Ma creepypasta

(27/09/20)

Pour ceux qui ne saurez pas, une creepypasta c'est une légende urbaine en gros ou une histoire d'horreur, Jeff the killer, Slenderman tout ça

Et ouaip je réapparais enfin après une loonngue inactivité hé hé

Mais c'est pas pour raconter ma vie ou des trucs riregolos (Pommii, inventeur du verbe riregoler, enchanté)

Comme vous l'avez compris au titre, j'ai créé ma propre creepypasta ~

Il y a un an et demi j'ai commencé à rentrer dans cet univers, j'avais même changé ma photo de profil pour l'occasion (et oui, ma pdp a un an et demi mdr) et j'avais créé avec MonPrécieux un livre dont le but était de répertorier toutes les creepypastas. Livre qu'on a un peu abandonné, oups

Mais il y a quelques mois la flamme de mon cœur (sortez les violons) a été ravivée à la rencontre de deux cosplayeurs, dont un, créateur d'une creepypasta.
(J'ai d'ailleurs prévu de faire un cosplay de Jeff pour Halloween hé hé)
Et ça m'a donné envie de créer moi-même une creepypasta.

La voici :

Peter, the crazy lover

Automne 2016, Paris

Peter, un jeune homme brillant et promis à un grand avenir, entrait en cinquième année de médecine. Il était de taille moyenne, quoiqu'un peu plus petit, et avait des cheveux légèrement bouclés de couleur brune lui arrivant au-dessus de la nuque. Ses habitudes vestimentaires étaient relativement basiques, c'est-à-dire un jean de couleur sombre avec un t-shirt de teinte grise ou noire selon les jours, accompagnés de son éternelle veste en cuir noir quelque soit le temps.

Il avait tout de l'étudiant exemplaire, des notes incroyables durant toute sa scolarité et ses professeurs étaient certains qu'il serait l'un des meilleurs chirurgiens du pays.

Professionnellement parlant, il avait largement de quoi être envié.

Cependant sa vie sociale était une toute autre histoire. En effet, Peter était gay et malheureusement les autres étudiants n'avaient ni la maturité ni l'ouverture d'esprit pour l'accepter tel qu'il était. Après plusieurs années à se cacher, le jeune homme avait décidé de faire son coming-out dès son entrée en médecine afin de commencer sa vie d'adulte du bon pied. Mais elle avait démarré de l'une des pires manières qui soit, le pauvre avait dû subir les brimades, insultes et jugements des autres, il s'était bien plaint aux responsables mais rien n'avait changé.

À son passage dans les couloirs, des regards mauvais lui étaient jetés et d'autres détournés. À la cafétéria, quand il s'installait à une table, ses occupants partaient et étaient vite remplacés par d'autres venus l'humilier.

Pourtant parmi cette masse d'intolérance, un jeune homme ne suivait pas le mouvement et ne faisait aucun geste à son encontre, si ce n'est croiser son regard de temps à autre. Peter l'aimait bien, il ne le défendait pas mais ne le rabaissait pas non plus. Enfin, ce n'était pas que de l'affection qu'il éprouvait envers lui, envers Ethan.

-Ethan était un peu plus grand que lui, il avait de courts cheveux blonds et de magnifiques yeux verts. Il n'était pas d'une carrure très imposante et avait même des traits très légèrement féminins, bien que ne paraissant pas androgyne du tout. Tout comme Peter, il portait toujours le même genre de vêtements ; un pantalon et une veste, tous deux en jean, avec un t-shirt blanc, il portait toujours cet ensemble. Il devait avoir une importante réserve de t-shirts blancs pour être toujours en capacité d'en porter un.-

Pour cette raison, Peter avait un jour décidé de lui avouer ses sentiments, certain qu'ils seraient acceptés. Mais son adorable sourire timide disparut bien vide lorsque du dégoût prit place dans les yeux de son vis-à-vis. Tout à coup le temps sembla s'arrêter, tous les regards se tournèrent vers lui, comme si chacun avait écouté, et un fou rire général prit la foule. Les larmes aux yeux, Peter partit en courant, fuyant l'hostilité. Il pût cependant entendre un "casse-toi sale pédale" de la part d'Ethan, qu'il aurait préféré avoir imaginé mais le fameux regard ne lui permettait pas ce doute.

Il courut sans se retourner jusqu'à son appartement miteux, seul logement que lui permettait sa bourse s'il voulait se nourrir et payer ses études. Oui, en plus du harcèlement, les parents de Peter n'avaient pas toléré son homosexualité et l'avaient fichu à la rue.

