Moi, avocat du peuple (un petit texte sur Elvis)
Bonsoir mon petit peuple chéri !
Bienvenue sur le rantbook lunatique de Langelo$h, qui passe d'une paire de seins de Madame V à une baby thèse anti-capitaliste d'Elvis.
Donc, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le 9 avril dernier, j'avais souhaité son seizième anniversaire à un de mes personnages, en l'occurrence un certain Elvis. Et, il se trouvait que ce mec me ressemblait beaucoup, à la différence près qu'il avait un caractère beaucoup plus assuré que le mien et savait beaucoup mieux passer de la théorie à la pratique que moi. La preuve avec mes problèmes de famille. *tousse*
Donc, j'ai décidé de me mettre dans la peau d'Elvis pour écrire un petit texte, parce que non je ne vais pas encore créer un nouveau rantbook de personnage pour dire juste un truc, alors je vais m'y prendre ici. Laissons tout-de-suite la parole à notre Elvis !
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Mes amis m'ont trouvé des tonnes de surnoms. "Metalleux engagé", "pavé à retardement", "ouvrier de première classe", et mon préféré, "avocat du peuple"...
Et oui. Avocat du peuple, rien que ça. L'avocat du peuple, c'est moi, Elvis Porttoback, 16 ans, un mec hyperactif (presque) qui crie fort et qui joue de la guitare électrique, franco-allemand, anarchiste nostalgique de mai 68 (même si je n'étais pas encore né), et qui passe en filière ES l'année prochaine.
Depuis la début de ma seconde, j'ai réfléchi et je me suis dit que plus tard, même si je garderai probablement toujours la musique en hobby, je deviendrai avocat. Avocat, rien que ça, pour aider les petits à demander justice, pour défendre les exploités dans ce monde pourri et rempli de merde, et pour faire entendre la colère et le désir de changement de toutes les victimes du système capitaliste ; faire entendre leur colère d'une autre manière, faire entendre leur colère grâce à ma parole légitime.
J'ai toujours été très extraverti et très assuré, je n'ai jamais eu de mal à dire ce que je pensais ou à prendre la défense de mes amis (même si quand j'étais petit, je le faisais plutôt par la violence, je sais, c'est pas cool), j'ai même souvent du mal à fermer ma gueule. Je parle sans qu'on me demande mon avis, je suis capable, même si je n'aime pas le faire et que je ne le fait par conséquent jamais ; de prendre parti pour un truc en lequel je ne me reconnais pas, et je suis éloquent, je sais bien parler, hausser le ton quand cela s'avère nécessaire, et parler avec les mains.
Je veux me servir de ces qualités pour venir en aide à toutes ces personnes dont je me sens si proche - vous, oui, vous, les petits gens simples perdus dans ce système gigantesque et machiavélique -, je veux exploiter ces traits caractéristiques et devenir le porte-parole du peuple, je veux utiliser tout ce que la nature m'a donné pour démarrer l'accomplissement de ma lubie utopique et impossible, celle de changer le monde.
Je ne veux sûrement pas me hisser dans les plus hauts rangs de la politique, je ne veux pas devenir président ! Je ne veux pas rentrer dans ce système hiérarchique que je rejette, parce que ça serait contraire à mes principes, ceux auxquels je suis le plus fidèle, et puis même si ça pourrait sans doute plaire à ma personnalité et que mon caractère aurait toutes les capacités pour diriger ; je ne resterais pas non plus sans avoir conscience que la hiérarchie est un problème réel qui fait souffrir les gens. Il faut aller au cœur de ce problème, et faire tomber la hiérarchie.
Une affaire un peu délicate, vous dites-vous ? Et bien, vous savez quoi, la solution la plus rationnelle que j'ai trouvée, c'est celle de changer quelque chose à mon niveau, au niveau de mon individu, de ma personne ; et de finalement boycotter la hiérarchie et les ordres donnés dans l'unique but de servir les puissants. Peut-être que si tous ceux qui le souhaitent - et je sais qu'ils sont nombreux ! - s'y mettent aussi, on pourra faire avancer les choses.
Évidemment, je suis encore loin d'être parfait, je me laisse parfois piéger, je consomme beaucoup, j'achète des vêtements, des bijoux, et des petites saloperies à grignoter entre les repas, mais je suis conscient du problème de la société de consommation, et ça, c'est la base à avoir pour commencer, lentement mais sûrement, à faire avancer les choses, au niveau de ma personne, comme quiconque le souhaite est parfaitement capable de le faire.
La vérité, vous l'avez comprise, c'est que je déteste le monde dans lequel je vis. Honnêtement, je suis capable de trouver et d'analyser des éléments en faveur de l'homophobie, de la misogynie ou de la pédophilie même si je suis en parfaite opposition avec ces idéologies, mais il y a encore des choses... Des choses contre lesquelles je suis mais pour lesquelles je n'arrive toujours pas à me glisser de l'autre côté du miroir, parce que ces choses sont trop importantes et me dépassent, peut-être, je ne sais pas.
