Mais que se passe-t-il au juste dans la tête de Langelo$h ?!

- Bah en plus le mec recommence à parler de lui à la troisième personne, nan mais arrêtes même de te poser la question, t'es malade, un point c'est tout.

*tousse*

Et bien, eum, rebonjour mes p'tits arcs en ciel masqués.

Pour être honnête, j'ai le cœur lourd en écrivant, parce que depuis quelques temps je n'arrête pas de me remettre en question. Pas sur le point de genre ou de l'orientation sexoromantique, ça je sais que c'est acquis, n'est-ce pas maman *touuuusse*, mais plutôt sur le point psychologique, psychiatrique pour être plus précis est plus correct.

Vraiment les gens, je me demande si je ne suis pas atteint d'un trouble mental quelconque. ça ne m'étonnerait pas, mais reste encore pour moi à découvrir lequel. C'est ça qui me frustre. Je sais que j'ai probablement un petit problème dans ma tête, mais je ne sais pas réellement lequel c'est.

Je ne suis sans doute pas surdoué (enfin c'est pas un trouble ça mais bref), je suis juste intelligent.

Je ne suis sans doute pas autiste, je suis juste solitaire.

Je ne suis sans doute pas bipolaire, je suis juste contradictoire.

Je ne suis sans doute pas... Merde j'ai oublié ce que je voulais dire ^^'

Y a des confusions dans ma mémoire, j'oublie des trucs que je voulais dire, et ça, ça me fait aussi flipper.

Je ne sais pas ce que j'ai vécu de si traumatisant dans ma vie pour avoir l'impression d'avoir carrément des troubles de la personnalité ; rien, je n'ai rien vécu de traumatisant. Je n'ai jamais subi de viol ou de tout autres types d'agressions sexuelles, je n'ai jamais été battu... Remarque, si, il y a peut-être quelque chose. J'ai été rejeté très tôt. Mais genre, vraiment très tôt dans mon enfance. Ni frappé, ni insulté, juste mis à l'écart à cause de... je ne sais pas pourquoi. Voilà pourquoi je déteste mon enfance.

Ma mère m'a rappelé il y a quelques mois qu'en fait, je suis arrivé à l'école maternelle après les autres parce que j'ai passé près d'un an de ma vie à l'hôpital, pour la simple et bonne raison que toutes les maladies infantiles se sont acharnées sur moi de manière complètement successive au cours de ma deuxième année. Au calme. Je devrais les remercier, elles ont fait de moi ce type un peu chelou, un peu déconnecté, qui est l'artiste qu'il est aujourd'hui. Je les remercie, d'ailleurs, mais n'empêche... j'ai aussi envie de leur cracher dessus. à 3-4 ans, quand t'arrives en maternelle, t'es censé t'introduire parmi les autres, apprendre à jouer avec les autres enfants, jouer avec des petites poupées dégueulassement bien flippantes si t'es une fille (biologiquement parlant bien sûr haha :D)...

Rien de tout cela pour moi. Toujours tout seul dans mon coin, dans mon petit monde, là où j'étais très heureux. Et même si cette grosse connasse de Dame Nature m'a donné un deuxième chromosome X plutôt qu'un chromosome Y, je ne jouais pas, ou très peu, aux poupées. Apparemment une psy scolaire ou je sais plus qui pensais que je n'étais pas normal parce que je ne jouais pas aux poupées. Celle-là déjà, elle va bien aller se faire enculer. Grosse salope qui crois que toutes les petites filles aiment ces saloperies de poupées et idolâtrent cette grosse chienne de Barbie. Voilà, l'instant rage, si je ne l'arrête pas il va continuer des lignes et des lignes.

...Putasse, va.

Et justement, j'ai toujours eu plus ou moins conscience de mon problème, ce qu'il était et de comment je le vivais en tout cas, sans parvenir à trouver le bon mot à mettre dessus : c'est pourtant simple, je suis ou j'ai toujours été (et je serai sans doute toujours) dans mon petit monde. J'écris depuis que je sais tenir un crayon, et tous mes personnages d'histoires ou des histoires qui m'ont inspiré se sont emparés de mon esprit, se le sont partagé les uns avec les autres autant qu'ils se le partageaient aussi (quand-même, un minimum s'il-vous-plaît) avec moi. Bon, mes personnages depuis le CM2-6ème sont un peu restés les mêmes pour certains et grandissent en même temps que moi, mais justement, nous y arrivons.

