De bulles et d'acier

Le mercenaire me conduit jusqu'au bâtiment perpendiculaire à droite de celui où nous étions. Je liste sur le chemin tous les avantages de cette garnison et en vient la seule conclusion logique qui m'apparaît : tous ces tueurs se sont rassemblés ici pour un confort et une meilleure condition de vie. Cet endroit, fragmenté en plusieurs cellules, constitue un abri parfait pour plusieurs personnes. En plus, les gens comme moi, qui avons vécu majoritairement au Plateau Pourpre, sommes habitués à une fumée dense. Cela ne nous dérangerait pas de résider ici. Est-ce donc pour une question pratique qu'ils se sont réunis ? L'idée de cohabitation me parait trop lointaine et absurde.

Nous arrivons devant une porte et le mercenaire me laisse sans un mot. Je toque et entre, refermant presque aussitôt. Une chaleur m'apaise et mes muscles se décontractent à une odeur familière, la vanille. Rare et chère, ma mère en achetait souvent au marché noir. Depuis sa mort, je m'en procurais systématiquement ce jour-là en guise de remémoration. Xiao Liu est au courant, il m'a vu faire tous les ans. Que m'a-t-il préparé ? Je m'avance et observe la pièce.

Hormis le lit dans le fond, coincé contre le mur, et un placard miteux qui menace de s'écrouler, rien n'affirmer que cette pièce sert de chambre. Au milieu, une immense baignoire en bois prend toute la place. Je la rejoins en quelques enjambées. L'eau fume et m'attire. Je n'ai pu me laver correctement depuis mon départ sur la Valkyrie. Toutefois, l'ouverture brusque de la porte récupère mon attention.

Xiao Liu pénètre dans cette pièce avec rapidité et automatisme, il ralentit dès qu'il m'aperçoit. Son sourire se dresse sur ses lèvres, tandis qu'il s'approche de moi en silence. Je le fixe, patientant sagement pour comprendre ce qu'il veut. Pas une seconde ne me regarde-t-il avec rancœur ou haine. Bien au contraire ! Malgré son aura désormais grave et sérieuse, son attitude envers moi est visiblement l'unique élément chez lui qui n'a pas changé. Je suis partie récemment. Comment a-t-il pu se transformer autant ? Je ne saisis pas et je lui fais remarquer.

— Tu es beau dans cette tenue. Elle t'a coûté une fortune. Non ? 

— Si peu. J'en suis trop heureux pour réfléchir au coût.

— Le Xiao Liu que j'ai quitté n'aurait jamais pu s'offrir un tel tissu. D'ailleurs, ils nous surnommaient tous la Rouge et le Noir. Où sont passés tes habits noirs ? 

Il attrape son ample robe et la désigne.

— Elle est noire.

— Le col comporte des arabesques blanches, rétorqué-je.

Il ricane, mais ne rajoute rien sur ce sujet. 

— Le bain refroidit de minute en minute. Dépêche-toi d'en profiter.

Je toise la baignoire et lui tour à tour. Il comprend que je ne compte certainement pas me laver avec lui dans la pièce. Au lieu de sortir et de me permettre de me relaxer, il hausse les épaules et souhaite soi-disant me prouver à quel point elle est chaude. Xiao Liu ôte ses vêtements un à un. Il commence d'abord par dénouer sa ceinture dans son dos et la dépose sur un tabouret. Puis, il ouvre le pan droit de sa robe et la fait glisser le long de ses épaules, confirmant une idée selon laquelle il n'avait rien en dessous. Ensuite, il s'attaque à son bas et je détourne le regard à cet instant. Je peux le sentir sourire.

Une fois nu, il enjambe la baignoire et s'allonge à l'intérieur. Il verse des grains blancs et l'eau forme peu à peu de la mousse. Je suis tous ses mouvements du coin d'œil pour ne pas trop voir de son corps et dès que je suis assurée qu'il est dissimulé, je me retourne vers lui et reste debout, les bras croisés, devant son éternel rictus. Xiao Liu pointe mes armes, en particulier mon épée. J'hoche de la tête, ce qui le contrarie.

