Tag de R-O-M_a-Ne (Ton pseudo est chiant à écrire mdrr). Il faut donc faire un bilan de chaque mois de cette année, sur le ton qu'on veut. le mieux est d'aller voir son livre "2015" pour les nominés, ele explique mieux que moi.

Je nomine d'abord. -Amapola_Liloou_ Louisette9 Ana-TigerLily anonyme_210

Janvier : Nouvelle année

Bon, déjà ça a commencé avec l'habituel "Bonne Année !" gueulé par tout le monde. Année qu'on croit toujours meilleure, mais qui a sûrement été une des pires sous plusieurs points de vue. Tout le monde prend des résolutions. Peut-être que les hommes politiques ont souhaité faire de la France un pays meilleur ou peut-être étaient-ils trop bourrés, mais il semble qu'en tous cas ça ne se soit pas réalisé. 7 jours plus tard, les attentas de Charlie Hebdo. Le jour d'après prise d'otages. Le monde entier est Charlie, c'est triste et beau à la fois. De mon côté, c'était brevet blanc. On s'en foutait de tout, même si on était attristé par les événements, on s'en foutait de tout, c'était cool.

Février : J'ai le temps

Des otages morts en Syrie, pas de neige cette année, mais bon, qu'est-ce qu'on y peut ? Mon stage d'observation, c'est coo Un peu d'administration, activités dont piscine avec les enfants, ils ont l'air de bien m'aimer, c'est cool. Rapport de stage, putain, qu'est-ce que c'est chiant ! Un peu de questions viennent s'installer dans ma tête, à propos d'orientation, du monde, et de moi. Mais rien de grave, je les range dans un coin de ma tête. J'ai le temps.

Mars : On s'en fout.

C'est la merde en Afrique, j'en peux plus des infos, alors je monte tous les soirs sans regarder. Je préfère fermer les yeux et déconner avec mes amis. Même si je me sens un peu seule, je me dis que c'est rien de grave. Machine aime machin, et truc fais la gueule à l'autre là. Petites histoires sans importance. Les beaux discours du FN, mais personne l'aime c'est bon.

Avril : Qui suis-je ?

Le 12 avril, un bâteau de 400 immigrants coule. L'horreur aux infos, l'horreur dans ma tête. Comment on peut rester là sans rien faire ? Oui mais tu veux faire quoi ? T'es rien. Pleurs le soir, espoir que quelqu'un le voit, mais rien. Je sers à quoi bordel ? Si je suis là doit y avoir une raison. Ou alors non, je vais juste finir ma vie en fermant les yeux, toujours fermer les yeux, pour ne pas voir. Ça me semble l'option facile, mais je peux pas. Des dizaines de gens crèvent chaque jour et tu veux rien faire ?

Mai : Libres.

L'état islamique s'étend, des jeunes partent en Syrie, mais bon y'a ton Brevet alors concentre toi dessus Laurane. Je me rapproche d'elle, je me sens mieux. On chante, on danse comme des connes sur la route, on oublie. On parle, de tout et de rien. On se sent libre.Un nouvel Etat des USA abolit la peine de mort, enfin une bonne nouvelle. Les vacances approchent, la fin du collège avec. Vite vite que ça se finisse et qu'on parte pour le lycée enfin voir de nouvelles têtes.

Juin : Trop vite.

Mon anniversaire, l'été, le Brevet, l'oral, le choix des lycées, acceptée ou pas ? Déjà la fin du mois, plus qu'une semaine !

Juillet : Vacances.

Adieu collège ! enfin pas tout à fait on se revoit pour la remise des Brevets mais bon je te verrai plus pour un long moment ! A bientôt les filles, on se revoit pendant les vacances de toutes façons. Peurs à la sortie, de joie ou d'émotion ? Peut-être les deux. Premières semaines sans rien faire, puis la famille qui vient, on se balade, on joue, on dort à la belle étoile, ou plutôt on essaye. Mais c'est cool.

Août : Le début de la fin

On part dans le sud ! Pas de télé, on pose les téléphones la journée, on se déconnecte quoi. Et ça fait du bien. Il fait chaud, alors piscine et sieste toute le journée. Le soir on se balade, c'est vraiment le meilleur moment de le journée niveau température ! On rencontre des gens, certes originaux mais avec une belle philosophie de vie. On monte sur la terrasse et là, c'est plus beaux que les photos de We Heart It ! Le soleil couchant, le ciel passant du rose au orange puis au bleu, les quelque nuages et les collines boisées, c'est magnifique. On rentre. Plus que deux semaines. On voit des copines, on parle toute la nuit, on fait des plans qu'on sait qu'on ne réalisera jamais, mais on rigole bien. Quoi ? Comment ça c'est fini ? Fournitures, on range la chambre, et on prépare le sac pour la rentrée.

Septembre : Nouveau environnement, nouveaux amis, nouveau repères.

Ça y est c'est la rentrée. On regarde les listes et.. Non ! Elles sont toutes les 3 et moi je connais personne ! La boule au ventre, je fais les activités d'intégration que les terminales organisent. Puis une fille vient me parler, je sais pas qui c'est et je m'en contre fout, elle a l'air sympa. Les jours passent et c'est bon, je me repère, mais le temps passe vite !

Octobre : Impuissance.

Le temps s'écoule et je le regarde passer sans rien pouvoir faire.

Novembre : "Blues partout, Blues tout le temps."

Collège me revoilà en ce 13 novembre pour la remise des Brevets ! Mention très bien, on revoit les copines, les profs, même si on s'ennuie un peu, c'est marrant. Puis l'annonce arrive sans qu'on comprenne vraiment. Quoi ? Une fusillade ? 20 morts ? Ah non 40 ? J'arrive chez moi, un peu abasourdie. Papa, maman, vous avez pas entendus ? Mettez TF1. Les nombres augmentent vite, trop vite. L'horreur revient. Le lendemain, on apprend que c'est 130 personnes innocentes qui sont décédées. Ce n'est plus les caricaturistes qu'on vise, c'est le peuple, c'est la France. Le lendemain, minute de silence. Un seul lycéen a un panneau, et même si je ne me souviens pas de mon visage, je me souviens avoir été impressionnée. Des poèmes des textes, des pancartes sont accrochés sur le mur d'expression. Puis, c'est la déprime dé l'automne qui s'installe, et le temps s'écoule toujours et moi je ne comprends pas, je ne fais que voir et entendre, mais ne fait rien, comme si j'étais de l'autre côté d'une vitre.

Décembre : Perdue

La COP 21 commence. Tout va se jouer là. Les gens ont peur. Et quand les gens ont peur, ils ne réfléchissent plus. Et le FN progresse. Mais j'apprends qu'aucune région n'est sous son pouvoir, je suis soulagée. Soulagée, mais de plus en plus paumée. Enfermée dans une routine écrasante, me demandant ce que je vais devenir. Tornade dans ma tête, trop de questions. Mais une reste en surface, restant la partie émergée de l'iceberg. Qui suis-je ?