui appartenir, j'aime être offerte ainsi à lui sans rien pouvoir faire que subir.

Je ne tiens alors plus en place, des spasmes de plaisir me prennent et je sens que dans peu de temps je vais jouir.

« - Maître... s'il vous plaît...

- Chuut... Attends un peu. »

Tout mon corps est contracté, j'essaie de me retenir comme je le peux mais c'est à la fois un délice et un vrai supplice.
Finalement il retire ses doigts de mon clito et également sa main de mon visage. Je reste de longues secondes toujours accrochées au plafond, les jambes tremblantes arrivant à peine à porter mon corps.
Mon Maître s'approche ensuite de moi et colle son torse au miens. Il décroche mes poignets de l'anneau au plafond puis me porte jusqu'au lit. Il me retire ensuite les menottes en cuir et masse mes poignets.
Je suis sur le dos et lui est au-dessus de moi. Je ne peux toujours pas le voir à cause du bandeau mais je peux sentir ses lèvres déposer des baisers sur tout mon corps, s'attardant principalement sur mon entrejambe.

« - Maître...

- Tais-toi et profite. »

Aussitôt il plonge sa langue en moi et un puissant gémissement s'échappe de mes lèvres. Il m'était alors impossible de le retenir et je plaque immédiatement ma main sur ma bouche. Cependant Maître ne relève pas et continue ses coups de langues qui me font cambrer de plaisir.
Mais il ne reste pas longtemps et reviens vite vers mon visage dont il sort ma main toujours collée à mes lèvres pour venir les embrasser. Je sens légèrement le goût de ma cyprine et malgré que je n'aime pas ça habituellement là le plaisir est bien trop grand et cela ne me dégoûte heureusement pas.

Il frotte ensuite son sexe contre le miens puis commence à le rentrer mais je l'arrête.

« - Attendez, s'il vous plaît.

- Quoi ?

- Je dois la mériter. »

Normalement c'est une punition et pourtant il s'apprête à me donner du plaisir. Ce n'est pas la première fois qu'il le fait mais je me rappelle qu'à l'époque je devais d'abord lui donner du plaisir pour ensuite peut-être avoir droit à son sexe dans le miens, suivant si la bêtise était plus ou moins importante.

« - Tu es sûre de toi ?

- Je ne veux pas que ma dernière image de la fellation soit un moment de terreur.

- On peut attendre encore un peu tu sais ?

- S'il vous plaît... »

Il se redresse alors et se place debout à côté du lit. Il m'indique ses pieds et je m'assois à genoux face à lui.

Mais d'un coup je sens mon cœur s'emballer mais pas d'excitation... La peur me prend et je n'ose pas relever la tête, je n'y arrive pas. Mon Maître prend mon menton dans sa main et relève mon visage.

« - Je peux pas... Désolé.

- Ce n'est pas grave. Allez, relèves-toi. »

Il me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mon front.
Je me sens terriblement conne de me mettre dans un état pareil, mais surtout je culpabilise de lui avoir peut-être donné un faux espoir. Il a raison, j'aurais dû attendre plus.

« - Je ne t'en veux pas, t'inquiètes pas. Je peux attendre.

- Merci.

- C'est normal. »

Il retire ensuite le bandeau de mes yeux et je constate que la pièce est plongée dans le noir, avec seulement quelques bougies et une faible lumière lui donnant une atmosphère tamisée, à la fois chaleureuse et sensuelle.

« - T'aimes bien ?

- Oui. »

Je ne peux m'empêcher de sourire. Tous mes doutes et ma culpabilité s'envolent lorsqu'il me propose une danse.

« - Je croyais que t'aimais pas ça !

- Oui mais j'avais envie de faire quelque chose de spécial pour aujourd'hui.

- Comment ça ?

- Rien t'inquiètes. »

Je réfléchis alors à toute allure. Ce n'est pas son anniversaire ni le miens... Pas même celui de Mila...
Puis ça y est, la mémoire me revient.

« - Ça fait 3 mois. Oh non, je suis désolée ! J'ai oublié...

- Pour une fois que ce n'est pas moi ! »

Il rit mais moi je n'ai pas le cœur à cela.

« - J'ai vraiment tout gâché aujourd'hui...

- Grâce à toi je me suis réconcilié avec Éden alors tu n'as absolument rien gâché, d'accord ?

- D'accord... »

Il lance ensuite la musique puis me prend dans ses bras. Aucun de nous ne sait vraiment danser mais on arrive tout de même à faire un petit slow qui me donne les larmes aux yeux, des larmes de bonheur évidemment.

La musique est juste magnifique et danser nus l'un contre l'autre est bien plus romantique que je ne l'aurais pensé.

« - Je t'aime.

- Moi aussi je t'aime Luck. »

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