Il pleura pendant des jours, pensant sans relâche à sa vie actuelle, pestant contre le monde et suppliant une quelconque volonté supérieure de mettre fin à son supplice. La mort espérée ne vint pas mais une idée prit place dans la tête de l'étudiant. Si Ethan ne l'aimait pas -encore-, il pouvait très bien le forcer à le faire, lui montrer son amour et le faire changer.

C'est dans cette nouvelle optique qu'il reprit un jour le chemin de l'université, en fin de journée, vêtu d'un sweat noir, capuche rabattue et d'une magnifique veste en cuir noire pourvue de plusieurs chaînes afin de se fondre dans l'obscurité automnale.

Il attendit la fin des cours ainsi que la sortie d'Ethan. Ce dernier était évidemment accompagné d'amis. Peter les suivit alors jusqu'à ce que le groupe soit séparé. Là, il assomma le blond d'un coup vif à la nuque, ses études allaient lui être utiles plus tôt que prévu.

Fort heureusement ils n'étaient pas loin de son appartement et le brun pût, avec toute la force que lui permettait son corps peu musclé, porter Ethan jusqu'à chez lui -par miracle, sans se faire remarquer-.

Il ne l'amena pas dans son habitacle mais au dernier étage de l'immeuble, là où personne ne vivait et où personne n'allait jamais. L'appartement n'était guère mieux que le sien mais il était meublé.

Peter allongea son aimé sur le lit et partit lui chercher de quoi se ressourcer.

Il ramena le peu de bonnes choses qu'il avait mais en entrant dans l'appartement, Ethan n'était plus à l'endroit espéré.

Un bris de verre retentit alors derrière lui et en se retournant, Peter vit le second se jeter sur lui, armé d'un morceau de miroir en main. Grâce à son mouvement de recul, il garda la vie mais fût blessé à l'œil gauche. Dans les secondes qui suivirent, il réussit miraculeusement à prendre l'avantage de l'affrontement, certainement dû au fait que son adversaire était encore sonné et, malgré sa vision réduite, l'assomma de nouveau.

Il laissa la nourriture tombée au sol et partit en prenant soin de verrouiller la porte grâce à une clé improvisée, ne se souciant pas des fenêtres, l'appartement était au neuvième étage après tout.

De retour chez lui, l'adolescent chercha vite de quoi soigner son œil. Il avait bien envisagé l'hôpital mais trop de questions lui auraient été posées et s'il avait été forcé d'y rester, il n'aurait pas pu s'occuper de son précieux invité.

Il stoppa l'hémorragie comme on le lui avait appris mais malheureusement son œil était perdu, laissant une belle cicatrice sur son visage. Il ne s'attendait pas à un miracle.

La nuit qui suivit, Peter pensa à son invité, à son acte. Peut-être que marquer sa chair n'était qu'un moyen fort de montrer son affection. "Et si je lui montrais la mienne aussi ?", se dit le jeune adulte.

C'est à cet instant précis que débuta sa dégénérescence psychologique.

Ethan fût chanceux les semaines qui suivirent, Peter se contentait de lui apporter de la nourriture, de lui tenir compagnie ou encore de lui proposer des jeux, mais cette chance prit fin avant même qu'il n'eût réalisé son existence.

Le premier soir tournait en boucle dans la tête du brun et l'idée qui en avait émergé était de plus en plus tenace dans son esprit.

"Tu sais, ça commence à faire un bout de temps que tu es là. Parfois je sors, je retourne au bahut, mais je ne vois personne te chercher. Il n'y a que moi qui t'aime en ce monde. Tu finiras par t'en rendre compte."

"Aujourd'hui j'ai vu un flic poser des avis de recherches à ton nom. C'est triste, ce n'est qu'après deux mois qu'on s'inquiète de ton absence. Moi je serais venu dès le premier jour, pour toi. Oh et ne t'en fais pas pour le flic, il ne pourra pas nous séparer, je m'en suis chargé."

"Je commence à m'ennuyer de toi. Tu ne me parles jamais, tu me regardes à peine quand je t'apporte à manger et que j'essaie de te distraire. Promis, je te ferai réaliser ce qu'est l'amour et tu m'aimeras enfin comme moi je t'aime. Un jour."

Jusque-là, Peter avait su garder sa bienveillance mais elle disparut finalement, un matin de décembre, lorsqu'il vit que la porte d'Ethan était ouverte. Il eut d'abord peur que ce dernier ne soit parti mais la réalité était toute autre.

