( j'utilise le therme "jeune homme" pour Vine parce que son âge exact n'est mentionné nul par :/ )

Vine était en train de finaliser une poupée, une vraie qu'il devait malheureusement vendre. Il était obligé s'il voulait avoir de quoi payer sa vie. Par contre les poupées qu'il fabriquait d'une manière spéciale, celles la elles finissaient exposées dans la rue bien sûr.
Le fabricant de poupée, concentré, repassait au rouge les lèvres de la petite chose grâce à un pinceau fin. Il avait presque fini lorsque de grand coup frappés à la porte le firent sursauter et, par la même occasion, faire une grosse ligne rouge sur la joue gauche de la petite fille de porcelaine. Il lâcha un juron, jetant rageusement son pinceau au sol, puis se précipita sur la porte pour l'ouvrir d'un grand coup.
Le jeune homme aurait frappé la personne en face de lui s'il ne s'était pas agi d'une femme. D'une femme qu'il connaissait assez bien. Un femme blonde aux traits pincés et aux yeux marron dénués de joie de vivre. Le seule et unique femme à avoir pu partir de son atelier. À un prix bien entendu.
  « - Victoria ? Qu'est-ce que tu me veux ?
- Ce que je veux ? Que tu prennes tes responsabilités face à tes conneries.
- Que--
     Il ne finit pas sa phrase qu'elle lui lança sans ménagement le grand sac de sport qu'elle tenait dans ses bras. Vine ne savait pas ce qu'il contenait mais il était  plutôt léger.
   - Euh, en quoi mes "conneries" ont-elles un rapport avec un sac de....
     Elle était déjà partit.
- Elle est vraiment pas possible celle la....., dit-il en mettant le sac en bandoulière. ( et vous êtes tous assez malin pour avoir compris ce qu'il contient..... ) »
   Le Dollmaker rentra dans ce qui lui servait d'arrière boutique et posa le sac sur la table où reposaient quelques aiguilles et du fil. Certaines s'enfoncèrent dans la toile noire qui sembla gigoter. Vine se massa les yeux et regarda de nouveau le bagage : il ne bougeait pas. Il avait rêvé ?
    « À force de vivre seul je deviens parano.......» pensa-t-il.
   Il se saisit d'un chiffon et commença à minutieusement effacer la trace rouge sur la joue de sa poupée.

    Il y travaillait depuis maintenant une heure ou deux quand un bruit semblable à un vomissement surgis du sac. L'homme tourna la tête vers ce dernier avec des yeux de merlan frit : il était sûr de ne pas avoir rêvé cette fois. Il s'en approcha et constata qu'une odeur peu agréable s'en dégageait. S'emparant des anses, il courut presque jusqu'à la salle d'eau où il le posa précautionneusement, près de la baignoire.
Plutôt récitent, il fit doucement descendre la fermeture éclaire. Une horrible odeur de vomi et d'urine lui monta au nez, lui donnant lui même envie de vomir. Jetant un coup d'oeil à l'intérieur il sentit son coeur rater un battement : il contenait une petite fille aux courts cheveux noirs, maigre comme pas possible et sans vêtements. Elle était couverte de cicatrices, pourtant elle ne devait pas avoir plus de deux ans.
   Vine retira sa veste et pris doucement la petite dans ses bras, elle ne bougeait pas. Il pouvait voir dans son dos des points rouges : les aiguilles l'avaient vraiment touchée. Le jeune homme la posa dans la baignoire et alluma le jet d'eau, la rinçant, elle était pleine de crasse comme si elle ne s'était pas lavée depuis des semaines. Pour la redresser il dut bouger le sac noir, il fit cependant attention, au cas ou il contiendrait des affaires pour la gamine. Cette dernière ne remuait pas le petit doigts, mais le fabricant pouvait voir sa poitrine se soulevait régulièrement bien que faiblement.
    Lorsqu'il en eu finit, il l'enroula tendrement dans une serviette, s'étonnant encore de sa maigreur cadavérique. Ne savant pas quoi faire ne s'étant jamais occupé d'un enfant, il s'assis à même le sol, la tenant à moitié allongée dans ses bras. Elle lui ressemblait énormément...... est-ce que...? Victoria avait parlée de prendre ses responsabilités face à ses conneries.... c'était quand même pas....... non..... non il devait se faire des idées......
Comme la petite ne réagissait pas, il tira le sac vers lui et le fouilla rapidement en évitant le vomi. Il trouva quelques bricoles comme une montre à gousset ( toujours là malgré le changement de fiction XD ), une lettre et un chat en peluche noir. Ce dernier était à moitié recouvert par le vomi de la petite. Plutôt que de ce précipiter sur la lettre qui lui apporterait des réponses, Vine rinça la peluche pour la nettoyer le plus possible puis la mit dans la machine à laver qu'il alluma. Il s'adossa ensuite à la table de la cuisine en berçant la gamine, sans trop savoir pourquoi. Il sursauta quand sa petite main s'agrippa à son t-shirt sans prévenir ; elle pointait sur lui un regard bleu électrique perçant.
  Sans raison il lui sourit
- Enfin, je me demandait  si tu allais te réveiller un jour...
- ........... je suis où ?
    Le jeune homme s'étonna qu'elle sache déjà parler
- Et bien...... dans ton nouveau chez toi.....
- Et c'est où ? La doctoresse n'est pas là ?
- La docto--...... écoutes, je ne comprend rien à ce qui se passe.... tu sais toi ?
- Oui....enfin je crois....
- Donc....?
- Ben la doctoresse m'a abandonnée après m'avoir jetée dans ce sac.
- Heuuu..... quand tu dis la doctoresse... tu parles de Victoria ?
   La petite hocha positivement la tête.
- C'est ma........mère.....
- Dis moi, tu as quel âge au juste ?
- J'ai deux ans !! dit-elle joyeusement en montrant le chiffre avec ses doigts, cela fit sourire le fabricant.
- Et tu t'appelles ? continua-t-il.
- ............ je sais pas. La doctoresse elle m'appelle Madness mais Lenaïc il m'appelle Elisa.....
- hmmmmm..... je préfère Madness. Alors Mad, apparement tu vas vivre avec moi à partir de maintenant.
- Alors......... tu es mon papa ?
- euhhhh...................................
- Ben toi tu m'appelles Mad, alors j'ai le droit te t'appeler papa !!
- S-si tu veux.....
    Vine s'était assis sur la table et avait mit la petite sur ses genoux. Elle lui ressemblait beaucoup.... Si ça se trouve il était vraiment.....
   Ses pensées furent coupées par un gargouillement sonore. Il posa ses yeux sur Mad toujours emballée dans sa serviette rouge carmin. Ils se fixèrent en silence pendant quelques secondes.
  - Tu n'aurais pas faim par hasard ? finit-il par demander
- N-Non..............
- Petite menteuse... aller viens, tu as de la chance je viens de faire les courses.
Le Dollmaker posa l'enfant sur la table puis alla fouiller dans les placards. Il en revint avec un paquet de cookies. Il en prit un, puis donna le reste à la petite fille qui eu vite fait de le dévorer en entier.
Une fois rassasiée, ses yeux commencèrent à se fermer d'eux même. Elle bailla et faillit tomber en arrière, heureusement pour elle Vine la rattrapa et la reprit dans ses bras. Elle s'endormit en quelques secondes, arrachant un sourire au jeune homme. Mais une pensée s'imposa à son esprit : il ne pouvait décemment pas la laisser nue comme un ver dans une serviette de bain. Par chance, elle n'avait que deux ans, ce qui lui permit de la rentrer dans la robe qu'il avait préparé pour la poupée.
  Elle était si mignonne dans ces habits, il ne put s'empêcher de sourire. Il remarqua alors qu'il ne portait pas son pansement sur l'oeil, celui qui lui permettait de sortir sans que son faux oeil droit ne le fasse trop remarquer. Pourtant la petite n'avait pas été effrayée...
   Le fabricant de poupée entra dans sa chambre et déposa gentiment la gamine dans son propre lit, de toute façon il n'en avait pas d'autre et il n'allait pas la mettre par terre. Il la borda puis retourna à la salle de bain non sans avoir, suite à un instinct inconnu, déposé un léger baiser sur le front de l'enfant.
   Il fouilla de nouveau dans le sac et se saisit de la lettre. Il l'ouvrit et la parcourut rapidement. Un soupir franchit ses lèvres et il la relu une seconde fois.
 

