Vendredi 09 Septembre 2022

Je n'ai absolument pas fermé l'œil de la nuit, trop occupé à stresser pour ce jour qui est l'un des plus stressants de ma vie.
Pour cette grande étape, je décide tout de même de mettre une tenue des plus classiques : short en jean bleu, tee-shirt un tant soit peu beau et veste car ce n'est plus tout à fait l'été.

Ce passage de lycéen à étudiant est pour moi la source d'une grande inquiétude : l'inconnu total ...

Plus que tout redoutée depuis des mois, je vois se dessiner les contours de l'université à travers les vitres du tramway qui arrive en gare.

Évidemment, j'arrive avec 1 heure d'avance, stressé à l'idée d'arriver en retard dès le premier jour.
Je commence donc à me familiariser avec ce nouvel environnement qui sera ma future maison secondaire pour une durée de 3 ans.

Heureusement, le stress redescend petit à petit, jusqu'à devenir aussi minuscule qu'un grain de riz. Métaphore de la faim me direz-vous ? Eh bien oui, je n'ai mangé qu'un simple yaourt comme petit-déjeuner.

Plus tard, mes amis me rejoignent et les discussions démarrent. Je leur explique tant bien que mal le fonctionnement de cet entrelacs de longues traverses et d'étages qui jonche l'édifice.

Nous rejoignons l'amphithéâtre qui sera le théâtre des affrontements futurs entre mes neurones.
Je multiplie déjà les regards insistants sur les garçons de l'assistance, qui feront vibrer mon cœur pendant cette année.

Un seul attire mon attention, il est vêtu très sobrement, mais un détail fait mouche : son sac est orné du fameux arc-en-ciel, signe discret de son appartenance à une certaine communauté colorée dont je fais partie.

L'heure est maintenant à la séparation : nous rejoignons chacun nos salles tel les branches d'un arbre qui se ramifient, pour assister à la présentation des licences qui seront les nôtres.

Une fois à l'étage de ma salle (non sans avoir eu cette impression bizarre d'avoir arpenté 3 fois les mêmes couloirs), je me dirige vers la femme qui se tient devant la porte et vais m'asseoir à une table.

J'écoute d'une oreille attentive, captivé par les mots de cette femme qui deviendra ma professeure.
Le temps passe si vite que l'heure est déjà aux au revoir, ponctués de joie pour certains, qui se seraient bien passés de ce discours.

Bilan des lieux :
- Mêmes toilettes pour dames et messieurs,
- Plan interactif de l'université pour les mal et non-voyants,
- Bibliothèque sublime dans son cocon de verre,
- Lieux de restauration ponctuant l'endroit,
- Future professeure extraordinaire, 
- Capacité d'adaptation à l'environnement rapide,
- Sans oublier un cadre magnifique pour les études et une ribambelle de personnes colorées pour une vie sociale riche.

Mais c'est là que je me rends compte de quelque chose de terrible !! Je crois que je commence à apprécier mon université ...