Un peu plus sur Typhanie #3 (nouvelle interview)
Hello mes p'tits arcs en ciel masqués !
- [-_-''']
...
Bref. Comme vous aurez pu le deviner dans le titre, je vais vous fournir de nouveau une interview de Typhanie, de nouveau réalisée par David McGrolly, "sortie" logiquement un peu après la première, alors que Typhanie venait de sortir sa première chanson, I'm not a man, not yet a woman (reprise de I'm not a girl, not yet a woman de Britney Spears pour ceux qui auraient oublié ^^)
---
TYPHANIE: SUITE À LA SORTIE DE I'M NOT A MAN, NOT YET A WOMAN, UNENOUVELLE INTERVIEW
(ParDavid McGrolly)
Typhanie : STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !!! Retire-moi cette photo je m'étais pas épilé les sourcils ! La honte !!!
Oh, ça va, le ridicule ne tue pas... Et puis ça te rend même pas ridicule, d'ailleurs.
Bon, bref, revenons-en à nos mouton (x')))) :
[petite note en parlant de la photo] Une fille ? En êtes-vous vraiment sûrs ? ;-) Je sais très bien que Typhanie en a marre de ce commentaire, c'est bon, je le taquine... Pardon, je la taquine...
D.McGrolly : Quand as-tu commencé à te sentir fille ?
Typhanie : Question assez générale... Dès mon plus jeune âge, je me sentais mal dans ma peau de garçon, et j'éprouvais déjà une certaine admiration, et même jalousie, envers le sexe féminin. Pendant une courte période de ma vie, entre la primaire et le collège, au moment où a justement débuté ma carrière, j'ai (tenté) d'abandonner cette profonde déception qui me hantait, et d'essayer de faire en sortes de me sentir vraiment garçon. Mais l'image que j'avais des garçons était vraiment très stéréotypée : caractère fort et déterminé, bourré de confiance en lui, séducteur-provocateur en toute occasion, bref, des choses que je n'arrivais pas à atteindre. Cela a rajouté encore plus de timidité à mon caractère, déjà très réservé, j'ai pris sur moi et je me suis encore plus renfermé parce que je n'arrivais pas à être ce que je voulais. Le plus ironique dans tout ça, c'est que ce caractère fort, déterminé, confiant et séducteur-provocateur, je n'ai réussi à l'atteindre qu'en tant que fille, c'est celui que j'ai aujourd'hui, même si je reste un petit peu timide sur les bords.
D.McGrolly : Pour spécifier un peu plus ma première question,quand as-tu commencé à te sentir fier d'avoir un genre féminin, quand as-tu commencé à t'assumer et à le montrer à tes amis ?
Typhanie : Je me rappelle à peu près qu'en novembre ou décembre 2016, peu après ma rentrée en troisième, j'ai commencé à me mettre un peu de mascara, de vernis et de bijoux. Je m'étais acheté un T-shirt rose et une jupe. À l'époque ça me paraissait beaucoup parmi mes costards-cravates et mes tenues un peu plus « classiques », mais aujourd'hui je n'ai presque plus que ça dans ma garde-robe, donc forcément, ça ne fait plus le même effet... Au début, je faisais ça par jeu, je cherchais juste à être androgyne, et non pas résolument féminin. C'est à force de faire comme ça que je me suis de nouveau familiarisé avec mon véritable genre, celui que j'avais déjà quand j'étais petit, et que j'avais essayé d'oublier/de cacher ? Pendant près de 4 ans. C'était en fin janvier je crois, que j'ai commencé à me faire appeler Typhanie, et que j'ai commencé à me considérer à nouveau comme une fille, non sans plus me cacher. Disons que ça fait aujourd'hui, au moment où je réponds à cette interview, entre 4 et 6 mois que je vis comme ça. On conseille souvent aux transgenres de vivre un an ou deux « dans la peau » de l'autre sexe avant d'être sûr(e)s de vouloir vraiment en changer, et je pense que ce « défi » sera assez facile à relever pour moi.