Ce qu'il se passe, concrètement, dans la tête de Langelo$h, c'est qu'il est animé de temps à autre par certains de ses personnages. Cela est relié à ma fluidité de genre, mais pas uniquement. Ou plutôt, c'est ma fluidité de genre qui est reliée à ce trouble. Ou les deux. Enfin bref. Mais quand je vous dis que je suis animé "tantôt par Matou le blond, tantôt par Elmah la ball breaker, tantôt par Typhanie la chieuse, tantôt par Breathéo le chieur", ce n'est absolument pas une blague. C'est ce qu'il se passe dans mon quotidien, quand je ne couche pas les aventures, les pensées et les ressentis de mes personnages sur du papier (ou plutôt sur un écran, vu que je n'écris que sur PC). L'écriture serait donc ma thérapie.

Depuis quelques temps, le "vrai" Matt Grey, le Langelo$h "de base", le Mathieu Thery en soi a repris ses droits, je sais encore me contrôler et différencier mon véritable passé de celui de mes personnages, vous voyez.

Par exemple, avoir été contrainte de partir de chez ses parents par la faute de leur intolérance à sa transidentité, c'est un souvenir de Typhanie, pas de moi.

Avoir ses premières règles à 9 ans, c'est bien Elmah, ce n'est pas moi. Moi je les ai eues à 11 ou 12 ans, je sais plus, mais en tout cas ces connasses sont arrivées alors que je n'avais rien demandé à personne. Elles me font même complexer d'avoir un vagin avec tout le reste, maintenant.

Avoir été rejeté dans la cour de récré, c'est un souvenir de Matt le personnage... Mais aussi de Matt Grey. Avoir séché les cours pour se promener, l'air morose et l'esprit sombre, dans la rue avec de la musique et du pepsi, c'est un souvenir d'Elmah... Mais aussi de Matt Grey. Il y a donc deux de mes persos, Elmah et Matt, et Matt plus particulièrement, avec qui j'entretiens donc un lien fusionnel, je me confonds vraiment avec.

Je suis capable de me "resaisir" et de me rendre compte que je ne suis pas entièrement ces personnages, mais n'empêche, j'aime me confondre avec eux dans certaines conditions quotidiennes, je le fais par automatisme en écoutant des musiques, ou en disant certaines choses...

J'ai longtemps pensé être atteint de trouble dissociatif de l'identité (TDI), que j'avais auparavant le tort de nommer schizophrénie, mais j'ai lu des articles là-dessus tout-à-l'heure, et me suis rendu compte que le cas des patients vraiment atteints allait bien au-delà du mien. Ils avaient de réelles pertes de mémoires, étaient réellement incapables de différencier leurs propres souvenirs de ceux de leurs personnages... Ce n'est pas mon cas, je n'en suis pas là !

Pour sa belle indépendance, Langelo$h devrait-il se battre contre ses propres personnages ? Non, peut-être pas, puisque je suis capable de les différencier de moi-même même si je m'identifie à eux dans les situations quotidiennes. Je sais aussi prendre du recul par rapport à ça, je suis en train de le faire, là, et même si je suis un peu paumé en écrivant, je suis quand-même capable de vous dire : je suis bien Matt Grey.

Je ne suis peut-être pas si atteint que ça, je n'en suis pas encore au stade maladie, parce que je suis clairement et très clairement capable de dire : je n'appartiens pas à mes personnages, ce sont mes personnages qui m'appartiennent.

De plus, les patients atteints de TDI racontent souvent, en commun à toutes leurs personnalités peu importe le nombre qu'elles sont, qu'ils et elles (en fait ce sont majoritairement des femmes apparemment) ont déjà vécu des viols et autres agressions sexuelles, ou de l'inceste, au cours de leur enfance (tu m'étonnes que c'est majoritairement des femmes, connasse de société misogyne). Ce qui n'est pas mon cas. Ce n'est pas une expérience de viol ou d'inceste qui a fait naître ce "trouble" en moi. Je ne sais pas ce que c'est. Ou alors, je ne sais pas si c'est vraiment ce fait d'avoir été en décalage par rapport aux autres enfants et rejeté...

Je ne sais pas, parce que l'expérience d'un viol et l'expérience d'un rejet ne sont pas les mêmes, elles n'ont peut-être pas les mêmes conséquences, ou tout du moins la même gravité de conséquence. Même si je n'ai jamais été violé, je suis pour dire que l'expérience du viol est quand-même pire que l'expérience du rejet, au moins un peu, parce que le viol touche à tout, à ton corps, à ton âme, à ton innocence, à ta dignité, à ton intimité, à ton consentement (ou plutôt ton non-consentement), tandis que le rejet touche plus à ton âme seule et éventuellement à ta dignité, enfin quand ce n'est pas allé jusqu'à des violences physiques, parce que là ça toucherait aussi au corps, du coup...