— Ma chère, murmure-t-il, je suis entièrement nu dans un bain ! Comment pourrais-je t'attaquer ? 

— Plus nu que ça, rien ne t'empêcherait de combattre !

Il se moque de cette réplique et finalement j'abandonne. Je ne dois pas oublier le but de ma présence dans la garnison. Obtenir des réponses de Xiao Liu. Je me débarrasse donc de mon épée, de mon revolver et de deux dagues à mes bottes. Je garde néanmoins celle à mon poignet, la spéciale lancer. De la sorte, si un sbire débarque à l'improviste, je n'aurais qu'à viser. Essayant de ne pas songer à sa nudité, je m'assois adossée à la baignoire. Mon oreille frôle la sienne. 

— Tu as des questions, je présume.

— Y répondras-tu ?

— Tout dépend. T'enfuiras-tu par la suite ? J'aimerais vraiment que tu restes, Krixia. J'ai d'innombrables choses à te dire et à te montrer.

— Comme quoi ? 

— Comme cet endroit, pardi ! Il faut absolument que tu visites et que tu constates combien c'est ingénieux.

— Je l'ai constaté, affirmé-je. Réunir des dizaines et des dizaines de mercenaires sans violence. Comment ? Qui ? Xiao Liu, je ne comprends rien à ce lieu ! C'est impossible. 

Il roule dans le baignoire pour me faire face. Je tourne la tête afin que nos yeux se rencontrent. A cause de ma vision périphérique, je perçois le haut de son buste, les lignes fines de sa nuque et son visage qui m'avait honnêtement manqué. Après m'être rendu compte qu'ils étaient ses parents, tout s'est effondré en moi. Je ne possédais qu'un appui en cet univers, le seul à m'avoir tendu la main un jour. Le perdre en m'éloignant de lui m'a profondément chamboulé. Heureusement que Priam m'a convoqué au bon moment, sinon je me serais laissée dépérir en silence. Je ne souhaite à personne de vivre sans au moins un allié.

— Comment ? répète-t-il. En combattant chacun d'entre eux pour leur prouver une valeur de guerrier. Qui ? Moi. Krixia, c'est moi. C'est ce projet dont je te parlais. Ce rêve fou. J'ignorais par où débuter et je me suis déplacé chez le mercenaire voisin de ma nouvelle maison. Je lui ai expliqué et il m'a juré qu'il accepterait à condition que je démontre une aptitude au combat puissante et digne de loyauté. Tu n'imagines pas le nombre de coups et de blessures. Je n'ai évidemment pas terminé ! Mais, à force d'entendre qu'une alliance se formait, certains sont venus de leur propre chef.

Je suis saisie de vertiges. Je me repositionne convenablement et ressens ses souffles heurtant ma joue. Il attend une réponse, mais je me retrouve bouleversée par ses mots. Une alliance ? De quel droit les mercenaires s'allieraient-ils ? Nous sommes des tueurs sans foi ni loin, capable du pire et inapte à regagner la voie du juste. Nous n'opérons sous aucune loi, sans organisation. Comment a-t-il réussi à les convaincre si aisément ? Xiao Liu suit sans mal mon cheminement. Il se rallonge droit dans la baignoire et déclare d'une voix plus rocailleuse :

— Tu es probablement une des dernières à t'en rendre compte. J'espère que tu en as conscience dorénavant.

— De quoi ? m'écrié-je.

— D'un désir, d'un besoin, d'une nécessité vitale !

— De quoi ?

