Hémoglobine sur iceberg
Je descends tranquillement ce petit chemin enneigé entre ces grands arbres nus. Ce paysage est magnifique, comme tiré d'un conte de fée. J'adore le bruit de la neige sous nos pas, ça fait "scrounch scrounch". Je sens l'odeur des sapins enneigés mais aussi le froid qui me transperce les narines. Mais ça fait un bien fou, ça fait se sentir vivant.
Rémi est quelques mètres devant moi, emmitouflé dans sa grosse doudoune, émerveillé par la nature et toute sa beauté. Il a des millions d'étoiles dans les yeux. Ça me fait sourire, j'aime le voir heureux comme ça, ça lui fait du bien je pense de prendre l'air et de voir son meilleur ami. Après une descente de quelques minutes, on arrive enfin à destination, l'étang !
J'ai pas les mots, c'est si magnifique. La neige recouvre toute la rive et les arbres recouvert de cette poudre blanche reflètent dans l'eau gelé de cette havre de paix. Le ciel est clair, il fait beau, mais pas chaud pour autant. Je coince mes gants dans mes manches pour que la neige ne passe pas et Rémi se charge de replacer mon bonnet sur ma tête. Sauf qu'il me le met juste devant les yeux ce qui le fait rire. Je me penche vers le sol et fais discrètement une boule de neige et lui lance dans le dos. Il se retourne d'un coup après avoir crié. Il me regarde d'un air faussement choqué et me montre du doigt. E il me fonce dessus. Alors je fuis. Je cours aussi vite que possible pour ma vie. On passe devant tout l'étang et arrivé à la petite rivière qui débouche sur l'étang, qui faut aussi carrefour, je glisse justement, je glisse sur une racine gelé et me ramasse dans la neige. Rémi me tombe alors dessus, car il m'avait presque rattraper et n'avait pas eu le temps d'enticiper la chute. Après s'être relevé et avoir bine rigolé, on décide de s'assoir tout les deux dans un petit coin tranquille. Je me met en tailleur et Rémi se place juste à côté de moi. On se colle un peu, pour se préserver du froid, sans parler. C'est apaisant. Le petit vent frais effleure doucement mon visage, comme un air de renouveau. je me sens bien. Je ne sens vivant.
- Ça va mieux ? je demande au bouclé.
Il me regarde, les yeux un peu assombri, vite remplacé par un grand sourire.
- Oui, t'inquiète pas Vincent ! Je vais bien.
- Rémi...
Il perd son sourire et soupire.
- Ça va mieux, oui. Mais je veux pas en parler maintenant d'accord. Pour l'instant je me sens bien et je suis avec toi donc tout est parfait, donc s'il te plaît, ne gâche pas ce beau moment.
Bien sûr que non que je vais rien gâcher, mais il va bien falloir que t'en parles un jour ou l'autre mon p'tit Rémi.
- Ok.
Et on reste comme ça, pendant bien deux heures à regarder ce paysage tout droit venu d'un univers fantastique merveilleux. On a juste l'impression que tout nos rêves vont ce réaliser, qu'on a plus de problèmes, qu'on est juste heureux. Mais à un moment où un autre, l'euphorie redescend et la tristesse et la haine reprend le dessus. Mais même si le futur nous semble horrible, profitons simplement des merveilleux moments qu'on passe avec ceux qu'on aime. Et c'est exactement se qu'on est en train de faire.
Je caresse inlassablement la neige de mes doigts, jusqu'à ce qu'il y en ai plus du tout autour de nous. Soudain, je sens quelque chose de glacé sur mon petit nez. Un flocon. Il recommence à neiger. C'est magnifique. Je regarde Rémi, lui aussi émerveillé par cette magie.
Les flocons nous volent tout autour, tous plus beau les uns que les autres, chacun ayant un motif différent. Rémi me prend doucement la main puis me dit :
- Viens on rentre, sinon on va finir comme le gars dans the Shinning.
Il rigole tout seul, fier de sa blague et on remonte donc jusqu'à ça maison en empruntant le chemin de l'allé. La neige n'est pas très épaisse mais c'est quand même difficile d'avancer. Je ne sais pas si c'est un flocon qui met tombé dans les yeux ou si c'est moi, mais je commence à voir de plus en plus fou et un mal de crâne horrible me prend d'un seul coup. Rémi, toujours devant moi, ne s'en rend pas compte tout de suite. Mais dès qu'il n'entend plus les "Scrounch Scrounch" de mes pas dans la neige, il se retourne avec son beau sourire. Qui s'efface rapidement lorsqu'il voit mon état. Je tombe sur les genoux, ne me sentant vraiment pas bien, au bord de l'évanouissement. Je ressent une vive douleur au genou lorsque je touche le sol. Je touche l'endroit où j'ai mal, et lorsque je relève ma main vers le haut, de la neige imbibé d'un peu de sang s'y trouve. Je ne comprends pas trop ce qui se passe. Je vois de plus en plus flou, j'entends au loin la voix de Rémi qui m'appelle mais je n'arrive pas à répondre, alors je sombre.