D.McGrolly : Quand espères-tu subir une opération ?
Typhanie : Le plus tôt possible. Peut-être pas dès mes 18 ou 19 ans, mais plutôt vers mes 20 ou 21 ans, du moins c'est ce que je veux pour le moment. Je parle relativement souvent à Edmond Bercil, qui est notamment le père respectif de mon meilleur ami, qui est aussi en train de s'approprier les procédures pour être mon tuteur légal, de démarrer une prise d'hormones. Je n'ai pas encore trouvé de thérapeute pour moi, mais Edmond m'y aidera d'ici peu de temps, du moins je l'espère. Je pourrai commencer ma transformation (NDA : NON ta gueule on dit transition >O<) lentement mais sûrement, et j'ai encore tout le temps jusqu'à mes 20 ou 21 ans, de me préparer à la grande opération [elle sourit].
D.McGrolly : Tu as avoué que, dans la reprise que tu as sorti très récemment, ainsi que dans les quelques autres que tu préparais pour ta carrière, tu éprouvais un certain enthousiasme et notamment une grande impatience à ce sujet, et pourtant, lorsque je te pose la question, tu me dis que tu as tout ton temps ! À quoi ce décalage est-il dû ?
Typhanie : Je pense qu'il est dû à la fille que je suis, que je serai très bientôt du moins sur la scène, et celle que je suis réellement, dans la vie de tous les jours. Bien sûr, que je suis enthousiaste à ce sujet. Mais dans ma carrière, je vais pouvoir faire quelque-chose que je n'avais jusqu'alors pas l'habitude de faire : me déchaîner. Dans la vraie vie, je sais être patiente quand vraiment, ça en vaut la peine. Et je pense sincèrement que ça, ça en vaut la peine.
D.McGrolly : Tu crois donc à cette théorie qu'un chanteur ou une chanteuse s'« invente » un personnage lorsqu'il/elle est sur la scène ?
Typhanie : Bien sûr. Entre la fille que je serai sur scène et celle que je suis dans la vraie vie, il n'y aura qu'une seule différence, je pense : la superficialité. Dans la vraie vie, je sais me faire discrète. Bon, d'accord, je parle et je rigole très fort, je me dandine, je fais claquer mes talons, je balance mes cheveux et je sors de quoi me remaquiller en pleine rue, c'est déjà beaucoup, mais tout-de-même, dans les clips et aux concerts, j'espère pouvoir être une autre moi, un peu plus ouverte et confiante que ce que je suis déjà aujourd'hui. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Sur scène, je serai certainement plus « accessible », et beaucoup moins pudique, je serai comme une star, quoi, alors que dans ma vie de tous les jours, je resterai une personne comme une autre, même en me faisant énormément remarquer.
D.McGrolly : Tu te considères déjà comme une star ?
Typhanie : Bah, un peu quand-même : tous les magazines en ce moment veulent parler de moi, je me fais reconnaître et photographier dans la rue... Pour le moment, j'ai l'impression de n'être aimée que pour mon identité de genre que j'assume et que je revendique, mais en parallèle à cela je veux aussi être connue pour avoir un véritable talent. Mes producteurs m'ont dit, lorsque je suis allée enregistrer ma première reprise hier, que même si ma voix était encore loin de ressembler à celle d'une chanteuse professionnelle, j'avais modifié les paroles de I'm not a girl avec beaucoup d'aise et de bon entrain, et que j'avais un don pour créer des émotions. Mais ça ne me dérange pas qu'on m'admire aussi pour mon identité. Même si l'orientation sexuelle et/ou l'identité de genre ne fait pas une personne à elle toute seule, c'est quand-même quelque-chose qui fait partie de moi, et à la base je suis aussi mortellement engagée pour les LGBT+...
D.McGrolly : Es-tu contente de ton premier single ?
