02 Août

C'est le début des vacances pour la famille Todoroki. Chacun y voit l'opportunité d'y réaliser ses objectifs personnels : Shoto veut apprendre à connaître le frère qu'il n'a jamais connu, Natsuo veut faire le plus de fêtes possibles et draguer les filles, Fuyumi veut visiter toute l'île et prendre ses meilleurs clichés, Touya et Rei veulent simplement profiter.  Enji lui, voudrais rattraper le temps avec Touya, lui apprendre à pêcher ou tout simplement discuter.

- Le programme d'aujourd'hui consistera à visiter l'île et ses monuments, puis nous terminerons par la plage, informa la mère de famille. En entendant ses enfants souffler les uns après les autres, elle rajouta : Je ne suis pas sûre qu'il y aura beaucoup de fêtes, nous sommes sur une île sacrée, ne l'oubliez pas !

- Mais mamaaaan, pourquoi vous avez choisi cette île, si on ne peut pas faire la fête ! s'indigna Natsuo, comment je vais pouvoir m'amuser, moi ?

- Ne t'inquiètes pas grand frère, il y a pleins d'autres activités sympa à faire, se moqua Shoto. Comme aller sur le Mont Misen, rit-il.

- Quoi ?! On ne vas quand même pas marcher !

- Si, affirma Shoto, qui ne perdit pas son sourire.

Voir le plus jeune taquiner son grand frère fit doucement rire Fuyumi et Touya sentit un pincement au cœur.

Les voir rire le rendait heureux, mais il se rendit compte d'à quel point il avait manqué tout ça. Tout ces moments de rires, de chamailleries, de disputes. Il était tellement obnubilé par sa vengeance pour finalement échoué.

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Il était déjà l'heure de déjeuner quand la famille décida de s'arrêter à un café pour manger. La petite famille s'était arrêtée à plusieurs monuments, dont le sanctuaire Isukushima Jinja où ils avaient pu y accéder très facilement car la mer s'était retirée, le temple Daisho In avec ses 500 statues et ses très nombreuses pièces, - ce qui ennuya sérieusement l'étudiant en médecine -  leur prenant toute la matinée ! Enfin, ils venaient de s'arrêter dans la rue commerçante, au plus grand bonheur de tous.

- Alors les enfants, comment avez-vous trouvés cette matinée ? demanda Rei, après avoir commandé auprès d'un serveur.

- J'ai trouvé cela très instructif ! J'ai aussi pu prendre de beaux clichés ! s'exclama Fuyumi, en montrant son appareil photo. J'ai hâte de vous les montrer !

- Ah, ne m'en parlez pas, j'ai fait mon sport de l'année, se plaignit Natsuo.

Touya n'écoutait à moitié la conversation. Il regardait autour de lui, quand un jeune homme d'une vingtaine d'années s'approcha de leur table.

- Endeavour que faites-vous ici ? C'est un plaisir de vous voir ! s'écria ce jeune homme au visage radieux.

- Keigo, évite de m'appeler par mon nom de héro quand je ne suis pas en service, s'il te plaît.

- Oops, désolé, c'est l'habitude ! Vous êtes en vacances, vous aussi ? Le héros aux ailes écarlate détacha enfin ses yeux du numéro 1, pour les poser sur ceux de son fils aîné, qui crû se sentir rougir tant il était déstabilisé. Heureusement qu'il en soit incapable avec ses cicatrices. Oh tiens, Touya! Tu es là aussi !

Touya détourna le regard sans rien dire, à vrai dire il n'était pas vraiment en très bon terme avec lui.

- Excusez-le, Hawks, il n'est pas très bavard !

Le-dit Hawks se tourna vers Rei, qui lui proposa de s'asseoir à leur table, ce à quoi il accepta par politesse.

Toute l'attention était alors portée sur l'oiseau, qui prenait plaisir à participer aux diverses discussions  que l'ancien vilain n'écoutait pas. Il préférait admirer la mer, plongé dans ses pensées...

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Ce soir, la famille avait prévu de pique niqué sur la plage. Le soleil ne s'était pas encore couché, alors Fuyumi se préparait déjà à prendre le coucher de soleil en photo.
Touya s'éloigna de sa famille avec son sandwich, préférant profiter de ce petit moment seul avec ses pensées. Mais quelqu'un s'approcha de lui, ne lui laissant plus l'opportunité d'être dans sa bulle.

- Hey, fiston.

- Tu viens de m'appeler fiston, fit-il remarquer sans pour autant dévier son regard de la mer.

- Que s'est-il passé pour que tu te renfermes comme ça, aujourd'hui ? demanda-t-il, sans relever sa remarque.

Le soleil commençait enfin à se coucher, et une nuée d'oiseaux traversa le ciel au même moment.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, dit-il sur la défensive. Enji soupira.

- Fiston, tu n'as fait que de nous faire la tête, toute l'après-midi ! Je n'ai pas organisé ces vacances pour que tu les passes dans ton coin.

- Et moi je n'ai pas demandé à croiser cet oiseau de malheur. Et encore moins de t'adresser la parole.

Sur ces mots, il se leva, et partit rejoindre les autres.

Le soleil venait se se coucher, il faisait nuit noire. Tous entreprit de ranger leur affaire quand une pluie d'étoiles filantes firent leur apparition et illuminent alors furtivement le ciel avant de disparaître dans la nuit noire.

Tout le monde avait les yeux rivés vers le ciel, admirant le spectacle improvisé de la nature.

- Fais un voeu, suggéra Enji.

- Quoi ?

- Il paraît que quand on voit une étoile filante, il faut faire un voeu pour le voir se réaliser.

- ...

- J'ai fait le voeu de voir mes enfants et ma femme épanouis.

- Si tu le dis c'est sûr qu'il ne vas pas se réaliser. Le quarantenaire ne put retenir un rire.

- Haha, tu as raison. Alors je vais souhaiter à nouveau.

Touya regardais son père fermer les yeux et souhaiter son voeu comme une prière, les mains jointes.

Il décida d'en faire de même après s'être demandé si Keigo admirait lui aussi les étoiles, et quel genre de voeu il ferait. Il se demanda également de quel couleur pouvait être ses yeux quand seule les astres du ciel nocturne les éclairaient de leur lumière.

Je souhaite avoir un peu de chance dans ma vie. Toi, petite étoile filante, s'il te plait aide-moi à trouver la lumière dans cette obscurité. Aide-moi à retrouver la joie de vivre, le droit d'expérimenter tout ce que je n'ai pas pu faire à mon grand âge, le courage de pardonner à ceux qui me sont chers et l'opportunité de rattraper le temps perdu.