Encore une absence de ma part. Quelle excuse vais-je encore fournir ? Toujours la même. Rien n'a changé. Malheureusement pour moi.

En commençant une nouvelle année scolaire je me suis dite :

"Polina, tu auras de nouveaux camarades de classe et de nouveaux amis. Les deux filles qui t'ont harcelées ont été renvoyées. Tu vas avoir la paix."

Mais qu'est-ce que j'ai été conne de le croire. Dès le premier jour, je suis rentrée en pleurs. Et...je viens de passer quelques temps à Paris...je crois que...je n'ai jamais autant pleuré en publique. Mes camarades de chambres sont, pour la plupart, gentilles mais...quelque unes m'ont carrément pourri le séjour.

Je me suis réfugiée dans une petite pièce dans la chambre, j'ai ouvert la fenêtre et j'ai pleuré. Une seule, UNE SEULE, fille est venue parler avec moi. Toutes les autres m'ont vue et entendue. L'une d'elles, dont je ne citerai pas le nom, a même crié à une de ses amies de monter la musique parce que soit disant : on ne s'entend plus penser avec ces pleurs.

J'étais là, accoudée à la fenêtre, les larmes glissant sur mes joues, à contempler les toits de Paris. Une fille est venue me parler, une fille m'a dit qu'elle croyait en moi, une fille m'a dit que je ne méritais pas la misère. Une fille qui m'a dit que j'étais quelqu'un de bien.

Ce n'était pas la le seul malheur. Quelques minutes avant cette scène, je m'étais méchamment tordue la cheville. Je vous laisse donc imaginer mon état, déplorable.

Deux filles, que je remercie infiniment, m'ont aidé à marcher jusqu'à un magasin puis j'ai sauté à cloche pied jusqu'à mon auberge de jeunesse (c'était un peu drôle, mais juste un petit peu).

Je crois que...j'ai aussi beaucoup souffert parce que..il y avait un ascenseur dans l'auberge de jeunesse dans laquelle je dormais. Mais pourtant, sachant que je ne savais plus marcher, les filles de ma classe m'ont complètement éjectée de l'ascenseur. J'ai été très vexée mais j'ai fermé les yeux et j'ai emprunté le dédale d'escalier (putain dire que je dormais au dernier étage et dans la chambre la plus éloignée, c'était génial *ironie*).

Beaucoup de gens chuchotaient derrière mon dos en disant que je jouais la comédie, (blague à part : j'ai toujours eu une sainte horreur du théâtre scolaire) que je boitais uniquement pour attirer mon attention. Mais ce qu'il ne savait pas c'est que je demandais à mes amis si c'était voyant que je boitais. Si il me disait que oui, alors je le cachais. Je le regrette maintenant, parce que je boite encore. Je vais devoir le cacher à l'école aussi, à présent.

J'ai été tenté de tout raconter mon professeur principal mais...quand j'étais au toilette, une professeur m'a demandé ma classe et quand  je le lui ai dite. Son visage s'est illuminé et elle m'a dite toutes les louanges que mon professeur principal faisait sur notre classe...alors je n'ai pas pu. J'ai fermé mon bec et j'ai souris.

Je ne peux pas briser les espoirs de mon professeur...mais je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu durant deux longues et pénibles années.

Je crois que le mieux pour tout le monde est que je me taise et que j'observe. Sinon je vais bien et vous ?

Update :
Je viens de faire 5 kilomètres de vélo d'intérieur en 15 minutes, c'est sur que je vais ressembler à Alastor Maugrey (Fol-œil) demain à l'école.

Je souhaite une agréable journée ou soirée à toutes les personnes qui prendront la peine de lire ceci.

PS: la vidéo en média est ma chanson coup de cœur !