Typhanie : Franchement, oui, très. C'était d'ailleurs celui sur lequel je m'étais la plus entraînée, parce que j'avais prévu que c'était cette reprise-là qui allait lancer ma carrière solo et me faire connaître (pour de vrai). Dès que j'ai eu l'idée de remplacer I'm not a girl, not yet a woman par I'm not a man, not yet a woman, j'en ai parlé à mes amis, et ils m'ont demandé ce que j'attendais pour refaire toute la chanson originale sur cette sauce. Je n'ai pas changé grand-chose sur les paroles originales maintenant qu'on y pense, et pourtant, j'ai réussi à lui donner un tout autre sens. Je veux aussi démontrer ça, à travers ma carrière : que parodier une chanson peut aussi être interprété comme un message d'espoir positif, et qu'on a pas besoin de changer toutes les paroles d'un tube pour lui donner un nouveau sens tout aussi intéressant. Un sens qui peut s'avérer parfois même plus fort et plus significatif que l'original, et mes producteurs m'ont dit que c'était ce que j'avais fait avec I'm not a man.
D.McGrolly : La rumeur court comme quoi tu comptes introduire une chanson que tu aurais faite toi-même dans un album d'une dizaine de reprises.
Typhanie : C'est vrai. Pourquoi s'en priver ? Comme j'ai déjà prévu, je dirais, au moins 90 % du projet, je peux déjà t'assurer que le nom de l'album sera éponyme à celui de cette chanson.
D.McGrolly : Tu as hâte de te mettre aux clips musicaux ?
Typhanie : Maintenant, je n'attends plus que ça. Même si j'ai un peu peur qu'à force, les gens se lassent et se mettent à dire : « ah, non mais ses clips, c'est toujours la même histoire, c'est toujours Typhanie qui se dandine, qui arrache sa chemise et qui se transforme en femme à la fin, et blablabli, et blablabla », je pense que je vais beaucoup m'amuser.
D.McGrolly : Tiens d'ailleurs, tu accordes beaucoup d'importance au regard des autres ?
Typhanie : En ce moment, ma (enfin mon ?) meilleur(e) ami(e) Langelo$h et moi faisons de plus en plus d'efforts pour vaincre cette peur que nous avons du regard des autres, et nous nous pensons d'ailleurs presque à la fin de notre combat. Je ne veux plus me sentir esclave du regard des autres comme j'ai déjà pu l'être, car on a essayé de me manipuler, et que j'ai souffert de moqueries, mais je pense qu'en même temps, quand tu es une star qui est là pour faire réfléchir des gens et pour les divertir, tu ne peux pas ignorer totalement l'avis de ton public.
D.McGrolly : Donc, depuis quelques temps, tu penses avoir repris confiance en toi ?
Typhanie : Énormément. Au début, je ne m'en pensais pas capable. En plus des filles, j'admirais aussi les gens extravertis, me disant que je ne le serai jamais, et que je resterai toujours introverti et fermée dans mon coin. Mais il se trouve qu'en faisant des efforts et qu'en me disant qu'il fallait communiquer un peu plus même avec les plus proches de mes amis, je suis parvenue à devenir cette sorte de personnes que j'avais jadis tendance à jalouser.
D.McGrolly : Personnellement, je pense déjà connaître ta réponse à cette question, mais regrettes-tu quelques fois ta vie d'avant ?
Typhanie : Alors là, pas le moins du monde ! Au début ça m'arrivais de m'inquiéter et de me dire que je ne serai plus jamais comme avant, mais finalement je me suis très vite trouvée une identité qui m'a plu, et je me suis très bien adaptée à ma « nouvelle vie », comme en témoignent d'ailleurs les magazines qui ont déjà parlé de moi. Je pensais que mes amis allaient avoir du mal à l'accepter, même si je savais qu'ils n'allaient pas directement me laisser tomber, mais finalement, j'ai été agréablement surprise de me rendre compte qu'ils ne l'ont que très bien pris, que nous nous sommes rapprochés, et même qu'ils m'aiment encore plus qu'avant. Je préférerai toujours être la personne que je suis aujourd'hui, tout simplement parce qu'elle est le fruit de celle que j'ai déjà été dans le passé. Ce dont je suis la plus fière, c'est d'avoir pu me construire et d'avoir pu apprendre de mes expériences et de mes erreurs, et aujourd'hui je pense que je suis, non sans la moindre modestie, une personne absolument fantastique !
