Razor [Zouis / Narry] - Partie I
Romance | Friendship | Narry | Zouis | Lemon | UA
Harry
Je te regarde au loin, l'œil avide et bienveillant. Assis à la table des populaires, entouré de ma bande de potes, un pied sur le banc, le coude appuyé sur le genou en une attitude nonchalante. Je réponds vaguement, simulant mon intérêt pour ces conversations qui aujourd'hui m'ennuie lorsque je t'ai sous les yeux. Tu es une bien plus agréable distraction. Le sais-tu ?
- Hey ! Styles ! Je grimace. Julia tire sur ma veste de football pour quémander mon attention et je m'arrache à ta vue pour la fixer, l'air ennuyé. Son visage rond est harmonieux et je ne peux qu'admettre sa beauté et son sex-appeal. On n'en attend pas moins de la capitaine des cheerleaders. Notre lycée n'échappe pas aux clichés, ce sont presque des valeurs ancrées dans notre patrimoine, un modèle que notre culture s'emploie à cultiver malgré les critiques. Car c'est malgré tout ce qui fait la particularité de notre société. Comme les asiatiques ont leurs écoles privées avec leurs uniformes qui témoignent de leur statut social et financier ; ou encore les anglais et leur manie de rappeler à tous de quelle vieille famille ils sont la digne descendance ; c'est pareil partout, peu importe la forme que ça revêt. Ici aussi, on traine en bande, selon nos affinités et activités scolaires mais également selon notre statut au sein de l'établissement. Ça ne nous empêche néanmoins pas de franchir les barrières et d'abattre les modèles. Nous ne sommes pas stupides et ne nous laissons pas tous formater par ceux qui sont censés nous apprendre à penser par nous même.
Zayn me gâche soudainement la vue sur votre table et me tire d'une intense réflexion fruit du sujet abordé durant le cours de socio de ce matin. Le prof tenait absolument à ce que nous débattions sur cette manie que nous avons de trainer "en bandes sociales" tout en affichant délibérément et fièrement notre appartenance à ces groupements au travers de signaux visuels comme cette veste que je porte quasi quotidiennement et qui informe chaque personne que je fais partie de l'équipe de foot du lycée.
- Allez réponds ! Je jette un œil prudent à Zayn qui s'énerve et marmonne, comme toujours en ce moment. Pourquoi il ne répond pas ! Il n'a pas le droit de faire ça ! Connard. Même les profs ne s'aventurent plus à le réprimander pour ses accès de colère et son insolence. Ses doigts fébriles virevoltent sur son écran, et je vois la tension marquer son corps raide. Je n'ignore pas la raison de son air mécontent et crains déjà le déroulement de notre entrainement s'il est de si mauvaise humeur. J'ai vraiment pas envie de subir encore un entrainement digne d'une double séance de boot camp.
- Putain, je vais le détruire. Je me redresse, saute au sol et tente de rattraper Zayn qui se dirige non pas vers la sortie pour rejoindre le terrain mais bien vers ta table et celle de tes potes. Il s'arrête derrière vous, il transpire la colère et je n'aimerais pas être à la place de Louis, ton meilleur ami qui continue à parler, un sourire aux lèvres, inconscient de ce qui est à deux doigts de lui tomber dessus. Vous riez fort et vous esclaffez pour une raison que j'ignore. Zach et Kat', les jumeaux au nombre incalculable de piercings – ce que je trouve d'ailleurs un peu terrifiant – assis face à vous remarquent immédiatement la présence imposante et insistante de Zayn. Ils ont d'ailleurs un mouvement de recul qui passe inaperçu à vos yeux, bien trop concentrés sur l'écran posé sous vos nez. Peut-être le faites vous exprès ? Je m'approche à mon tour, vigilant, et ne peut retenir un discret sourire à la simple vue de ta tête blonde agitée par un enthousiasme débordant. Vos cheveux ont la même allure et vous semblez tous deux à peine sortir du lit. De toute manière, tout dans votre attitude reflète aux premiers abords la nonchalance.
