Mon parcours.
Voilà les gens, je devais vous dire ça, et ça me tient à cœur, ça me prend les tripes depuis quelques temps. Je vais vous faire une sorte de « Write my Life».
Bref commençons.
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Je m'appelle Camille, j'ai 17 ans, et je suis née à Rodez, petite ville en Aveyron. J'ai commencé à écrire à l'âge de six ans : au départ ce n'était que des textes brouillons avec pleins de fautes, puis à l'âge de huit ans, mes parents divorcent et c'est le drame pour moi. J'ai peur d'aller à l'école, je ne veux plus manger, ne veux plus voir ma psychologue, qui est là pour m'aider. Puis un jour, je parle à ma psy, et je dis une grosse connerie, ce qui fait que les services sociaux débarquent à la maison et chassent mon père du domicile. Il avait forcé ma mère de lui rendre ses objets de valeur et était fortement alcoolisé. Puis chaque jours passent avec la référente ASE (une dame des services sociaux) qui vient régulièrement à la maison pour savoir si oui ou non je dois être placée en famille d'accueil, ma mère refuse catégoriquement et moi je n'étais pas chaude pour l'idée. On me laisse donc avec ma mère, et c'est là qu'arrive le pire. A mes douze ans, je fais une crise de colère, et me mets le couteau sous la gorge. On m'envoie directement à l'UMPA (Unité Psychologique Pour Adolescents) et je suis hospitalisée. J'ai fait la rencontre d'un infirmier en qui j'avais des sentiments mais il m'a repoussé (retenez bien cet infirmier c'est quelqu'un de très important). Je sors, plus forte que jamais aux épreuves, après un mois d'hospitalisation. Je rentre au collège et c'est là que ça devient intéressant. Je me fais harceler moralement depuis mes huit ans pour ma différence de tenue et vu que je suis très timide, je n'ose pas me défendre, ni le dire à la CPE lorsque je rentre au collège. Un soir, alors que je traîne sur Facebook, je découvre un groupe sur l'auto-mutilation. Je me dis que c'est ma seule chance, avec mon traitement qui est fort, d'accomplir la fin de mon spectacle. Je prends donc un ciseau tiré de ma trousse et me mutile profondément, mais ma mère entre à ce moment-là et décide d'appeler l'UMPA pour une hospitalisation d'urgence. Je vais donc aux urgences, je montre mes plaies, et l'infirmière acquiesce la phrase de ma mère qui restera gravée dans ma mémoire :
« Elle a tenté de mettre fin à ses jours à 12 ans et demi »
A la suite de cette hospitalisation, j'ouvre une page Facebook où j'expose mes écrits, un peu sombre et décadents. Je poursuis ma vie entre mes harceleurs et les audiences du juge. Puis en janvier 2013, je sors avec un gars, un petit caïd qui me prenait pour son plan cul, eh bien c'est là où il a complètement pété un câble et m'a touché sexuellement. J'étais mi-consentante, mi-apeurée. J'ai porté plainte, sans grand résultat. Puis vu que c'était le cousin de ma meilleure amie de l'époque, elle m'a pas pardonné pour avoir porter plainte.
Je me fais hospitaliser, et sors au bout d'une semaine. Passons à mes quatorze ans : je rentre en quatrième avec un nouveau professeur, mon professeur de Technologie. Il me protège et est très intime avec moi. En mai 2015, je sors avec lui, j'avais quinze ans, et lui 28. On est restés ensemble un an, et sommes encore très proches aujourd'hui. Puis vient l'année de mon vrai calvaire : 2015-2016. Je rentres en seconde je crois, j'ai des amis, un petit-ami qui me quitte rapidement et qui fait que je ne veux plus retourner au lycée par peur de l'affronter. C'est alors que je me fais harceler par mes propres amies. Je deviens donc phobique scolaire et suis encore hospitalisée, mais ça m'arrange car je ne veux plus retourner au lycée. A la fin de l'hospitalisation, je réussi à venir mais me fait de nouveau harceler par les mêmes personnes. Je deviens donc une enfant difficile, déscolarisée qui plus est. En été 2016, je fais une tentative de suicide qui m'a rapproché de la mort, et j'étais en service réanimation. 2016-2017, je rentre encore dans un nouveau lycée, et me fait hospitaliser rapidement car je tape les autres adolescents. Ce n'est pas à l'UMPA cette fois-ci, mais au CMP de Millau (vu que j'étais à Millau), on me refait hospitaliser à Rodez car j'ai fait la connerie d'aimer mon psychiatre. Je suis donc hospitalisée à Ste Marie, dans un service où on n'a droit à rien qui se nomme UIF (Unité Intersectorielle Fermée). Aujourd'hui je suis déscolarisée, avec dix hospitalisations au total, et suis en famille d'accueil.
Voilà c'était mon parcours. Vous savez tout. Et sachez pendant les hospitalisations j'écrivais énormément, c'est ça qui m'a sauvé en quelque sorte.
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