Un peu plus sur Typhanie #2 (Interview)
Hey mes p'tits arcs en ciel masqués, ça va bien ou bien ?!
...
Oui oui, je commence sérieusement à donner des noms à ma "communauté". PROBLEM, BITCH ???!!!!
Bien, pour commencer cette nouvelle partie sur Typhanie sur de bonnes (hum hum) bases, un peu d'histoire : En 2013-2014, cinq garçons et une jeune fille (à l'époque considérée comme un garçon, Typhanie tout naturellement), formaient un groupe de hard rock et de métal, Die D-C, qui s'est bien vite fait oublier. Les personnes composant ce groupe étaient : Elvis POR'TROP CLASSE (Elvis, que l'on retrouve dans P.U.Q.B.S.B et autres histoires où il y a aussi Matt, Elmah, Typhanie etc), Psyjunior (Georges, que l'on retrouve dans P.U.Q.B.S.B et etc), Zac (Zane, ancien excellent ami de Typhanie et Georges qui pourrait éventuellement refaire surface), Crimmy-Brume (Bruce, ex petit-ami d'Elmah aujourd'hui), Cycy (Cyrano, un perso bel et bien inspiré de Cyrano de Bergerac, plus jeune et toujours avec son long nez, arrivé un peu plus tard dans le groupe), et Tchatcha (Typhanie, à l'époque plus connue sous le nom de Tchao, son nom de naissance). Ce groupe a sorti quelques chansons, et "Tchatcha" (notre Typhanie) est resté connu en tant que batteur totalement introverti du groupe et coupe au bol à la Beatles <3.
Voilà, tout ça pour comprendre le début de l'interview, à laquelle je fais immédiatement laisser place d'ailleurs ! ^^
[David McGrolly, journaliste people qui apparaîtra ultérieurement dans P.U.Q.B.S.B, réalise cette interview de la nouvelle starlette Typhanie pour le magazine Nos Petites Stars Adorées, spécialisé dans le domaine des enfants stars et jeunes stars adolescentes.]
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LE NOUVEAU TCHATCHA
Il fait honte à ses parents, il en révolte certains, il en amuse d'autres. Heureusement qu'il reste encore beaucoup de gens à ses côtés ! Tchatcha, le chanteur un peu timide des Die D-C, nous dévoile encore un nouveau visage.
Journaliste pour Nos Petites Stars Adorées, j'ai aujourd'hui rendez-vous avec la charmante Typhanie, 14 ans et demis. Je l'ai vue en photo, même si c'est vrai qu'elle se maquille beaucoup elle donne quand-même l'air sympathique. Alors que j'attends dans les coulisses de la salle de concert où on est censés se retrouver, je la vois arriver. La première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est sa petite robe à paillettes, d'un rose très vif. Elle marche vers moi le sourire aux lèvres. J'entends ses talons qui claquent. La robe est aussi assez moulante, mais à première vue, cette jeune-fille ne possède pas encore de poitrine. Je me lève, dans le but d'aller la saluer.
- Bonjour, jeune-fille ! Dis-je d'une voix enjouée.
- Bonjour, monsieur le journaliste ! Me répond une voix de... Garçon.
Non, non, je ne me suis pas trompé, cette voix masculine provenait bien des cordes vocales de Typhanie. Pas étonnant que cette jeune-fille n'ait aucune poitrine et une voix si grave, puisque c'est en fait un jeune-homme.
Et pourtant, la ressemblance avec un individu de sexe féminin est bluffante !
Je ne l'avais pas reconnu. Le petit Tchao des Die D-C a bien changé, en seulement cinq ans... Lui et moi nous asseyons et la première chose que je lui demande, c'est :
- Quand je parlerai de toi dans les magazines, je devrai dire il ou elle ?
Typhanie me répond :
- Oh, peu m'importe, tu peux mettre le premier truc qui te passe par la tête.
Je vais dire il, pour rester fidèle à son actuel sexe biologique.
Bref, Tchatcha est prêt, il dit que je peux commencer à l'interviewer.
David McGrolly : Bien, donc, depuis que tu affiches cette nouvelle image de toi, est-ce que tu as l'impression d'avoir vraiment changé ?
Typhanie Sang-Il : Tu veux vraiment que je te dise ? Je me sens beaucoup mieux ainsi. J'ai l'impression non pas d'avoir changé, mais d'être plus moi-même. J'ai toujours le même caractère sensible et encore un peu timide, toujours le même humour un peu pourri, tellement pourri qu'il fait rire quand-même, ne me demandes pas comment je fais parce que je n'en sais rien, et surtout, j'ai toujours mes amis. Certains ,je les ai depuis longtemps, et je suis content qu'aucun d'eux ne m'aient quitté pour ce que je suis « devenu ».