— De survivre, Krixia ! Ecoute, je sais que tu es une servante fidèle de la République de Santaria. J'ai décidé de ne pas débattre avec toi dans le but de te faire changer d'avis, mais ton entêtement a trop duré ! Tous les peuples se meurent les uns après les autres ! Votre Président est devenu un dictateur et vous ne réagissez pas, vous vous complaisez dans ce culte de la personnalité unique pendant que des rebelles crèvent tous les jours pour défendre les droits. Vos droits ! La Couronne de Zergra s'impatiente également, elle penche du côté de la Rébellion. Les systèmes indépendantistes ne fonctionnent plus. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de Kapleeen. Sans union, sans un gouvernement commun, tout s'écroule lentement. Mais, il faudrait que ce gouvernement ne soit pas une vulgaire dictature ! 

Je bondis sur mes jambes et m'éloigne de quelques pas. Je déteste son discours. La République n'est pas une dictature, elle en est loin ! Les rebelles ne tolèrent tout simplement pas un chef dominant. Ils préfèrent que les planètes soient divisées pour mieux les occuper. Quel est le problème à ce que Santaria domine les galaxies ? Nous sommes omnipotents, intégrés dans les meilleurs commerces, stratèges de génie et établis dans la majorité de l'univers. La Rébellion se recroquevillera au fil des années, puisqu'elle ne réussira pas à survivre. 

— Rassis-toi, je n'ai pas fini.

Son ton dur m'indique que je dois obtempérer. Je reprends place à côté de la baignoire, mais cette fois je suis agenouillée à sa gauche, au niveau de ses épaules. Les bras posés sur les rebords, son sourire revient instantanément.

— Ne nous disputons pas maintenant, m'intime-t-il. 

Je note que ses cheveux aussi sont différents. Il s'est rasé l'arrière de son crâne et s'est attaché le dessus avec une vieille élastique. Deux mèches serpentent de part et d'autre de son visage ; la plus épaisse cache à moitié son œil et l'autre colle sa tempe à cause de la vapeur, plus fine. 

— J'ai créé l'Alliance des Cent Mercenaires et avons promis de nous protéger les uns les autres afin de nous battre pour un objectif similaire. Détruire le gouvernement de Kapleeen et renouveler cette planète.  

Il est si beau. Je ressens l'assèchement de mes lèvres, les siennes luisent et sont d'un rose attirant. Mes yeux s'humidifient de déception, les siens brillent de satisfaction envers sa réussite. J'adorerais le féliciter et célébrer son exploit avec lui. Sauf que mon regard se brise à nouveau et Xiao Liu lit mon désappointement. Il pourrait être qualifié par tant d'adjectifs tous plus flatteurs ; magnifique, séduisant, musclé à mon goût, intelligent, vif d'esprit et si désirable. N'importe quelle femme avec une idéologie identique lui sauterait dans les bras et tomberait définitivement sous son charme. Ce n'est malheureusement pas mon cas.

— Xiao Liu...

Mon appréhension grandit tellement que je peine à m'exprimer. Il se penche vers moi.

— Es-tu un membre de la Rébellion ?

Il pouffe amèrement. Xiao Liu espérait une réponse plus positive de ma part.

— Ne le prend pas ainsi, Krixia ! Qui plus est, je m'oppose à un gouvernement indépendantiste qui n'a rien avoir avec ta fichue République ! 

— Dans ce cas, balbutié-je, sois sincère et dis-moi si tu serais partant pour rejoindre la Rébellion prochainement ou si cela t'a traversé l'esprit.

Mon ancien allié dresse sa main pour caresser tendrement ma joue, mais je recule et ne détache pas nos yeux. Il sourit de nouveau pour masquer son désenchantement. Il croyait peut-être que je le suivrais dans ses délires de révolte.

— Ça m'a plus que traversé l'esprit, Krixia. J'y réfléchis très souvent. Mais, ma priorité reste d'accomplir ma promesse auprès de l'Alliance des Cent Mercenaires. Nous nous chargerons de voler au gouvernement la direction de la planète et nous la sauverons de ses ruines. Peu importe les moyens.

Il insiste sur les derniers mots et je reçois le message cinq sur cinq, ce qui me fait sortir hors de mes gongs. Je hurle à quelques centimètres de son corps nu :

— Peu importe que tu te rabaisses à implorer l'aide de la Rébellion ! C'est pathétique ! Xiao Liu, ton dessein me répugne ! Comment peux-tu ? 

