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Hello sushis !

J'ai suivi les conseils que vous m'avez donnés dans la partie précédente (Merci tout particulièrement à PaisibleCanardSoyeux qui m'a beaucoup aidée) et voilà la nouvelle version ! Donc encore une fois... Avis ?

24 décembre 2017, soir de Noël

   En cette soirée enneigée, les Crafoord fêtent Noël dans une atmosphère joyeuse. Carl et Jeanne, les doyens de la famille, sont entourés de leurs enfants, Philippe et Constance, ainsi que de leurs petits-enfants, Lauren, Damien – le plus âgé des trois – et Félicité.

   Tout autour d'eux, des guirlandes et des boules sont suspendues aux murs, brillant de mille feux sous les lumières de la salle. Les enceintes placées aux quatre coins de la salle diffusent des chants de Noël, et dans la cheminée brûle un grand feu, sans cesse alimenté par les serviettes en papier que les enfants ne manquent pas d'y lancer pour les voir s'enflammer dans une gerbe d'étincelles. Dans un coin, le sapin est richement décoré dans des tons rouges et dorés. A son pied s'entassent de nombreux cadeaux, emballés dans des papiers tous plus originaux les uns que les autres : rouge couvert de rennes dorés, à paillettes, recouvert de pères Noëls dansant...

   Au milieu de la salle sont assis les membres de la famille, entourant une table basse recouverte de nourriture. Chips, pâté en croute ou bâtonnets de carottes et concombres sont bien sûrs présents, mais les toasts de foie gras et les petits chocolats sont bien entendus également présents – en grande quantité –, emplissant toute la salle d'une douce odeur salivante. Les trois enfants se chargent d'amener les cadeaux à leurs ainés, qui les ouvrent joyeusement. Quand vent leur tour d'ouvrir un paquet, les enfants ne se privent pas, et déchiquètent l'emballage en poussant des cris de joie.

   Au bout d'un moment – au milieu de la soirée environ –, alors que tous déballent joyeusement leurs cadeaux, révélant livres, habits et jeux en tous genres, Lauren est attirée par l'un des paquets attendant toujours au pied du sapin.

   La petite brune ne résiste pas à son impulsion et s'en approche doucement. Damien, son frère aîné de trois ans – parenté que l'on n'a aucun mal à repérer tant la ressemblance est frappante –, ne tarde pas à la suivre. Le reste de la famille les rejoint petit à petit, et bientôt tous sont rassemblés autour de l'imposant paquet.

   Enveloppé dans du papier noir luisant, il détone au milieu des emballages colorés et excentriques des autres cadeaux. À la surprise générale, c'est Carl qui, malgré son arthrose, s'en empare finalement, avant de se retourner vers sa famille avec un grand sourire. Le reste de sa famille recule d'un pas, tandis que Lauren et Félicité, toutes deux âgées de cinq ans, fondent en larmes, terrorisées, et ce pour une très bonne raison : les mains de Carl se sont teintées de noir, et l'obscurité commence à gagner ses avant-bras. Dans le même temps, le paquet, qu'il tient toujours, perd de sa couleur et devient gris.

   Les yeux bleus de Carl s'ouvrent démesurément, et son sourire joyeux se transforme en grimace de douleur. Il tente de lâcher le paquet, mais ses mains y paraissent comme collées, et semblent presque s'y fondre. Un hurlement s'échappe de ses lèvres et, devant les regards terrorisés de sa famille figée, il s'effondre dans un râle. À l'instant où il touche le sol, le paquet se décroche de ses mains et retrouve sa noirceur. Le corps de Carl, à présent totalement noir, finit par se fondre dans l'ombre et disparait.

   Alors sa famille, qui n'avait toujours pas bougé, prend dans un ensemble effrayant une grande inspiration, puis retourne s'asseoir comme une bande d'automates. Les petites essuient leurs larmes d'un geste mécanique, en parfaite coordination. Le paquet, toujours posé au sol à l'endroit où s'était trouvé le corps, est soudain illuminé par une lueur rouge sang qui le traverse de part en part. Une tache de la même couleur y apparait, puis la taille du cadeau augmente. Enfin, il s'évanouit de la même manière que le cadavre de Carl.

   Au bout de quelques instants, les survivants reviennent à eux et continuent la soirée comme si rien ne s'était passé. Personne ne prête attention ni à la chaise vide qui côtoie celle de Jeanne, ni à la rougeur des yeux des deux benjamines de la famille.

   Dans la maison voisine, la jeune Clélie Meblos, neuf ans, s'approche doucement d'un paquet noir, taché d'une unique marque rouge.

   Et c'est ainsi que, de fil en aiguille, de maison en maison et de victime en victime, la population du village de Barivat réduisit peu à peu sans laisser de traces, et que le funeste paquet se couvrit progressivement de rouge.

Voilà ! J'espère que ça vous plaira (plus que le premier ?)

Bisous ! 😘

Diana

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