D.M.G : Question très sérieuse, même si elle n'en donne pas l'air : est-ce que tu te comportes « comme une fille » uniquement par jeu ?
T.S.I : Non, justement, le fait est que je me sens réellement beaucoup mieux dans ce « personnage ». Au début je pensais que ce n'était qu'un jeu, moi aussi, même quand j'étais petit et que je faisais déjà ça je me disais que c'était « pour rigoler », mais avec le temps et le recul, je me suis aperçu qu'en fait, c'était ce qui me correspondait. Je suis bien plus qu'un simple travesti.
D.M.G : Tu faisais déjà ça quand tu étais petit, tu as dit ?
T.S.I : Oui. Quand j'avais 5-6 ans et qu'on allait faire du shopping en famille, je m'émerveillais devant le rayon filles. Des fois même le chipais des fringues « de fille » [il insiste sur les guillemets], du genre des robes ou des jupes, et j'allais les essayer dans les cabines masculines avant de m'enfuir les remettre là où je les avais trouvées. Ni vu, ni connu ! Des fois-même au carnaval, je me déguisais en petite fille. Je m'en souviens encore ! [rires]Je mettais une grande perruque blonde, une petite robe à fleurs roses, des sandales saumon, des bijoux, et même du maquillage ! Par contre je ne mettais pas de vernis, parce qu'après il mettait trop longtemps à partir, et que je ne connaissais pas l'existence du dissolvant. Aussi, je jouais beaucoup au papa et à la maman avec mon frère jumeau, on piquait les poupons de notre petite-sœur, on jouait avec, et après on allait les reposer, parce que si les parents s'en rendaient compte... Vous me connaissez, maintenant, c'était bien sûr moi qui jouais le rôle de la maman.
D.M.G : Ce n'est pas un peu cliché, l'homosexuel qui fait tout pour ressembler à une fille ?
T.S.I : Si, bien sûr, mais que veux-tu, je suis comme ça. Gay, je ne fais pas exprès de l'être, et trans, non plus. Dans le fond, ce ne sont que très rarement des choses que l'on choisit à 100 %, quand on réfléchit on se rend compte qu'il y a des signes qui ne trompent pas.
D.M.G : « Des signes qui ne trompent pas » ?
T.S.I : Oui, en général quand on est homo on finit par le savoir parce qu'on se rend compte qu'on ressent un petit quelque-chose face à une personne de même sexe, quelque-chose qu'on ne ressent pas quand c'est une personne du sexe opposé. Je suppose que ça marche sur le même principe pour les hétéros.
D.M.G : Tu penses que ça dépend des gens ?
T.S.I : Bien sûr, ça dépend toujours des gens. Il y a des gens, si on reprend encore une fois l'exemple de l'orientation sexuelle, qui choisissent d'être hétéro, homo, bi ou autre, mais il y en a aussi beaucoup pour qui c'est une évidence, au bout d'un moment. Dans le fond, cette phrase qu'on entend souvent : « on ne choisit pas ou on ne devient pas homo, on l'est », c'est un peu faux, parce qu'il y a bel et bien des gens qui le choisissent. Maintenant, ça paraît évident. (NDA : J'ai laissé tomber cette théorie depuis un moment déjà, c'est pas logique de choisir son orientation sexuelle, en plus c'est ridicule.)
D.M.G : Et toi, est-ce que tu l'as choisi, est-ce que tu l'es ou est-ce que tu l'es devenu ?
T.S.I: Je pense que je le suis devenu. J'aurais pu l'être de base, mais c'est à cause de mon enfance et de l'éducation très fermée que j'ai eu que je ne peux pas l'assurer comme ça. J'ai toujours ressenti quelque-chose en plus pour les garçons, en fin de compte j'arrivais à m'ouvrir un peu plus avec eux tout en restant toujours super timide, c'était un drôle de mélange, qui pourtant ne trompais pas. Mais bon, comme je ne m'en suis pas rendu compte tout-de-suite, je maintiens ma première opinion : je le suis bien devenu.
D.M.G : Est-ce que quand tu étais petit, tu étais intolérant vis à vis des homosexuels, faute d'éducation très fermée ?