Ta tête appuyée contre celle du châtain à tes côtés, vous êtes penchés sur sa tablette et visionnez, d'après le son qui se dégage des hauts parleurs, la dernière vidéo postée par vos plus sérieux concurrents au concours de casse-cou auquel vous allez participer à la fin de l'année. Tout le monde est au courant et certains vous encouragent quand d'autres s'en fichent totalement. Je dois confesser n'avoir trouvé aucun intérêt à cette passion qui semble vous parcourir et ne m'être même jamais rendu dans un Skate Park avant que Zayn m'y traine de force. J'admets avoir été soufflé par vos habiletés et par ce dont vous étiez capables de faire de vos corps.
Quand tu es perché sur tes rollers et que tu te lances dans des figures dont j'ignore jusqu'au nom, mon cœur bat puissamment. De crainte et d'excitation. J'aime voir ta silhouette souple fendre les airs avec justesse et puissance alors qu'elle paraît plutôt frêle et fragile sous tes vêtements. Je m'extasie face à la maitrise que tu as de ton corps et je perds mon souffle lorsque tu oses des saltos arrières ou des 360° à plus de cinq mètres au dessus du béton avec tant d'assurance alors que je ne m'y aventurerais même pas avec des protections et un matelas sous mes pieds. Je suis tombé pour ton côté aventureux et ton intrépidité autant que pour tes sourires et ta gentillesse qui me ravagent. Tu n'es pas uniquement un rebelle qui aime trainer dans les Skates Park et risquer sa vie à descendre des rampes à toute vitesse, tu es aussi sensé et intelligent. Et j'ai eu l'occasion d'en être témoin durant les quelques cours que nous avons eu en commun ou lorsque je tendais l'oreille lors des heures de tutorat que tu dispensais parfois pendant le déjeuner. Tu as débarqué de nulle part il y a trois ans, le petit nouveau à l'accent fort, peu intimidé d'intégrer un nouvel environnement. Tu es sociable et ouvert, et à la fin de ta première semaine tu étais déjà entouré par les mêmes amis qu'aujourd'hui. Louis s'est révélé être ton plus proche ami, je vous observe souvent, j'en ai parfois honte mais je ne peux empêcher mon regard de dévier vers toi. C'est comme ça que mon intérêt a grandit et puis si tu n'étais pas aussi bruyant peut être que je serais passé à autre chose. Toi et Louis êtes toujours fourrés ensemble et il est rare de vous voir l'un sans l'autre lorsque vous n'êtes pas dans vos salles de classe respectives. Ce lien est peut-être une raison de plus justifiant mon absence d'initiative envers toi. Ou plutôt une excuse supplémentaire.
Ton sourire est franc, comme toujours, et tu ris fort, transmettant ta bonne humeur à l'ensemble de la tablée. Je gêne le passage ainsi debout et je me fais un peu bousculer mais ça ne me fait pas avancer pour autant. Je suis curieux, observant Zayn s'impatienter et râler d'être ignoré par la tête brûlée qui te sers d'ami. Quelques secondes plus tard, ton pote se lève d'un bond et tape sur la table pour appuyer sa nouvelle idée géniale et certainement dangereuse et illégale. Dans son enthousiasme il envoie valser la moitié de sa bouteille de coca mal fermée sur le torse de Zayn, toujours derrière lui qui rage. Je vois d'ici le resserrement subit de sa mâchoire et la peau de son cou prendre une teinte foncée. Ai-je besoin de préciser que Zayn est très sensible en ce moment ? Que la moindre contrainte suffit à le faire sortir de ses gonds ? À tel point qu'il a manqué se faire sortir du terrain au match précédent parce qu'il a trouvé légitime de casser la gueule du gars qui avait soi disant regardé de manière un peu trop insistante ton pote qui s'évertue à l'ignorer ?
