How to be a good bay boy ? 2 : LES RÈGLES INDISPENSABLES
Bonjour à toutes les personnes qui liront cette partie ! (vous voyez, comme ça c'est plus court que de dire lecteurs, lectrices et lecteur•ice•s xD)
Matt Grey se remet à vous parler indirectement au travers de moi, Sylsia, la narratrice de ce petit guide du parfait bad boy. Toujours chargée de faire le sale boulot, malheureusement. ^^'
Reprenons. Dans la partie précédente, nous avions procédé à une présentation des deux personnages principaux qui s'occuperont de mettre en scène les conseils ; les règles, finis-je par avouer après m'être de nouveau arraché la gorge d'un excès de toux sarcastique ; que je vais vous prodiguer au cours de ce petit guide.
Et bien sûr, pour ma défense je tiens à préciser que ces règles, ce n'est pas moi qui les invente, ni mon créateur, ce sont les standards de la société qui se mettent à envahir même les fictions sur une plateforme aussi honorable et pure que wattpad. Quel gâchis. Vous voyez, je n'ai pas eu besoin d'Elvis, mon avocat pourtant, pour me défendre. De toute évidence tout le monde s'en doutait un peu, conclusion j'ai probablement dû rédiger un paragraphe inutile, mais bon passons.
Oui, passons donc désormais aux règles indispensables que tout bon bad boy se doit de respecter. Car oui, souvenons-nous que notre bad boy est puissant et viril - le mâle alpha par excellence, un connard briseur de cœur qui masque une enfance difficile juste pour que les personnes qui lisent son histoire aient un minimum pitié de lui, un macho violent et irrespectueux, pas pervers narcissique dans tous les cas mais pas loin, par moment - comment ça c'est un abus de langage ? mais je n'en ai rien à faire, laissez-moi utiliser des figures de style ! hyperbole, ça ne vous dit rien, bande de cancres ? - et surtout, un grand forceur sexy qui finit toujours par ramener la good girl dans son lit, même lorsque celle-ci n'était pas d'accord au départ.
Entre nous, deux petites choses avant de nous y coller sérieusement : déjà, très chères auteures (malheureusement ce sont souvent des filles qui écrivent ce genre d'histoires, je crois qu'il ne faut pas chercher à comprendre la connerie humaine) de chroniques et de fictions clichés - comme on les appellent dans notre jargon -, nous n'avons pas besoin de connaître le passé terrible de votre personnage masculin, que dis-je, mâle, pour avoir pitié de lui : étant donné ses caractéristiques primaires, nous sommes forcé•e•s d'avoir pitié de lui dès le début. Même si pour cela, il nous faut finir le front fertilisé de facepalmiers.
Ensuite, sachez, même ce n'est pas directement de votre faute mais bien de celle de cette saloperie de société dans laquelle on vit ; que forcer ou manipuler une femme à coucher avec soi, en étant violent avec elle, en la surprenant, en la contraignant ou en la menaçant, cela s'appelle du viol. C'est très grave,c'est puni par la loi, et ça peut détruire toute une vie - celle de la victime. Mais bon, puisque vous refusez tant de vous sortir la tête du gouffre, restez donc dans votre satanée culture du viol et continuez bien de faire du commerce de votes illégal avec vos fictions à la con. Nous, nous en revenons enfin et justement à notre mode d'emploi.
Déjà, quelle est la première chose qu'un bad boy, un vrai, doit être ? Ah oui ; remémorons-nous les choses : un véritable mâle alpha, le chef de la meute qui bénéficie d'un immense harem de femelles. Parce que oui, notre bad boy est un animal sauvage, c'est bien connu.
Mise en scène :
<< Sylvain était le bad boy du lycée par excellence. Moyen en taille, au torse plat et normal, aux cheveux noirs sagement coiffés qui, malgré cette tonne de gel qu'il avait pris soin d'y appliquer, partaient en tout sens en épis sauvages ; il marchait souvent seul ou entouré de sa bande d'amis masculins en la présence desquels il devenait immature : Breathéo, Elvis, Sébastien, Paul et Georges. Lorsqu'il regardait, de son air enjôleur et de ses mirettes noisettes desquelles sa pupille douce ressortait et brillait, les filles les unes après les autres dans la cour ; toutes devenaient folles : se mettant à pousser de grands cris hystériques, l'observant d'un air rêveur la salive au coin des lèvres, chuchotant entre elles des mots d'admiration et d'amour lorsque leurs joues se teintaient de rouge, s'évanouissant presque ou littéralement...
Le secret de ce garçon mystérieux et pas si ténébreux que cela résidait en sa virilité. C'était elle seule qui faisait tomber toute la gent féminine à ses pieds (puisque comme c'était si bien connu, toutes les filles étaient des hétérosexuelles rêvant de souffrir au grand bras violent d'un bad boy méprisable et infréquentable). C'était un véritable mâle alpha. Il dirigeait sa bande d'amis, sans prendre en compte le fait qu'il n'y avait pas de chef dans sa bande et que ses amis les plus virulents, Breathéo et Elvis, tabassaient leurs autres amis lorsqu'ils cherchaient à prendre un peu trop les devants, n'excluant donc pas ce cher Sylvain. De plus, il avait le nom de bad boy par excellence : Sylvain Snaikon ; et il possédait les origines les plus sexy qu'il soit, de par les splendides stéréotypes qui y étaient attribué : ses origines étaient russes.