Je me suis un peu perdu, bon, je vais retrouver mon chemin ^^'

Alors oui quand j'ai vu les cas extrêmes qui avaient été atteints par les malades de TDI, je me rends clairement compte que je n'en suis pas là, que je ne suis pas (encore) atteint. Si je garde un self-control à ce sujet, vous pensez que j'ai des chances de ne jamais grimper en stades ?

En tout cas, même si je n'en suis pas malade, je suis quand-même persuadé qu'il y a un truc space dans ma tête. Qu'il y en a plusieurs, même. Tout le monde a des trucs un peu space dans sa tête, après tout la psychologie humaine est complexe, mais pour mon cas j'ai vraiment l'impression que ça s'apparente à l'once du début d'un léger trouble psychiatrique. Heureusement que c'est léger, du coup xD

Après, peut-être que je me goure complètement, que j'en fais trop, que je suis simplement un artiste rempli de pulsions (de pulsions pour créer, pas que des pulsions sexuelles, c'est bon, je sais dire autre chose que boobs, des fois !), d'imagination, d'ambitions, et que tout ça crée un truc "bizarre", très complexe et très singulier dans mon esprit, comme dans celui de n'importe-quel artiste de quelque type qu'il soit. Mais, je me suis quand-même mis dans la tête, avec mes arguments, que j'avais quelque chose de spécial, alors je ne suis pas non plus sûr de me l'enlever maintenant, vous voyez, puis qu'encore une fois, ça reste, quand-même, malgré tout, possiblement vrai.

Je suis un jeune homme (oui oui, un jeune homme, je t'emmerde Dame Nature ! :D) un peu concon, plein de contradictions, d'idées, d'auto-dérision surtout, avec un face sombre qui a toujours été très considérable, et un autre côté positif, voire même utopique, qui fait beaucoup de bien quand il faut équilibrer un peu tout ça. Je peux autant avoir l'impression d'être intensivement heureux que d'être légèrement déprimé, des fois.

Mais genre, les deux en même temps. Dites-moi, vous pensez que ça pourrait être éventuellement une sous-case de la bipolarité ? Je ne sais pas si c'est héréditaire mais comme mon père est aussi bipolaire, ça me paraît pas improbable. Même si je fais jamais de crises spécialement violentes, quand t'es bipolaire tu fais pas nécessairement des crises d'hystérie, faut arrêter avec ce cliché aussi. Mon père je l'ai déjà vu avoir l'air un peu déprimé, mais jamais faire de crises d'hystérie. Je pense que le fait de faire des crises marquées et visibles est peut-être plus propre au caractère, à la personnalité ou au tempérament de la personne, plutôt qu'à son trouble en lui-même. Je m'éloigne un peu, mais bon, voilà, j'avais envie de dire ça quand-même ^^

Je me sens soulagé d'avoir écrit tout ça en tout cas, j'espère avoir pu intéresser, et éventuellement aider, comme ça en passant, puisque bien évidemment je ne suis jamais le seul à me poser ce genre de questions...

Enfin, je vous demanderais : vous pensez qu'une personne se pensant folle peut réellement l'être si elle s'en est rendue compte sans consultation ni rien au préalable ? Parce qu'on a tendance à dire qu'un fou ne se rend pas compte qu'il l'est. Déjà ce dont je suis sûr c'est que ça c'est faux, une grande partie gens qui ont un trouble de la personnalité sont tout à fait capables de l'identifier et d'en parler, mais justement... est-ce que c'est grâce à une consultation psychiatrique qu'ils ont été capables d'identifier leur problème ? Moi je n'ai jamais eu de consultation réellement psychiatrique, je suis allé voir la psy du fil santé jeunes mais justement, je lui ai parlé de ça, je savais bien avant de la consulter que j'avais ce "problème".

Et puis comme j'ai l'impression d'être aussi mon propre psy, par moment... x')

En tout cas... en tout cas je suis très bavard, déjà *tousse*

Non, plus sérieusement, en tout cas les troubles mentaux et le comportement humain en général sont des choses qui me fascinent, qui me titillent réellement l'esprit, qui ont le don de me faire réfléchir et tirer des conclusions. C'est pour ça que je songe à aller étudier la psychologie après le bac ^^

En vrai je me rends compte que je pourrais faire plein d'études différentes, tant que je peux publier entre-deux ça me dérangerait pas tant que ça m'intéresse je pense x)

Voilà, bon, excusez-moi mais je sais pas du tout comment finir cette partie, donc voilà, je vais vous dire à bientôt (à demain ? :/) d'une manière qui va sans doute niquer tout le reste de la partie.

Demain, si je n'écris pas d'autres trucs ici entre-temps, nous nous retrouverons pour la suite du énième petit épisode avec la prof de littérature et société, autant vous dire que je suis mort de trouille. x')

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