Le capitalisme. Je n'ai toujours pas trouvé d'arguments qui pourraient aller dans le sens du capitalisme. Je pourrais dire que cela apporte une vie heureuse à ceux qui bénéficie des capitaux, mais pourtant... Je suis bien trop sociable et sensible à ce qu'il se passe autour de moi pour me limiter à cela. Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer sur quelle sorte de logique marche un système qui prive de biens celles et ceux qui produisent lesdits biens ? Pourquoi les biens vont-ils aux plus riches, aux plus puissants, ceux qui supervisent et qui ne font rien de concret ? Pourquoi les biens ne reviennent pas plus aux producteurs ? Aux agriculteurs, aux salariés, aux ouvriers, aux fonctionnaires ? Que font donc les grands patrons de si incroyable, pour que l'on considère qu'ils puissent légitimement bénéficier de 99,9 % des biens ? Je vous le demande, moi.
Je ne comprends pas le monde dans lequel je vis. Et oui, je l'ai analysé, je l'ai regardé sous toutes ses facettes, j'ai étudié l'économie des entreprises et je compte d'ailleurs continuer puisque je vais en filière économique et sociale ; mais même avec tout ça, je n'arrive toujours pas à comprendre le monde. Je comprends comment il marche, autant que vous, soyez-en sûrs, seulement je ne comprends toujours pas pourquoi il marche comme ça. Parce que c'est injuste, un système qui fonctionne comme ça, ce n'est pas humain, ce n'est pas naturel. Les êtres humains, malgré l'importance qu'ils accordent à leur propre individu (et je ne dis pas qu'elle n'est pas primordiale, on en a besoin aussi !), sont quand-même censés être des créatures sociables à côté de ça, des êtres empathiques, prêts à venir en aide à leur prochain, même si ce n'est qu'un petit peu.
Oui, même si ce n'est qu'un petit peu, ne me dites pas qu'il ne vous ai jamais venu l'envie d'aider une personne en difficulté ou de donner à une association honnête, même si vous ne l'avez finalement pas fait. Peut-être que vous étiez trop fatigués pour le faire, que vous étiez pressés, ou plus simplement encore, que vous n'avez pas osé, mais en tout cas, une pensée de ce genre vous a forcément déjà traversé la tête.
Non, je n'aime pas le système dans lequel je vis, parce qu'il est mauvais, égoïste, privatif, injuste, illogique, incompréhensible, et tout simplement détestable ! Peut-être est-ce le fait de ne pas réussir à comprendre ce monde qui me met en rognes après lui. Si seulement nous pouvions tous le changer, si seulement nous pouvions régir notre propre sécurité et notre propre avenir sans l'aide des puissants et des particuliers, simplement en nous aidant les uns les autres, en nous donnant la main sans que l'un ou certains d'entre nous ne prennent une place de chef invasive ? Car pour le moment, ce monde n'est pas humain, et la seule chose qu'il y a sans doute à y comprendre, c'est que c'est un bon gros système de merde, rien de plus.
Je n'aime pas le capitalisme, mais je ne fais pas non plus confiance au communisme. Parce que même si l'idéologie de base me parle beaucoup plus, je vous laisse vous souvenir de ce qu'en ont fait Staline, Mao, ou encore Jong-Un, de cette idéologie... Voilà, ils l'ont massacrée. Ils s'en sont servis pour eux. Ce n'est pas en faisant de la propagande et en appelant vos ouvriers à travailler que vous vous différenciez du capitalisme. Non, parce que vous, là, vous qui me lisez, vous savez très bien pourquoi ces ouvriers sont motivés à travailler. Et oui ! Pour servir leurs dirigeants ! Regardez un peu l'état dans lequel est la Corée du Nord, par exemple ! Les trois quarts de la population n'ont pas le moindre privilège et sont sous-nourris ! Les gens sont catégorisés dans une triangle hiérarchique en haut duquel arrivent comme d'habitude, les plus rares et les plus chanceux de tous les citoyens, les riches et les proches du dictateur !
Le communisme est encore pire que le capitalisme, parce que c'est une idéologie magnifique qui a été gâchée et mise en pratique par des crétins aux poches trouées de billets, et qui a transformé le rêve d'un monde où le peuple bénéficierait de tous les droits en une dictature.
Il ne faut pas confier l'exécution d'un pouvoir à un seul homme, ou même à plusieurs. Il faut que chacun puisse bénéficier du même pouvoir, et que chacun exerce ce pouvoir dans le respect de l'autre. Si on distribuait un pouvoir équitable, vous pensez qu'il y aurait des guerres ? Et bien, si chacun était capable de vivre sa vie tout en respectant celle des autres, non, il n'y aurait pas de guerres.
Et en parlant de guerres, si l'on veut limiter celles-ci, il va falloir passer à la vitesse supérieure, se concentrer sur la géopolitique, et bannir les frontières. On est tous d'accord pour dire que les frontières craquellent plus encore les territoires qu'ils ne peuvent déjà l'être naturellement, et sont ainsi les responsables des guerres ? Très bien.