Il ne se précipita pas, au contraire, il s'approcha lentement, tout en restant caché, et put distinguer une voix, non, deux voix même. La première appartenait à une femme, une inconnue, la seconde était celle du blond qu'il désespérait de ne plus jamais entendre. Ce son était si doux à ses oreilles. Mais passé le bien-être procuré par cette voix, une violente jalousie prit tout son être, le faisant trembler de la tête aux pieds. Il lui parlait à elle, à cette femme, cette inconnue qui n'avait rien fait pour lui.

Il redescendit jusqu'à son appartement, aussi silencieusement et calmement qu'il le pût, afin de se saisir d'un couteau à viande.

La femme était frêle et Ethan était trop affaibli pour marcher, une aide supplémentaire leur était nécessaire. Aussi, le brun patienta derrière sa porte et lorsque la femme descendit à son tour -seule évidemment-, il l'attrapa par derrière tout en prenant soin de couvrir sa bouche et la poignarda avec une précision chirurgicale, en plein dans la rate. La pauvre femme se vida de son sang en quelques secondes.

Il souleva alors maladroitement le cadavre, tachant son hoodie blanc de taches rouges çà et là, et choisit de l'emmener à Ethan. Le visage de ce dernier se décomposa à la seconde où son regard se posa sur le corps.

"Tu n'es qu'à moi et tu ne partiras jamais d'ici." lui fit froidement Peter.

Mais contre toute attente, le blond prit la parole pour la première fois devant lui depuis des mois.

"Pourquoi..? Pourquoi tu me fais ça..? Pourquoi ? Pourquoi ?!"

Les yeux débordants de larmes, il n'avait que ce mot à la bouche.

Peter en fût extrêmement blessé. Non seulement le second ne lui témoignait pas son amour mais en plus de cela, il ne voyait pas le sien.

Il se souvint soudain qu'il avait toujours son couteau en main et il décida de ne plus espérer entendre de mots d'amour de la part du second. Et quoi de mieux pour cela que de lui enlever la parole ?

Il enjamba le corps de la femme, précédemment jeté, et se précipita aux côtés du blond. Celui-ci était trop faible pour résister et fût aisément dominé.

Peter s'assit alors sur son torse pour l'empêcher de fuir, il prit le menton d'Ethan et, de sa seconde main, attrapa sa langue.

La première, armée du fameux couteau, s'approcha dangereusement du muscle rose et la trancha, lentement. Son propriétaire se délectant des cris et larmes du supplicié, s'imaginant pour une dernière fois qu'il s'agissait d'une déclaration. Oui, les dernières paroles d'Ethan lui étaient forcément destinées et c'était évidemment pour lui transmettre ce message.

Une fois le carnage accompli, l'étudiant gratifia son amour d'un baiser sur le haut du front. Le second, lui, avait le visage couvert de fluide en tout genre, larmes, bave et sang.

"Tu as de quoi manger pour plusieurs jours, je reviendrai la semaine prochaine, tu dois être fatigué.", Peter ponctua sa phrase en désignant le cadavre derrière lui puis quitta les lieux, verrouillant la porte du mieux qu'elle pouvait être après cette intrusion.

Il ne se questionna jamais des raisons qui avaient amené cette femme ici, de la manière dont elle avait su que quelqu'un était là. Cela n'avait pas d'importance après tout, c'était réglé, la femme était morte et Ethan était toujours dans l'appartement.

Comme promis, une semaine passa avant que le brun ne retourne au neuvième étage. Pour l'occasion, il était allé chercher des fleurs, des roses rouges, symbole de son amour.

Lorsqu'il entra, il découvrit Ethan à côté du corps en décomposition de la jeune femme. Les dents du blond étaient plantées dans le bras de cette dernière et en arrachaient la chair, les larmes coulant abondamment de ses beaux yeux verts. Visiblement, il ne s'était pas nourri cette semaine et avait repoussé l'échéance jusqu'au tout dernier instant.

C'est le sourire aux lèvres que Peter s'approcha de lui, le félicitant de son acte. Ensuite il fouilla un peu l'appartement afin de trouver un vase et remplit celui-ci d'eau boueuse au robinet de la cuisine, il y plaça alors ses roses.

Le vase fût posé sur un meuble à proximité puis Peter prit place à côté de son amour. Il ignora les bruits de mastication et parla de ses sentiments. Un monologue dont lui seul avait le secret, sans réel sens, mais à ses yeux chaque mot témoignait de son amour débordant. Même si parmi ces mots il y avait "séquestrer" ou encore "tuer".

Longtemps après qu'Ethan ait fini son "repas", trop écœuré pour se nourrir davantage, Peter s'arrêta enfin de parler et quitta l'appartement, non sans laisser un baiser sur le front du blond.