T.S.I : Oh, je faisais genre que j'étais homophobe pour ne pas me faire faire la morale par mes parents qui l'étaient et le sont toujours vraiment, malheureusement, mais en réalité même quand j'étais tout gamin je ne comprenais pas ce que les homosexuels avaient de plus ou de moins que les autres, ni pourquoi il « fallait » les détester. J'ai toujours été très ouvert et curieux malgré tout, alors tu peux comprendre que je ne me suis pas arrêté aux conneries que mes parents m'avaient racontées !
D.M.G : Tiens, d'ailleurs, maintenant qu'on commence à en parler, il paraît que ça ne va plus du tout avec tes parents ?
T.S.I : Ils ont honte que je sois leur fils, mais moi de mon côté j'ai honte qu'ils soient mes parents. Ce qu'encore beaucoup de gens croient être une légende urbaine est en fait bien vrai : je me suis fait chasser de chez moi suite à mon coming-out. Enfin, en réalité je suis parti de ma propre initiative, mais si il y a bien un truc que je n'oublierai jamais, c'est la phrase lancée par mon père juste avant que je ne franchisse le pas de la porte : « C'est ça, dégage, je veux pas d'une deuxième fille ! » Ridicule. Je ne me suis pas retenu de claquer la porte.
D.M.G : Tu parlais déjà de quitter la maison lors de ton coming-out aux médias...
T.S.I : Exactement. Même si je n'y étais pas encore vraiment prêt, je me préparais en fait psychologiquement. J'ai fini par le faire, je suis rentré juste le temps de préparer mes affaires, et je me suis barré.
D.M.G : Une chose intrigue : pourquoi as-tu fait ce choix ?
T.S.I : Et bien, voyez-vous, comme je ne suis pas trop du style masochiste, je n'avais pas envie de subir d'humiliations, ou pire, de me faire battre, à cause de choses que je ne fais même pas exprès. Je restais distant avec mes parents depuis quelques temps, déjà. Je connaissais à l'avance leur réaction, j'ai tout anticipé, je suis parti. Rester chez moi aurait été un véritable enfer. [les larmes lui montent aux yeux, je lui laisse une petite pause pour qu'il reprenne ses esprits.]
D.M.G : Mais... On dit que depuis plusieurs mois déjà, tu essayais d'éviter tes parents, même lorsque ces derniers n'étaient pas au courant...
T.S.I : Décidément, les gens savent tout. Même si ces histoires de famille sont privées, elles m'ont fait grandir, avancer, c'est pourquoi je trouve moi-même qu'il est important d'en parler, maintenant que j'en suis libéré, et même si ça fait mal. Effectivement, avec mes quelques affaires je vagabondais entre les foyers de pleins d'amis pour venir souper, et dormir. Des fois même quand je ne voulais pas trop faire chier les parents, j'amenais à l'avance un sandwich, ou un tupperware avec des restes. Une fois même, j'ai dormi chez Georges (Psyjunior) en cachette, ses parents n'étaient même pas au courant de ma présence ! Mon frère avait beaucoup plus d'argent de poche que moi, il m'en filait et grâce à ça je pouvais m'acheter de la nourriture ou des vêtements. Aussi, je faisais moi-même mes lessives chez mes amis quand leurs parents n'étaient pas là, je ne voulais qu'ils aient à laver du linge qui n'était même pas à eux. Avant d'aller chez eux, parfois, je restais dans la rue jusqu'à 20 heures passées. Malgré tout, c'est un mode de vie encore d'actualité pour moi, mais j'en garde quand-même des bons souvenirs: mes premiers temps d'indépendance et de débrouillardise...
D.M.G : Ne t'inquiètes pas, nous retournons sur une question un peu plus joyeuse. Donc, en ce moment, tu es bien en couple ?
T.S.I : Oui, en effet, je suis avec Paul, Paz & Amor, un chanteur débutant de mon âge. C'est l'un des deux qui a chanté aux côtés de BRITNAH Spayrs dans l'une de ses dernières chansons, Boy Can Kiss Boy,Girl Can Kiss Girl. (NDA : Dans un contexte juste à côté de celui de P.U.Q.B.S.B, Elmah est déjà chanteuse depuis 2013.) L'autre chanteur, c'est Sylvain, Gambling Sniper, l'ex de Paul, son meilleur ami aujourd'hui, et un bon ami à moi aussi. Et aussi l'amoureux de BRITNAH Spayrs en personne, mais bon, comme ils n'aiment pas qu'on parle de leur relation en public, je n'en dis pas plus...
D.M.G : Tiens d'ailleurs, est-ce que tu as de nouveaux projets dans la musique ?