Tant qu'il y aura des océans pour séparer les continents, tant que le monde sera grand, il y aura toujours des territoires que chacun aura envie de défendre comme sien. Mais s'il n'y avait plus de frontières décrétées par les humains, vous ne pensez pas qu'il y aurait moins de territoires à proprement parlé, et qu'ainsi les guerres seraient considérablement réduites ?
Les religions et les croyances, je pense, et c'est mon point de vue intimement personnel, qu'il faut les faire taire, parce qu'elles nous empêchent de vivre ensemble, et que personne ne peut, de toute évidence, avoir les mêmes. Alors, je ne dis pas de ne plus du tout échanger de conversations sur votre religion, ça peut toujours être intéressant et enrichissant, mais apprenez à faire taire vos croyances dans les moments sérieux où des décisions réalistes et matérielles sont à prendre. Les croyances sont comme la violence, elles font partie de la nature humaine, mais en les contrôlant et en sachant parfois s'en détacher, plutôt que de vivre endoctrinés dedans, on pourrait réduire considérablement les rivalités et construire une existence meilleure. Et encore une fois, je n'ai pas dit de les abandonner totalement, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Quant à l'argent... Il faut le bannir. Parce que les choses ne pourront jamais s'arranger tant que ce sera un morceau de papier brillant avec une valeur superficielle écrite dessus qui dirigera le monde. L'argent, à ses début, était une invention révolutionnaire, qui a très vite fini par devenir un cauchemar meurtrier, un vrai poison, une pourriture de première. L'échange de biens équitables et de services, le partage et la gratitude, un simple sourire, n'est-ce pas ce qu'il y a de plus simple à éveiller une sensation de satisfaction dans notre cœur ?
Pourquoi auraient-on besoin d'acheter, de consommer, de montrer que nous appartenons à telle ou telle classe en nous procurant ceci ou cela ; a-t-on donc le besoin primaire de nous ranger dans une classe sociale, ou même dans une classe de croyance, de sexe, de genre, de préférence sexuelle, d'origine ethnique, de handicap physique ou psychologique ? En avons-nous nécessairement besoin pour survivre, comme nous avons besoin de boire et de manger ? Mourrions-nous du jour au lendemain ni l'on décidait soudainement de s'affranchir de la classe dans laquelle la société à chier nous a rangés ? Vous ne croyez pas, n'est-ce pas ? Et bien, moi non plus.
Alors oui, je veux parler au nom du peuple, au nom des êtres humains, pour le bien des êtres humains, pour veiller sur les êtres humains et défendre les êtres humains. Que pensez-vous d'avoir un rôle qui correspondrait directement à notre personnalité, à nos capacités et à nos envies profondes ? D'avoir un rôle de gardien(ne), d'inventeur(se), de guide, d'avocat(e), de démonstrateur(rice) artistique et spirituel(le), sans jamais que ces rôles soient rangés dans un ordre symboliquement hiérarchique ; sans jamais tirer de cela ni maîtres ni esclaves ? Cela ne serait-il pas beaucoup plus juste et beaucoup plus sain, beaucoup plus beau, pour accomplir nos rêves durant ce cadeau éphémère qu'est la vie ?
Oui, je suis très utopiste, c'est vrai, mais même si je sais qu'on ne pourra pas changer radicalement le monde - à moins qu'une espèce prenne le relais lorsque les humains auront disparu et régisse le monde de manière meilleure et saine, ce que je souhaite -, je sais qu'ensemble, avec nos rôles qui nous correspondent, nos complémentarités et nos différences, nos sentiments et notre détermination ; nous sommes capable de faire bouger les choses. Peut-être que comme ça, ma prochaine thèse sera moins longue et moins chiante à lire, à vous de voir. ;D
Avec toute ma bonté d'avocat du peuple,
Elvis.
^^
(oui vous avez vu, je rajoute un smiley à la fin, parce qu'en fait je ne suis pas si sérieux que ça, je suis avant tout joueur et joyeux, comme mec ! :P)
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Et bien, voilà, c'était mon opinion profonde, tout simplement exprimée au travers d'un caractère différent. Vous remarquerez qu'Elvis s'adressait énormément à son auditoire, car j'ai adopté ce style pour traduire son caractère éloquent et charismatique, capable de conquérir et de convaincre les autres.
Voilààà, je suis très content, mais plutôt fatigué, de ma, hum... "dissertation" ? Comment appeler ce genre de texte, d'ailleurs, au plan improvisé, à votre avis ? x)
Bon, je vous laisse réfléchir à tout ça, et bien sûr si Elvis essaye de vous convaincre, moi je vous dis que vous êtes quand-même libres de penser ce que vous voulez, même si c'est toujours bien de pouvoir réfléchir et voir les choses d'un autre point de vue, même si ça ne dure qu'une seconde !
(J'ai essayé de voir les choses du côté du capitalisme, je peux vous dire que même pendant une seule seconde ça fait mal à la tête. J'ai failli en faire une crise cardiaque, d'ailleurs. Mais au moins, j'aurais essayé. xD)
Sur ce, je vous aime toutes et tous, dans votre qualité d'êtres humains qui méritent bien mieux que ce genre de société à la noix, et je vous fais des bisous sur vos museaux de chats radioactifs ! x')
^^
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