Sans arrêt en recherche de défi et de sensations fortes, il aimait fourrer sa grande bouteille dans tout ce qui bougeait et qui paraissait féminin, même Paul et Sébastien, ses deux amis gays ; et y déverser sa vodka sans prendre le temps de s'intéresser au consentement de la personne - c'était une perte de temps, et il n'aimait pas perdre son temps. >>
– Hé, attends ! s'incruste soudain Sylvain en accourant le front couvert de sueur, je suis absolument pas comme ça ! Je fais toujours très attention au consentement de ma partenaire, je ne cherche pas à être le chef, et bordel, je ne fais pas craquer les filles qui ne me connaissent même pas comme ça !
– Oh, chut Sylvain, ça suffit, je lui ordonne. Tu es censé jouer le rôle d'un bad boy, donc tu obéis aux règles, et puis c'est tout.
Bien ; nous savons maintenant quel genre de connard sexy est Sylvain.
– C'est n'importe-quoi, grogne dédaigneusement le concerné en s'en retournant vers l'estrade sur laquelle il est censé jouer la prochaine scène.
C'est que le métier de comédien est parfois dur ; surtout lorsqu'on tombe sur des rôles comme celui du bad boy idéal... Bien, mais encore ; nous n'avons exploré avec cette scène que la première phase, la face émergée de l'iceberg. Rappelons-nous donc maintenant la deuxième caractéristique la plus importante du bad boy : un vrai salopard, qui brise des cœurs et des vies de filles éperdues d'amour sans y prêter la moindre attention.
Mise en scène :
<< Elmah, prise de curiosité, colla ainsi son dos contre le mur de sorte à pouvoir entendre clairement ce que Sylvain le grand et beau bad boy disait à Vivi - pire ennemie de notre héroïne, vulgaire et populaire -, qui était plus grande que lui et aurait très bien l'assommer rien qu'avec un coup de poitrine si elle avait seulement été construite pour se défendre :
– Écoutes, Vivi, démarra Sylvain avec un ton hautain et d'ores et déjà lassé de cette annonce qu'il comptait faire, j'en ai plus qu'assez de notre relation à la con. Je te quitte.
– Comment ?! s'écria la petite blonde pourtant plus grande que lui même sans porter ses talons aiguilles, mais pourquoi tu me quittes comme ça ? Qu'est-ce qui ne te conviens pas, dans notre relation ?
– Ben... en fait, je trouve que tu es un peu trop envahissante, et d'un autre côté quand on passe la soirée ensemble, tu sais, et ben tu ne m'aides pas beaucoup à faire le repas... en plus je dois sans arrêt t'apporter ton maquillage et ton vernis quand tu es assise sur ton canapé et que tu poirotes sur ton téléphone, tout ça parce que tu as la flemme de te lever pour aller les chercher, j'en ai marre de ça aussi ! En plus t'es même pas foutue de tout me demander en une fois, je suis obligé de faire des milliers d'allers-retours pour le far à paupières, puis pour l'eye liner, puis pour le mascara, puis pour le blush, puis pour le rouge à lèvres, puis pour la base du vernis, puis pour le vernis, puis pour les motifs du vernis, puis pour la french manucure du vernis... J'en ai marre, c'est fatigant et insupportable !
– Sylvain ! s'égosilla soudain le metteur en scène, ce n'est pas du tout ça que tu es censé dire ! On reprend au début de ta deuxième réplique, allez !
– Désolé, susurra l'adolescent d'une voix à peine audible, agacé, les yeux cloués au sol.
– "Mais j'en sais rien, moi, parce que t'es conne et grosse et que j'en ai marre !" murmura le souffleur.
– Mais, c'est bon, je connais mon texte, merci ! lui hurla Sylvain pour le faire se taire et se terrer entre les rideaux. Bon, bref. Mais j'en sais rien, moi, répliqua-t-il avec violence et dédain pour répondre à la question de Vivi, parce que t'es conne et grosse et que j'en ai marre !
– Quoi ?! Je suis pas grosse, d'abord ! beugla la blonde en fondant soudain en larmes. Sylvain, sérieux, pourquoi tu me fais ça ? Je croyais que toi et moi, c'était pour toujours ! Je t'aimais, je croyais que tu me faisais confiance et que si au pire on devait vraiment se séparer, tu m'aurais dit les choses de manière beaucoup plus gentille et respectueuse ! T'es vraiment qu'un connard ! conclut-elle en se déchirant la gorge d'un hurlement, et dans celui-ci même les tressaillements de sa voix ne se firent pas inaperçus.
– Ouais, ouais, c'est ça, toi de toute façon t'es qu'une grosse pute, darda-t-il avec indifférence en s'éloignant, pas à pas, de la pauvre Vivi aux yeux remplis de larmes qui firent grossièrement couler son mascara.