T.S.I : Bien sûr, et même certains dans le « cinéma ». Avec une dizaine d'amis LGBT, on compte monter une association au sein de laquelle on reprendra des chansons sur lesquelles on tournera des clips pour lutter contre le sexisme, la gayphobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie, et en fait toute forme de discrimination. Scénarios militants, personnages attachants, mises en scène inédites... On a beaucoup d'idées, et je sens qu'on va bien s'amuser.
D.M.G : Qui y aura-t-il dans ce « groupe » ?
T.S.I : Les membres de base, je vais tous les citer : Langelo$h (= Matt), Amy (= Lily), Rock Slaves (= Gimmia), Paz & Amor (= Paul), Seb (= Sébastien) (ce n'est pas vraiment son nom de scène, ce mec-là n'est pas encore chanteur), moi, Elvis POR'TROP CLASSE (= Elvis), BRITNAH Spayrs (= Elmah), Britney Circus (= Britney), et Gambling Sniper (= Sylvain). Les personnes suivantes ont promis qu'elles travailleront à nos côtés : Edmond Bercil, Victoria.ha, Psyjunior, Breathéo 2501 (fils d'Edmond Bercil), Majorunagi (Petite-amie de Breathéo 2501), Pallas, et même Goddess Music, Athéna, Aphrodite, Méduse (= quatre sœurs et leur fille/nièce, qui émergeront sans doute plus tard dans P.U.Q.B.S.B (c'est pas encore sûr pour Goddes Music, la plus jeune), Cynthia India (= arrivera elle aussi ultièrieurement dans P.U.Q.B.S.B), Sally Sefati et Jamie (sœur aînée de BRITNAH Spayrs) nous ont proposé leur soutien, très récemment. Le nom a déjà été révélé : nous serons les « P.U.Q.B.S.B », « Proud United Queers of BS-BAND ».
D.M.G : Mais et toi, est-ce que tu as des projets personnels dans la musique ?
T.S.I : Ah oui, d'accord, je vois où tu veux en venir, ça y est. Depuis que cette rumeur a été lancée dans plusieurs articles, vous attendez tous que j'en parle « officiellement », et bien je vais le faire : je vais peut-être faire une carrière solo. Je dis bien peut-être parce que ce n'est pas encore sûr à 100%, mais c'est quelque-chose qui me tenterait beaucoup. Je pense que je changerai de nom de scène : je m'appellerai peut-être Typhanie M2F, Pink Boy, ou juste Typhanie. (NDA : Finalement, notre jeune transgenre se fera de nouveau connaître simplement en tant que Typhanie.)
D.M.G : Et enfin, parce que je vais peut-être m'arrêter là, est-ce que tu espères vraiment un jour devenir une femme ?
T.S.I : Plus que tout au monde. Même si je garderai sans doute mon sexe masculin (comme pour beaucoup de transsexuels, en fait), j'aimerais avoir des seins, et si possible un deuxième sexe, celui d'une fille. Ce n'est pas un rêve comme un autre, c'est un rêve d'enfance. (NDA : Après quelques nouvelles semaines de réflexion, Typhanie décidera d'éradiquer complètement son sexe masculin dans le futur, et aura recours à une vaginoplastie.)
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Il s'avère que Tchatcha, ou plutôt Typhanie, n'est plus du tout le garçon timide qu'il était autrefois. Il n'a plus aucun mal à répondre à une interview, il lui ramène même de nombreux détails indispensables, je lui ai même trouvé quelque-chose comme une aura, un réel charisme. Même s'il a vécu des choses dures dernièrement, il a le sourire et le rire faciles, ça a été un vrai plaisir de pouvoir m'entretenir avec lui.
Aujourd'hui, donc, Tchao n'est plus un garçon timide. Typhanie est une jeune-fille ouverte et rudement sympathique, curieuse et positive, et surtout, au grand surtout, indépendante et courageuse. Cet entretien m'a vraiment touché, je me suis attaché à elle. Cette fille est incroyable, et je lui souhaite de la chance, du courage, de la joie, du soutien, et plein d'autres bonnes choses pour son avenir !
D. McGrolly
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Voilà, c'est tout en ce qui concerne cette petite interview de Typhanie juste avant qu'elle ne commence réellement sa carrière solo, j'en ai une autre qui arrive pour très bientôt, alors en attendant, portez-vous bien ! ^^
Paix, respect, tolérance, espoir, joie, arcs en ciel et licornes de la part de Typhanie <3
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