Vine, ça faisait longtemps et je n'ai pas envie de te voir, c'est pourquoi je t'écris.
Cette salle gamine est TA fille, alors c'est à toi de t'en occuper, je n'ai pas l'intention de prendre soin d'une telle chose, d'autant plus que ce n'est pas l'enfant d'Alexandre.
Tu as fait une connerie il y a presque 3 ans, assumes.

Victoria Drider.

   Vine froissa la lettre. Il savait très bien pourquoi elle lui avait apporté la petite : elle espérait qu'il la tue pour ne pas avoir à s'en occuper, et qu'il jetterait le corps. Elle pourrait alors le récupérer et crier au monde qu'un assassin avait tué son enfant, une enquête serait alors ouverte et on l'aurait attrapé.
    « Raté Victoria, pensa-t-il, Je vais m'en occuper de MA fille comme tu dis. Et elle va devenir une creepy digne de ce nom. Juste parce que je veux te faire CHIER espèce de salle grognasse de creepyhunter. Tu vas voir.....»
    Il jeta le sac à la poubelle avec la lettre puis tourna les talons. Il se précipita d'un coup sur le bagage de toile noire et récupéra la montre à gousset qu'il y avait oublié. Il soupira et monta les escaliers jusqu'à la chambre où il avait couché Madness. Il déposa le petit objet à ses côtés et, de nouveau prit d'un instinct inconnu, il lui caressa tendrement les cheveux. C'était sa fille hein ? Eh bien il allait en prendre soin comme un père digne de ce nom, juste pour emmerder Victoria. Et puis.... il n'allait pas jeter cette pauvre gamine à la rue.... il voulait savoir si l'odieuse femme était à l'origine des nombreuses cicatrices sur le dos et les bras de l'enfant.
   D'un seul coup quelque chose lui revint à l'esprit lui faisant lâcher un juron. Il se précipita à la cuisine et se mit à sortir des bouteilles et de quoi manger. Il avait totalement oublié que ses amis venaient lui rendre visite, et lui apporter des vivres au passage. Vine espérait sincèrement que la grande perche ne ferait pas trop de bruit, il n'avait pas envie qu'elle les rencontres si tôt. Elle avait beau avoir l'air précoce et bien plus mature que son âge le laissait penser, elle n'avait que deux ans !!!

( premier chapitre sur cette mini fiction entre Mad et Vine, qu'en pensez vous ? Sachant que Narce va juste me buter.........ónò........ghhhh......... )