– JE TE DÉTESTE, SYLVAIN, TU M'ENTENDS ?! TU ME BRISES LE CŒUR ET T'EN N'AS RIEN À FOUTRE EN PLUS ! CONNARD ! chouina la blonde, bien qu'elle eût raison.
– Ouais, ouais... ah, et au fait, le deuxième jour où on sortait ensemble, je t'ai trompé avec la prof de toutes les matières, tu sais, Madame V, là.
Vivi finit cette fois-ci par se fracasser les genoux en s'écrasant à terre contre ces derniers, et explosa en larmes plus chaudes et grosses encore ; si bien qu'elle ne tarda plus avant de commencer à inonder le sol.
Elmah qui, toujours derrière le mur, avait écouté la conversation avec l'âme excitée et comblée, tant par la méchanceté alléchante du garçon que par le fait qu'il n'était plus en couple avec cette garce de Vivi ; s'éclipsa soudain en croyant le voir s'approcher de plus en plus de la cachette où elle venait de résider le temps de cette discussion qui certes n'en fut pas vraiment une ; étant donné que chaque personne est censée écouter le point de vue de l'autre au cours d'une conversation et que ce ne fut pas le cas ici.
Néanmoins, Sylvain eut le temps de la voir. Tournant un visage furibond en sa direction, il ne tarda pas à la rattraper et à la stopper net dans sa fuite en lui saisissant brutalement le col et en l'aplatissant avec violence contre le premier casier qui se présenta.
– Qu'est-ce que tu faisais là, toi, avec ta saleté de curiosité ? l'interrogea-t-il de sa voix terrifiante mais si attirante, en serrant sa main sous sa gorge. La curiosité est un vilain défaut, tu sais...
Elmah eut du mal à répondre tout-de-suite de par l'étranglement qu'il commençait à lui faire subir ; elle ne put que pousser quelques gémissements émoustillés tandis que la poigne de bad boy du jeune homme s'affermissait sur son petit cou fragile. >>
– Ah non ! s'exclame soudain Sylvain en descendant de l'estrade et en se dirigeant fermement vers moi et le metteur en scène. Trop, c'est trop ! "La curiosité est un vilain défaut", c'est quoi ce dicton pourri ? Et puis ça va pas bien de me faire plaquer aussi sauvagement Elmah contre un casier ? Ça se fait totalement pas ! En plus c'est Elmah, bordel, si on avait pas été dans la mise en scène elle m'aurait cassé la gueule, puis c'est ma meuf quoi, merde ! Qui fait ça à sa meuf ?
– Elmah n'est pas encore ta meuf pour l'instant, je lui rappelle.
– Mais si, bon sang ! Pas encore dans l'histoire, mais dans ma vraie vie, si ! Et toi, là, le metteur en scène, c'est quoi cette merde que tu nous force à jouer ?!
– Mais enfin, se défend le metteur en scène en levant les mains d'un air de pure innocence, ce n'est pas de ma faute ! C'est la dramaturge qui m'a contacté qui a écrit la scénario, pas moi !
– Dans ce cas tu n'as qu'à dire à cette dramaturge qu'elle n'a aucun talent et que je refuse de continuer de jouer dans sa pièce ridicule et stupide !
– Je peux savoir ce que c'est que ces conneries ? interroge soudain avec voix qui nous raidit chacun dans un souffle glacé et menaçant. Il aurait pu me demander, avant de me coller au casier comme ça ! Qu'est-ce que j'ai mal à la tête maintenant, fucking shit... et même s'il me l'avait demandé, c'est pas dit que je suis d'accord ! Je refuse de continuer d'être dans cette foutue fiction.
– On dit plutôt "c'est pas dit que je sois d'accord", je corrige timidement Elmah avec une toute petite voix et une tête prête à se faire frapper.
– MAIS JE M'EN FOUS ! s'égosille-t-elle. Des scénarios de merde, et en plus, des conjugaisons de merde ! J'en ai ras-le-bol du subjonctif, moi, je vous le dis tout-de-suite ! Si je dois prononcer une seule phrase au subjonctif dans mes répliques, je vous préviens que je me barre et que cette fois-ci, je ne reviendrai pas !
– Mais non, Elmah, s'il-te-plaît, supplie le metteur en scène, ne t'en vas pas, on a besoin de toi ! Tu es ma Carmen, tu es l'héroïne de ma pièce, tu es la star qui attirera toutes les foules dans ma salle de théâtre !
– Et alors ? J'ai déjà joué assez de rôle de femme soumise quand j'étais petite et inconsciente, il est hors de question que ça recommence !
Tandis qu'Elmah et le metteur en scène continuent de se disputer et que la jeune fille prend rapidement l'avantage, malgré quand-même son retour sur l'estrade pour jouer la scène suivante - qui ne l'a en aucun cas empêché de faire entendre haut et fort son avis au metteur en scène ; je me charge de séparer le mode d'emploi et de faire s'arrêter ici la première partie. Nous reprendrons tout-de-suite avec le critère suivant qui fait du parfait bad boy un parfait bad boy.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top