Histoires d'aides simples et complexes
Durant cette année, j'ai commencé à vraiment penser aux autres. À vraiment faire quelque chose pour ceux qui vont mal. Et mon rêve c'est d'essayer d'inspirer les autres à aider, alors je vais vous donner plusieurs exemples de gens que j'ai aidés.
Commençons par vous donner des exemples de petites choses, car certains me disent qu'ils ne savent pas comment trouver ces petites choses.
Je marchais dans les couloirs pour aller en cours, quand devant moi une fille s'est fait bousculer. Elle avait plein de cahiers et de feuilles en main, et tout s'est renversé. Tout le monde passait à côté d'elle sans y prêter attention, et marchait sur ses feuilles, certains ne la contournaient même pas. Alors je me suis baissé et je me suis mis à ramasser ses affaires avec elle. Elle me souriait tout le long. On a fini par vite les ramasser à deux, elle m'a remercié d'être le seul à m'être arrêté. Je lui ai dit que c'était normal, et elle est partie en cours de bonne humeur.
Je devais me dépêcher d'aller en cours. Mais sur le chemin j'ai croisé un garçon qui ne trouvait pas sa salle. Il était en seconde, donc il ne comprenait pas encore la disposition des salles (elles sont super bizarrement organisées, avec un côté pair et un côté impair, moi aussi je galérais au début, toi je sais pas bakawaii-nee)
Donc il m'a dit le numéro de la salle et je l'ai accompagné, car il n'était même pas dans le bon bâtiment... Et lui aussi souriait tout le long sans comprendre pourquoi un étranger était aussi gentil. Il m'a donc lui aussi remercié, d'avoir été le seul à l'aider.
Je savais que j'allais être en retard, ma salle était à l'autre bout du lycée. Mais ce n'est pas grave. Car maintenant, à chaque fois que ces deux personnes me voient durant la journée, ils me saluent et me disent bonjour. Et j'espère que maintenant ils feraient la même chose pour quelqu'un d'autre.
Voilà des petites choses, très simples mais qui rendent heureux.
Maintenant des situations plus subtiles. On part dans du sérieux là. Je vais vous donner encore deux exemples.
Le premier c'était un garçon, Nicolas. Dans ma classe. Il était absent pendant 2 mois. À son retour, je voyais qu'il était très mal. Il tirait toujours une tête et ne parlait à personne. Donc pendant un cours de français, je me suis mis à côté de lui, et je lui ai demandé pourquoi il n'était pas venu pendant ces deux derniers mois. Il m'a dit que c'était pour des raisons médicales.
[Ah, sujet compliqué. Il ne voudra peut-être pas en parler. Je dois donc faire attention, ne pas trop forcer, ne pas se montrer comme hostile, ni trop curieux.]
Alors je lui ai dit d'une vois sérieuse : "tu peux me dire ce que tu avais, je sais que ça ne me regarde pas, mais tu étais absent longtemps, si tu te sens prêt à me le dire.." il m'a coupé et m'a dit qu'il était en dépression sévère et qu'il était en hôpital psychiatrique, car il pensait à se suicider.
Ok, première étape accomplie. Il a confiance en moi. Mais il est peut-être gêné. Alors je sors à mon tour quelque chose de personnel pour le mettre à l'aise. "Moi aussi je suis passer par la dépression."
Et voilà, Nicolas se retourne, une étincelle dans l'œil, surpris de ne pas être le seul. Je lui raconte donc pourquoi, et comment j'en suis sorti, je lui raconte que ma mère travaille en psychiatrie dans des hôpitaux. Et voilà, il commence à me raconter ce qu'il a vécu durant son séjour à l'hôpital et toutes ses difficultés. Mission réussie, je lui ai remonté le moral, il a pu partager sa douleur, et a reçu du soutien. J'ai donc fini par récupérer les cours des deux derniers mois auprès de quelqu'un qui avait suivi, et je les lui ai passés pour qu'il rattrape tranquillement. Maintenant, Nicolas se tourne toujours vers moi pour de l'aide, et finit toujours par se sentir mieux après m'avoir parlé.
Alors, prochaine histoire. Celle-ci est encore plus délicate.
Un jour j'ai appris que quelqu'un dans ma classe prenait de la drogue. Mais lui ce n'était pas comme les autres, je sentais que je pourrais potentiellement l'aider à s'en sortir. Les autres, eux, c'est déjà trop tard.
Alors je me suis lancé le défi. Comment lui faire comprendre d'arrêter? Déjà, il faut que je me rapproche de lui. Arriver comme ça et lui dire : "eh tu sais la drogue c'est mal" n'aurais abouti à rien.
J'ai donc pris des mois à devenir ami avec lui, à me rapprocher sans trop forcer. J'ai fini par réussir. Il chante même des chansons avec moi dans les couloirs. Bref, je savais que c'était une personne bien.
Alors, j'ai subtilement commencé à lui parler de ce qu'il se passait dans la classe, la vente de drogue et tout...
Il m'a finalement avoué qu'il consommait de la beuh. En partant de là, j'ai commencé par lui demander pourquoi il en prenait, toujours en restant de son avis. Puis j'ai fini par lui dire et lui démontrer que fuir ses problèmes grâce à de la drogue est non seulement lâche, mais dangereux, stupide et j'en saute.
Il a donc arrêté, difficilement, ça lui a pris les 3 quarts de l'année. Mais il a réussi. Et maintenant il vient en cours pour me voir moi... Avant il séchait presque toutes les heures, soit parce qu'il était shooté soit parce qu'il n'avait aucune raison de venir.
Mission accomplie.
Bon je vais m'arrêter là, il est 1h50 du matin. Et je dois dormir car demain je vais voir bakawaii-nee le matin avant son oral, et en passant je vais rendre mes livres. Donc je vais quand même devoir dormir sinon je vais me lever trop tard.
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