🌨️🌨️🌨️
Mes yeux clignotent doucement, ne sachant pas vraiment où je suis. Ma tête me fait mal alors j'attends les yeux fermés le temps de me remettre les idées en place, mais rien ne viens... Ha si ! J'étais avec Rémi, et on était à l'étang, on c'est posé là-bas et on a admirer le paysage. Mais je ne me souviens plus si on est revenu chez lui après. J'ai l'impression qu'on a commencé à remonter le chemin puis plus rien. Mon mal de tête enfin dissipé, j'ouvre lentement mes yeux. Je m'habitue lentement à la faible luminosité et découvre que je suis en faite dans la chambre de Rémi. Son affiche de boys band sur sa porte, son bureau plein de bordel et sa chaise à roulette d'ailleurs occupé par un corps, qui n'est d'autre que celui de mon ami. Il a dû rester longtemps comme ça car il c'est endormi, la tête callé dans sa main, un mince filet de bave coulant de sa bouche entrouverte.
Il a veillé sur moi ?
C'est super gentil mais il a juste perdu son temps, il aurait pas dû... Mais je suis quand même attendrit par son geste. Il est mignon comme ça. Ouais... je me redresse doucement sous la couette, ce qui fait couiner les lattes et qui réveille doucement Rémi. Ses yeux papillonnent puis lorsqu'il remarque que je suis réveillé, un sourire intense s'empare de ses lèvres et il me saute littéralement dessus dans un énorme câlin.
- Vincent ! Tu m'as fait si peur !! Me refait plus jamais ça connard !
Je rigole un peu puis l'étreint à mon tour, ma tête plongé ans son cou.
- Qu'est ce qu'il c'est passé, je demande.
- On était en train de revenir chez moi après avoir passé une super après midi à l'étang quand tu t'es soudainement évanoui. J'ai paniqué en premier, parce qu'en tombant tu t'es blessé au genou et tu t'es évanoui quelques secondes plus tard. Puis je t'ai porté jusqu'à ma maison et on t'as mis de la glace sur le front et une bouillotte qu'on a enlevé y'a pas longtemps.
- Merci ! Mais je vais bien maintenant, t'inquiète pas !
Pourtant, il ne me lâche pas pour autant et me souffle avant que sa voix ne se brise :
- J'ai eu si peur... Je ne veux plus perdre personne.
Et il éclate en sanglot dans mes bras. Je tire la couette sur le côté pour qu'il se glisse à côté de moi puis lorsque c'est fait, je l'a remet sur nos deux corps collé. Il me sert comme si j'étais sur le point de m'évaporer. Il pleure à chaudes larmes, larmes qui s'écoule à flot régulié dans mes cheveux. Je lui frotte doucement le dos pour le calmer. Ses pleurs se calme enfin après quelques minutes et il ose enfin me regarder.
- Désolé, souffle t'il entre deux reniflement.
- Pourquoi tu t'excuses, c'est moi qui est merdé et le pire c'est que je sais même pas comment j'ai fait !
- je disais pas par rapport à ça...
- Alors par rapport à quoi ?
- Je peux plus me retenir, j'arrive plus à être heureux. Je voulais être fort, faire semblat que tout va bien, comme d'habitude, mais j'y arrive pas, j'y arrive plus. Tout les jours faire semblant de sourire pour plaire aux autres et ne pas allerter tes parents sur ton état, ça m'est de plus en plus impossible, de plus en plus insupportable. Mais j'ai eu un échappatoire tout à l'heure, quand on été au lac. Je sais pas si c'était le paysage ou le simple fait d'être avec toi mais j'étais bien, mais genre vraiment. Je me sentais enfin libre et bien dans ma peau. Je n'avais plus envie de mourir.
Maintenant c'est moi qui le sert de toute mes forces. Je l'aime tellement et je tiens tellement à lui. Je déteste quand il est comme ça, j'aime pas ce qu'il me raconte mais il doit se libérer. Ça lui fera sans doute un bien fou. Alors je l'écoute encore pendant des heures, parler de ce qui le rend si triste et si mal dans ma peau, et moi je l'écoute, inlassablement parce que je tiens à lui et il a besoin de moi, donc je suis là.
Parce que je l'aime.
~~~•~~~
1563mots
Bonsoir !!! 🤠🤠
J'espère que vous allez bien !❤️
Ça faisait super longtemps que je prévoyais de faire cette OS mais Flemme me prenait dans ses bras à chaque fois que je voulais la commencer ( oui j'aime les allégories ). Ça fait trois jours qu'elle est terminé mdr mais chuis vraiment une grosse flemmarde 😂😂.
Désolé si les os que je fais son un peu court mais g pas spécialement envie d'écrire, du moins de me forcer. J'adore toujours autant le Aliex et tout l'univers autour mais c'est juste que j'aime pas mes textes quand j'ai l'impression de me forcer donc voilà 😬.
J'oublie de vous le dire mais si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à m'en faire part pcq je veut m'améliorer en orthographe, grammaire etc...
En tout cas j'espère qu'il vous a plu ! Perso j'aime bien l'ambiance, en + c Bientôt Noël ToI mEmE tU SaIs pTdR.
Cœurs sur vous les nabots👽🤘
Bonne nuit
❤️❤️❤️
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