— Le peuple meurt de faim, espèce d'idiote ! rugit-il en retour. Tu mourais de faim il n'y a pas si longtemps ! Sans la visite de ce maudit Gareli, jamais, tu m'entends, jamais tu ne serais aussi insensible au sort de l'univers ! Tu t'es aveuglée, déterminée à passer le restant de tes jours en tant que son bon chien-chien !

— J'aspire à porter le titre de Ravageuse, stupide ignorant ! tonné-je. Je serais au-dessus de tous et j'agirais pour le bien de Santaria, c'est mon désir le plus cher !

— Alors tu es la pire des imbéciles ! Tu te berces dans ton leurre ! Gareli ne t'apportera pas ce dont tu as besoin !

— De quoi ai-je besoin si ce n'est de liberté ? Il peut me l'offrir ! Sur un plateau d'argent même !

— Oh, merde, Krixia, ouvre les yeux et arrête un peu de faire ta tête de mule ! Tu termineras ta vie pitoyable comme ce Red Thorrak, enchaînée et contrainte à assassiner de pauvres personnes pour le compte d'un Seigneur avide et égoïste ! Tu ne serviras pas ton Président, tu serviras Gareli ! 

— Qu'est-ce que tu en sais, hein ? Tu ne connais pas ce sentiment d'espoir !

— Gareli et espoir ne vont pas de paires, ils se contrastent ! s'époumone-t-il. C'est moi ton espoir ! C'est l'Alliance ! Oui, j'ose te le dire. Ton espoir, c'est la Rébellion ! Révolte-toi avec moi ! Sois ma commandante ! Venge-toi de Kapleeen ! 

— Me venger ? Tu me parles sérieusement de vengeance ? Je te rappelle que tu es l'homme assez sentimental pour refuser de venger ses parents ! 

— Là, tu t'égards, Krixia ! gronde-t-il. Ne t'aventure pas sur ce terrain-là. Je t'ai donné mon pardon, tu n'as pas à m'informer de ton opinion à ce propos ! C'est ma décision ! Mais, ne dévie pas du principal. Tu ne quitteras pas cette planète dans l'optique de t'esclavager pour Gareli ! 

— Tu n'as pas à m'informer de ton opinion à ce propos ! C'est ma décision, misérable crétin !

— Quelle répartie, bravo Krixia, bravo ! Tu es contente ? Tu fais ta crise ! Génial ! En attendant, il existe des personnes qui souhaitent de sauver de toi-même ! En fait, non, il existe une personne et c'est moi ! Par conséquent, tu la fermes et tu abandonnes ton horrible plan d'avenir !  

— Va au diable ! 

— Ce n'est pas un argument !

— Tu ne me contrôleras pas ! Je t'apprends quelque chose Xiao Liu. Un homme ne remporte pas tout ce qu'il souhaite d'une femme sous prétexte qu'il lui commande de la fermer !

— Ce n'est toujours pas un argument ! 

Je me retiens de crier et respire promptement, mon cœur au bord de l'explosion. La tension chute d'un coup. Je me suis vraisemblablement querellée avec mon ancien allié au sujet de la politique de l'univers car il voulait altérer mes convictions, pendant qu'il est intégralement nu, si proche de moi que son souffle chaotique s'abat violemment sur ma bouche et nous venons de brailler si fort que nous avons assurément alerté tous les mercenaires. Preuve étant un homme, le sbire de tantôt, toque timidement et analyse l'intérieur de la pièce. Moi, à genoux, accrochée à la baignoire ; lui, dans son eau désormais tiède et rougi par l'emportement ; nous deux, haletants.   

— Tout va bien, pars ! exige-t-il et le mercenaire disparaît.

 Il s'enfonce dans la baignoire jusqu'à la naissance de son buste. Xiao Liu replace ses mèches sur son front et subitement éclate de rire. Je soupire pour réaffirmer mon mécontentement, mais il s'esclaffe, remuant l'eau et m'éclaboussant.