J'échappe un ricanement nerveux lorsque Zayn retourne brusquement Louis et sans même lui laisser le temps de se rendre compte de ce qui lui arrive, il attrape solidement sa nuque et fond sur sa bouche. Louis lâche sa bouteille sous la surprise et pose ses mains sur le torse de Zayn dans une tentative vaine de le repousser. Quand la bouche de Zayn atteint la sienne et l'entraine dans un baiser qui semble brutal et désagréable pour Louis, tu te lèves, tendu. Sans doute crois-tu nécessaire d'aider ton pote qui semble bien incapable de se débarrasser de ma sangsue de meilleur ami. C'est brutal et plutôt sale, et je soupire face à cette effusion d'animalité. Mais je n'interviens pas pour autant. Zayn est frustré et insupportable depuis plus de deux semaines. Intenable,même sur le terrain, il est chiant et nerveux alors si Louis permet qu'il soit doux comme un agneau pour notre entrainement d'avant saison je ne vais pas cracher sur cette opportunité.
Zayn
Ses gémissements et cette manie qu'il a de toujours me tenir tête me rendent dingue. Ça m'exalte, m'exaspère et m'excite à la fois. Il râle contre mes lèvres et son souffle pénètre ma bouche précédant sa langue de vipère habile. Mes mains accrochent ses hanches fines et sa taille bien marquée. Je le tire à moi mais il recule dans mes bras, m'entrainant avec lui. Mon sexe dans mon jean palpite de désir pour cet éphèbe. De ses mains sur mon torse, il tente de me repousser mais je ne cède pas, mes muscles - et pas que - bandés l'enserrent dans un étau dont il n'est pas prêt de s'échapper sans mon accord. Plus encore, je réduis autant que possible la distance entre nous, ses ongles courts essayant d'atteindre ma peau au travers de mon t-shirt mouillé par le coca sont bien plus une source d'excitation qu'un frein à mon désir grandissant. Il geint et essaie même de me mordre. Je te lâcherais pas Louis, tu rêves. Il tire sur mes cheveux courts et fraichement teints, et je souris plus encore, moqueur face à ses tentatives ridicules. Mon manque est bien trop fort, et ma langue explore toujours cette bouche qui m'a fait défaut et dont il m'a privé sans même me laisser m'expliquer.
- Mmm Harry. Geint-il la voix brisée. J'écarquille les yeux et le repousse soudainement sans pour autant le lâcher. Mes doigts tels des serres agrippent ses bras fins aux muscles secs et durs.
- Qu- ? Alors que j'allais l'invectiver pour avoir oser dire ça, je m'interromps en apercevant son sourire provoquant et son regard humide.
- Oh Zayn ? Humm j'me disais aussi que c'était un peu différent, en même temps, brun hier, blond aujourd'hui ; un jour hétéro, l'autre homo ; il y a six mois tu me haïssais, le mois dernier j'étais la prunelle de tes yeux et trois jours plus tard tu en baises une autre ; y a de quoi perdre le nord. Quoiqu'Harry est un peu mieux foutu que toi tout de même, j'aurais du remarquer la différence, et puis il est bien plus stable et attentionné que toi Malik. T'es pas d'accord Nialler ? Niall hausse les épaules comme s'il n'était pas concerné, pourtant je vois son regard s'attarder plus que nécessaire sur Harry qui rougit brusquement à l'attention qui lui est portée.
- C'est vrai qu'il n'est pas trop mal. souffle le blond.
- Pas mal ? Niall tu déconne, mate-moi ce mec ! Belle musculature, yeux verts profonds, et cette bouche. Bon je te l'accorde il peut être sacrément ennuyeux et coincé mais il a un corps de dingue et avec un peu de -
- Ta gueule. Grogné-je durement. Je l'attire à nouveau à moi pour l'embrasser brusquement. Il me repousse d'un violent coup dans l'estomac avec un regard noir. Toujours combatif.
- Dégage Malik. Siffle-t-il.
- Mais qu'est ce que j'ai fait putain !
- Tu te fous de ma gueule ? Cette meuf sur tes genoux, blonde, robe au ras de la chatte, escarpins vertigineux, string rouge. Ça ne te dit rien Zayn ? Rien du tout ? Vraiment ?
- Mais je m'en fous d'elle. Il n'y a que toi ! C'est toi qui ne veux pas de moi, c'est toi qui veux tout le temps te cacher, qui veux rien de sérieux. Tu comprends pas ou quoi ?
