Douleur silencieuse
J'attaque fort avec quelques mots sur une maladie dont je suis atteinte. C'est un texte que j'ai publié sur mon compte de prévention, 1Cerisedeprintemps, et que je trouve important de partager ici. Je ne mentionne pas la maladie en question, je vous laisse deviner. Sachez juste que... depuis que j'ai été diagnostiquée, l'année dernière, je n'en n'ai parlé qu'à une poignée de personnes. Vous devinerez à quel point c'est difficile pour moi d'en dévoiler tant ici. Mais c'est important. Cette maladie me ronge depuis mes douze ans, et jusqu'à l'année dernière, je souffrais en silence. Je ne veux plus ça. Pour personne.
************
Tout va bien.
Tout va bien.
Tout va bien.
Ça va passer.
Bien sûr, que ça va passer.
La douleur surgit dans l'ombre.
Elle gronde, griffe, mord, déchire tout. Tout ce qu'elle peut. Elle sort au grand jour, envahit tout l'esprit et tout le corps.
Cris, maintenus par la conscience. Tout le corps qui s'alarme :
« Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas... »
Se rouler en boule, il n'y a que ça. Se rouler en boule, de toute façon, le corps ne peut plus suivre ce rythme. Impossible de continuer à marcher, travailler, cuisiner... Impossible.
« T'en fais, du cinéma...»
La nausée. Irrépréssible.
Impossible de respirer, de penser...
Les ongles plantés dans la peau, la bouche ouverte sur un cri silencieux.
Douze ans.
Treize ans.
Quatorze ans.
Quinze ans.
Seize ans.
Cinq ans de souffrance pure. Et encore plus à venir.
Maudire le monde, se maudire d'être si fragile, si vulnérable.
Soubresauts, convulsions.
La fièvre atteint son point culminant.
Spasmes et douleur.
La fièvre retombe.
Le sommeil nous alourdit les paupières.
La crise est finie.
Jusqu'à la prochaine fois...
*************
Deviné de quoi il s'agit ?
Non ?
Hé, les filles. C'est pas normal de souffrir autant.
Renars
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top