— Sans blague ! fait-il en se gaussant. J'ai remarqué depuis un certain temps que les femmes sont difficilement amadouées par les ordres d'un homme ! Mais, franchement, Krixia...

Xiao Liu se racle la gorge et s'adresse à moi les yeux dans les yeux.

— C'est pour ton bien. Nous avons grandi ensemble, je veux à tout prix éviter que tu sois asservie par Gareli.

De mauvaise foi, je ne réplique pas que, oui, Gareli représente un risque considérable pour mon avenir. Soit il m'honore finalement de mon titre de Ravageuse, soit il m'impose une vie de servitude corrompue par ses propres envies. Je garde le silence de nombreuses secondes, en partie pour reprendre mon souffle. Xiao Liu patauge dans son eau, me déconcentrant dans mes pensées. Il le fait exprès cet idiot !   

— Passons un marché toi et moi.

Xiao Liu s'intéresse à mes paroles.

— Je remplis ma mission, je gagne les faveurs de Gareli et je deviens Ravageuse. Ce jour-là, j'aiderai l'Alliance financièrement et autant que je le pourrais à supprimer le gouvernement. Le reste ne me concernera pas.

— Et si tu ne deviens pas Ravageuse ? 

— Je fuis Gareli et je reviens ici pour vous seconder. D'accord ?

Il n'est pas convaincu. Ce marché ne lui plait pas. Or, il a compris qu'il n'obtiendrait pas mieux. Xiao Liu choisit d'opiner du chef. 

— Pour cela, il me faut au plus vite tes informations. Raconte-moi tout sur Ko-Tsai.

Réticent, il est obligé de céder. Mon peut-être nouvel allié m'explique que le marchand d'arme l'a supplié pour une protection. Ils ont volontairement fait fuiter leurs messages pour que ceux qui l'espionnent le recherchent sur Kapleeen et soient tués par Xiao Liu. D'après ce dernier, Ko-Tsai n'est plus apparu, mais je devine qu'il omet des détails importants, voire des bribes d'informations. Techniquement, je pressens qu'il ment. Je ravale un énième soupir pour ne pas m'énerver une seconde fois.

— C'est primordial, Xiao Liu. S'il te plaît, je t'en supplie, si tu tiens à moi, ne me mens pas.

— Je suis désolé, Krixia, mais je suis sous contrat. Tu sais mieux que quiconque ce que cela implique. Je te dévoilerai tout, mais tu dois me rendre un service.

Cela ne m'étonne pas. Donnant donnant. Je lui fais signe de m'expliciter la nature de ce service. Xiao Liu sourit en coin, ce qui ne m'inspire pas grand-chose.

— Massacre le plus de membres du gouvernement possible.

J'ouvre grand la bouche à cette requête un peu trop ambitieuse, y compris pour mes compétences et les siennes combinées. Est-ce qu'il plaisante ? A priori, non. Je vide mes poumons d'air et songe en premier lieu à décliner son service, mais je me souviens qu'il me faut ces foutues informations. Je dévisage son corps. Les muscles sont parfaitement sculptés sur son abdomen, ses bras délicats peuvent soulever des chariots bourrés de roches et ses autres atouts ne me repoussent pas. J'envisage une stratégie de séduction basique, mais la délaisse immédiatement. Sa perspicacité ne me permet pas une telle manœuvre...

— Tu peux admirer, ne te gêne pas. Je te proposerais bien de coucher avec moi à la place d'une tuerie, mais...ce n'est pas ton genre. N'est-ce pas ?

Quoi que. Je le surestime. Après tout, Xiao Liu est un homme qui a vécu des années dans ma maison pour bénéficier de mes infimes avantages et je suis une femme qui l'a charmé à en juger par son regard illuminé de perversion. Je secoue la tête et il pouffe à la manière d'un enfant. J'en ai déjà marre de lui.

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