- Non je comprends pas. Mais peut être que ton pote Harry sera capable de m'expliquer lui.
Je ne me contrôle plus quand encore une fois le prénom de mon meilleur pote sort de cette bouche assassine, je le pousse contre la table en maintenant toujours ses hanches et lui évitant tout de même une rencontre douloureuse avec le meuble métallique. Mon torse percute le sien et je m'infiltre entre ses cuisses. Il ne dit plus rien, surpris. Et je profite de son silence pour fondre sur sa bouche, ma langue force la barrière de ses dents et ce baiser est encore plus intense, j'y donne tout. Nos hanches alignées, je perds pied lorsqu'enfin il réponds positivement en refermant ses cuisses sur ma taille et gémis sans aucune pudeur.
Ma bouche descend dans sa gorge et je tire sur ses cheveux pour qu'il se cambre plus encore. Il m'offre sa gorge réclamant dans le même temps mes lèvres sur les siennes, ses doigts pressent délicieusement mes épaules et je mords la peau fine sur sa jugulaire jusqu'à ce qu'elle se colore. Je me sens l'âme d'un dominant, et je me fous de tout ce qui n'est pas lui. Tout ce qui n'est pas Louis et son corps délicieux. Il gémit encore lorsque mes hanches buttent contre les siennes, le faisant s'arquer plus fort contre moi. Il est si sensuel, si sexuel.
- Bordel bébé. Il n'y a que toi, tu le sais. Soufflé-je d'une voix rauque en pinçant sa peau, jusqu'à ce qu'il hoche la tête. Ne sais-tu pas à quel point il n'y a que toi Louis ? Depuis des mois putain, je bande jamais si fort que pour toi, pour ton corps sexy, ton visage, ta bouche à l'arrondi exquis, et ton regard qui me transperce. Mon sexe se presse contre le sien.
- Oh, oh putain Zayn.. je – Je me redresse au son de sa voix brisée, personne n'a le droit de l'entendre feuler ainsi, avec envie, des sanglots dus à la frustration et au manque dans la voix. Je l'interromps d'un baiser brouillon mais intense. Je ne peux fermer les yeux alors même que ma langue experte examine sa bouche, ses pupilles ne sont que deux têtes d'épingles, ses prunelles sont brillantes et le bleu de ses iris me foudroie. Il halète, sa bouche humide s'ouvrant légèrement, m'offrant une vision orgasmique. J'ai envie de le sauter, là tout de suite, sur cette putain de table. J'ai envie de lui arracher son jean et m'enfoncer en lui. Lui montrer à qui il appartient, et me prouver à moi qu'il est mien. Que cette bombe insolente est à moi.
- Euh, les mecs- Je repousse Niall d'une main forte qui me tape l'épaule pour redonner toute mon attention à mon mec, allongé là sous moi. Alors qu'il se refuse à moi depuis déjà plus de deux semaines. Tout ça parce que j'ai eu le malheur de d'abord lui dire que je voulais quelque chose de sérieux et ensuite de laisser cette nana bourrée s'échouer quelques secondes sur mes jambes. Mes mains caressent toute la longueur de son dos pour s'échouer sur cette chute de rein parfaitement bombée et musclée. J'empoigne ses fesses, envieux et perds toute lucidité quand sa voix lourde me parvient aux oreilles, comme un mirage auquel j'ai si souvent songé "J'te veux Zayn, pour moi, qu'à moi".
- Viens là putain ! Espèce d'animal !