Le lendemain, le soleil hivernal brillait à travers les nuages et un épais manteau de neige recouvrait Paris, reflétant les rayons de l'astre solaire et formant un magnifique paysage. Paysage qui contrastait avec la scène qui allait suivre.

Peter avait été réveillé de bonne heure et son instinct lui avait hurlé de voir son aimé, sentant que quelque chose n'allait pas. Il avait essayé de faire taire cette angoisse mais avait finalement décidé de lui rendre une visite matinale, accompagné du fameux couteau à viande. "On n'est jamais trop prudent" s'était-il dit.

Légèrement soulagé, il découvrit la porte telle qu'il l'avait laissée et l'ouvrit lentement. Ce qu'il vit ensuite brisa définitivement sa raison.

Ethan était assis au même endroit qu'à l'accoutumé, près du cadavre, et fixait la ville à travers l'une des fenêtres. Du sang séché maculait son menton et des larmes perlaient de ses yeux, qui brillaient d'une certaine admiration. Il n'avait jamais porté ce regard au brun. Et cette réflexion provoqua la même pulsion que la semaine précédente. Si lui n'avait pas droit à ce regard, personne n'y aurait droit, et encore moins de simples éléments naturels.

Alors il hurla. Il hurla sa rage, faisant sursauter le captif, terrorisé de ce qui allait suivre, et se jeta sur Ethan. Il lui sauta à la gorge pour l'immobiliser et sa main droite -celle qui tenait le couteau- se leva. Elle s'abattit avec force sur l'œil droit du blond, le crevant d'un coup et provoquant d'horribles hurlements de douleur de la part du propriétaire. Le geste fût répété plusieurs fois, arrachant de multiples autres cris. Il fit subir la même chose à l'œil gauche, plongeant Ethan dans l'obscurité totale et l'enveloppant dans une douleur sans nom. Fort heureusement pour lui, en assénant un énième coup, le couteau s'enfonça bien plus profondément et les cris cessèrent immédiatement après.

Brûlant de rage, mais néanmoins clairvoyant scientifiquement, Peter sût qu'il avait touché le cerveau. Et le blond s'en est allé. Il n'avait pas supporté son amour.

L'étudiant s'évanouit ensuite.

À son réveil, il reprit rapidement conscience de la réalité et quelques larmes de regret s'accumulèrent aux coins de son œil valide. Il ne regrettait pas son geste. Il regrettait de ne pas avoir su mesurer sa force et d'avoir touché le cerveau. "Une erreur que je ne commettrai plus jamais" se jura-t-il.

Désormais il devait partir, vite et loin.

Pourtant il ne pouvait se résigner à laisser le corps de son aimé ainsi.

Alors il reprit son couteau et commença à couper les membres du cadavre, la chair et les organes. Il retourna rapidement à son appartement, pour y prendre des vêtements chauds ainsi qu'un sac à dos et du film plastique. À son retour, il emballa soigneusement chaque morceau découpé de plastique avant de les empiler méthodiquement dans le sac puis enfila son sweat noir afin de remettre sa belle veste en cuir.

Le sac enfilé, son couteau ensanglanté en main, il quitta l'appartement puis l'immeuble, laissant derrière lui le cadavre de la jeune femme et le squelette dépecé d'Ethan.

Ainsi commença sa cavale et les jours qui suivirent, il ne se nourrit qu'exclusivement des morceaux de chair qu'il avait emmenés. C'était selon lui sa plus grande preuve d'amour, le blond ferait désormais parti de lui.

On dit que sa passion meurtrière fût répétée de nombreuses fois par la suite mais jamais il n'avait été coincé par les autorités.

Bien que son visage soit inconnu de tous, son histoire, elle, était sur toutes les lèvres, même si pour la plupart des gens il ne s'agissait là que d'une fiction.

Les rares jeunes hommes qui y croyaient craignaient quant à eux la visite meurtrière de Peter, l'amant fou.

~~~

Alors qu'en pensez-vous ? ^^
J'ai voulu rester dans le style "basique" à la Jeff the killer (donc juste un personnage qui devient fou) plutôt que de me lancer dans du fantastique comme pour Laughing Jack (même si j'aimerais en faire une de ce style un jour !)

Oh et si il y a des artistes parmi vous et que l'envie vous en dit, je serai ravi d'avoir vos dessins pour les mettre dans le book qui sera dédié à ma creepypasta ^^ Celui qui se rapproche le plus de l'image mentale que j'en ai sera même en couverture 😉

Contactez moi en privé et je vous donnerai mon adresse mail ~

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