D.McGrolly : Connais-tu d'autres transgenres, transsexuel(le)s,ou, au pire, des travesti(e)s ?
Typhanie : [elle rit] Les trois n'ont rien à voir entre eux, surtout le dernier, mais je comprends ce que tu veux dire. En potes qui aiment bien se travestir (notamment pour me soutenir), il y a Breathéo et Georges (alias Psyjunior),et sinon, je connais trois autres transgenres de mon âge, un autre male to female, et deux female to male. Le dernier dit n'être pas encore sûr de ça, mais je peux déjà vous dire qu'il est connu lui aussi et que c'est un de mes amis. Il m'a dit qu'il ne voulait pas je parle de lui en public, mais après, vu son niveau de discrétion, je pense qu'il se fera cramer tout seul. [elle rit] (NDA : Mais voyons, tu n'étais pas du tout en train de parler de Matt, NON, PAS DU TOUT !)
D.McGrolly : Penses-tu pouvoir nouer facilement des liens avec des gens dans le monde de la musique ?
Typhanie : Bien sûr ! Mon producteur général est Martin, l'un des trois frère PHILIP, (NDA : Les frères PHILIP sont des personnages triplés qui sont tous les trois producteurs (il y a Max, Marc et Martin) qui ont notamment aidé Elmah dans sa carrière) et que ce soit lui ou ses frères il produit déjà beaucoup d'autre de mes amis stars, ensuite je connais même des adultes [elle rit] en stars, comme Edmond Bercil, Victoria.ha, Athéna, Aphrodite, Méduse ou Pallas (même si je suis en ce moment un peu moins proche de ces quatre dernières), et je m'entends bien avec les journalistes people, surtout toi [je souris], et pour le moment les paparazzis autres que la bande d'Urbain SERPENTI (un petit coucou à lui depuis le vaste monde derrière les barreaux) sont assez sympathiques avec moi et respectueux de ma vie privée. (NDA : Urbain SERPENTI est resté l'un des plus grands méchants des histoires, je pourrai peut-être parler de lui plus tard)
D.McGrolly : Disons qu'ils sont plus honnêtes que certains autres... Pour clouer le tout, te plais-tu à provoquer comme tu l'as déjà fait sur tes derniers photoshoots ?
Typhanie : Je me surprends moi-même à répondre cela, mais énormément. Je dois passer pour une grosse pouffiasse superficielle en disant ça [elle rit], mais ça attire l'attention sur moi. Moi qui ai toujours eu l'habitude de vivre tapie dans l'ombre, je dois dire que ça m'a surprise et que ça ne m'as pas tant déplut que ça. C'est vrai que ça fait toujours du bien de se sentir admiré(e), et même aimé(e)... Et surtout, n'hésitez pas à me faire redescendre sur terre quand je commencerai à éventuellement trop prendre la grosse tête, pour mon et pour votre plus grand bien à tous !
---
Voilà, fin de l'interview ^^
Bon bah, à part ça je crois que j'ai tout dit, je vais peut-être terminer en vous mettant l'un des photoshoots relativement provocateur de Typhanie ^^
Typhanie : Putain, espèce de conasse !!! En plus t'as fait exprès de prendre la photo où je faisais pas de tucking et on voyait clairement que j'avais une bite ?!
...T'as jamais fait de tucking sur tes photoshoots je te signale, en plus je te rappelle que tu voulais toi-même qu'ils soient provocateurs ! Alors maintenant t'assume, hein !
Voilààààààààààà à part ça moi j'vous dis à la prochaine, mes p'tits arcs en ciel masqués ! ♥
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top