Harry
Tu m'étudies et je perds notion de tout. Quelques secondes durant lesquelles je me retiens difficilement de ne pas avoir l'air mal à l'aise ou ridicule. Nos amis sont peut-être impliqués dans une relation étrange depuis quelques mois mais nous n'avons jamais pour autant eu l'occasion d'engager un quelconque rapprochement autre que des conversations de soulards au détour d'un verre. Ce n'est pas l'envie qui manque de mon côté. Et j'aimerais pouvoir moi aussi t'attraper la nuque et avoir le droit de partager un baiser comme le font Zayn et Louis à côté de toi. Mais je ne veux pas d'une relation semblable à la leur, et ce même s'ils s'aiment et sont peut-être enfin prêts à l'admettre. Je voudrais un truc bien à nous, qui nous ressemble. Je voudrais te séduire, te faire la cour et t'apprivoiser. Mais je suis bien trop timide pour tenter quoique ce soit lorsque tu es sobre et que tu me scrutes ainsi du regard. Je ne suis pas vierge et ai eu quelques relations, deux, peut-être trois, mais ce n'était rien de sérieux, aucuns de mes partenaires ne m'a fait ressentir cette pression, ce besoin d'être à la hauteur ou même de le mériter. Toi, je sais que tu es celui qui pourrait être le bon.
Tu jettes un regard ahuri vers Zayn et Louis qui semblent partis pour passer à l'étape supérieure, ici, à même la table où vous venez de déjeuner dans cette salle bondée. Je manque vomir lorsqu'à mon tour je vois la main de Zayn se glisser jusqu'à la fermeture du jean de Louis et tenter d'en ôter le bouton tandis que les mains de ton pote l'encouragent en le pressant au plus près de lui. J'ouvre la bouche choqué par leur comportement. Je ne suis pas le seul, ou peut-être bien que si, car ceux présents dans la cantine semble plutôt ravis par la scène qui se joue sous leurs yeux. Zayn a beau être un gay assumé - contrairement à ce qu'affirme Louis -, jamais encore il ne s'était donné ainsi en spectacle, étant plutôt discret lorsqu'il s'agit de sa vie privée qu'il tient par dessus tout à préserver. Certains ont même sortis leurs putains de téléphones portables et je rage à l'idée que cela se retrouve sur Twitter ou Youtube risquant mettre en péril la crédibilité de notre équipe et celle de Zayn. Je souffle bruyamment, et fonce sur mon ami, l'arrachant durement de Louis qui cligne des yeux et retiens à peine son geignement de mécontentement. M'indignant plus encore.
- Viens là putain ! Espèce d'animal !
Combatif, il tente de se défaire de ma prise, et je passe mon bras autour de son torse pour le maintenir contre moi. Il a beau être plus adroit et agressif que moi, ma stature n'en n'est pas moins plus solide et large. Et je maudis Louis et ses gênes d'incube. Il ne peut s'agir que de ça. Sinon comment pourrait-il se comporter comme ça, omettant délibérément l'endroit où ils se trouvent et encourageant clairement Zayn à lui sauter dessus.
Le grognement vibrant de Zayn se répercute dans ma poitrine, il me pousse et se débat. C'est difficilement que je le traine vers la sortie afin de le soustraire de la vue de ce démon tentateur qui lui servait soit disant de plan cul occasionnel. Ce démon à demi allongé, les jambes écartées en une invitation ô combien explicite. Je pousse brutalement Zayn dans le couloir, l'envoyant valser contre le mur d'en face et referme les doubles portes de la cantine derrière nous. Il reste là face à moi, le souffle court et haletant et j'ai l'impression de me trouver face à un animal en rut. Un putain de succube. Devrais-je à l'occasion vérifier la présence de cornes derrière ses oreilles qui appuierait ma théorie ?
- Mais qu'est ce qu'il te prend bon sang ! Crié-je d'une voix forte ouvrant ainsi les hostilités.
- Va te faire foutre ! Va sur le terrain putain ! Je l'empoigne durement par le col, menaçant.
- Parle moi autrement Malik.
- Il-il- putain il m'excite Hazz', il- j'ai- merde j'ai besoin d'le baiser Harry. Tout de suite.
- Certainement pas. Mais t'es défoncé ou quoi ? T'as pris un rail pour te réveiller ?
- Mais non j'te dis !
- Mais qu'est ce qu'il te prend d'agir comme ça ! Devant toute l'école !
- Je m'en fous, j'le veux.
- Et tu n'es pas le seul mon gars.
- Quoi ? Tu- Il me fusille du regard, les poings serrés.
- Bien sûr que non abruti ! Je m'en fous de ton mec ! Mais si tu le baise ici Zayn, si tu le fous à poil ici, tu peux être sûr que t'auras de la concurrence. Et puis merde Zayn je vais pas t'apprendre qu'on est dans une putain d'école là ! Pas dans ta piaule ou dans les toilettes d'une boite de nuit !! Je suis rouge de colère face à sa bêtise, il risque de se faire virer de l'école pour ça et même pire. Et il semble totalement hermétique, il se fout des conséquences, de tout ce qui ne soit pas sa bite dans le derrière de Louis. Je réfléchis aussi vite que je le peux pour le convaincre. Et je pensais que tu le voulais que pour toi ? Tu serais prêt à ce que tout le monde le voit ? Nu ?
- Il est à moi. Proteste-t-il en grognant.
- Bien. Ceci étant dit. Sur le terrain. Maintenant. J'en ai marre que vous vous donniez en spectacle ! Zayn me repousse, il tente de pénétrer à nouveau la cantine mais je lui barre la route d'une poussée brusque. Les pieds fichés dans le sol, le corps raide, il renifle l'air tel un animal et je me retiens de ne pas l'assommer. Au moins je serais tranquille et débarrassé de ses hormones et de ses humeurs.
- Harry.. Comprends moi merde ! Ça fait une semaine qu'il m'ignore et plus de quinze jours que j'ai pas pu ne serait-ce que le toucher. Et là il- J'peux pas putain j'bande comme un cheval là. J'ai besoin de Louis tu piges ? J'ai besoin d'être en lui. S'il te plait.
Je ferme les yeux de dépit. J'ai envie de me frapper le crâne contre un mur et lui faire subir le même sort. Je le comprends, je peux le comprendre.
- Hazza... Et il a l'air de tellement en avoir besoin. Je passe mes doigts dans mes boucles, grattant mon cuir chevelu en proie à une intense réflexion mais surtout à des aspirations conflictuelles. Ce mec est frustré et je l'empêche d'assouvir ces besoins mais puis-je consciemment autoriser cela. Les amis doivent s'entraider pour coucher mais je ne suis pas comme ça. Laisse tomber Hazz', à toute. Je marche de long en large devant la porte avant de me rendre compte que Zayn s'est barré. Loin. Et pas en direction du terrain.
- Zayn ! Zayn !
- Ça ne sert à rien, ils ont besoin de se retrouver. Je sursaute à ton intervention soudaine. Tu es là devant moi, le regard porté sur le couloir. Les empêcher ne fera que les frustrer plus encore et les rendre insupportables. Enfin surtout ton pote, parce que Louis semble terriblement s'amuser de cette situation maintenant que Zayn lui a prouvé être complètement dingue de lui. Si tu veux mon avis, ils reviendront tout calmes et apaisés d'ici une heure ou deux.
- Euh-je – euh- okay. Mon cerveau dysfonctionne, et je passe pour un abruti alors que tu viens délibérément de m'adresser la plus longue phrase depuis que nos amis copulent ensemble.
- Euh tout va bien ? J'ouvre la bouche. Tu ris. Ce n'est pas moqueur ; un rire doux, presque tendre et je rougis. Harry ? C'est Niall, tu te souviens ? J'hoche la tête tel un débile congénital alors qu'une voix dans ma tête prie pour que tu continues à me parler, encore et encore.
- Okay Harry. Je crois que tout ça t'a légèrement perturbé. Tu ferais bien d'aller à ton entrainement, moi je vais veiller à ce que les deux obsédés ne traumatisent pas des gosses dans les couloirs. À plus.
- Sa-sa. Ouais. Okay. Tu souris une dernière fois avant de te retourner et d'avancer tranquillement dans le couloir, t'éloignant de moi. Sans même que je ne le veuille mes yeux descendent de ta nuque à tes jambes fines, parcourant ton dos et tes fesses. Et je rougis encore.
- Styles ! Sur le terrain ! Gueule soudainement le coach. Je sursaute, et file sur le terrain avec un regard empli de regret pour le couloir désormais vide de ta présence.
INFO : J'ai coupé en trois, on m'a dit que c'était trop long.. Le LEMON est donc dans la prochaine partie.. si ça vous dit ^^
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